Ma longue descente

Publié par ,
20445 vues, 26 réponses
BoL
Nouveau membre
Inscrit le 06 Jul 2016
6 messages
Bonjour à  tous,

J'ai longuement hésité avant de venir m'inscrire, puis poster, ici... Je tiens tout d'abord à  vous prévenir que ce message sera probablement assez long, et aussi assez personnel. SVP ne prenez pas certaines choses que je vais dire comme de la vantardise ou autre sentiment déplacé. Je veux relater mon histoire au plus près et ainsi obtenir des commentaires qui pourront réellement m'aider.

Elle n'a d'ailleurs rien d'original dans mon milieu et j'aurais aimé savoir si d'autres sont dans cette situation. Merci d'avance pour votre attention.

Il a 6 ans maintenant, j'étais l'heureux diplômé d'une belle école de commerce, avec une spécialisation en finance. Ayant fait quelques stages dans cette ville, je pars pour Londres ou une banque de la City me propose un poste dans son pôle d'investissement, en qualité de trader ou en tout cas d'assistant trader, pour mes débuts. J'avais alors 23 ans et avais abandonné une possible carrière sportive juste avant mes études, mes parents me faisant comprendre que cette vie-là  était trop hypothétique et que mes capacités scolaires m'emmèneraient certainement plus loin. Elève très correct, pas de vagues, sérieux.

A ce moment-là  de ma vie j'avais 3 piliers: Ma famille, ma petite amie, le sport. Il ne m'en reste plus actuellement, auquel s'y est ajouté un autre bien plus problématique pour moi.

Les 8 premiers mois Londoniens se passent à  la dure: Je ne sais pas si vous avez entendu parler ou même connaissez le milieu de la finance, certainement entendu parler en tout cas. Certains clichés sont grossis, d'autres sont plus proches de la réalité, notamment les charges énormes de travail et la nécessité d'être constamment au-dessus de la mêlée pour s'y faire une place.

Je suis mis à  l'épreuve quotidiennement mais le prend positivement, appuyé par mes parents et ma copine, qui me disent qu'il est normal d'en faire plus au début d'une carrière ambitieuse et que cela s'avérera payant dans un futur plus ou moins proche.

Après 2 ans, je suis clairement au bout du rouleau, malgré une ascension correcte dans ce milieu. Je ne suis pas allé aussi haut que certains collègues ayant commencé en même temps que moi, mais il y a des raisons qui expliquent cela: je veux clairement garder une balance vie privée/vie professionnelle raisonnable. Hors de question de rester jusqu'à  minuit, de ne pas prendre soin de moi et de travailler les dimanches. Mon supérieur direct me le fait remarquer: avec un peu plus de volonté et d'abnégation, j'irai loin. Le hic c'est que je suis très bien comme cela, avec mon salaire plus que confortable pour mon âge, ma petite amie que je compte demander en mariage, mes 90 minutes de sport quotidiennes, mon appartement sympa.

J'hésite alors à  arrêter et en parle ouvertement à  mon amie, ma famille, et leur dit que j'ai apprécié ces 2 ans, que pas mal de boîtes un peu plus tranquilles sont intéressées par mon profil et que je ne suis pas intéressé par l'argent à  outrance etc...

Dans la foulée, mon amie obtient une très grosse promotion à  son travail et nous nous disons que nous aimerions bien investir dans un appartemment, la pierre à  Londres étant très bien côtée et bénéficiant d'une belle réputation. Les taux d'intérêts étant bas à  ce moment, nous nous lançons.

Comme l'investissement était conséquent, je remets mes envies de départ à  plus tard et me plonge un peu plus dans mon travail, sacrifiant quelques séances de sport au passage. Mon amie et moi-même nous accordons communément sur la nécessité de travailler un peu plus de temps de notre côté et nous voyons moins. Je réalisais que je faisais une sorte de concession sur 2 piliers vitaux pour moi et me consolais en me disant que les temps seraient meilleurs.

Un soir d'Octobre, il est 22h30, je rentre à  la maison, plutôt épuisé, et là , une nouvelle qui a changé ma vie m'attend dans notre appartemment. Mon amie vient de se faire licencier, sa boîte ayant du trancher dans le vif et supprimer des posts de management au nom de la sacro sainte compétitivité. Nous savons que mon salaire seul ne pourra pas assumer nos dettes mais ne nous affolons pas: elle retrouvera bien du travail, elle est brillante.

Mais non, ce n'est pas si facile et 4 mois après, voyons nos économies fondrent et notre train de vie baisser considérablement, je vais parler à  mon boss, qui me tient en estime:

- "Que puis-je faire pour obtenir une promotion, tu sais qu'en ce moment ce n'est pas si simple...
- Dans l'état actuel, d'autres personnes te passent devant, mais quelques beaux investissement et...
- Mais tu sais très bien que je ne m'occupe pas des comptes ou des privés qui peuvent significativement augmenter mes revenus...
- Laisse-moi voir ce que je peux faire"

3 semaines après, l'on me donne la responsabilité d'un consortium chinois dans les commodités, parfait. Problème, je dois être extrêmement réactif, travailler jour et nuit du coup, car la nuit je communique avec eux, le jour je trouve des solutions et des investissements pour eux... Le rythme devient vraiment infernal et mon amie ne trouve toujours pas de travail. Pire, elle me fait clairement sentir que ne plus me voir ne rend pas les choses idéales entre nous.

Je suis à  cette époque extrêmement irascible, inutile de le dire, et plusieurs de nos discussions finissent comme elles ne devraient pas, en cris.

Par soucis de performance, je me mets à  essayer cette fameuse poudre magique dont tous mes collègues me parlent, pour sauver mon bien immobilier, mon couple. Ne buvant jamais d'alcool, ayant une alimentation exemplaire et n'ayant même jamais fumé, je vous laisse imaginer à  quel point ce produit ouvre de nouvelles opportunités: une seule trace au début me permet de tenir 10 heures alerte.

Mon supérieur, pas bête, le remarque et me glisse un clin d'oeil malicieux: "Tu vois quand tu veux..."

Ma productivité explose en même temps que ma consommation. J'ai de plus en plus de responsabilités, de plus en plus d'argent, l'appartement à  payer n'est plus un soucis depuis longtemps mais j'en veux plus, je suis engrainé dans un système plus fort que moi.

Mon sport? Oublié.

Ma Famille? Je ne peux plus les voir quand ils sont de passage car trop occupés

Ma copine? Avec l'argent, les voyages et ce train de vie, cela fait quelques temps que je ne lui suis plus fidèle et la perd après le lui avoir avoué...

Mes 3 piliers? Détruits, remplacés par la cockaïne et le travail. Cocktail explosif.

De plus en plus d'argent, de plus en plus de coke...

Jusqu'à  ce fameux Jeudi Noir, le 23 Mai 2016, la nuit de la sortie de Brexit. Je suis mandaté par ma banque pour rester de nuit et je n'ai jamais vécu une soirée telle que celle-ci. Alors que tous les marchés semblaient confiants quant à  la reminiscence des UK dans l'UE, à  2 heures du matin les news commencent à  annoncer des nouvelles affolantes sur la sortie du pays de l'Europe. La nouvelle tombe sur le coup des 7h, les marchés sont déréglés, je fais de mon mieux, la poudre coule à  flot.

