Drogue et automutilation

Lorsqu’on fait des recherches sur l’automutilation (ou même quand on lit l’article de Wikipédia) on peut souvent voir qu’il y aurait un lien entre cette pratique et la consommation de psychotropes ou la toxicomanie (et plein d’autres trucs comme les troubles mentaux par exemple, mais c’est pas trop ma question). Du coup, j’aurais voulu savoir si parmi vous il y aurait des personnes qui s’automutilent / se sont automutilées ? (Quand je parle d’automutilation, je parle de blessures volontairement infligées, sans volonté de se suicider.)

Je me pose cette question car c’est vrai que j’ai connu un certain nombre de personnes qui consomment des prods et qui se sont automutilées. Mais après mon avis est peut-être biaisé car on a souvent tendance à rencontrer des gens qui ont des pratiques similaires aux nôtres.

Je vais commencer par moi.

J’ai commencé les prods (opis et benzo) vers 11 ou 12 ans, puis l’automutilation et le cannabis vers 13 ans, c’est un peu confus cette époque là. Ça restait occasionnel, c’était des juste des expériences mais après ça dérapé. A mon adolescence, quand je prenais un peu tout et n’importe quoi, j’ai été "addict" à l’automutilation pendant 3 ans, puis pendant un an j’ai essayé d’arrêter cette pratique mais j’ai eu beaucoup de rechutes. Je parle d’addiction car pour moi c’était un comportement très similaire à la dépendance aux psychotropes : des rituels, des cravings et un soulagement quand les satisfaisait, un besoin d’augmenter les "doses" et leur fréquence, des moments où je perdais le contrôle (je me retrouvais en train de le faire sans l’avoir voulu ou j’allais beaucoup plus loin que prévu)… Aujourd’hui, je me surprends encore parfois à penser à ce soulagement mais les marques sur mon corps me rappellent pourquoi j’ai voulu arrêter cette pratique alors je ne tente pas le diable. Même si c’est du passé, c’est un passé qui colle à la peau roll

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Perso, au risque d'écorner mon image wink  je ne qualifierais pas ça de vraie auto mutilation mais en période de stress, j'arrache la peau de mes lèvres parfois de façon sévère. C'est bizarre et les gens ne comprennent pas mais ça me soulage de sentir la peau s'arracher. C'est comme quand j'ai pris un coup de soleil et que j'enlève les peaux mortes mais ça, ça fait pas mal.

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C'est vrai que quand je stresse je me grignote le bout des doigts jusqu'au sang mais je n'ai jamais considéré ça comme de l'automutilation. Je pense que la frontière entre ce qu'on considère comme de la "vrai" automutilation ou pas est vraiment une question de point de vue personnel

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#4 
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Kmiyooo femme
Nouveau Psycho
26 septembre 2017 à  15:06
Anonyme95 je fais exactement la même chose je croyais être la seule lol je m'arrache les bouts de lèvres je ronge les peau autour de mes ongles des fois jusqu'au sang .
Sinon j'ai fait de vraies automutilations il y a quelques années je voulais mésuicider et j'éprouvais un bien etre a me,couper les Avants bras ... ça m'arrive encore de temps en temps..

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Tiens ca m'intéresse de parler de ce sujet.
Alors personnellement j'ai commencer à m'automutiler vers 14 ans dans le cadre d'une bonne grosse dépression des familles, mais je ne me droguais pas.

Depuis je n'ai pas vraiment arrêté mais il n'y a plus le truc suicidaire qui allait avec, c'est seulement de la "détente". Enfin ca doit me prendre 1/2 fois par moi, je prends ma lame et je laisse courir la ou j'ai envie. J'aime bien voir le sang, puis les marques laissées, propres, nettes et bien rouges sur ma peau blanche. J'sais pas, c'est satisfaisant. Mais je l'exhibe pas, c'est pour moi et moi seule, pas pour attirer l'attention comme j'en ai bcp vu le faire.

Mais c'est totalement indépendant des drogues pour ma part

« ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être adapté à une société malade »

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#6 
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Scrabble homme
Nouveau membre
26 septembre 2017 à  22:32
Je trouve très bien le fait de concilier les deux sujets : drogues et mutilation.
Parce qu’au fond il y a des similitudes.

