Bonjour,
Un petit point d'étape après 3 semaines de bourrasques …
Depuis décembre, on avait eu des « signaux d'alertes » : des angoisses, des petits dérapages, et puis en janvier un stress supplémentaire et bing !c'était parti. Comme un condensateur qui accumule, accumule et lâche tout d'un coup.
Contrairement aux autres fois, il n'a pas eu de comportements dangereux et d'altération de la personnalité trop problématiques. Donc, j'ai pu me mentaliser pour ne pas intervenir dans ses conso, laisser faire : « C'est son moment, je respecte ». C'était quand même pas facile, facile...
Merci à d'ailleurs à Psychoactif : avant cet épisode, j'avais trouvé sur le forum des info sur les durées d'actions et les demi-vie des benzo, on en avait parlé et il a essayé de s'en souvenir. Du coup, il n'a pas avalé les boîtes aussi rapidement et il n'a pas complètement tout mélangé de façon anarchique. Il n' y a eu qu'une journée avec cet espèce de black out bizarre. Globalement, il a aussi essayé de ne pas retourner la maison.
Voilà pour les côtés positifs. Mais il y a aussi des points négatifs à travailler pour les prochaines fois...
Ce qu'il n'a pas eu avec les cachetons, il est allé le chercher dans l'
alcool. Il a bu des quantités effarantes d'
alcool fort. Je ne pensais même pas qu'il pouvait ingurgiter tout ça, l'
alcool n'est pas sa défonce préférée, m'avait-il dit... C'est dingue, mais de l'extérieur j'avais l'impression qu'en fait il le cherchait le black out, d'une manière ou d'une autre.
Le temps pour lui s'est arrêté 3 semaines : travail, famille, il était dans sa bulle produits, rien ne l'accrochait pour stopper. Pourtant cette fois je n'ai pas eu la possibilité d'éloigner la petite et elle n'était pas très bien de voir son papa comme ça. Mais ça ne suffisait pas à le faire réagir : il ralentissait un jour et repartait de plus belle le lendemain.
Pour moi aussi, pendant 3 semaines, par la force de choses, tout s'est arrêté : j'ai annulé beaucoup de mes activités, je me suis concentrée à tenir le cap, à rester opérationnelle au travail et à la maison et à assurer pour notre fille. Au bout de 3 semaines, j'étais épuisée, notre fille chamboulée et lui pris dans son engrenage.
J'ai compris qu'il n'arrêterait pas seul. Je lui donc dit que ce n'était plus possible et qu'on était arrivé au stade de l'hospitalisation pour l'aider à sortir la tête de l'eau. Comme à chaque fois, la perspective de l'hospitalisation a sonné la fin de la récré. J'ai pas lâché le truc et finalement le lendemain, il a pris rdv à son centre et on est allé ensemble voir le médecin traitant. Il a amorcé la redescente. Ça fait maintenant 15 jours. Il accuse le contre-coup, mais la vie reprend son cours normal. Ouf !
Bilan des courses : Il n'y a pas eu de catastrophe, juste une grosse fatigue familiale. On s'est dit plus jamais 3 semaines d'affilé. Il a réaugmenté la métha à 70 mg et a réenclenché le suivi avec la psy.
Et puis il reste toujours les mêmes questions : comment ne pas se faire happer, comment contrôler sa consommation, pourquoi ce besoin d’excès qui finalement le soulage de ses angoisses mais le
coupe de la vie ?
Si ce rapport au produit vous parle et que vous avez des petits tuyaux pour arrondir les angles au moment des crises ou en amont (encore mieux!) , on est preneur !
A bientôt