9h30: alors qu'il est bien sûr hors de question de lâcher son poste, mes jambes flanchent, je tombe, littéralement. Je ne peux plus me lever. Je n'ai pas dormi depuis 40 heures, tout en travaillant sous stress intense, en me drogant régulièrement, vraiment de façon destructrice.

Je suis évacué, bien sûr, avec ordre de repos immédiat.

J'ai depuis démissionné. Après 7 jours à  l'hôpital, j'ai été de retour dans mon appartement vide, et depuis 6 jours, j'ai épuisé toutes mes réserves de coke.

Il est hors de question que je retouche à  cela. J'ai déjà  des touches pour des jobs vraiment plus tranquilles et mon ex vient de m'avouer que je lui manquait et qu'elle savait que je n'avais pas été moi-même... Il est possible que j'aille re-dîner avec elle la semaine prochaine.

J'ai repris le sport très doucement mais en sens déjà  ses effets.

Ma question est: vers quoi vais-je passer maintenant? Quels sont les effets d'un craving de cokaïne en sachant que j'en ai consommé beaucoup en 3 ans... Comment m'assurer du succès de mon arrêt? Je pense être quelqu'un avec de la volonté, mais je ne sais pas à  quoi m'attendre...

Je ne bois pas, il est hors de question de trouver des drogues de substitutions, selon vos conseils je peux éventuellement me tourner vers des substitutions légales mais aimerais ne pas tomber dans un traitement long et qui me tient à  vie.

Je vous remercie, déjà  pour votre lecture, d'avance pour votre aide.

Hors ligne

 

avatar
Tetris68
Il était une fois l'héroïne...
Inscrit le 20 Mar 2016
2384 messages
Bonjour,
Pour la cocaïne il n y a pas vraiment de substitution, c'est plutôt des médocs pour gérer certains effets de l'abstinence.
Tu consommais dans quelle quantité a peu près sur 24h?
Amicalement.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

Hors ligne

 

avatar
pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Bonjour BoL,

merci pour ce témoignage très intéressant et très personnel (et c'est tant mieux) !

Comme l'a dit Tetris, il n'y a pas de substitution pour la coke. Il y a des medocs qui peuvent réduire le craving comme le mucomyst ou le topiramate ou /et le disulfiram. (voir les recommandations de la Haute Autorité de Santé)

Mais au dela, après trois ans de coke, tu peux avoir besoin d'un traitement anti-depresseur pour t'aider à  passer le cap d'une vie sans coke. C'est très pervers le manque de coke, la dépression s'installe petit à  petit. Elle n'est pas la au début de l’arrêt.

Si tu reviens de temps en temps à  Paris, nous pouvons te conseiller des médecins spécialistes de l'addiction à  la coke. Car je pense que si tu veux essayer d'arréter, il serait bon de consulter un addictologue spécialiste de la coke. Si tu veux, je peux éventuellement me renseigner sur les médecin spécialistes de la coke à  Londres.

Pierre

Hors ligne

 

avatar
SoulFly
Nouveau Psycho
Inscrit le 29 Jun 2016
60 messages
Gaffe au traitement de l'addictologue parce qu'ils aiment beaucoup préscrire des antidepresseurs les toubibs. Et des mois sous isrs quotidien ça ne fait pas du bien non plus. Quand on lui dit "drogue" la médecine n'hésite pas dans les prescriptions, après tout le client n'en est plus à  ça près.

Il y en a qui ne peuvent plus bander même des années après avoir arrêté ce "traitement".

Pour se remettre post drogue le cerveau aime bien qu'on le laisse tranquille, aussi.

Dernière modification par SoulFly (06 juillet 2016 à  23:09)

Hors ligne

 

avatar
Tetris68
Il était une fois l'héroïne...
Inscrit le 20 Mar 2016
2384 messages
Soulfly c'est marrant que tu parles de ça car j'ai laissé tomber les AD a cause de l'impuissance.
Les traitements pour le sevrage de cocaïne ont l'air beaucoup plus au cas par cas que l'héro où les traitements sont les mêmes le trois quart du temps.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

Hors ligne

 

avatar
'Nrockandrolls
Banni
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
Salut BoL,

Ton témoignage est vraiment touchant et sincère.
Pierre a assez bien résumé la partie addiction.
Moi je voudrais te parler de tes 3 piliers. Tu as toutes les cartes en main pour réussir à  reprendre le dessus. Je dis pas que ça sera du 1er coup. Mais à  mes yeux tu es dans le bon cheminement :
1°) Le changement de travail, stressant, qui t'as amené à  cette consommation, avec des collègues qui consomment.
2°) Ta copine. Etre aimé et soutenu, je pense que c'est vraiment important pour remonter la pente
3°) Du sport pour te vider l'esprit, créer des endorphines naturelles (l'hormone du bien-être)

Etre en paix avec soi-même c'est important. J'ai déjà  été amené à  prendre un peu trop de stimulants (de la coke aussi) pour faire toutes les heures supp qu'on me demandait (je taf dans le domaine de l'hôtellerie) et c'est vraiment pas normal de devoir en arriver là  pour juste un taf aussi bien payé soit il. L'addition à  payer in fine est trop lourde !

La coke est vraiment vicieuse, attends toi à  avoir des envies irrépressibles qui viennent d'un coup alors que 2 minutes avant tout allait bien, c'est ça le plus dur. Ce moment où tout bascule en quelques secondes à  cause de ce putain de craving car la décison à  penché du mauvais côté de la balance. Après pour moi ça partait aussi vite que c'était venu.

Bon courage pour ton combat contre toi-même.

Amicalement
Nrock

Dernière modification par 'Nrockandrolls (07 juillet 2016 à  08:11)

Hors ligne

 

BoL
Nouveau membre
Inscrit le 06 Jul 2016
6 messages
Merci à  tous pour vos réponses et votre temps.

Avant de répondre au cas par cas, voici un petit récapitulatif de mes premières 48h sans cc:

Je souffre, indubitablement, ressens un cruel manque psychologique et transpire abondamment. J'ai passé 2 premières nuits que je qualifierai de difficiles, ou je trouvais assez facilement le sommeil mais ou mon cerveau me réveillait de lui-même, en état de manque. Je ne pense pas souffrir de manque physique mais bien psychologique. Du coup, j'ai bouquiné et utilisé ma salle de sport quand je n'arrivais vraiment pas à  penser à  autre chose.

Pour être aussi tout à  fait franc avec vous, j'ai apellé par 2 fois celle que je vais appeler mon "plan cul", une très très bonne copine qui habite à  Londres, qui connait mon problème et avec qui je couche de temps en temps, entre deux discussions ou sorties.

Pendant la journée, j'ai eu ces 2 premiers jours trop de rdv avec de possibles futurs employeurs pour y penser vraiment. Quelque chose m'a rassuré cependant: Lors de mes 2 premiers rdv, je pensais véritablement que sans poudre je ne pourrai pas paraître sous mon meilleur jour pour un nouvel employeur: la coke avait pour effet principalement de booster ma confiance et diriger mon cerveau vers des tâches bien précises, je savais mieux gérer mon temps et mes décisions.

Mais j'ai été rassuré à  ce niveau là . J'ai eu 9 rdv, qui se sont tous très bien passés. Comme mon futur poste ne sera pas aussi stressant à  priori que mes expériences passées, j'espère pouvoir arriver à  gérer. Je vous tiendrai au courant mais je trouve que c'est déjà  un bon point.