Les gens qui se droguent ou ceux qui s’auto-mutilent peuvent avoir des périodes de craving importante. Quand le drogué peut avoir ses phases consommations excessives, les gens qui s’auto mutilent ont des périodes d’automutilation compulsives. Par exemple, quand j’étais animateur en colonie y’avait un petit, quand il était contrarié, il s’auto-mutilait frénétiquement. Et dans ces moments-là on lui maintenait les membres pour l’en empêcher mais il continuait en se tapant la tête contre le sol… (j’avais aussi une petite copine dans le genre, c’est pas facile à gérer)
Dans les cas les 2 cas, ils se font du mal et ont tendance à faire du mal à leur entourage.

Après réflexion, je dirais que tous les drogués sont des masochistes et les masochistes sont des drogués ?
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"tous les drogués sont des masochistes" ? Parle pour toi. D'avance merci. Gilda
 
je suis d'accord dans un sens mais pas avec ces thermes la

L’expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte

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#7 
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pierre
Web-Administrateur
26 septembre 2017 à  22:40

Je trouve très bien le fait de concilier les deux sujets : drogues et mutilation.
Parce qu’au fond il y a des similitudes. Les gens qui se droguent ou ceux qui s’auto-mutilent peuvent avoir des périodes de craving importante. Quand le drogué peut avoir ses phases consommations excessives, les gens qui s’auto mutilent ont des périodes d’automutilation compulsives.

Certainement pas ! Arrétez de prendre les drogués pour des personnes qui se font forcément du mal. Et ce n'est certainement pas ce que nous revendiquons ici.

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Mes consommations de psychotropes ne font pas de moi une masochiste et mes automutilations non plus. Je n'aime pas tellement cet amalgame, que j'ai beaucoup trop entendu mad Si ces comportements peuvent devenir addictifs à mon avis c'est d'abord parce qu'on en retire un certain "plaisir", en tout cas pour moi un soulagement.

@ Explorateur: moi aussi mes marques se concentrent principalement sur les parties de mon corps généralement recouvertes par mes vêtements, c'est un peu "mon jardin secret"

Dernière modification par Dreamyn (26 septembre 2017 à  23:17)

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#9 
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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
26 septembre 2017 à  23:19

pierre a écrit

Certainement pas ! Arrétez de prendre les drogués pour des personnes qui se font forcément du mal. Et ce n'est certainement pas ce que nous revendiquons ici.

Perso, comme je l'ai déjà dit, je déteste souffrir (que ce soit physiquement ou mentalement), alors assimiler la drogue et l'automutilation, franchement, non merci! Pour ma part, bien au contraire! Encore une fois, c'est faire une totale abstraction de la notion primordiale, selon moi, qui fait essayer les drogues, c'est à dire la notion de recherche du plaisir, qu'il soit physique ou mental, voire trés souvent, les 2 à la fois!!!

C'est dingue comme tous les discours sur les drogues en général sont orientés vers leurs possibles inconvénients, mais quasi jamais sur leurs avantages...C'est comme si, au sujet des médicaments, on ne parlait que des effets secondaires génants et jamais de leurs effets thérapeutiques...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils lais

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#10 
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PsyAgentDouble femme
Agent sous couverture
26 septembre 2017 à  23:37
Après la douleur peut être source de plaisir aussi, on est peut-être dans cette problématique là.

Perso avec la puberté et la découverte du plaisir, j'ai commencé à me mordre jusqu'au sang parfois.
Mes parents m'ont envoyé chez le psy convaincu que je me scarifiais.

Je me rappelle encore le fou rire du psy quand j'ai expliqué les circonstances de mon auto mutilation...

