Sevrage heroine

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N0raSun07 femme
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Bonjour, après avoir écris ma présentation, je viens parler ici de mon problème avec l'héroïne et de ce sevrage que j'ai réellement envie de réussir... Chaque personne est différente et donc chaque personne vit son sevrage différemment, c'est sur.. Pour ma part, le plus difficile reste sans hésitation le psychologique. Je ne peux même pas dire combien de fois ça a prit le dessus sur tout... Bien sûr physiquement il y a eu des moments difficiles aussi mais le psychologique est plus dur et plus long aussi...
En une semaine, j'ai racheter un gramme (oui je sais, ce n'est pas une raison), car on m'a appeler pour aller travailler deux jours et comme les temps sont durs; naturellement j'ai accepté. N'ayant plus de méthadone (j'ai décider de stopper... d'essayer du moins pour l'instant, je verrais)... Du coup j'ai craquer mercredi soir car la journée avait été particulièrement difficile et je me voyais mal partir au travail dans cet été là .
Je suis quand même fière d'avoir passer "autant de temps" (un gramme pour une semaine, autant vous dire que ça faisait bien longtemps que ça ne m'étais pas arriver...). Même si ce n'est pas grand chose, je sens ma consommation diminuer et, c'est rassurant, de se dire que si ça on peut y arriver, on peut arriver à  beaucoup d'autre chose... Si on arrive à  en prendre moins, on peut arriver à  ne plus en prendre du tout.
Je ne sais pas trop comment vont se passer les semaines et les jours à  venir, j'espère juste qu'un jour j'arriverais à  être sereine vis à  vis de tout ça... Car ça fait bien longtemps que je me dis : il faut que tu t'en sortes, il faut que tu y arrives, et bien trop longtemps que je ne sais quel truc me pousse à  y retourner à  chaque fois... Est-ce-que je vais y arriver ? Y a t-il des moyens, avez vous des conseils à  me donner pour mon sevrage ?? ...
Je me suis inscrite ici en me disant que ça pourrait m'aider de parler, d'échanger avec des personnes de bons conseils, des personnes qui ont vécu/qui vivent la même chose (ou presque) que moi... De se sentir comprise, de ne pas se sentir jugée...

Merci à  ceux qui prendront le temps de me lire...

Amicalement
N0ra wink

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drugstore cowboy homme
Repose en Paix
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Bonjour Norasun,

Tu sais chaque personne vit son sevrage différemment, mais bon 1g sur une semaine je trouve que c'est quasiment de l'abstinence, c'est good super
personne ne peut te dire quelle voie prendre, je te conseiile de continuer à  lire les témoignages sur le forum et surtout d'y aller en douceur, pas de précipitations.
A bientôt.

DC

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Disturb homme
Anim' à  la retraite
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re salut NoraSun ,

tu compte essayé un sevrage de la métha en passant par la came et en diminuant petit à  petit ? j'ai pas bien compris ...

Le mieux , si tu souhaites continuer avec un TSO ( métha ou BHD ) est de se faire suivre par un spécialiste ( addictologue , psy etc...) essaie de trouver un centre près de chez toi.

  Sinon , explique nous un peu plus comment tu vois le truc.

Ciao et courage !

Dernière modification par Disturb (01 décembre 2013 à  18:17)


Tout ce qui monte doit redescendre...

