Coucou les gens, je ne suis jamais venue dans ce sujet auparavant mais ça ne m'a pas empêchée de vous lire ces derniers mois et vous soutenir par la pensée (ofée, mam, bluepearl,...).
Suite à un certain déclic juste avant la nouvelle année, j'ai décidé d'arrêter (ou du moins énormément réduire) mes prises de
codéine, j'ai perdu un certain intérêt envers son effet en comparaison à un certain disso, pour ne citer que lui. Bref, mentalement, je me sentais prête à faire un
sevrage "à la dure". "A la dure" entre guillemets parce que je ne pensais pas avoir d'accroche physique au produit étant donné que je faisais une fois par semaine une pause d'1-2 jours (enfin, disons que je switchais sur le disso ou du
tramadol)...
Ben, disons que j'avais tort
.
Mentalement, ça allait, j'ai passé un jour et demi nickel, j'étais optimiste.
Dans la soirée du 2e jour (vendredi soir), les festivités commencent :
cravings (pas vraiment pour l'effet, surtout pour le soulagement des symptômes qui vont suivre), peu d'appétit, diarrhée modérée qui a aujourd'hui augmenté jusqu'à devenir atroce (j'ai l'impression d'uriner... par le mauvais orifice), et le plus désagréable : frissons froid-chaud,
jambes sans repos, agitation, mal-être intense général, insomnies à cause du froid-chaud, des jambes, et de l'incapacité à mon esprit de se "poser".
Je ne cesse de me retourner dans mon lit en pensant au soulagement qu'une boîte de néo pourrait m'apporter, heureusement qu'on est dimanche et que même si en semaine j'aurais déjà sauté de mon lit en direction de la pharmacie, cela m'est impossible.
D'ailleurs il y a un côté limite jouissif à me dire que je ne peux pas en avoir et que je vais tenir un jour de plus, malgré mon état d'agitation général (je suis bizarre, je sais
). Ce côté me donne du courage, car ça veut dire que malgré tout ça j'ai encore une puissante envie d'envoyer chier cette addiction à la
codéine. Je me dis que je supporte la partie la plus dure, que ça ne peut aller qu'en s'améliorant. J'en suis maintenant au quatrième jour, les symptômes devraient, d'ici demain, sans forcément disparaître, devenir moins invivables (avec l'aide d'immodium et de ce que je pourrais trouver comme médicaments pour atténuer les symptômes), et je vais utiliser cette atténuation et ma volonté pour tenir chaque jour, une journée à la fois. Me tenir occupée, écouter et jouer de la musique (ma passion), faire des choses que j'aime, prendre soin de moi et passer du temps avec ma famille devrait également m'y aider.
Je n'arrête pas tous les prods, je continuerai de me faire des sessions avec des dissos/psychés dont je découvre à peine avec émerveillement l'ampleur par rapport à celle de la
codéine qui n'est plus (pour moi) qu'un plaisir physique (et une façon de se vider l'esprit, d'oublier ses problèmes, mais je n'ai plus vraiment de problèmes à oublier, donc...) passager sans aucun intérêt mentalement et aucun apport durable.
Je vous tiendrai au courant si vous voulez et je vous envoie de bonnes ondes de courage dans votre propre lutte contre l'addiction à ce produit.
Silmarien