Bonjour à tous,
Ah ! Le
sevrage des BZD à coup de
neuroleptiques...
Pourquoi pas ! Mais nous savons bien qu'il n'existe pas de protocole standardisé tellement les facteurs sont nombreux et individuels.
De mon expérience personnelle, l'arrêt des
benzodiazépines se fait avec des molécules de demie-vie plus longue que celle qui a provoqué l'addiction (par exemple, du bromazépam pour se sevrer de l'
alprazolam, du
diazépam pour le bromazépam et ... Vous êtes dans la merde pour le
diazépam, le clonazépam n'étant franchement plus disponible sous nos latitudes), qui permet de ralentir l'apparition des symptômes du manque, tout en
réduisant la dose équivalente (par convention, 6 mg de bromazépam = 10 mg de
diazépam) et en
espaçant les prises.
Par leurs propriétés sédatives et tranquilisantes, les
neuroleptiques peuvent s'avérer intéressants pour réduire fortement les effets du
sevrage, dans le cadre d'une prescription courte (de quelques semaines à quelques mois, guère plus). Toutefois, je vois mal l'intérêt de la prescription d'un
neuroleptique atypique dans ce cas (sauf si le psychiatre estime qu'il y a comorbidité dépressive, la
quétiapine à l'instar de la loxapine ont des métabolites aux effets antidépresseurs, ou alors, pour réduire fortement le risque de faire une dyskinésie ou autre joyeuseté), un médicament de génération plus ancienne, bien connu et généralement bien toléré comme la cyamémazine, peut tout à fait faire l'affaire.
Pour plus de développement sur la
quétiapine en particulier, je vous invite à lire
cet autre post.