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Caïn homme
PsychoAddict
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Bonjour,
Comme je l'ai exposé. Je consommais très peu. 1 g par semaine de brown. ça ne m'a pas empêché de me retrouver accro. beaucoup plus mentalement que physiquement. J'ai maintenant un traitement, 2 mg de suboxone/24 heures, et je m'y tiens, pas d'extra à  ce jour. Diminuer, c'est toujours faisable, même si c'est dur et que ça prend du temps. Mais passer de très peu à  rien, c'est autre chose, en tout cas pour moi. J'y étais parvenu pendant trois jours (avec simplement une plaquette de 10 néos le soir). Mais j'ai préféré aller voir un toubib. Il m'a prescrit un traitement et je crois que c'est la meilleure solution.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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N0raSun07 femme
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Oui j'ai pas été très claire effectivement. J'ai eu un traitement méthadone pendant presque deux ans et donc j'ai été suivie par un addictologue, (vraiment génial d'ailleurs..), j'étais vers la fin à  10mg par jour, il y avait même certains jours ou j'oubliais de prendre mon traitement, je n'y pensais pas.
J'ai ensuite arrêter ce traitement, et re-consommer ensuite. Aujourd'hui, je n'ai pas envie de reprendre un traitement, je me connais et je sais que j'aurais du coup, plus de facilité pour craquer car je sais que je me dirais : je ne serais pas mal demain, j'ai mon traitement.. Pour moi ne rien avoir est un bon moyen de disuasion ... Je sais pas si je suis bien claire.
Donc cette semaine j'ai donc reconsommé un gramme "pour aller au travail" disons que les premiers jours de la semaine on été un peu difficile et comme je ne peux pas me permettre de refuser une mission, je ne me voyais pas aller au travail dans cet état.
Là  je sais que je ne travaillerais pas pendant deux semaine au moins, je compte me servir de ce temps pour en faire quelque chose de bien : me sevrer et si possible, y arriver... L'entourage compte beaucoup pour ça et je dois vous dire que j'ai viré casiment tous le monde : il me reste un contact de ce monde là , mais c'est un ami, que j'ai connu avant de "tomber là  dedans"... Je vous avoue que je me pose beaucoup de questions à  son sujet : est ce que je dois ne plus le voir? Car d'un côté quand je le vois ça m'y fais penser et si il en a au moment ou je le vois, ça va m'inciter... à  lui en demander ! ou a en prendre ... a pas savoir dire non... Mais d'un autre côté j'ai pas envie de plus le voir non plus, c'est un ami auquel je tiens...

J'espère avoir été un peu plus clair au niveau de ma situation ^^

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Caïn homme
PsychoAddict
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Les tentations existent et existeront toujours. Dans une période de fragilité, il vaut mieux les éviter. Quand mon dealer m'a appelé, je lui ai dit que je faisais un break, c'est un pote, il a compris. Ce que je veux dire, c'est que ton copain comprendra si tu lui expliques qu'il vaut mieux que tu évites de le voir pendant un moment...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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N0raSun07 femme
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C'est sur mais c'est pour l'après... Je sais pas si je serais assez forte pour résister si je le vois ^^

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
justement, ça aussi ça s'explique, ça peut se comprendre. Si c'est vraiment un proche, il le comprendra. Même si ça doit durer le temps qu'il faut pour que tu te sentes assez forte.
Bon courage à  toi en tout cas.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
salut nora,
je pense aussi que si ton ami est un "vrai" ami, tu peux lui expliquer tes craintes de le recotoyer pour l'instant, vu les envies et les pensées qui pourraient te mettre en situation de "faiblesse" en ce moment....
il comprendra.....
moi c'est ce que j'ai fait aussi quand je me suis sevrée, j'ai "banni" certaines personnes (beaucoup), et d'autres que j'ai mis "a l'ecart" un moment, le temps d'etre plus forte vis a vis de moi meme.....maintenant, dans le lot, j'avoue, je dois avoir 4 ou 5 personnes que j'ai revues, et aucun ne m'as proposé ou meme tentée, car tous savent ma position encore un peu "fragile" là  dessus (j'suis un peu "gourmande" et encore "appetante"), bref, si c'est un proche, il comprendra, dans le cas contraire, bah....c'est qu'il te comprend pas, et là , c'est tant pis pour lui.....
bon courage a toi

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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Fabrice homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jan 2013
306 messages
Norasun07 bonjour,

Arrêter l'héroine pendant qu'on exerce une activité professionnelle est délicat car on doit être au top de sa forme chaque jour.
J'ai arrêter un emploi pour me soigner car je n'ai jamais réussi à  me sevrer au cours de mes arrêts maladie ou congés.

Tu as raison quand tu dis que l'aspect psychologique joue un rôle essentiel dans le sevrage.
Il n'y a que la méthadone qui m'a permit de souffler un peu, à  haut dosage je ne pensais plus beaucoup à  l'héroine voir plus du tout.
C'est difficile au début et puis au bout de 2 ou 3 mois on ne pense plus vraiment à  la came.
Mais lorsque je suis redescendu de 80mg à  20mg en 4 mois et demi, les cravings sont revenus, je pensais à  nouveau souvent à  l'héroine tous les jours et puis j'ai rechuté.

Voila pour mon témoignage qui répond à  ta problématique.
Je dirais qu'en augmentant ton traitement méthadone au dessus de 30mg par jour pendant au moins 2 ans voir 3 voir plus tu as une chance de décrocher totalement.

