Salut,
Alors pour ma part j'utilise depuis plus de trois ans les techniques des hastra mudras - yoga des doigts - et mantras yoga - yoga des sons. Je pratique aussi le chant diphonique, les khöömii mongols principalement. Ces deux yogas sont des formes de
méditations qui demandent une certaine activité, une certaine concentration, mais pas trop non plus, ce qui en mon cas convient parfaitement.
Ce sont mes rituels de la consommation de
codéine. Ils m'ont beaucoup apporté et m'on fait découvrir toutes les dimensions des
opiacés que je n'aurais certainement pas su apprécier sinon.
Lors de mes premières prises, j'étais pas hyper réceptif au produit : entre potes, pour se frotter à plus fort que la bédave toussa toussa. Mais non, ça ne marchait pas. C'était pas terrible. C'était même chiant.
Puis je me suis mis à ritualiser cette conso. Seul dans ma chambre, entouré de plantes d'intéreur exotiques et de coussins douillets. Et c'est ainsi que j'ai réussi à profiter pleinement de la
codéine.
Pour faire simple, les yogas et le chant m'ont permis de renforcer mon caractère introverti tout en orientant mes pensées vers mon corps et mon esprit, comme ça mon stress s'effaçait plus vite.
Cela m'a permis de me concentrer à la fois sur l'art que je pratiquais et sur les effets que je percevais : double avantage, super association.
Et c'est excellent. Personnellement, j'ai vraiment besoin d'être assis/couché et d'avoir l'esprit intelligemment occupé pour pouvoir apprécier comme il se doit mon opiacé. Si je parle, si je bouge trop, si je me concentre sur quelque chose qui dépasse mon intérieur, alors c'est terminé. Ca ne me plait plus.
J'en ai des frissons rien que d'en parler : pour moi, ressentir le rush de
codéine ou le flash de l'
héroine pendant la réalisation d'un chant ou d'un yoga, ce fut absolument divin. Ne penser à rien tout en pensant, être concentré sans être concentré, le tout enrobé d'un immense bonheur qui semble venir de nulle part...
Ouais, petit sentiment de nostalgie parce que maintenant je ressens plus qu'un vieux plateau moisi avec la codéine et pire encore, je ressens que dalle avec la rabla dégueulasse que je chope...
Pour ça que je parle au passé, même si je tape encore tout ça c'est terminé... Raison pour laquelle je te déconseille de trop t'y frotter, sinon tout cette utopie va se transformer en dystopie, ce merveilleux petit monde va devenir une grosse merdasse. Je mets ça en gras pour pas qu'on me taxe d'apologie du prod. C'est vrai que je semble idéaliser un peu, mais c'est comme ça que je perçois les choses personnellement, faut pas se mentir. Bon après, c'est sûr : tu potentialises ta
méditation et ta
méditation potentialise le trip - et encore c'est pas le cas pour tout le monde, comme on peut le constater à la lecture du message de JeanPaul -, ok, mais est-ce que ça vaut le coup pour autant ? Non, je ne crois pas : vaut mieux méditer sans rien plutôt que de se farcir une galère monstrueuse après...
PS : Etrange chose aussi, ces pratiques m'ont permis de lutter contre les grattements et les nausées - quand ils sont pas trop forts, sinon c'est pas possible.
J'ai pas souvent pris d'antihista, j'en ai pas souvent eu besoin au final. Mises à part quelques crises franchement douloureuses, les gratouilles de la
codéine n'ont pas souvent été très violentes. Grâce au yoga j'ai réussi à lutter contre l'envie de me gratter jusqu'à ce qu'elle finisse par disparaitre.
Voilà mon expérience et mon opinion à ce sujet.
Bonne soirée.
Dernière modification par Ygrek (17 janvier 2017 à 22:12)