(((D'abord je tiens à dire que l'existence d'ASUD m'a permis de me sentir CONSIDEREE comme un etre pas forcément débile et inférieur, que grace à cette revue sur laquelle je suis tombée par hasard m'a permi à l'époque de faire évoluer la discussion de mes collègue de "mauvaise vie" sempiternellement axée sur:"il te manque combien?" ou "tiens, Dédé à changé de fournisseur, elle arrache celle la" ou encore "putain qui c'est qu'a gerbé sur la moquette!",ect.... Donc on avait pu un peu faire bouger nos neurones, tout en restant dans LE sujet,mais en le matinant d'un soupçon d'intelligence et de curiosité ... un bonheur rare.)))
Mais je m'égare, en réalité je voulais poser quelques questions. Tout témoignage sentant le vécu à plein nez m'aidera à y voir plus clair.
Alors voilà : Pauline 21 ans,(alors évidamment moi j'ai pas 15 ans de
came derriere, mais suffisament pour etre ravagée) prend de la
méthadone depuis 6 mois environ, suivie par un centre. (enfin "suivie" c'est un peu éxagéré: j'y passe 5 min toutes les 2 semaines)
J'ai commencé à 60 mg,j'en suis à 15 mg aujourd'hui. Je lutte vraiment pour convaincre l'infirmière de baisser la dose,à chaque fois il faut sortir le grand jeu.
Bref ce que je veux c'est arréter complètement, ça me gène profondément de devoir prendre ce truc pour me sentir juste "normale".(mais par contre ça m'a jamais géné de devoir me défoncer pour accepter ce qui se passe autour de moi,va savoir pourquoi....)
Alors comme mon infirmière ne veut pas baisser la dose,je le fait toute seule-comme-une-grande,j'en prends 10mg maxi (d'ailleur je commence à avoir un stock impressionant de fioles, c'est que ça prend de la place en plus!) et meme à 5mg tout se passe trés bien. Comme mon but est d'arreter, depuis quelques temps j'arrete purement et simplement de boire mon sirop.
SAUF QUE: au bout de 2 jours , 3 ou 6 maxi je cède et je recommence.
Non pas que la métha me manque cruellement,c'est assez subtile, je suis tréééééés fatiguée, je suis naturellement dépressive et quand j'arrete c'est 15 fois pire niveau moral, (d'autant que je ne peux en parler avec personne puisque j'ai tiré un trait sur mes ex-super-potos...de
came et je suis completement seule,niveau moral ça arrange rien),j'ai des espèces de courbatures pas trés douloureuses,mais quand meme,je baille sans arret,je ne dors que par tranche de 2h,ect...
MON DILEMNE: étant donné que tout ces symptomes ne sont pas insurmontables, à se tordre de douleur,enfin ne correspondent pas à l'idée qu'on se fait de LA crise de manque (jamais connu)mais je ne peux pas supporter cet état plus d'une semaine... Alors,j'en viens à penser que si je n'arrive pas à arreter,c'est de la faiblesse psychologique,c'est parce que je manque de volonté.... Alors que je suis sure de moi niveau rechute: la
came et ses copines les shooteuses, c'est FINI.
MES QUESTIONS:-quels sont les symptomes fréquents de l'arret de méta? (oui oui j'ai lu l'article sur ça mais il m'en faut plus)
- suis-je normale ,docteur? et si c'est normal, est ce que ces sensations disparaissent, si oui au bout de combien de temps?
- est ce qu'il faut que je me résigne à suivre l'ordonance du centre,qui ne veut pas que je baisse (seulement baisser),alors qu'ils n'ont que quelques minutes par mois a me consacrer et qu'ils ne peuvent donc pas comprendre ce que je ressens, a quel point c'est capital pour moi d'arreter et comme ça bouffe de l'interieur.
Voila, merci à ceux qui ont le courage de lire le pavé fort affriolant que je viens de pondre, et double merci à ceux qui pourront m' expliquer leur propre expérience et peut etre répondre à mes questions.
Je suis bien consciente que chaque expérience est individuelle et spécifique mais....