J'ai consommé pendant 7 ans environ, sans méthadone dosée au dessus de 20mg pendant plusieurs années je n'ai aucune chance de réussir à  rester abstinent.
Pourtant je fais des efforts, je pense au sevrage tous les mois, j'essaye tous les mois de réduire ma consommation.
D'ailleurs depuis 14 jours je n'avais plus pris de méthadone et héroine. Le manque la fatigue sont difficile à  supporter, un arrêt à  15mg de methadone créé un état de manque durant 20 jours minimum et la fatigue le moral en berne disparaissent au bout de 8 semaines mais pas avant.

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
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Bonjour.

Les chiffres de Fabrice, toujours taillés a la hache, sont trop souvent une réalité pour ne pas bien les peser. Tenter un sevrage de Méthadone a 15mg, hors une raison prioritaire justifiant les moyens ME semble une "opération coup de poing" a défaut de "very coold turkey"....

Pour ma part, j'ai commencé a 40mg début Septembre 2012, suite a un échec idiot avec la BHD. J'ai descendu tel un damné les mg pour arriver a 5mg fin Juin 2013. Ça le faisait, mais l'état n'était pas confortable et si j'ose dire, je "désespérais avec élégance" en profitant des quelques moments de soulagement a la monté de la Méthadone. C'est aussi le moment ou je suis passé en gélule.

Écoutant avec attention les conseils en particulier de Zig, Fil, et Lloigor et en général de beaucoup d'autres, j'ai remonté mon dosage de 5mg a 8mg en l'étalant par une double prise : (5 le matin et 3 le soir), pour enfin trouver ce fameux état de confort, ou "STEADY STATE" tant de fois cité. Les gélules n'ont rien a voir dans ce changement. C'est la même molécule.

J'en ai profité pour une pose de 4 mois, sans modifier le dosage et profiter de ce temps pour développer mes appétences dans un climat de "bon temps rouler". :), stopper l'alcool, et réduire les Benzodiazépine a très très peu. (de 45mg a 2mg par jour de Diazepam (Valium))

Je suis de nouveau a 5mg de Méthadone (3mg le matin et 2mg le soir)mais la baisse c'est faites cette fois ci en gardant cet état de confort. Je n'oserai même  pas tenter un sevrage de cette dose. Si celui ci doit avoir lieu, ce sera de 1mg, voir moins....

Si je regarde bien ce qui c'est passé pour MOI, je me dis que le fait de ré-augmenter de 60% un dosage m'avait permis de le retrouver en cinq mois et dans un état bien meilleurs a celui de Juin. J'en déduit plus ou moins qu'il aurait été préférable de commencer a 70mg pour trouver dès le début cet état de confort, ce qui ne m'aurait pas empêché d'atteindre le dosage de 5mg que j'ai a ce jour.

C'est fou comme les rumeurs de salle d'attente de CSAPA m'ont fait perdre comme temps. Dix mois a me faire chier pour rien. drapeau-blanc Juste parce que dans me tète, il fallait être le plus bas possible pour y rester le moins longtemps.......

Mais bon, c'est MA vision lumineuse au travers du Forum et de l'auto-support.

Rico.

Dernière modification par Ricoson (02 décembre 2013 à  16:46)

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Et oui, legendes urbaines nanterriennes (j'ai connu!) vive le steady Zigg

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Fabrice homme
Psycho junior
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306 messages
Et oui Ricoson, c'est par la pratique qu'on acquiert personnellement une compréhension du fonctionnement de la méthadone dans notre corps, notre cerveau.
Rien ne remplace cette expérience et nous pouvons faire partager notre savoir pour que d'autres évitent des écueils.
Etre sous-dosé est une erreur, je l'ai fait aussi, mais c'est comme prendre que la moitié de son traitement pour soigner une maladie, résultat on ne guérit pas plus vite, voir on rend plus résistant le virus et on traine des semaines sa maladie.
C'est une image qui vaut ce qu'elle vaut; avec la méthadone il faut prendre le dosage de confort, celui ou l'on se sent bien, ni sous dosé, ni défoncé à  piquer du nez, c'est le steady state, que j'atteint personnellement au 10ème jour de maintien de la dose.
Trouver le bon dosage n'est pas très compliqué, Certain ajuste en étant attentifs à  leur libido, elle doit pouvoir s'exprimer naturellement sans être complètement anihilée par les opiacés.