In a world full of hollow, i'm jumping jumping

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Je pense que c'est compliqué de comprendre l'automutilation quand on n'a pas connu cette pratique et je ne suis pas sûre de savoir l'expliquer. Je n'aime pas particulièrement souffrir non plus. S'infliger des blessure provoque une douleur recherchée, pas  une souffrance, en fait c'est plutôt l'inverse chez moi c'était plutôt un moyen de m’apaiser, de me sentir vivante. Tout comme mes consommations de psychotropes, c'était un ingrédient qui donnait de la saveur à ma vie, un petit plaisir caché car souvent encore plus mal compris et plus stigmatisé que l'usage de drogues.

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#12 
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PsyAgentDouble femme
Agent sous couverture
26 septembre 2017 à  23:45
Oui ba tu te shootais à l'endorphine j'ai l'impression

In a world full of hollow, i'm jumping jumping

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Je ne sais pas... Même si les endorphines jouent probablement un rôle dans le plaisir que provoque les automutilations, je pense que ce n'est pas qu'une question de réaction biochimique car il y a aussi tout le comportement autour.
Pour faire un parallèle, quand tu fumes, il y a des clopes que t'apprécie tout particulièrement (après un repas, avec un café, une bière...) et il y en a que t'apprécie pas forcément même (tu te demandes pourquoi tu l'as allumée, tu l'abandonnes dans ton cendar...) même si tu consomme la même dose de nicotine. L'automutilation pour moi c'était pareil, il y avait les fois où je me disais "mais pourquoi je fais ça" avec toutes les pensées négatives liées à mon absence d'estime de moi et il y avait d'autres fois où j'aimais vraiment cette pratique (sentir le froid de la lame sur ma peau, voir ma chaire s'ouvrir, regarder mon sang couler, prendre le temps de me soigner...). C'était aussi avoir avoir la sensation que je pouvais toujours m'évader dès que je le voulais du moment que j'avais mes objets fétiches avec moi. Je crois que c'était un peu un moyen de reprendre le contrôle de ma vie, ce qui en soit est une satisfaction.

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#14 
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babaji
international freak
27 septembre 2017 à  00:15
salut psychooz
a l epoque ou je tournais au cristal et yaaba ce phenomene etait pratique par des utilisateurs hard core genre des runs de PLUS d une semaine j ai vu un Allemand s ouvrirent les avant bras et lui en ressentait du bon ca lui evacuait le trop plein d energie;de stress c est plutot flippant ni plus ni moins que des saignees avec sa tronche decharnee et ses yeux de oufs
le cristal est une des meilleures dopes que j ai testee mais pour les gens qui ne gerent pas ca vire a du tres grave ca finit a ramasser les cannettes et les revendre pour se ^payer la prochaine dose ,la misere totalee .
Je suis content d avoir connu ca a 40balais car plus jeune ca aurait pu tres mal finir vu comme j aimais l effet  et n ai su arreter qu en rentrant en FRANCE
amicalement
babaji

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l argent les moments sans dope

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J'ai eu des périodes d'automutilation il y a quelques années. Il m'arrivait fréquemment d'écrire des phrases sur mon corps. C'était une époque où j'allais extrêmement mal et c'était la seule chose qui me permettait de ne pas me foutre en l'air. Mais le fait de me viander n'avait aucun rapport avec la drogue, puisque je ne consommait pas à cette époque, et ça ne m'avait encore jamais traversé l'esprit.

Puis je suis allé mieux, et j'ai spontanément arrêté de me viander. Ca fait 6 ans maintenant. Ceci dit, il n'est pas exclu que je recommence un jour. En ce qui me concerne, c'est un symptôme de mal-être, et ça m'arrivera probablement un jour à nouveau.

J'ai cotoyé un groupe de soutien à cette époque et j'ai noué quelques amitités. La plupars des gens avaient des problèmes d'automutilation, grave pour certains. Ca ne m'est jamais arrivé, mais d'après les témoignages que j'ai entendu et les cicatrices que j'ai vu sur les autres, il semberait que ça puisse être une véritable addiction. En tout cas, j'ai pu recevoir des conseils de RdR à ce sujet, comme couper dans le sens des fibres musculaires, les endroits à éviter (tendons, artères, etc), désinfecter la peau et la lame avant (beaucoup avaient des plaies qui s'infectaient parce qu'ils ne pensaient pas à le faire.), etc

