Le
sevrage thérapeutique en
cocaïneAucun des traitements évoqués ici n’a l’AMM (autorisation de mise sur le marché dans ce but) dans cette indication. De nombreux essais cliniques ont permis de faire émerger des pistes thérapeutiques fortes. Des recommandations sont en cours d’élaboration à l’HAS. (elles sont aujourd'hui publiées HAS (Haute autorité de santé et également un très bon guide de la direction générale de la santé (DGS))
Les traitements pharmacologiques dans l’addiction à la
cocaïne N-acétylcystéine (ce bon vieux mucomyst au
gout d'orange pour nos toux grasses... et oui c'est si con que ça mais les lobby ne se font pas d'argent dessus pourquoi le conseiller alors)
La N-acétylcystéine est un traitement mucolytique, anti-oxydant et antidote de
l’intoxication au
paracétamol. La tolérance et l’efficacité de ce traitement à la dose de 1200mg/jour ont été testées en double aveugle et en cross-over chez 15 patients volontaires dépendants à la
cocaïne au cours de 2 hospitalisations de 3 jours chacune [119]. Les résultats étaient en faveur d’une bonne tolérance d’une part et de peu d’effets secondaires rapportés d’autre part (troubles digestifs mineurs, prurit, céphalées, note de moi : protège aussi le foie des métabolites cocaéthylène... y a pire comme effet indésirable...).
Une tendance à la réduction du syndrome de
sevrage et du
craving était observée dans le groupe traité par N-acéthylcystéine [120]. Son efficacité a été évaluée à 3 posologies différentes (1200 mg/jour, 2400 mg/jour, 3600 mg/jour) chez 23 sujets dépendants à la
cocaïne. La diminution et l’arrêt de la consommation étaient plus nettes chez les patients aux deux dosages les plus élevés [121]. D’autres études évaluant son efficacité sont actuellement en cours.
Perso, je prends ca : ce bon vieux mucomyst sans ordonnance à 1 200 mg en préventif et 2 400 mg en curatif (au total pas plus que les 3 600 recommandé) ça marche du feu de dieu pour MOI.
ModafinilAgent glutamatergique et dopaminergique, le
Modafinil est un traitement médicamenteux prescrit dans la narcolepsie avec ou sans cataplexie et dans l’hypersomnie idiopathique [115]. Il a été proposé comme approche thérapeutique substitutive dans la dépendance aux psychostimulants [122, 123]. L’étude princeps est une étude contrôlée randomisée en double aveugle testant le
Modafinil (400 mg / jour) versus placebo chez 62 patients dépendants à la
cocaïne suivis en ambulatoire pendant huit semaines. Le groupe
Modafinil avait de meilleurs résultats en terme d’abstinence que le groupe placebo. Aucun effet secondaire spécifique n’était rapporté [124].
Le
Modafinil réduit significativement certains effets subjectifs comme le
craving par exemple, les effets cardiovasculaires et l’auto-administration de
cocaïne [125]. Un essai multicentrique récent chez 210 patients dépendants à la
cocaïne, a testé le
Modafinil (200 ou 400mg/jour) versus placebo [126]. Le
Modafinil réduit significativement l’usage de
cocaïne dans le sous-groupe de patients dépendants à la
cocaïne, non dépendants à l’alcool.
Une étude [127] récente, randomisée, réalisée en double aveugle, a testé l’efficacité du
Modafinil versus placebo chez 210 patients dépendants à la
cocaïne. Elle a montré que le
Modafinil associé à une psychothérapie cognitivo-comportementale pendant 12 semaines entraîne une diminution du
craving et des consommations de
cocaïne chez les patients dépendants à la
cocaïne, non dépendants à l’alcool.
Même si cette molécule est très prometteuse, elle est soumise en France à une réglementation de prescription. Un essai combinant cette molécule et de l’imagerie cérébrale va débuter fin septembre 2009 en France
Agents dopaminergiques
Neuroleptiques de première génération et antipsychotiques
Les résultats d’études ayant utilisé les antipsychotiques de première et seconde génération
se sont révélés très décevants. [128]
L’aripiprazole est un antipsychotique atypique habituellement prescrit dans la schizophrénie et le trouble bipolaire. Agoniste partiel, il s’agit d’une piste intéressante dans la dépendance à la
cocaïne [129]. Une étude ouverte [130] ayant duré 8 semaines a montré une diminution du
craving à la
cocaïne chez 10 schizophrènes dépendants à la
cocaïne traités par
aripiprazole (15 mg/jour). Une autre étude ouverte [131] a montré qu’une dose moyenne de 12,5 mg/jour d’aripiprazole avait permis de réduire les consommations de
crack cocaïne et les scores de
craving chez 7 patients dépendants au
crack non schizophrène. Du fait de ces propriétés agonistes partiels et de ces résultats préliminaires, des études testant l’aripiprazole chez les dépendants à la
cocaïne sont actuellement en cours [132].
Agents gabaergiques
Le système GABA est une cible pharmacologique potentielle dans le traitement de la dépendance à la
cocaïne [121,133, 134]. Le GABA est un neuromédiateur inhibiteur ubiquitaire qui module l’activité dopaminergique et les effets de la
cocaïne [135]. De l’ensemble des études réalisées avec les agents GABAergiques, le
Baclofène et le Topiramate sont les molécules les plus prometteuses dans le traitement de la dépendance à la
cocaïne [136].
Topiramate
Le premier essai contrôlé en double aveugle contre placebo a été réalisé chez 40 patients dépendants à la
cocaïne, suivis en ambulatoire, pendant 13 semaines. La posologie du Topiramate était augmentée progressivement jusqu’à 200 mg/jour les 8 premières semaines. Des séances de thérapie comportementale étaient associées deux fois par semaine. Le groupe Topiramate avait des scores plus élevés en terme d’abstinence [141]. Ces études concluent en l’absence d’intérêt des différentes molécules énoncées dans le traitement de la dépendance à la
cocaïne. Bien qu’aucune solution médicamenteuse ne soit validée, de nombreuses pistes thérapeutiques sont en cours d’évaluation afin de diminuer le
craving et l’euphorie.
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L’addiction à la
cocaïne, quelque soit sa forme, est responsable de complications sociales.
La consommation de
crack peut aggraver ou être responsable d’un phénomène de précarité
ou de marginalisation.
Personnellement, mon meilleur anti
craving est un planning très serré de rendez vous avec des potes boire un coup dans un bar, une expo, du SPORT !!! ( je rejoins totalement la personne qui a dis ca ! risque de devenir accro ! (sensation similaire a une bonne latte apres l'effort avec en plus de la fierté). Zéro temps libre au max et quand je sais que je vais etre seul --> mucomyst a gogo (pas plus de 3 600 mg) et si ca ne passe pas, je m’assomme avec un
bromazepam et un
zolpidem (attention : le soir et doit rester exceptionnel) pour dormir et au réveil c'est passé.
Ne jamais oublier que :
https://www.youtube.com/watch?v=ao8L-0nSYzgA ta dispo si tu veux plus de détails,
Amicalement,