Tetris68 a écrit

Bonjour,
Tu consommais dans quelle quantité a peu près sur 24h?

Bonjour Tetris,

En effet je ne l'ai pas mentionné. Je dirais au minimum 1,5g / j, avec un peak estimé à  4g lors du Brexit. Le reste du temps, j'oscillais entre 2 et 2.5g.

pierre a écrit

Comme l'a dit Tetris, il n'y a pas de substitution pour la coke. Il y a des medocs qui peuvent réduire le craving comme le mucomyst ou le topiramate ou /et le disulfiram. (voir les recommandations de la Haute Autorité de Santé)

Mais au dela, après trois ans de coke, tu peux avoir besoin d'un traitement anti-depresseur pour t'aider à  passer le cap d'une vie sans coke. C'est très pervers le manque de coke, la dépression s'installe petit à  petit. Elle n'est pas la au début de l’arrêt.

Si tu reviens de temps en temps à  Paris, nous pouvons te conseiller des médecins spécialistes de l'addiction à  la coke. Car je pense que si tu veux essayer d'arréter, il serait bon de consulter un addictologue spécialiste de la coke. Si tu veux, je peux éventuellement me renseigner sur les médecin spécialistes de la coke à  Londres.

Pierre

Merci Pierre!

J'ai parlé assez librement à  mon médecin, qui m'a conseillé le N-acétylcystéine pour la première phase de sevrage, durant environ 1 mois. Il m'a aussi dit que je n'avais pas tout à  fait le profil typique du cocaïnomane, à  savoir que je n'avais aucun "vice" à  côté. Il m'a dit que 75% des gens dans mon cas étaient aussi accrocs au tabac en général, et qu'ils buvaient aussi régulièrement, ce qui n'est pas mon cas, ce qui pourrait modifier logiquement le traitement. Ensuite, pour la seconde phase qui selon lui devrait durer 12 mois, il m'a en effet parler de cet antiépileptique - le topiramate.

On a convenu ensemble que je prendrai le N-acétylcystéine (je commence demain), pour les 4 semaines et qu'ensuite, je pourrai voir si je peux me passer de médicaments de sevrage et travailler simplement de façon psychologique avec un addictologue pour la seconde phase de 12 mois. Il n'a pas l'air d'y croire mais je lui ai parlé de ma peur de remplacer une dépendance par une autre, et il comprend apparemment.

Qu'en penses-tu? Se puisse-t-il que je sois trop confiant? Mon médecin m'a clairement dit que je ne serai considéré comme clean qu'au bout de 5 ans vu mes habitudes.

SoulFly a écrit

Gaffe au traitement de l'addictologue parce qu'ils aiment beaucoup préscrire des antidepresseurs les toubibs. Et des mois sous isrs quotidien ça ne fait pas du bien non plus. Quand on lui dit "drogue" la médecine n'hésite pas dans les prescriptions, après tout le client n'en est plus à  ça près.

Il y en a qui ne peuvent plus bander même des années après avoir arrêté ce "traitement".

Pour se remettre post drogue le cerveau aime bien qu'on le laisse tranquille, aussi.

Merci SoulFly,

Comme dit à  Pierre, j'ai beaucoup parlé de cela avec mon médecin, qui sans être un spécialiste, m'a dit avoir eu quelques résultats intéressants avec des cocaïnomanes. Je lui ai exprimé mes peurs à  ce sujet, pour l'instant on part apparemment sur quelque chose de soft, je vous tiendrai au courant de l'avancée après la première phase qui devrait durer un an et n'hésiterai pas à  vous demander à  tous votre avis sur ce qui me sera prescrit.

'Nrockandrolls a écrit

Moi je voudrais te parler de tes 3 piliers. Tu as toutes les cartes en main pour réussir à  reprendre le dessus. Je dis pas que ça sera du 1er coup. Mais à  mes yeux tu es dans le bon cheminement :
1°) Le changement de travail, stressant, qui t'as amené à  cette consommation, avec des collègues qui consomment.
2°) Ta copine. Etre aimé et soutenu, je pense que c'est vraiment important pour remonter la pente
3°) Du sport pour te vider l'esprit, créer des endorphines naturelles (l'hormone du bien-être)

Etre en paix avec soi-même c'est important. J'ai déjà  été amené à  prendre un peu trop de stimulants (de la coke aussi) pour faire toutes les heures supp qu'on me demandait (je taf dans le domaine de l'hôtellerie) et c'est vraiment pas normal de devoir en arriver là  pour juste un taf aussi bien payé soit il. L'addition à  payer in fine est trop lourde !

La coke est vraiment vicieuse, attends toi à  avoir des envies irrépressibles qui viennent d'un coup alors que 2 minutes avant tout allait bien, c'est ça le plus dur. Ce moment où tout bascule en quelques secondes à  cause de ce putain de craving car la décison à  penché du mauvais côté de la balance. Après pour moi ça partait aussi vite que c'était venu.

Bon courage pour ton combat contre toi-même.

Amicalement
Nrock

Merci Nrockandrolls!

Au niveau des piliers:

- Le travail: j'ai beaucoup de touches comme stipulé, mais ai aussi spécifié à  mes possibles futurs employeurs que je désirai prendre un mois pour moi. Penses-tu que c'est la bonne décision ou faudrait-il que je me replonge dans un challenge qui m'empêcherait de penser à  cette drogue?

- La petite amie: Dîner confirmé la semaine prochaine mais faut que je fasse un peu le ménage avant, j'hésite un peu à  vraiment confirmer car je n'aimerais pas qu'elle me voit dans cet état: je suis quand même un peu marqué, j'ai pris un peu de poids... des trucs cons mais j'ai aussi ma fierté. Qu'en penses-tu?

- Le sport: ça fait en effet du bien!

Un autre me manque et c'est ma famille: j'aimerais bien les avoir un peu plus près de moi mais il y a une rancoeur de leur côté car je les ai mis clairement de côté depuis 3 ans. Mais je pense qu'entre gens intelligents cela peut s'arranger. Je compte passer une semaine avec eux en Suisse fin Juillet, ils habitent là -bas.






Je vous tiens au courant et merci encore!

Hors ligne

 

avatar
Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

Pour se remettre post drogue le cerveau aime bien qu'on le laisse tranquille, aussi.

Oui et non, disons que mon cerveau n'aime pas les généralités.
C'est assez spécifique à  la coke, passé deux ans de conso intensive, le docteur Lowe décrit le mécanisme d'addiction et de forte dépendance qui laisse KO psychologiquement ou condamne d'une certaine manière à  re-consommer pour tenter de gommer la souffrance.
Le cerveau a parfois besoin d'un coup de pouce, parfois temporaire comme nous l'explique Pierre en particulier avec la coke, parfois définitivement comme avec les TSO.
C'est important d'avoir un médecin spécialisé, bien formé et/ou avec de l'expérience.


Gaffe au traitement de l'addictologue parce qu'ils aiment beaucoup préscrire des antidepresseurs les toubibs.

