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Après cette lecture j'ai essayé de penser à nous autres, petits français. De la consommation de coke je ne connais guère que les retours de clubbers fortunés monégasques ou ceux d'une amie proche travailleuse sociale et de ses expériences avec les sans-abris toxicomanes. C'est pourquoi j'aimerais savoir ce qu'il est en réellement ici bas dans l'hexagone.
Existe-t-il une possibilité d'analyser la consommation de coke selon un spectre ethnographique ? A quoi ressemblent les consommateurs de rue ? Finalement, la situation en France pour les usagers de rue est-elle pire, meilleure ou semblable à celle de leurs homologues américains ?
Dernière modification par Rhéus (29 septembre 2015 à 12:39)
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Dernière modification par JeRe (29 septembre 2015 à 13:30)
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Existe-t-il une possibilité d'analyser la consommation de coke selon un spectre ethnographique ? - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t1603 … .html#divx
le spectre ethnographique... j'aimerais que tu m'en dises plus sur ce spectre, ou que tu me démontres qu'il n'obéit pas à des théories raciales et subjectives. Sinon, quelles lacunes cette approche nourrit-elle ? L'enfer est pavé de bonnes intentions... Je demande juste des précisions afin de pouvoir moi-même me forger un avis plus éclairé.
Des problèmes méthodologiques et éthiques[modifier | modifier le code]
La question de la définition scientifique de ce que constitue un « groupe ethnique » est elle-même sujette à débat. Dans Économie et société, le sociologue Max Weber le définit ainsi, mettant l'accent sur son caractère subjectif (c'est-à -dire d'auto-reconnaissance) davantage que sur des qualités qui seraient objectives, donc indépendantes de ce qu'en pense le sujet lui-même :
« nous appellerons groupes ethniques, quand il ne représente pas des ‘groupes de parentage’, ces groupes humains qui nourrissent une croyance subjective à une communauté d’origine fondée sur des similitudes de l’habitus extérieur ou des mœurs, ou des deux, ou sur des souvenirs de la colonisation ou de la migration, de sorte que cette croyance devient importante pour la propagation de la communalisation – peu importe qu’une communauté de sang existe ou pas » 1.
Selon le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, une « ethnie » est un groupe humain d’une certaine densité qui n’a pas eu accès au statut d’État mais qui présente néanmoins de longue date plusieurs des caractéristiques suivantes :
un territoire (à cheval ou non sur plusieurs États) ;
une langue propre ;
un nom collectif (parfois imposé par les sociétés voisines, souvent retourné par le groupe lui-même) ;
une histoire singulière ;
des traits culturels originaux (architecture, cuisine, musique, littérature orale ou écrite) ;
une identité revendiquée et plus ou moins assumée2.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statistiques_ethniques
Pour palier aux biais et lacunes, l'approche subjective :
Définition subjective de l’ethnicité[modifier | modifier le code]
Dans la méthode subjective, l’appartenance à un groupe ethnique est générée par l’individu lui-même sur simple déclaration d’appartenance (Barth, 1969). Cette perspective rejoint le concept d’ethnicité (ou de groupe ethnique) qui se définit en trois caractéristiques :
perception par les autres que le groupe est différent (unique) ;
perception par les membres du groupe d’être différent des autres, d’être un groupe unique ;
ceux qui se définissent comme appartenant à un même groupe, à une même identité, partagent des activités basées sur les similarités perçues, que ces dernières soient réelles ou imaginaires.
Cette manière de définir l’ethnicité permet donc de pallier les lacunes de la définition objective.
C'est un vrai bouillon de culture pour des dérives, cela parait certain, mais je ne suis pas certain que la dérive ne naisse pas directement dans la démarche.
Je suis très partagé quand à l'utilité et l'utilisation de telles statistiques.
Quand on écoute un peu le discours politique, je trouve qu'il est bon de s'inquiéter de l'utilité et de l'utilisation de telles statistiques.
La réponse à Nadine Morano et son approche raciale :
Dans une lettre ouverte postée sur son compte Facebook, Nicolas Huguenin, professeur d’histoire-géographie, répond à l’intervention remarquée de Nadine Morano ce week-end. Son message a été partagé près de 70.000 fois sur Facebook.
La déclaration de Nadine Morano sur la France, «pays de race blanche», n’en fini pas de faire réagir. Si les propos tenus ce samedi 27 septembre par l’eurodéputée se sont attirés les foudres quasi-unanimes de la classe politique, même dans son propre camp, ils ont également déclenché l’ire de nombreux anonymes. Une colère finalement représentée par un message posté sur les réseaux sociaux par Nicolas Huguenin, professeur d’histoire-géographie au Havre. Choqué par les propos de l’ancienne ministre, il décide de lui répondre dans une lettre ouverte. Cette dernière a remporté un succès aussi phénoménal qu'inattendu. A l’heure ou l’on écrit ces lignes, son message, au ton direct et véhément, a été partagé près de 70.000 fois.