Ce qui m'a marqué aussi à l'époque, c'est l'incompréhension des autres personnes. Lorsque tu annonces que tu te viandes, la plupars des personnes croient que tu es fou au sens littéral du terme, y compris les psys, et c'est extrèmement difficile de trouver quelqu'un pour en parler. Une fois, je l'ai annoncé à un psy et il a commencé à faire une fixette là dessus et à me parler d'internement, de cachetons et d'hôpital psy, alors que pour moi, dans la mesure ou je ne mettais pas ma vie en danger, ce n'était pas ça mon problème. Personnellement, l'automutilation en tant que telle, tant que ça n'implique pas une scie circulaire, tant que ça n'implique pas un "Oups ! Mon tendon !", je ne trouve pas ça dramatique en soi.

Aujourd'hui, j'ai toujours mes cicatrices, et je les aime bien (même si je ne les montre pas). Elles me rappellent ce que j'ai traversé, ce que j'ai réussi à surmonter, et que je suis toujours là finalement ^^. Je les vois un peu comme des blessures de guerre qui m'ont rendu plus fort.

Après, la douleur libère des endorphines. Est ce que ça joue un rôle dans le côté addictif ? Je ne sais pas. L'idée est séduisante, d'autant plus qu'il existe des addictions au sport ou au sexe, qui libèrent aussi des endorphines, mais je n'ai pas d'information rigoureuse là dessus. Si certaines personnes ont des informations médicales, ça m'intéresse.
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../JC

Il existe ici des tuto détaillé sur le DeepW. Je ne répond pas aux MP de ceux qui ne les ont pas lu.

ECC: C94BCD0576D57A0CA3794151ED410079F18D2ED8
RSA: 0A0279F87BDD585E90653DE8B6E90802FF520AFE

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Bonjour, je cite Yog qui montre bien à mon avis qu'il est abusif d'assimiler drogue et automutilation en général.

J'ai eu des périodes d'automutilation il y a quelques années. Il m'arrivait fréquemment d'écrire des phrases sur mon corps. C'était une époque où j'allais extrêmement mal et c'était la seule chose qui me permettait de ne pas me foutre en l'air. Mais le fait de me viander n'avait aucun rapport avec la drogue, puisque je ne consommait pas à cette époque, et ça ne m'avait encore jamais traversé l'esprit.

Puis je suis allé mieux, et j'ai spontanément arrêté de me viander. Ca fait 6 ans maintenant. Ceci dit, il n'est pas exclu que je recommence un jour. En ce qui me concerne, c'est un symptôme de mal-être, et ça m'arrivera probablement un jour à nouveau.

Il peut y avoir chez certaines personnes (Dreamyn par exemple) une association des deux envies, qui ne donne, à mon avis, aucune information sur l'usage de drogue ou l'usage d'automutilation chez l'immense majorité des personnes.
Amicalement

https://fr.wikipedia.org/wiki/Automutilation

Cependant, d'autres patients diagnostiqués peuvent également s'automutiler, en particulier ceux atteints de dépression, de troubles anxieux, d'addiction substantielle, de troubles des conduites alimentaires, de trouble de stress post-traumatique, de schizophrénie et autres troubles de la personnalité5. Les motivations varient et l'automutilation est faite pour combler un nombre de différentes fonctions11. Ces fonctions incluent l'automutilation comme aide à de différents troubles tels que l'anxiété, la dépression, le stress intense, le manque affectif et une grande remise en question de soi. L'automutilation est souvent associée à des traumatismes et abus, soit violence psychologique, agression sexuelle, toxicomanie, trouble des conduites alimentaires ou autres traits mentaux tels que l'estime de soi ou le perfectionnisme. Elle est très répandue chez les adolescents et jeunes adultes, et apparaît habituellement entre 12 et 24 ans12,13. Cependant, elle peut survenir à tout âge11 même durant la vieillesse14. Le risque de suicide et de profondes blessures est élevé chez les personnes âgées qui se mutilent13