Ce n'est pas vrai, ils n'ont jamais "aimé" prescrire, mais les médecins ont de moins en moins la prescription facile, de plus c'est humain que de tenter de soulager des souffrances. Et si les antiD ne sont pas toujours "bien" prescrit, ils peuvent être très utiles dans certaines circonstances particulière, après un "dérèglement" des récepteurs, le coup de pouce parait plus qu'envisageable, souhaitable sans que ce soit une obligation ou une vérité universelle...
As-tu consommé de la coke quotidiennement ou de la coke tout court ?
As-tu déjà  pris un traitement d'antidépresseur ?
Parce que nous sommes certainement nombreux à  en avoir pris ponctuellement ou sur du plus long terme sans connaitre de soucis d'érection au pluriel. Diaboliser ou généraliser, ça n'apporte pas grand chose ou c'est contreproductif.

@ BOL /



La petite amie: Dîner confirmé la semaine prochaine mais faut que je fasse un peu le ménage avant, j'hésite un peu à  vraiment confirmer car je n'aimerais pas qu'elle me voit dans cet état: je suis quand même un peu marqué, j'ai pris un peu de poids... des trucs cons mais j'ai aussi ma fierté. Qu'en penses-tu?

Je suis un crapaud mais une princesse m'aime. Elle peut m'embrasser sur la bouche autant qu'elle le souhaite, je ne me transformerai jamais en prince charmant. fume_une_joint
L'avantage de l'Amour, c'est que ça ne repose pas (que) sur des critères physiques et que par amour ou pas, accepter ta prise de poids, cela revient d'une certaine manière à  accepter la "maladie", le fait que tu aies besoin de soins ou de temps voire les deux.
Bref, l'Amour, c'est n'est pas que le partage du bon. Dans certains "contrats", il y a des notions de "pour le meilleur et le pire".
Bon, vous êtes bien loin du pire, mais comme tu as bien compris et accepté ce qui t'arrive, il est normal que la personne que tu aimes comprenne et accepte la situation. Et puis tu es jeune, sans te mettre martel en tête sur ton physique, ça va revenir surtout si la pratique du sport t'es facilement accessible.
En te lisant, je me rends compte que tu n'as pas l'air accro à  l'argent et je crois que c'est une bonne option pour ton/votre avenir, j'apprécie certaines valeurs que tu véhicules en filigrane. Un peu comme des fondations solides pour une reconstruction.
Bon courage, tiens nous au courant, essaie de t'accorder le droit à  une aide exté comme le suggère si justement Pierre.

- Le travail: j'ai beaucoup de touches comme stipulé, mais ai aussi spécifié à  mes possibles futurs employeurs que je désirai prendre un mois pour moi. Penses-tu que c'est la bonne décision ou faudrait-il que je me replonge dans un challenge qui m'empêcherait de penser à  cette drogue?

Pas de challenge à  mon avis... Je ne peux que te conseiller de trouver un poste où tu n'auras pas de pression ou surtout des horaires insoutenables. Le but, c'est que tu puisses à  nouveau t'épanouir dans la vie. Le travail, dans la passion, ça peut être une bonne option de diversion, mais trop de pression de ce côté là  de la vie, ça peut vite devenir un obstacle.
Le mieux au risque de radoter, c'est de faire le point avec un pro de la santé.
Après, perso, je dirais un taf qui ne soit pas un challenge mais un mois de repos, c'est une bonne option, surtout prendre le temps de mettre en place une stratégie pour anticiper les difficultés, si difficultés il doit y avoir.
Un taf "pépère" peut aussi être épanouissant, de plus, à  envisager provisoirement, quand tu seras plus stable, tu pourras davantage aller vers ce qui te motive le plus avec les "sacrifices" que ça implique. ou qu'une mise sous pression dans le cadre d'un challenge implique.

Dernière modification par Mister No (07 juillet 2016 à  15:26)


Just say no prohibition !

Hors ligne

 

avatar
SoulFly
Nouveau Psycho
Inscrit le 29 Jun 2016
60 messages

Mister No a écrit

Ce n'est pas vrai, ils n'ont jamais "aimé" prescrire, mais les médecins ont de moins en moins la prescription facile, de plus c'est humain que de tenter de soulager des souffrances. Et si les antiD ne sont pas toujours "bien" prescrit, ils peuvent être très utiles dans certaines circonstances particulière, après un "dérèglement" des récepteurs, le coup de pouce parait plus qu'envisageable, souhaitable sans que ce soit

J'aurais dû écrire qu'étant donné ce qu'on trouve dans le DSM5, la banalisation des "traitements" pour la moindre larme versée chez un toubib ou l'enfant de 6 ans turbulent; en tant que patient disant "drogue" donc déjà  consommateur de psychotropes; tu auras droit à  ton "traitement" quoiqu'il arrive. Qu'il soit nécessaire ou non.

L'isrs le produit star qui soigne tout, toc, anxiété, dépression, période de deuil, tristesse, retour de l'être aimé; et qui guérit des séquelles de tout un tas de drogues..
La bite pas molle sous son effet c'est plutôt l’exception, mis à  part l'endurance de début de traitement signe d'atteinte de libido.

Oui j'ai déjà  consommé coke, ad et tout un tas d'autres choses et suis actif auprès de consommateurs d'isrs. Sinon je ne me permettrais pas d'en parler.

Dernière modification par SoulFly (07 juillet 2016 à  15:26)

Hors ligne

 

avatar
Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages
Pardonne moi cette question incongrue Soulfly, mais j'ai trouvé tes propos trop radicaux ou dans la généralisation. Je partage ton point de vue sans être aussi radical ou catégorique. Malgré ce que tu as dit, je pense que les AD peuvent être très utiles, utilisés à  bon escient sans forcément les effets secondaires que tu décris.
Particulièrement dans la situation de Bol où le cumul de plus de deux ans de conso quotidienne provoque des dérèglements de l'équilibre de nos récepteurs et où le traitement est un relai jusqu'à  un équilibre moins "artificiel".

"Le cerveau est le plus gros producteur de drogues au monde"

Dr Lowenstein

Je pense que Pierre pourrait avoir des sources à  partager. Lowenstein parait très calé pas au sujet de la drogue, mais des drogues... mais j'imagine que d'autres le sont aussi et probablement moins dans la communication.
Pierre, si tu as des documents ou des "sources" même vidéo, le sujet est intéressant même si on déborde un peu du sujet ouvert par Bol.

J'en profite au sujet du pilier "famille", ce sera peut-être l'occasion de montrer que tu as compris que tu t'étais éloigné. Tu parles de rancœur, mais c'est certainement une forme d'incompréhension de la situation. Ce serait peut être l'occasion pour toi de te confier et de montrer que tu ne t'es pas réellement éloigné malgré les apparences.
Maintenant, il n'y a que toi qui peut évaluer ce que tu peux dire ou pas. "Je t'aime", dans certaines familles, c'est difficile à  dire ou à  montrer. Donc le mot drogue peut aussi être tabou d'une certaine manière.
Mais tu as raison, la famille, les amis, tout ce qui est du registre de l'amour peut aider.

Dernière modification par Mister No (07 juillet 2016 à  15:50)


Just say no prohibition !

Hors ligne

 

avatar
kameo
Mi humaine mi animale
Inscrit le 16 Mar 2012
350 messages
Je suis d'accord pour dire que les AD ne sont pas forcément signe d'impuissance. Je l'ai constaté chez mon ex et chez moi c'est + une hausse de libido qu'une baisse wink

Hors ligne

 

avatar
Tetris68
Il était une fois l'héroïne...
Inscrit le 20 Mar 2016
2384 messages
Pour les AD qui rendent impuissants je dirais que ça dépend la catégorie de l'AD en question.
Dans mon cas ça me coupait clairement 80% des envies.
Après si tu prends ça parce que t'es suicidaire l'impuissance est sûrement un moindre mal.