Correctement dosé personne ne doit se rendre compte que l'on est sous méthadone.
PS: mes chiffres comme ca qui ont l'air d'être bruts de décoffrage et taillés à  la hache sont très précis, au jour près, et sont issu de mon expérience des tso et de l'héroine.

Ricoson, 5mg bravo, il ne faut pas se précipiter.
J'ai une fois décro à  4mg je l'ai senti passé pendant 3 semaines sur le plan physique bien que les douleurs étaient très légères comparé à  un sevrage d'héroine.
Mais le temps de récupération au plan psy et physique est le même que l'on arrête à  25mg ou 5mg.
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métaphore assez parlante :) Zigg

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acsurpsycho homme
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15 messages
Bonjour Norasun07,

Bravo pour ton courage, merci pour le post.

Comme bcp, sous métha ma conso oscillait toujours entre un peu moins et un peu plus... Finalement méthode coup de poing (décro brutale à  40) mais bon c'est un vécu perso (raison prioritaire comme dit Ricoson), chacun fait comme il le sent. Tu as bien fait de couper tes relations passées (je l'ai fait aussi, enfin ce qui restait de mes relations...) par contre fais gaffe à  l'isolement, si tu peux être en lien  avec des personnes qui sont dans le même état d'esprit que toi cela aide bcp. C'est ce qui a marché pour moi. D'accord aussi avec Fabrice, arreter les opiacés avec un boulot... Dur dur. Si tu as la possibilité, demande un arret de travail (2-3 semaines). Décrocher est un taff en soi, un taff à  plein temps.

Surtout surtout je te suis à  1000% quand tu exprimes ton impuissance "ça reprend le dessus" : décrocher est une chose, ne pas replonger une autre chose qui se travaille sur le long terme et jour après jour. Ce qui a marché pour moi c'est l'abstinence totale : je suis incapable de faire ce que certains font ici : gérer ma conso. "Ca reprend toujours le dessus", tôt ou tard de rien à  un peu et d'un peu je passe à  bcp. Je me suis fait aider, ai rencontré les NA. Si tu as cette possibilité essaie, tu ne risques rien à  essayer. Cela dit, l'abstinence est un choix perso, pas de proselytisme (en l'occurence il ne sert à  rien). Chacun est libre de sa vie.

Pour moi addict, ne pas me defoncer est le choix le plus difficile que j'ai eu à  faire, le truc le moins naturel. C'est aussi ma plus grande fierté.

Je te souhaite bcp de bonheur. Encore merci pour ton témoignage. N'hesite pas à  filer de tes nouvelles. Contact en MP si tu en as envie ou besoin.

Bye.

Dernière modification par acsurpsycho (03 décembre 2013 à  10:26)

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Il y a un laps de temps juste après l'arrêt de l'héro où on se demande mais comment diable on va faire pour vivre SANS ? J'ai eu ce passage récemment après une période de conso. Là  je suis bien (la plupart du temps) sans consommer. Je me suis servi du subutex pour atterir en douceur.

Les idées obssédantes autour du produit je les ai gérées avec du tercian. Chez moi ça fonctionne plutôt bien. Je crois aussi qu'il faut avoir quelque chose à  mettre en face de l'héroïne pour pouvoir s'en détacher, comme des projets, une voie à  suivre. Sans ça, je ne dis pas que c'est mission impossible mais c'est plus difficile.

Avant l'héroïne tu avais des moments de bonheur, tu en auras après aussi. Possible il y ait une période il faut "faire la boule" (comme un hérisson) et attendre que ça passe. Rien ne dure dans la vie, tant mieux tant pis.
courage
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trés vrai

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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1935 messages

Fabrice a écrit

Et oui Ricoson, c'est par la pratique qu'on acquiert personnellement une compréhension du fonctionnement de la méthadone dans notre corps, notre cerveau.
Rien ne remplace cette expérience et nous pouvons faire partager notre savoir pour que d'autres évitent des écueils.
Etre sous-dosé est une erreur, je l'ai fait aussi, mais c'est comme prendre que la moitié de son traitement pour soigner une maladie, résultat on ne guérit pas plus vite, voir on rend plus résistant le virus et on traine des semaines sa maladie.
C'est une image qui vaut ce qu'elle vaut; avec la méthadone il faut prendre le dosage de confort, celui ou l'on se sent bien, ni sous dosé, ni défoncé à  piquer du nez, c'est le steady state, que j'atteint personnellement au 10ème jour de maintien de la dose.
Trouver le bon dosage n'est pas très compliqué, Certain ajuste en étant attentifs à  leur libido, elle doit pouvoir s'exprimer naturellement sans être complètement anihilée par les opiacés.