«Votre peur panique de tout changement, de toute modernité, est pathétique»
Dans sa lettre, Nicolas Huguenin se concentre d’abord sur le terme de «race blanche» qui fait tant réagir: «Vous parlez de «race blanche» et de religion, en associant l’une et l’autre. Passons sur le fait que la «race blanche» n’existe pas, et que plus personne n’en parle depuis que les derniers théoriciens nationaux-socialistes ont été pendus à Nuremberg. Mais associer une religion à une couleur de peau, là , il fallait le faire! Les Albanais sont blancs et musulmans. Desmond Tutu est noir et chrétien. Le pays musulman le plus peuplé du monde est l’Indonésie, habitée par... des jaunes».
Le professeur d’histoire-géographie continue ensuite avec «les racines judéo-chrétiennes» de la France. «Non, madame, la France n’est pas judéo-chrétienne. Elle est catholique. Et elle l’est parce que, pendant mille trois cents ans, on n’a pas permis aux Français d’être autre chose. Juifs, cathares, vaudois et protestants le savent bien» assène-t-il dans sa lettre ouverte. Il conclut en critiquant fortement la «peur panique de tout changement, de toute modernité» supposée de Nadine Morano, qu’il juge «pathétique».
A travers cette réponse simple et efficace, je ne parviens pas à trouver un moyen de palier les lacunes des théories raciales ou racistes sans y adhérer.
Nous souhaitons travailler avec eux dans l'avenir.
Je me méfie autant des statistiques que des statisticiens... Pas de collaboration avec des national sociologues par exemple !
Perso, dans quel groupe de drogué vais-je entrer ? Et vous ? Comment allez-vous être classés ? Couleur de la peau, religion, habitudes alimentaires, prépuce, pas prépuce etc... ça fout un peu le jetons, vu de loin surtout que je ne suis ni statisticien, ni sociologue.
Dernière modification par Mister No (29 septembre 2015 à 15:16)
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le spectre ethnographique... j'aimerais que tu m'en dises plus sur ce spectre, ou que tu me démontres qu'il n'obéit pas à des théories raciales et subjectives. Sinon, quelles lacunes cette approche nourrit-elle ? L'enfer est pavé de bonnes intentions... Je demande juste des précisions afin de pouvoir moi-même me forger un avis plus éclairé.
J'ai effectivement hésité à l'écrire ainsi mais je reprenais le mot d'ethnographie de l'auteur. On effleure en effet les considérations racistes avec ce genre de "discipline".
Mais les states sont particulièrement décomplexés sur la question je trouve. On ne compte pas les sociologues (dont les méthodes ne sont pas absolues mais tout à fait discutables, je suis d'accord) aux usa qui utilisent les concepts de noirs et latinos, par exemple, comme groupe sociaux.
Peut-être que dans le cadre de cette discipline ces catégorisations, qui ont tout de même des relents assez sales, ont-elles leur sens dans le contexte en question. On parle d'un pays dont nombre de nations ont eu des lois raciales assez tardivement quand même.
Je trouve ça moche mais on dirait que les catégories sociales d'après les ethnographes sont indissociables de la couleur de peau
En France il est interdit je crois dans des études nationales d'utiliser la couleur de peau comme l'origine géographique pour en faire des stat.
- Edit -
Ton lien wikipedia explique ça d'ailleurs, déso pas lu à temps ^^'
je ne parviens pas à trouver un moyen de palier les lacunes des théories raciales ou racistes sans y adhérer.
Je crois que t'as raison, impossible d'utiliser une théorie ethnographique de classification sans y adhérer au moins un peu.
En fait à la base je me demandais si l'approche de Bourgois aurait un sens dans l'univers des usagers en France. Mais, n'en déplaise à certains politiciens plutôt bleus que rouges, ces vues n'ont peut-être pas leur place ici, ça ne nous ressemble pas.
Je m'égare, je ne veux pas qu'on s'enlise dans une fausse bataille entre liberté du choix de l'approche du scientifique et respect de l'individu selon le principe de l'égalité.
Aussi devrions-nous peut-être nous contenter des considérations socio-économiques de l'article, avec en particulier la vue de la toxicomanie de rue selon le spectre de la pauvreté. Et évincer l'approche ethnographique qui divise.
JeRe :
On dirait que psychoactif est déjà passé par là ^^
https://www.psychoactif.org/forum/uploa … 777983.pdf
Bon je vais me faire taper sur les doigts en postant un lien pour l'intro à l'enquête sur le crack sans avoir cherché son éventuelle liberté de diffusion mais je suis de ceux qui considèrent que la connaissance devrait être diffusée sans limitation.
http://s4.e-monsite.com/2011/03/23/1937 … rk-pdf.pdf
Dernière modification par Rhéus (30 septembre 2015 à 13:53)
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