BoL j'espère que tu trouveras le traitement adéquat.

Tiens nous au courant de l'évolution si t'as le temps.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

Hors ligne

 

BoL
Nouveau membre
Inscrit le 06 Jul 2016
6 messages
@Mister-No:

Merci pour tes conseils, ta réponse et ton temps. J'imagine de toute façon que tout cela prend du temps et nécessite quelques ajustements au fur et à  mesure. Heureusement, j'ai beaucoup d'amis à  Londres qui ne touchent à  rien et à  qui je peux parler. Quand je te parle de ménage, il faut aussi par exemple que je règle certains trucs avec des filles avec qui j'ai eu des aventures, qui sont des amies en commun, etc. Sans compter qu'elle ne sait pas jusqu'ou je suis allé avec la coke, elle ne me connaît pas tellement sous l'usage de ce produit, il n'y a eu que 6 mois entre mes premières prises et notre séparation et je ne le lui ai jamais dit. Même si quelques indices laissent à  penser qu'elle s'en doute, c'est vraiment pas quelque chose que j'ai envie de mettre au milieu de notre couple.

En ayant lu quelques topics sur ce forum, je sais que beaucoup recommandent d'impliquer ses proches dans le processus pour augmenter ses chances de réussite. Ce n'est pas que je ne lui fais pas confiance, mais plus que je n'ai pas envie de l'emmerder avec ça. Ce sont mes conneries quoi. 

Hier soir, je suis allé voir le match de l'équipe de France dans mon ancienne boîte. Il y a beaucoup de Français dans cet banque et un écran géant a été installé pour la retransmission des matchs. On est restés jusqu'à  tard et il n'y avait pas une heure sans que l'on me propose une trace. Littéralement open-bar. J'ai résisté car la cc n'est pas vraiment festive ou récréative pour moi, je la prenais surtout pour des raisons professionnelles.

J'ai pu résister car hier je me sentais un peu mieux sur la fin de journée que les jours précédents, grosse séance de sport, gros match de foot avec des amis, ça m'a fait du bien, j'ai sué ce que j'avais, mangé sainement, vu une fille. En fait, je crois que ce qui me fait le plus de bien, c'est vraiment le sexe et le sport pour le moment, en plus de savoir que si je tiens je vais vers des jours meilleurs.

Commencé le N-acétylcystéine ce matin, pour le moment je vais prendre ça 4 semaines.

Je note vos discussions sur les AD et pour le moment ce n'est pas prévu dans mon programme. L'on m'a un peu poussé vers cette solution du côté médical pourtant, mais j'ai conscience de ne pas être un cas comme les autres: la coke a été la solution à  un problème bien précis qui était un problème de performance, ce n'était pas la solution à  d'autres problèmes que malheureusement d'autres personnes ayant eu une vie moins facile que la mienne doivent faire face.

Même si hier a été un tout petit peu plus facile malgré la tentation matérialisée d'en prendre (des ex-collègues m'en proposant alors que cela faisait 48h que je n'en voyais pas), je m'attends à  un gros peak de souffrance psychologiques du 5ème au 7ème jour, c'est donc pour cela que mon week-end va être rempli d'activités de plein air et d'amis.

Je vous tiens au courant probablement lundi matin et si vous voyez des choses dans mon message qui vous choquent ou qui ne sont pas réalisables, pourriez-vous m'en faire part?

Merci encore pour vos conseils et le temps que vous prenez à  me les donner!

Hors ligne

 

avatar
Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

la coke a été la solution à  un problème bien précis qui était un problème de performance, ce n'était pas la solution à  d'autres problèmes que malheureusement d'autres personnes ayant eu une vie moins facile que la mienne doivent faire face.

Je te concède ce point, mais en mettant de côté l'aspect purement psychologique, la prise de coke sur une période de plus de 2 ans provoque des bouleversements sur la régulation de nos différents systèmes que le recours au AD peut s'imposer dans un cadre de régulation de l'arrêt. Deux ans de conso est une durée indicative qui était donnée par le docteur Lowe.
C'est d'ailleurs je pense une des caractéristiques de la coke. Tu peux en abuser super longtemps, sans que cela te pose de soucis quand tu n'en a pas. La lune de miel peut être de deux ans avec ce produit, selon le docteur Lowe. Passé ce délai, la conso a dérégulé d'un point de vue biochimique le cerveau et à  partir de ce moment là , la dépendance devient très forte. C'est un produit qui peut être traitre pour cette caractéristique. J'imagine que la durée d'imprégnation pour terminer la lune de miel et entrer dans la phase vie de couple où il n'y a pas que les bon côtés est très variable d'un individu à  l'autre.
Donc, les AD, il ne faut pas les envisager sous l'angle purement "psycho" mais plus sous l'angle "biochimique" comme un régulateur durant une période de transition biochimique ou tes récepteurs doivent te chanter une musique agréable sans inviter d'autres musiciens alchimistes. (AD, coke ou autres drogues).
@+
You'll never walk alone ^^

Dernière modification par Mister No (08 juillet 2016 à  14:23)


Just say no prohibition !

Hors ligne

 

avatar
'Nrockandrolls
Banni
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
salut BoL,

Désolé de te répondre avec un peu de retard.

Penses-tu que c'est la bonne décision ou faudrait-il que je me replonge dans un challenge qui m'empêcherait de penser à  cette drogue?

C'est difficile de répondre je ne peux pas me mettre à  ta place.
Besoin de souffler certainement après une épreuve aussi dure. Mettre à  profit ce temps libre pour se recentrer sur ses priorités peut être bénéfique. Tout dépend de ton besoin de t'occuper l'esprit et ton temps libre.

Dîner confirmé la semaine prochaine mais faut que je fasse un peu le ménage avant, j'hésite un peu à  vraiment confirmer car je n'aimerais pas qu'elle me voit dans cet état: je suis quand même un peu marqué, j'ai pris un peu de poids... des trucs cons mais j'ai aussi ma fierté. Qu'en penses-tu?

Ce que je pense... Si elle tient à  toi, c'est pas le physique qu'elle verra.
Mon conjoint a pris une quinzaine de KG il ya quelques années, c'est plus lui que ça dérangeait que moi. Je l'aime comme il est, pour ce qu'il est.

Pour la famille, Mistre No a bien résumé :

J'en profite au sujet du pilier "famille", ce sera peut-être l'occasion de montrer que tu as compris que tu t'étais éloigné. Tu parles de rancœur, mais c'est certainement une forme d'incompréhension de la situation. Ce serait peut être l'occasion pour toi de te confier et de montrer que tu ne t'es pas réellement éloigné malgré les apparences.
Maintenant, il n'y a que toi qui peut évaluer ce que tu peux dire ou pas. "Je t'aime", dans certaines familles, c'est difficile à  dire ou à  montrer. Donc le mot drogue peut aussi être tabou d'une certaine manière.
Mais tu as raison, la famille, les amis, tout ce qui est du registre de l'amour peut aider.

J'aimerais juste rajouter une chose, être en accord avec  soit même et honnête aide  souvent à  prendre les bonnes décisions.
Je te souhaite un bon weekend, biz, nrock

Dernière modification par 'Nrockandrolls (08 juillet 2016 à  21:43)

Hors ligne

 

BoL
Nouveau membre
Inscrit le 06 Jul 2016
6 messages
Bonjour à  tous,

Pour vous donner quelques nouvelles 11 jours après. Je ne pense pas avoir fait le plus dur, loin de là , mais je tiens.

