J'ai entre 25 et 30 ans. Et je ne prend aucun "traitement". Et pour travailler dans une boite qui embauche des autistes, j'en connais beaucoup (mais genre... vraiment beaucoup) et je suis actuellement en couple avec une personne également aspie. Et je n'en connais aucun a qui on prescrit des médocs pour "traiter" leur autisme.
Quand tu dis que tu es sous traitement, je me sens extrêmement surpris et extrêmement inquiet aussi. La France a 40 ans de retard dans la problématique de l'autisme. Même le corps médical en France est totalement incompétent. Le résultat, c'est qu'aujourd'hui, il y a encore des millier d'autistes qui sont placés en hôpital de jour et qui sont traités comme des malades mentaux (
Source 1,
Source 2,
Source 3) alors que l'autisme n'est objectivement pas une pathologie. J'ai personnellement reçu un jour un diagnostic de schizophrénie. J'ai eu de la chance, ça s'est arrêté au diagnostic. Mais j'ai déjà rencontré des autistes qui ont été mis sous
neuroleptiques à cause d'erreurs de diagnostic de la part de putains de psys qui n'ont eu qu'une poignée d'heures de cours sur l'autisme dans tout leur cursus universitaire et qui croient maîtriser le sujet. A notre époque, il ne viendrait à l'idée de personne de placer une personne épileptique en hôpital de jour et de la considérer comme psychotique. C'est pareil pour l'autisme et pourtant, on trouve encore des médecins pour défendre cette idée.
Désolé, je m'emporte. Mais ma colère n'est pas dirigée contre toi.
C'est juste que cette situation me fout grave les boules, à moi et aux professionnels qui sont réellement spécialisés sur le sujet. Tous les spécialistes de l'autisme et du syndrome d'Asperger que j'ai rencontré sont effarés par l'incompétence du corps médical français et sont d'accord sur le fait qu'il y a vraiment un réel problème sur la prise en charge des personnes autistes en France.
Pour en revenir au sujet, le seul "traitement" que j'ai pris, c'est un simple suivi par un psychologue spécialisé dans l'autisme et apprend à ses patients les différent codes sociaux, savoir comment gérer les situations de stress, et les problèmes rencontrés au quotidien.
Après, concernant le QI, il y a un truc qui est caractéristique chez les personnes Aspie, c'est un profil hétérogène. Normalement, avec la WAIS
IV (celui que j'ai passé. Il a peut être évolué depuis), on mesure le QI verbal, le QI raisonnement perceptif, le QI mémoire de travail et le QI vitesse de traitement, et le QI global est une moyenne de ces 4 trucs qui est sensé être à peu près homogène. Chez les personnes autistes, le QI verbal et le QI raisonnement perceptif a tendance à être plus haut et le QI mémoire de travail et vitesse de traitement déficitaires. Chez certains autistes même, le QI global n'est pas déterminable en raison de la trop grande hétérogénéïté des indices.
Après, la surdouance, c'est une autre problématique que l'autisme. C'est vrai qu'on observe souvent une corrélation entre les deux, mais elle n'est pas du tout systématique. Par contre, c'est une autre prise en charge, mais c'est un sujet que je connais moins par contre. Tu es suivi pour quoi exactement si ce n'est pas indiscret ? Pour l'autisme ou pour la surdouance ?
En ce qui concerne les
Taz et la
MDMA, je suis également moi aussi très fan de cette drogue, mais pas pour les mêmes raisons que toi. J'ai des problèmes sociaux, et j'ai beaucoup de mal à communiquer et à aller vers les gens : je ne sais pas quoi leur dire, quand je suis dans un groupe, je ne sais pas comment donner la répartie ce qui fait que les groupes ont tendance à m'ignorer assez rapidement (j'ai un ami qui appelle ça
l'effet plante verte ^^). Du coup, comme la
MD est entactogène, je deviens beaucoup plus sociable et j'ai réellement l'impression de mettre mon autisme entre parenthèse et de devenir momentanément neurotypique. C'était vraiment très étrange comme sensation, et très agréable de sentir les barrières sociales, accentuées par mon handicap, tomber.
Un autre effet que j'ai constaté avec la
MD, c'est que ça me fait rapidement halluciner à des doses pas très fortes. Il m'est déjà arrivé d'halluciner à des doses de 120mg. A côté de ça, je fais systématiquement des gros
bad trips avec le
THC. Mon ex psy (le fameux qui me croyait schizophrène) en a déduit que je devais avoir une psychose sous-jacente. Mais le psy que j'ai vu ensuite, celui qui est spécialisé dans le syndrome d'Asperger, a une toute autre interprétation que je trouve très intéressante : dans la mesure ou le cerveau des autistes est organisé de façon différente, il n'est pas du tout surprenant qu'il réagisse également de façon différente aux
psychotropes, et que ce n'était selon lui pas une preuve de psychose sous jacente. De plus, je ne sais pas si tu as expérimenté beaucoup de produits, mais en ce qui me concerne, ça m'arrive souvent d'avoir des réactions wtf avec certains
psychotropes.
En tout cas, autiste ou pas, la
MD reste très toxique et à consommer à une telle fréquence, non seulement tu vas développer une tolérance qui rendra la molécule de moins en moins efficace, mais en plus tu prends le risque d'avoir des séquelles difficilement réversible sur le cerveau, le coeur et le foie (On a déjà observé des hépatites toxiques à la
MD qui ont nécessité une greffe). Personnellement, je consomme aussi des champignons, qui ont une toxicité sommatique très faible. Je trouve que c'est une bonne alternative à la
MD même si les effets ne sont pas tout à fait pareil, et ça a aussi une action sur la
sérotonine. Je les consomme en microdosage, c'est à dire à des doses sous-perceptibles deux à 3 fois par semaine, et un peu plus quand je veux vraiment me poser pour de l'introspection.
Dernière modification par Yog-Sothoth (29 mai 2018 à 00:17)