Correctement dosé personne ne doit se rendre compte que l'on est sous méthadone.
PS: mes chiffres comme ca qui ont l'air d'être bruts de décoffrage et taillés à  la hache sont très précis, au jour près, et sont issu de mon expérience des tso et de l'héroine.

Ricoson, 5mg bravo, il ne faut pas se précipiter.
J'ai une fois décro à  4mg je l'ai senti passé pendant 3 semaines sur le plan physique bien que les douleurs étaient très légères comparé à  un sevrage d'héroine.
Mais le temps de récupération au plan psy et physique est le même que l'on arrête à  25mg ou 5mg.

En fait, pour éviter les écueils et perdre de longues années, il "suffirait" de simplement écouter faire confiance et de suivre le conseils de nos médecins spécialisés plutôt que d'accorder parole d'évangile aux pilliers de salle d'attente de CSST....

C'tait comme si un toxico savait forcément mieux de quoi il parle qu'un médecin spécialisé, qui a suivi un cycle de formation supérieure sur la question et qui continue à  se maintenir à  jour via la formation continue...

Bien sur, certains consommateurs sont des encyclopédies vivantes de l'opiophilie et te mettent à  l'amende n'importe quel prescripteur de quartier, mais il y a surtout le contraire, des usagers qui se font le relais naturel des légendes urbaines et de mon point de vue, j'ai entendu beaucoup de choses complètement approximatives voire fausses dans la bouche de nombreux consommateurs trop attaché à  leur conviction. J'ai un pote qui après 20 ans de co-conso métha et came reste toujours persuadé qu'il n'y a pas d'interaction entre la came et la meta, et pour lui prendre 1gramme d'hero après avoir pris 100mg de methadone le matin n'est pas une aberration "c'est pas la même molécule," dit-il. Alors quand je lui explique que j'évite de prendre de la méthadone avant un extra, parce que ça risque de rien me faire, il ne comprend pas "c'est dans ta tete ça" , "la metha et l'hero, c'est pas la meme chose" repete-t-il. J'ai essayé de lui parler de la notion de tolérance croisée, il a simplement haussé les épaules en me répétant "c'est dans ta tête, jte dis".

donc oui, c'est faramineux, et c'est toujours la même histoire, une discussion de 3 minutes avec un autre usager peut parfois massacrer des heures d'échange avec notre doc... c'était comme si nous conférions plus de crédit à  un autre usager qu'à  notre soignant, comme si le fait d'avaler le produit était gage d'une quelconque connaissance médicale.

Pourtant rien de plus idiot : faut il avoir le cancer pour être un bon oncologue ??? Au contraire même, le fait que le soignant soit extérieur à  la consommation lui permet de rester neutre et objectif, là  où un usager est forcément englué dans sa subjectivité et ses contradictions internes. Donc nul besoin d'acquérir une expérience et une connaissance approfondie sur l'effet de la metha dans notre corps et cerveau pour obtenir un succès thérapeutique.

Ce que Fil, Lloigor et moi même avons martelé ici thread après thread n'est rien de plus que le protocole méthadone tel qu'il est censé fonctionner, une connaissance qui est mise à  la disposition de tous les Uds dès leur premier RDV pour un traitement. Et Rico, je suis tres content pour toi que tu aies pu accéder à  ce plein bonheur, qui t'était  pourtant à  une poignée de mains, puisque ta très chère soignante sud-américaine ne tient pas un discours différent du notre... donc la solution était là  sous tes yeux, avec ta DOC... Ceci dit, je dis ça, mais y a 5-6 ans quand cette chère vénézuélienne me conseillait de me poser quelques mois avec un dose nécessaire de subutex, sur place j'acquiesçai et pourtant, implacablement, à  peine arrivé à  la maison, j'avais déjà  diminué d'un mg, le lendemain de 2 mg et j'arrivais 15 jours après au RDV sur les rotules, après 10 jours sans sub et une rechute dans la came... je revois le visage exaspéré de la doc - vous faites n'importe quoi ! Elle a pas eu tort, à  force de jouer avec les milligrammes à  la hausse comme à  la baisse, à  me fadder 10 sevrages par an pour autant de rechutes, j'ai fini dans un état de décomposition physico-mental aggravé... et c'est là  et seulement là  que j'ai commencé à  comprendre qu'il fallait déléguer et faire confiance à  un tiers-soignant : 15 jours après cette décision, je ressuscitais pour ainsi dire...
Et c'est dommage de prendre conscience quelques années après des milliers de nuits à  suer, des centaines de journées à  frissonner à  s'accrocher chaque jour en espérant des lendemains qui chantent que tout cela aurait pu être totalement éviter et que l'information était là  , sous nos yeux.