Le plus dur et le plus simple en même temps a été finalement de se débarrasser de ces connaissances qui ne prennent que ça et que j'associe immédiatemment à  la C. Je les évite, je pense qu'ils comprennent. Cela ne fait que 3 semaines mais je leur ai expliqué mes envies pour le futur. Je m'étais fait de très bons copains dans la finance mais ils sont du type destructeurs et ça me convenait lorsque je bossais avec eux et que cette compétition me permettait de me dépasser. J'ai définitivement accepté l'envie de vouloir plus d'apaisement dans ma vie professionnelle.

En fait, les plus déçus, ce sont mes parents, à  qui j'ai longuement parlé. Ils ne comprennent pas car ils ne savent pas pour ma conso et ne connaissent pas ce milieu de la finance. Pour eux, je suis un homme avec des conditions de travail iddyliques, un bureau confortable, mes 3 écrans, perché sur la City, la vue sur tout Londres, entouré de collaborateurs vifs et ambitieux. Ils sont un peu naïfs mais je ne leur en veux pas pour ça. Je me suis contenté de leur expliquer ce que je vivais depuis 3 ans, encore une fois sans la parenthèse drogues, et leur dire que j'avais quelques pistes pour le futur et qu'il ne fallait pas s'en faire pour moi.

Ces pistes, justement, l'une d'entre elle s'est matérialisée et je commencerai un nouveau job en Septembre. C'était ma condition, je veux partir au soleil, pendant 3 semaines.

J'ai proposé à  mon ex que j'ai revu de m'accompagner. Je lui ai dit que j'avais fait beaucoup de bêtises ces 3 dernières années, dont celle de la perdre. Elle est très curieuse et a commencé à  me poser beaucoup de questions. Je lui ai demandé de ravaler sa curiosité et de me laisser le temps. Que j'aimerais bien retenter de recoller les pots perdus et que si je devais m'ouvrir je le ferai. Elle ne s'en contente pas pour le moment mais m'accompagnera en vacances. Je dois avouer que la perspective de partir à  Maurice tout frais payés 3 semaines n'a pas semblé l'effrayer plus que cela, mais je pense la connaître assez pour savoir qu'elle est tout sauf vénale.

Si mon expérience peut aider quelques personnes, et sans vouloir donner de leçon à  quiconque, voici quelques conseils tout bêtes pour tenir vos 15 premiers jours, en sachant que finalement je le fais en complète Cold Turkey (aucune aide médicamenteuse, seulement un psy bien spécialisé que j'ai trouvé à  Londres). Bien entendu cela ne peut pas convenir à  tout le monde. Ces conseils n'engagent que moi:

- Faire le vide dans ses fréquentations "à  risque" et reprendre contact avec des gens "plus sains"
- Faire du sport à  très haute intensité
- Dormir au moindre signe de fatigue
- N'en parler qu'à  des personnes spécialisées ou qui connaissent votre situation
- Surcharger son agenda
- Manger et vivre le plus sainement possible.
- Jouer à  Pokémon Go wink Ca me vide complètement la tête!
- Expo, musées, théâtre, ciné, etc...
- Se fixer des objectifs à  très court (journaliers), court (hebdomadaire) et moyen (mensuel) terme. Personnellement dès que je me réveille le matin, je prends une feuille A2, j'y trace une croix de façon à  la séparer en 4, et j'y marque ce que je veux faire de ma journée, de ma semaine et de mon mois. Ca va de tout, d'aller faire les courses à  battre son record sur 10 kilomètres, téléphoner à  sa famille... Mon objectif pour le mois étant de signer mon contrat, c'est déjà  fait.

Enfin, j'ai lu absolument tous les threads sur la C de ce forum. Il y a des perles, chaque sujet, chaque récit, chaque descente, me conforte dans mon choix d'arrêter et renforce ma volonté. Il y a vraiment des gens qui ont fait beaucoup ici, des personnes sages, à  l'écoute. Vous savez ne pas juger les gens et très sincèrement, cela fait du bien de tous vous lire, de se renseigner sur le sujet et d'en savoir plus. Vous êtes top.

Dernier petit point: mon psy me dit que mon histoire est un peu spéciale et que je ne ressemble pas à  beaucoup de ses clients. J'ai conscience en me relisant que cela sonne parfois comme le jeune trentenaire avec un peu de blé qui est parti en couilles et qui essaye de s'en sortir juste avec le sport et sa meuf. J'ai lu des reportages qui m'ont profondément bouleversé sur ce forum, avec des gens qui vraiment n'ont pas cette chance d'avoir une famille derrière, même si elle ne sait rien, une situation et quelques amis saints. Je voulais vous dire que je pensais à  vous et en profite pour m'excuser de la maladresse de mes propos, parfois.

Mais cela me fait du bien de pouvoir marquer quelques lignes sur ce site et recevoir quelques réponses.

A tout bientôt!

Hors ligne

 

avatar
Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

Se fixer des objectifs à  très court (journaliers), court (hebdomadaire) et moyen (mensuel) terme. Personnellement dès que je me réveille le matin, je prends une feuille A2, j'y trace une croix de façon à  la séparer en 4, et j'y marque ce que je veux faire de ma journée, de ma semaine et de mon mois. Ca va de tout, d'aller faire les courses à  battre son record sur 10 kilomètres, téléphoner à  sa famille... Mon objectif pour le mois étant de signer mon contrat, c'est déjà  fait.

Des fois, on dit qu'il n'y a que le premier pas qui coute. Bin, le premier pas, de le faire à  la main avec un bout de papier, ça peut changer la vie comme des bottes de sept lieues.
Bonne idée la liste, dans un tout autre registre, ça peut donner ça :

Dernière modification par Mister No (22 juillet 2016 à  13:10)


Just say no prohibition !

Hors ligne

 

avatar
toon77
Nouveau Psycho
Inscrit le 31 Jul 2016
152 messages
pour moi tu as tous les atouts pour t'en sortir.....et à  mes yeux le principal...le sport.

C'est grâce à  ça que je m'en suis sorti et j'avais décidé de bannir aussi tous médocs, pour moi ce ne sont que d'autres drogues même si à  certains moments, ponctuellement ils sont nécessaires.

Faut se choisir un truc qui passionne et miser son attention la dessus pour obtenir des résultats, si on est motivé ce truc prends la place du produit ( Ok c'est pas simple et parfois faut s'y prendre a plusieurs reprises) mais ça fonctionne.....

On entends peu de personnes addictes s'en sortir avec le sport et c'est bien dommage car ça fonctionne. Les médecins au lieu de gaver les gens de médocs et d'être les dealeurs des firmes pharmaceutiques devraient prescrire des séances de sport.........cramponne toi la dessus sur le long terme ça va payer.

Souvent les gens se sont foutus de ma gueule quand je disais ça mais c'est vraiment ça qui fait remonter la pente même si on morfle au début, car ensuite tu te ré approprie ton corps, le corps est un outils qui va s'adapter aux contraintes, avec les produits il change, lors de l’arrêt aussi et si on lui impose une activité physique il se renforce....... si il se renforce ton esprit aussi.

Fuir ses anciennes relations qui consomment comme la peste c'est obligé aussi.

