Bonjour a tous , cher collègues de psychoactifs ;
comme indiqué dans le titre de mon post ( en espèrant que la news n'a pas déja été postée) la russie envisage de couper la
methadone ;
je vous copie l'article et le lien ;
http://www.talkingdrugs.org/fr/la-russi … -de-ungass La Russie pourrait chercher à bâtir une coalition internationale pour saper le support aux programmes d’accès à la
méthadone en vue de la Session Extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la drogue (UNGASS) en 2016.
Ce mois-ci, le journal russe Kommersant a rapporté un échange écrit entre la Russie et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concernant sa position à l’égard des traitements de
substitution aux
opiacés (TSO). Selon le quotidien, la Douma d’Etat – chambre basse du parlement russe – est préoccupée par le plaidoyer de l’OMS en faveur des
TSO comme la
méthadone.
Cette dernière, que le Directeur du service du Contrôle Fédéral des Drogues, Viktor Ivanov, a récemment décrit comme « un traitement meurtrier » qui « viole le droit à la santé », est illégale en Russie. Son utilisation et/ou sa distribution sont passibles de vingt ans de prison. Parallèlement, l’OMS la recense comme un médicament essentiel et a réitéré sa position en faveur des
TSO dans sa réponse à la Russie.
Le conflit des deux parties sur ce sujet n’est pas une suprise. Cependant, l’article du Kommersant indique que la Russie cherche à affirmer sa position contre les
TSO en bâtissant une coalition contre ces médicaments vitaux en vue de l’UNGASS, qui se tiendra en avril prochain.
Un officiel de la Douma d‘Etat a déclaré au Kommersant qu’une telle coalition incluerait certains états arabes aux positions similaires tandis qu’Anya Sarang, directrice de la Fondation Andrey Rylkov, a suggéré que des pays voisins tels que le Turkménistan ou l’Ouzbékistan - qui interdisent déjà les
TSO sur leurs territoires – pourraient aussi s’avérer des alliés.
L’inquiétude grandit à l’idée que d’autres états membres de l’Union Economique Eurasiatique comme la Biélorussie, le Kirghizistan, l’Arménie ou le Kazakhstan puissent également être convaincus par la Russie de condamner les
TSO. La Géorgie et l’est de Ukraine, dont les paysages politiques nationaux sont fortement influencés par la consommation de drogues et les débats sur les traitements, pourraient à leur tour être impactés.
L’opposition véhémente de la Russie à des mesures éprouvées de réduction des dommages a été désastreuse. L’exclusion de la
méthadone, le manque d’accès à des aiguilles et des seringues propres ainsi que de graves violations des droits de l’homme à l’égard des consommateurs de drogues ont provoqué une crise de santé publique. Depuis 2010, le nombre de citoyens russes vivant avec le VIH a quasiment doublé, passant de 500 000 à 930 000, selon un rapport de l’AFP. Vadim Pokrovsky, directeur du Centre Fédéral russe de lutte contre le SIDA, accuse les politiques conservatrices du pays, et notamment le manque de
TSO et d’éducation sexuelle, d’être responsable de ce désastre. Selon lui, le nombre de personnes vivant avec le VIH pourrait atteindre trois millions au cours des cinq prochaines années.
Si la Russie parvient à étendre son influence politique et économique régionale et convainc les états voisins d’entrer en guerre contre les
TSO, on peut craindre que cette crise de santé publique ne se reproduise dans des pays qui implémentent encore aujourd’hui des politiques de réduction des dommages. De fait, il est crucial que toute coalition qui se concrétiserait avant l’UNGASS soit repoussée avec force par les états membres de l’ONU pour s’assurer que la pseudo-science russe au sujet des
TSO ne puisse proliférer davantage.
Evidemment , etant sous
methadone , qui m'aide beaucoup au quotidien , et d'une certaine manière me sauve la vie :) je trouve ça ahurissant
, et vous qu'en pensez vous ?