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Petit témoignane

j'utilisais un peu cette "drogue", pour passer le temps en fin de compte je sais pas si ça correspond à de l'automutilation , j'avais 13-14 ans je crois on faisait une soirée alcoolisé je me suis bien coupé le pied en marchant sur du verre et je me suis endormit , un ressentit de monté d'endorphine (mon pseudo fait référence à ça d'ailleurs j'ai toujours été fasciné par le sang , à partir de ce moment j'ai "compris" le fonctionnement et je me suis ouvert quelques veine sans connaitre biensurs l'emplacement des artéres etc ... , mais jamais de maniére éxtréme moi c'été surtout frapper sur un mur jusqu'au saignement , s'arracher la peau pour se faire mal et à chaque fois je ressentais un bien étré à faire ça durant les moments extrémes (sentiments d'abandon, de honte) 
, j'avais presque tout arrété en commencant à prendre de la codéine , je dit pas que c'est un reméde miracle , mais j'ai jamais accépté un antidépresseur ou un stabilisateur d'humeur et pourtant niveau santé ça va beaucoup mieux Pour moi qu'à cette époque trés noir ,
je me rappelle presque plus de rien mais les vestiges des murs défoncés sont réstés , pas les cicatrices

peaces Bloodys wink

Dernière modification par Bloodysoin (27 septembre 2017 à  14:18)

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#18 
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ElSabio homme
Antifa...narchiste
27 septembre 2017 à  16:52
Bonjour,


Un sujet vaste et intéressant qui entraîne des réponses parfois maladroites et des pensées archaïques malheureusement, en fait, d'après ce que je sais, les endorphines peuvent calmer la douleur, la masquer ou encore la provoquer, elle se rapproche de la morphine sous certains aspects, à ce sujet et à la demande de Yog, j'ai effectué quelques recherches.

Pour commencer :

2 articles de vulgarisation au sujet des endorphines :

vulgaris medical - Endorphine

Le Bonheur, cela se mérite !


et cet article un peu plus "pointu" et complet sur le fonctionnement des endorphines sur la douleur :

Les molécules qui produisent la douleur


Bien amicalement.

« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ».
Mikhaïl Bakounine

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Merci beaucoup pour ces recherches ! Je connais des gens que ça va intéresser ! wink

Il existe ici des tuto détaillé sur le DeepW. Je ne répond pas aux MP de ceux qui ne les ont pas lu.

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#20 
Kartman femme
Nouveau membre
27 septembre 2017 à  21:38
Bonjour à tous,
j'ai tout de suite été interpellé par le sujet. En effet, j'ai eu des périodes d'auto-mutilation vers l'âge de 12-13 ans. Je ne le faisais pas forcément tous les jours, mais c'était comme un refuge pour moi, un moment personnel à prendre, un soulagement de tout le stress que j'accumulais à cause de ma situation familiale et personnelle. Ca me permettait d'évacuer, et d'ailleurs ça à remplacé les coups, car depuis toute petite javais beaucoup de violence en moi. J'étais dans une période dépressive mais pas nécessairement suicidaire même si me venaient beaucoup d'idées noires.

J'ai, parallèlement, commencé à avoir des TCA, mais je ne vais pas m'étaler là dessus, ce n'est pas le sujet. Tout ça pour dire que j'entretenais une relation plutôt addictogène avec ces pratiques, car ça me rassurait. Puis j'ai commencé le Cannabis (que je consomme toujours) et l'alcool (que j'ai trop côtoyé pendant certaines périodes) et mes problèmes de TCA et d'auto-mutilation ont disparus petit à petit. Même si ça m'ait revenus quelques fois et que j'y pensais beaucoup. Puis j'ai eu beaucoup de phases dépressives mais surmontables.
Et vers mes 15-16 ans j'ai recommencé à ressentir cette violence, à entrer dans la pire période de ma vie, et à me faire mal de nouveau, j'étais tellement faible que la violence était la seule façon de m'exprimer. Et j'ai commencé les médicaments, surtout un benzo.

J'ai finis par faire un séjour en HP et aujourd'hui je vais mieux, mais j'ai toujours des addictions.
Tout cela pour dire que, même si ce n'est surement pas une généralité, pour ma part, il y a une grande corrélation entre auto-mutilation et drogue, ou plutôt un comportement addictif qui se rejoint. Et il y a aussi les mêmes ressentit, la plénitude, la tristesse et la joie en même temps, les nerfs qui lâchent enfin.