Tu n'as pas perdu ta copine et tu n'as pas d'autres addictions à  coté, 29 ans et une bonne vue d'ensemble sur ton parcours pour moi tout ça est très positif.

Bonne route  wink

tout ce qui ne tue pas rend plus fort.

Hors ligne

 

Miserere
Nouveau membre
Inscrit le 02 Aug 2016
8 messages

pierre a écrit

Bonjour BoL,

merci pour ce témoignage très intéressant et très personnel (et c'est tant mieux) !

Comme l'a dit Tetris, il n'y a pas de substitution pour la coke. Il y a des medocs qui peuvent réduire le craving comme le mucomyst ou le topiramate ou /et le disulfiram. (voir les recommandations de la Haute Autorité de Santé)

Mais au dela, après trois ans de coke, tu peux avoir besoin d'un traitement anti-depresseur pour t'aider à  passer le cap d'une vie sans coke. C'est très pervers le manque de coke, la dépression s'installe petit à  petit. Elle n'est pas la au début de l’arrêt.

Si tu reviens de temps en temps à  Paris, nous pouvons te conseiller des médecins spécialistes de l'addiction à  la coke. Car je pense que si tu veux essayer d'arréter, il serait bon de consulter un addictologue spécialiste de la coke. Si tu veux, je peux éventuellement me renseigner sur les médecin spécialistes de la coke à  Londres.

Pierre

Bonjour,

Je saute sur l'occasion pour demander justement ou je trouverai des spécialistes car j'ai le même problème.
Merci beaucoup

Hors ligne

 

Miserere
Nouveau membre
Inscrit le 02 Aug 2016
8 messages

BoL a écrit

Si mon expérience peut aider quelques personnes, et sans vouloir donner de leçon à  quiconque, voici quelques conseils tout bêtes pour tenir vos 15 premiers jours, en sachant que finalement je le fais en complète Cold Turkey (aucune aide médicamenteuse, seulement un psy bien spécialisé que j'ai trouvé à  Londres). Bien entendu cela ne peut pas convenir à  tout le monde. Ces conseils n'engagent que moi:

- Faire le vide dans ses fréquentations "à  risque" et reprendre contact avec des gens "plus sains"
- Faire du sport à  très haute intensité
- Dormir au moindre signe de fatigue
- N'en parler qu'à  des personnes spécialisées ou qui connaissent votre situation
- Surcharger son agenda
- Manger et vivre le plus sainement possible.
- Jouer à  Pokémon Go wink Ca me vide complètement la tête!
- Expo, musées, théâtre, ciné, etc...
- Se fixer des objectifs à  très court (journaliers), court (hebdomadaire) et moyen (mensuel) terme. Personnellement dès que je me réveille le matin, je prends une feuille A2, j'y trace une croix de façon à  la séparer en 4, et j'y marque ce que je veux faire de ma journée, de ma semaine et de mon mois. Ca va de tout, d'aller faire les courses à  battre son record sur 10 kilomètres, téléphoner à  sa famille... Mon objectif pour le mois étant de signer mon contrat, c'est déjà  fait.

!

Merci pour ton témoignage c'est très inspirant pour moi qui voudrait arrêter (enfin qui fait la démarche pour le faire pour de vrai car l'envie je l'ai eu depuis longtemps). Tu es vraiment d'une ténacité hors pair... J'ai téléchargé pokemon Go wink
Encore merci!

Hors ligne

 

BoL
Nouveau membre
Inscrit le 06 Jul 2016
6 messages

toon77 a écrit

On entends peu de personnes addictes s'en sortir avec le sport et c'est bien dommage car ça fonctionne. Les médecins au lieu de gaver les gens de médocs et d'être les dealeurs des firmes pharmaceutiques devraient prescrire des séances de sport.........cramponne toi la dessus sur le long terme ça va payer.

Souvent les gens se sont foutus de ma gueule quand je disais ça mais c'est vraiment ça qui fait remonter la pente même si on morfle au début, car ensuite tu te ré approprie ton corps, le corps est un outils qui va s'adapter aux contraintes, avec les produits il change, lors de l’arrêt aussi et si on lui impose une activité physique il se renforce....... si il se renforce ton esprit aussi.

Fuir ses anciennes relations qui consomment comme la peste c'est obligé aussi.

Je suis d'accord sur ces 3 points, j'ai eu peur de remplacer une addiction par une autre en fait... Bon à  part le sport, le sexe, les addictions physiques quoi. Celles-là  ne me font pas peur. J'en suis à  une phase bien trop jeune de ce processus total, qui risque apparemment de durer une bonne dizaine d'années pour être sûr que je ne rechute pas, pour tirer un bilan, mais c'est déjà  un peu moins dur que du 3ème au 8ème jour par exemple.

Physiquement, je n'ai pas vraiment ressenti de manques à  part quelques crises de stress qui n'avaient pas lieu d'être et que normalement je calmais avec une ligne à  l'époque. Mais psychiquement, et l'on m'avait prévenu, le cold turkey de C est sournois et te met parfois en proie à  de sacrés doutes, dont il est difficile de sortir. Dès que je le ressens et que cela dure plus de 10 minutes, je vais faire un sauna, des exercices, j'appelle un pote pour parler de tout et de rien... Tout pour oublier ces satanées envies qui surgissent quand elles le veulent en fait.

En fait, je réalise que je ne suis pas seul, que j'ai encore plein de trucs à  faire et la possibilité de les faire, j'ai cette chance, je m'en voudrais de retomber pour tous les autres qui souffrent vraiment et qui ont perdu plus que moi.

Miserere a écrit

Merci pour ton témoignage c'est très inspirant pour moi qui voudrait arrêter (enfin qui fait la démarche pour le faire pour de vrai car l'envie je l'ai eu depuis longtemps). Tu es vraiment d'une ténacité hors pair... J'ai téléchargé pokemon Go wink
Encore merci!

Bonjour Misère, merci à  toi, cela me fait chaud au coeur. Si tu veux en discuter par MP, je suis plus ou moins disponible car je pars en vacances pendant 3 semaines demain et que je ne comptais pas vraiment y utiliser internet, mais j'y répondrai sans faute à  mon retour!

Je te souhaite bon courage :)

PS: Pokemon Go est un vrai conseil à  la con, mais ça te vide vraiment l'esprit, ça me rappelle ma jeunesse quand j'étais à  1,000 lieux de me douter qu'un jour je serai un junkie. Ca me permet de flâner en vélo dans les rues de Londres quoi...

Hors ligne

 

Seav
Nouveau membre
Inscrit le 14 Sep 2016
1 message
BoL,

Merci de ton témoignage.

J'ai également le meme profil que toi, (terminé une école de commerce en France, puis parti à  la City travailler en tant qu'assistant Trader). Est-il possible que tu me communiques  le nom de cette institution ou tu étais? Je consomme de temps en temps de façon festive et je voulais éviter ce genre de boite ou c'est Open Bar.

PS: C'est mon premier poste ici, ton profil est tellement similaire au mien, que j'aimerais avoir des infos pour eviter cela.

Bon courage pour la suite collègue :).
Seav

Dernière modification par Seav (14 septembre 2016 à  14:40)

Hors ligne

 

BoL
Nouveau membre
Inscrit le 06 Jul 2016
6 messages
Bonjour à  tous et pardon d'avoir manqué ton message Seav, est-ce que cela va mieux de ton côté aussi?