En fait, avec le recul, je m'aperçois que l'explication de Deglon est une des plus probables quand il nous dit :

Parfois bien au contraire, le désir de sevrage et le projet impatient ou forcené d'abstinence est une défense contre la cure, contre ce qu'elle comporte comme remise en question, ou abandon de compromis pa- thologique.

Une phrase intéressante à  méditer.

Dernière modification par ziggy (03 décembre 2013 à  18:08)

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Un médecin spécialisé n'a pas "forcément" l'experience vécue d'un tox.

Life on Mars ..........................................

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Caïn homme
PsychoAddict
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2027 messages
Globalement d'accord Ziggy, si ce n'est que le discours des usagers doit aussi servir à  faire avancer le bouzin. Sinon, un forum comme celui sur lequel on est serait complètement inutile.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Ricoson homme
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1820 messages
Norasun07, tu pourras constater tout l’intérêt porté a la méthode "Bouchara" et a ce que peut déclencher un sujet sur le sevrage en général.

Nous partageons avec Zig le même CSAPA et la DOC Argentine (pas Vénézuélienne smile) qui n'a pas sa langue dans sa poche,. Nous avons souvent discuté sur ce thème, et j'ai complètement adhéré a ce qu'il explique si bien. J'en ais tiré tous les bénéfices.

La réaction de vouloir baisser rapidement et/ou par principe et sans autre raison que la soustraction est "le piège" dans lequel il est facile de tomber. L'évitement inconscient du passage obligé n'est pas une mauvaise idée. drapeau-blanc

L’"abstinence heureuse" (ce qui n'est pas le "bonheur par l'abstinence") ne s’arrête pas a la simple soustraction jusqu’à  l'atteinte du zéro. Il y a des conditions nécessaires a sa réussite, et c'est pour cela que l'on a tout son temps pour le faire. L'important, c'est de trouver, ou retrouver une qualité de vie qui permette de souffler, puis de la garder soit ; un dosage assez haut ou un bon dosage.

Ensuite, pourquoi ne pas le faire si c'est pour garder une qualité constante.
C'est tout l’intérêt de la Méthadone et des TSO. Les molécules de la BHD et de la Méthadone y sont appropriés. D'autres molécules et des formes injectables seraient les bien venues.

Je doute que tu ais sur ce forum des réponses qui n'aillent pas plus ou moins dans ce sens, ou du genre, la Méthadone c'est de la merde, ça accroche plus que tout, décroche le plus rapidement sinon tu es foutu, on n'en décroche jamais........
Et bien sur, il y a des fois des cas de sevrages étonnants, et des sevrages sans objectifs d'abstinence.

Rico.

EDIT : @Cain. Les thérapeutes dont nous parlons sont vraiment ce que l'on peut souhaiter pour tous.

Dernière modification par Ricoson (03 décembre 2013 à  20:42)

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"L'important est de (re)trouver une qualité de vie". Rien à  ajouter.

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Disturb homme
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Ricoson a écrit

Je doute que tu ais sur ce forum des réponses qui n'aillent pas dans ce sens, et du genre, la Méthadone c'est de la merde, ça accroche plus que tout, décroche le plus rapidement sinon tu es foutu, on n'en décroche jamais........

Rico.

Oh que si y'en a Rico...

Pas plus  tard qu'avant hier ( ou un peu plus tot ) , la comparaison Sub/Métha et le fait que la métha accrochait plus, est revenue sur le tapis...

  alors c'est pas tout à  fait le meme discours que ton exemple , mais on en est pas loin...


Tout ce qui monte doit redescendre...