Amicalement

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#21 
avatar
pierre
Web-Administrateur
08 octobre 2017 à  22:11
Merci pour tout vos temoignages.
C'est bien aussi qu'ils puissent s'exprimer sur Psychoactif.

Ils éclairent une pratique très stigmatisée, comme l'usage de drogues. Avec des ressemblances certes.

Mais La ou je suis montée au plafond, c'est quand il a été dit qu'il y aurait un lien entre automutilation et usage de drogue.
On a trop tendance à vouloir expliquer l'usage de drogue par des raccourcis et ici il faut bien s'en garder.

Il y a autant de causes (et de manieres) de consommer des drogues que de consommateurs !
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Et autant de causes / techniques d'automutilation que de gens qui la pratique !

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Après comme on le dit souvent, la consommation de drogue(s) peut être un élément déclencheur (et non générant faut bien faire la différence) ou révélateur de certains comportements/pathologies/et autres refoulements...

Donc oui dans l'absolu les deux peuvent être liés (automutilation et consommation) sans pour autant stigmatiser le reste des consommateurs qui n'ont pas ce genre de réactions.

Dernière modification par yoshinabis (08 octobre 2017 à  22:53)


240 g de chocolat noir cassé en morceau.
    60 g de beurre.
    6 œufs jaunes et blancs séparés.
    60 g de sucre et une pincée de sel.

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Hello les Psychos ;-)

Pour ma petite contribution, je pratique l'auto-mutilation depuis quelques années déjà..

Brûlures de cigarettes, scarifications etc et j'en passe. Mais c'est uniquement dans les moments ou je déprime complètement et que y a plus que ça pour que je me sente "vivant".

Plus souvent ajeun d'ailleurs que sous l'influence de quelconque produit. Mais j'associe plus ces pratiques à ma profonde culpabilité que je n'arrive parfois plus à supporter. Genre auto-punition qui m'allège momentanément le sac à dos.. Je sais c'est nul mais je pense que personne ne me jugera ici.

On a tous nos méthodes pour lâcher du lest je pense..


Peace :)

Quand on se rapproche assez près, on pourrai presque voir l'impact du singe sur la membrane...

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#24 
Dreamyn
Psycho junior
13 octobre 2017 à  19:25
Pour moi la conso de drogue n'est pas un élément déclencheur de mes automutilations mais ces deux pratiques sont arrivées dans ma vie à peu près à la même période. Puis, chez moi les mécanismes de la conso de drogue et de l'automutilation sont assez similaire, je veux dire au niveau des habitudes / rituels, du réconfort immédiat quand quelque chose merde... Après j'ai du mal à dire si je me suis plus souvent automutilée à jeun ou défoncée.

Après avoir lu deux - trois trucs en ligne, je me demandais juste si l'automutilation était plus fréquente dans la population d'utilisateurs de drogue que dans l'ensemble de la population. C'est vrai que presque tous les gens que je connais qui s'automutilent ou qui se sont automutilé ont également consommé des prods, ce qui ne veut pas dire que l'inverse est vrai :) Puis les gens que je fréquente sont pas forcément représentatifs de la population.

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#25 
psychic homme
Psycho junior
21 octobre 2021 à  19:47
Je m'excuse de deterrer ce topic mais je voudrais partager ce cas d'automutilations involontaires sous l'emprise de drogue en copiant ces 3 pages qui font froid dans le dos , extraites d'un livre autobiographique du procureur Jacques Dallet. "mes homicides, un procureur face au crime"


automutilation-2211020211.pdf

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Faiiiit diveeers, spectaculaire mais aussi rarissime par définition, et heureusement... >_>

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Bonjour,
le procureur parle d'un homme sans antecedent psychiqtrique mais c'est tres frequent que l'entourge soit dans le déni et qu'un diagnostic psychiatrique soit fait à l'occasion d'une bouffee délirante. Donc témoignage intéressant mais à relativiser.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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