Cela m'a fait beaucoup de bien de venir écrire ici à  mes débuts et je n'ai pas replongé, avec comme 3 piliers de base une vie professionnelle stimulante mais pas destructrice, mon ancienne petite amie qui est devenue ma fiancée le 3 Janvier ainsi que le sport, toujours.

Spirituellement je dirais aussi que je m'ouvre à  plus de choses, je me documente et lis beaucoup à  props des courants "positivistes", qui à  première vue font très blockbuster américains mais qui en fait vous plongent dans un cycle vertueux assez vite si vous décidez de vous prendre au jeu. Je vous recommande par exemple le Secret, que je regarde environ une fois par mois pour me rapeller de voir les choses du bon côté, de me contenter de ce que j'ai et pour avoir envie de réaliser mes rêves:

Je me sens suffisamment confiant et bien dans ma vie actuellement pour revenir poster ici et annoncer une victoire contre cette drogue. Beaucoup de proches me disent que ce n'est jamais fini mais je les envoie valser, car dans ma tête c'est gagné et que ce positivisme qui me gangrène l'esprit a prit le dessus sur les besoins que mon corps s'était crée.

Je ne veux donner de leçon à  personne: j'ai beaucoup échangé ces 6 derniers mois. Avec des addicts, des anciens collègues. C'est une victoire facile si vous le désirez vraiment. J'ai aussi compris que chaque chemin était différent et ne renierai pas cette partie de ma vie. Après tout, je pense m'être ressaisi à  temps.

Avec toute l'humilité du monde, je serai ravi d'échanger avec vous et m'excuse encore une fois d'avoir raté quelques messages. J'en profite pour remercier les personnes qui mettent à  disposition une telle plateforme, que j'ai pris comme un mini journal intime et qui m'a permis de dévoiler à  des personnes qui ne m'ont jamais jugé une partie de moi qui avait besoin de sortir :)

Dernière modification par BoL (14 février 2017 à  15:28)

Hors ligne

 

avatar
toon77
Nouveau Psycho
Inscrit le 31 Jul 2016
152 messages
suis super content pour toi......

moi entre temps j'ai replongé dans l'alcool avec des conséquences destructrices pour moi et mon entourage proche.

J'ai du renoncer a nouveau...tout recommencer, encore et encore..je tourne en rond.
J'ai fais mal aux gens, physiquement et psychologiquement.

Tout ça pour te dire que tu dois garder ta garde haute, comme à  la boxe pour ne pas te ramasser un crochet au moment ou tu ne l'attend pas.

J'en ai eu des phases ou je croyais sincèrement que je m'en étais sorti ( lis ma présentation par ex).

Alors gardes confiance en ta force qui semble te guider mais descends pas ta garde en te croyant tiré d'affaire car le jour ou tu seras un pti peu mal, un pti peu déprimé et qu'en plus tu seras pas avec les bonnes personnes et hop, en 10 min c'est plié.

bon allez, je fais mon moralisateur j'ai l'impression, et je m'en retourne à  me sortir de ma merde lol.

Conserves ta foi et ta garde.  wink

Prends soin de toi. LA bise.

tout ce qui ne tue pas rend plus fort.

Hors ligne

 

Mrecandy
Nouveau membre
Inscrit le 03 Mar 2017
10 messages
Dure témoignage courage j'ai arrêté depuis 2 ans et j avoue avoir encore des cravings

Hors ligne

 

avatar
PilMePlease
Nouveau Psycho
Inscrit le 18 May 2016
60 messages
Salut BoL,

Tu es toujours dans le coin ? Donne des nouvelles ! wink

"La drogue a fait 100 morts en France l'année dernière, l'alcool 50 000 ! Choisis ton camp, camarade !" Coluche.

Hors ligne

 

tavarich
Nouveau membre
Inscrit le 14 Mar 2016
40 messages
ok, je sais que je vais dire un truc peut-être un peu trop intime, alors je te précise que ça n'est qu'une proposition de réflexion, certainement pas un jugement ou une vérité, et qu'en fait je ne te demande pas de répondre, sauf évidemment si tu le souhaites.
et pour dire d'où je parle je me résume en deux mots : polyaddict (tabac,alcool, benzos, et addict débutant à  la cc - ça fait 'à  peine' 6 mois mais avec une conso qui parfois m'impressionne), et ayant réussi plusieurs fois des sevrages à  tout ça (sauf au tabac, et pas encore à  la coke donc, même si j'y pense, je ne sais même pas si j'y suis addict, mais ce n'est pas de moi dont on parle là , je voulais juste préciser mon experience pour qu'on sache d'où je parle), et depuis 8 ans dans le monde de la finance (4ème entreprise dont je suis gérant, toujours la même activité : un bureau de representation pour un broker, je suppose que tu sais ce que c'est, mais qu'on va convertir en broker independant bientôt), nos mondes même si les mots finance et trading sont présents dans les deux sont eloignés et pas à  la même echelle mais pour autant des traders, j'en ai rencontré, travaillé avec, recruté qui maintenant font ton boulot, un paquet. Et.. ben c'est pas du tout monde en vrai, je ne m'y reconnais pas, il m'ennuie, et ils m'ennuient, mais quasi tous les gens avec qui je travaille ont un point commun : la coke et en gros pas de vie. Et du coup je prends le même chemin, pourquoi je dis tout ça, dees brins de mon histoire, alors qu'il s'agit de parler de toi ? parce que mon idée, derrière, est simplement que oui peut-être certains y cherchent la performance, ce n'estpas mon cas mais pour d'autres sans doute, mais surtout que maintenant (même si je continue à  l'adorer) je la vois comme un grand mensonge, et mon moyen, et le leur, d'echapper a cette vie dont ils se pensent fiers mais qui n'en est pas une et ils le savent. d'autant que même si débutant, je ne serais pas le seul à  dire qu'elle efface tout en fait, comme beaucoup d'autres produits, le reste devient sans importance, les excuses pour continuer restent.J'enfonce peut-être une oprte ouverte, je me plante peut-être totalement sur toi, je voulais te proposer l'idée, que tu rejeteras ou pas ou à  moitié, (en ecrivant un roman pour prendre plein de précautions et expliquer opurquoi donc), car dans le process, si tu te reconnais un poil dans ce que je dis, il me semble important de le verbaliser, le comprendre. ça n'est pas la guérison, mais ça doit pouvoir aider ? (j'ai bien arrêté déjà  le valium apres 3 ans entre 50 et 100mgs/jours ce qui est pas non plus un record, seulement en me reveillant un matin avec les mots de mon medecin de 6 mois avant résonnant tout d'un coup je ne sais pas pourquoi, bref).
excuse-moi et excusez moi si tu/vous m'avez trouvé trop long ou pas à  propos.
et te souhaite le meilleur, ta vie semble repartir :)

Dernière modification par tavarich (09 avril 2017 à  09:38)

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif
[ Forum ] Expériences - Longue descente en enfer
par Evazz, dernier post 15 juin 2022 par prescripteur
  1
logo Psychoactif
[ Forum ] Descente - Prise forte de coke et descente longue duree.
par L'astronaute, dernier post 03 novembre 2023 par L'astronaute
  11
logo Psychoactif
[ Forum ] Effets secondaires - Descente de cocaine (anal use) plus forte que descente de crack!
par Ygrek, dernier post 14 décembre 2018 par Ygrek
  6

Pied de page des forums