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MissTrip femme
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103 messages
salut norasun

Si j'ai bien compris tu as été deux ans sous méthadone que tu a arrêté mais t'es remise à  l'héro.
tu es aujourd'hui à  un gramme par semaine et tu voudrais profiter de tes 15 jours sans boulot pour te sevrer. (arrete moi si je me trompe.)

je peux comprendre que tu n'es pas envie de te remettre sous méthadone, et je pense qu'avec un gramme par semaine, ton sevrage ne devrait pas trop être dur physiquement.

Mais comme tu dis c'est le côté psychologique qui t'inquiètes, et t'as pas tort !!
je pense qu'il ne faut pas te mettre la pression, si quelque part tu ne te sens pas prête à  arrêter, il n y a pas le feu. tu peux reprendre de la métha à  petite dose et faire par exemple la méthode chinoise quand tu te sentira vraiment prête à  mettre tous ça derrière toi.

retourne voir ton addicto, en plus t'as l'air de l'apprécier, il sera surement de bon conseil

Il faut juste faire la distinction entre l'envie d'arrêter et se sentir prêt à  le faire...

je suis d'accord avec ziggy sur le fait que des UD véhiculent des aberrations sur les TSO en générale, et j'avoue que c'est une des raisons pour laquelle j'ai tellement hésité à  prendre la méthadone et a accepter mon traitement.

Après je pense qu'un bon addicto doit s'adapter à  chaque UD car on est pas tous pareils, on a pas tous le même parcours, le même caractère etc et du coup nos sevrages vont forcément avoir des différences

Bon couarge à  toi

MissTrip

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lalionne femme
Nouveau membre
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2 messages
Bonsoir à  tous,

Je viens aujourd'hui auprès de vous car je suis complètement perdue et j’aimerai vous demander vos conseils... J'ai lu vos posts qui m'ont énormément touchés tout simplement parce qu'ils m'ont fais penser à  une personne très importante pour moi, une personne qui malheureusement est accros à  l'hero... Moi perso, je ne connais rien de cette drogue et d'aucune autre d'ailleurs je ne fume même pas...
Bref, la personne en question est mon ex. Lorsque je l'ai connu il était sous traitement meta et ne m'a jamais caché qu'il était malade (parce que pour moi c'est une saloprie de maladie), il a réussi a décrocher grâce à  sa passion le paintball, il s’est fais des nouveaux potes aussi qui partagent la même passion que lui, mais qui aujourd’hui lui tournent le dos les uns après les autres.
La drogue l'a complètement blindé financièrement il doit du fric à  énormément de monde. Aujourd'hui pour des raisons tout autre, je ne suis plus avec lui mais je sais de source sure qu'il a replongé... Je lui ai proposé mon aide, mais n'en veux pas il m'a demandé de le laisser parce que selon lui "il n'en vaut pas la peine" cela fait presque un mois que je n'ai aucune nouvelle, j'angoisse à  l'idée que j'apprenne qu'il lui ai arrivé quelque chose, heureusement il travaille juste à  côté de chez moi et je suis rassurée quand je vois sa voiture garé devant son boulot. C'est un garçon très renfermé sur lui-même et très fragile, je suis certaine qu'il est au fond du trou et je ne sais plus quoi faire pour le convaincre d’accepter mon aide.
Contrairement à  lui j'ai un mental d'acier et je suis persuadée que je peux le sortir de cette merde, simplement comment faire pour qu'il me laisse l'aider?? SVP aidez moi, je suis preneuse de tous les conseils possible. Je suis tout à  fait consciente dans quoi je me lance, je sais très bien que cela ne va pas être facile et que je vais en souffrir mais il n'est pas question que je le laisse sombrer... Merci par avance de vos réponses...

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Blondin39
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Inscrit le 03 Dec 2011
38 messages
Salut et bienvenu
Lalionne

Juste l avis d un consomateur d opiacé hypersensible et réservé

Fais le très doucement , si comme tu le dis tu as un fort caractère et un moral d acier, essaie de ne pas le submerger ou l étouffé
(Quand je vais mal, les gens que j aime et qui vont bien, me font plus de mal que de bien, c'est peu être unique et super bizarre, leur bonheur ne déteint pas sur moi, au contraire...)
Peux tu encore passer du temps avec en tant qu amie ou y a t il encore quelque attirance d une part ou de l autre
Si c est le cas,
Peux tu rencontrer un de ces amis au courant
D après ton message, je comprends que tu tiens beaucoup a lui
Je te souhaites de réussir
Bisss

Simple sentiment très personnel, si quelqu un d autre pouvait donner son avis a lalionne

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lalionne femme
Nouveau membre
Inscrit le 03 Dec 2013
2 messages
Merci pour ta réponse Blondin39, il ne veut plus dutout me voir. "pour mon bien" selon ses dires...
Cela est tres difficile pour moi de le laisser tranquille lorsque je sais qu'il est au plus mal...
Je suis toujours amoureuse de lui... Comment je peux lui montrer que je ne le juge pas et que j'ai toujours confiance en lui et que je veux juste l'aider a se reconstruire...

Les amis que nous avions en communs, me conseillent de laisser tomber, que je n'arriverai pas à  leur faire décrocher, qu'a 30 ans c'est mort pour lui. Je ne comprends pas leur réaction, ils agissent comme si c'était un monstre alors qu'il est juste malade...

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
Ce qui n'est pas évident des l'aide proposé c est le FAI d'être des ex conjoint, accepter ton aide peut lui paraitre nocif pour lui. L'ex solide qui sauve l'ancien amant...imagines la claque mentale que ça peut être pour lui

l angoisse est le vertige de la liberté

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Disturb homme
Anim' à  la retraite
Inscrit le 21 Aug 2013
1363 messages
@ Blondin : je vois très bien de quoi tu parles wink
@lalionne  : c'est déjà  ultra compliqué d'aider quelqu'un en detresse , alors un toxico qui ne veut pas l' etre , pff moi même qui fut un temps dans cette situation je ne pourra te dire quoi faire. Peut etre juste lui faire comprendre que tu seras là  pour lui quoi qu'il arrive , et attendre qu'il vienne à  toi. Mais comme les autres : ne le brusque as !!!

PS : tu devrais peut etre ouvrir un sujet dédié  car c'est un sujet à  part entiere

bye
dstrb

Tout ce qui monte doit redescendre...

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Quoi de neuf Norasun07 ?

On part dans tous les sens dans ce file de discussions.
Si tu veux reprendre la main... :)

RS.

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Fabrice homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jan 2013
306 messages
Ziggy j'approuve cette phrase que tu as cité

Parfois bien au contraire, le désir de sevrage et le projet impatient ou forcené d'abstinence est une défense contre la cure, contre ce qu'elle comporte comme remise en question, ou abandon de compromis pa- thologique.

J'ai en partie arrêté de fréquenter mon centre méthadone car l'abstinence d'héroïne pendante environ 140 jours a été si difficile que j'étais devenu irascible insupportable et je n'ai pas osé affronter la psychiatre ou psychologue du centre. J'avais peur de ce que j'allais découvrir sur moi, faire face à  ce que je suis et pourquoi j'ai pris de l'héroïne. J'ai préféré la fuite.
Cette phrase est à  méditée, sérieusement et je dirais face au miroir.

Le maintien longtemps sous TSO est primordial car lorsqu'on a consommé de l'héroïne pendant plusieurs années certains d'entre nous ont arrêté leur emploi et chaque jour été exclusivement consacré à  la recherche d'argent, de drogue et le reste du temps à  se droguer.
Lorsque l'on cesse de se droguer on se retrouve chez soi souvent dans un logement que l'on a laissé à  l'abandon pour les cas extrêmes et réussir à  vivre chez soi sans consommer même sous TSO est déjà  une grande difficulté, une gageure.
Ce quotidien est parfois à  reconstruire, il nous faut se réinsérer, fréquenter des gens sobres, refaire un bilan de sa vie, organiser les prochaines années, faire une formation, une remise à  niveau ou trouver un emploi, se soigner qui les dents qui la dépression qui le manque de sommeil.
Bref il faut être à  nouveau présentable en excellente santé montrer le meilleur de soi, reconstruire un réseau de connaissance, se réinsérer par l'emploi en faisant pourquoi pas du bénévolat.

Effectuer tout cela sans TSO après un sevrage sec ou un arrêt précipité de TSO est très souvent source d'échec tant le retour au réel est violent. Cela conduit souvent à  la rechute.

PS: TSO: Traitement de Ssubstitution aux opiacés

Dernière modification par Fabrice (04 décembre 2013 à  19:17)

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