Ancien addict, sansation d'être "fiché"

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Anonyme6408
Invité
Salut,

Y a quelques années, j'ai été assez salement accro aux benzodiazépines, qu'il s'agisse de celles prescrites ou des RC benzos. J'ai décroché, plusieurs fois, repris plusieurs fois mais ça fait un bon moment que je suis clean à ce niveau-là.

Le problème maintenant, c'est cette sensation désagréable que dès que j'aborde le point de mes addictions passées/présentes avec un médecin/psychiatre, ce dernier refuse catégoriquement de me prescrire une BZD, quand bien même mon état (crises d'angoisses, insomnies chroniques...) le nécessiterait. Et ce alors même qu'à l'heure actuelle j'arrive à faire en sorte de pas faire le con avec lorsque j'en ai, et le garder pour un usage thérapeutique.

Ma psy et mon pharmacien n'arrêtent pas de me dire de la jouer franco avec les médecins, mais dès que je le fais mon interlocuteur se braque et essaie de me refiler autre chose, comme de l'atarax (médicament pas inutile en soi mais souvent insuffisant pour bien calmer).

Bref, j'en ai un peu marre, j'ai envie de dire la vérité au personnel médical, mais suis obligé de mentir par omission si je désire avoir le traitement adapté à mes troubles du moment. C'est juste super chiant. Et ce sera pire encore lorsque je ne serais plus sous subutex et que j'aurai des douleurs bien badass, personne ne voudra me prescrire un antalgique de niveau 2 ou 3.

Voilà pour le coup de gueule, j'aimerais savoir si d'autres que moi se sentent dans cette situation, comment vous la gérez etc etc

Merci et au plaisir de vous lire
 

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Imbécile homme
Méthylphénidateman
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Ya rien a faire, tu morfle et tu fait avec. Les médecins comprennent pas, ça leurs est jamais arrivé. Sinon tu peut tenter le coup d'essayer encore un autre etc... Mais oui c'est terriblement chiant .

Courage.

La Ritaline est une drogue, ayant une structure chimique apparentée à l’amphétamine dont on "traite" les enfants et les rendent dépendants dans le futur.

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blastfunk homme
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Salut,

C'est un fait, nous sommes suspects.
Pour la justice on est des delinquants , pour les médecins des menteurs, pour les pharmaciens des tricheurs, pour les patrons des fainéants, pour la famille des emmerdeurs et on est des menteurs et des voleurs pour tout le monde.
Le pire, c'est malheureusement  dans le domaine médical, c'est la double peine.
Il y a je pense tout de même parfois un peu de compréhension chez certains psychiatres ou addictologues.

Bon courage.

Dernière modification par blastfunk (11 septembre 2018 à  23:23)


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Agartha homme
Modérateur
France
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Salut,


Ouais enfin calmez vous blastfunk et Imbécile,

C'est un fait, nous sommes suspects.

C'est qui "nous"? Les "drogués"?

Lol, on va rapidos' se calmer avec la communautarisation là, le but du site c'est quand même de se rendre compte qu'un individu ne se définit pas par sa consommation de drogue quelle qu'elle soit... Et en jouant le jeu du "nous" contre "eux", c'est pas gagné...

Je comprends c'que tu veux dire blastfunk en soit, mais c'est tellement plus complexe comme sujet que "pour eux on est ci et ça, pour ceux-là on représente ça et ça..."

Et puis d'ailleurs, c'est assez incroyable comme argumentation, parce qu'empiriquement, y'a rien qui te fait pas dire que c'est toi qui te trompe, et de facto, c'est ton vécu qui te fait dire ça. Mais est-ce que ça vaudrait pas le coup d'être plus intelligent que les gens qui ont forgé ton vécu et au lieu d'utiliser des termes comme "nous" et "eux", simplement comprendre que pour une majorité de gens qui ont été éduqués de manière "normale" (i.e. la drogue c mal), c'est tout à fait normal de rejeter des principes qu'on ne comprend pas... Et c'est peut-être pour ça que les personnes qui consomment sont vues comme "suspectes" en règle générale... p

D'ailleurs, y'a pleins de non-usagers sur le forum, ça serait quand même vachement vexant pour eux non? sad

Spoiler


@Noyer, pr te répondre mon frérot, perso je comprends les médecins.
T'as fait de superbes études prestigieuses, tu bosses bien, sérieusement, tu te fais ton blé en trimant plus ou moins (pcq y'a des médecins qui font du 80h par semaine voire + avec aide à domicile et tt et tt mébon) et là t'as un type random qui arrive et te dit
"Salut j'ai été addict aux benzos une bonne paire d'années, maintenant wallah j'le suis plus, mais j'pourrais en avoir parce que j'ai vachement de mal à dormir en c'moment??"

En principe y'a 99% de chance qu'il se dise que y'a un souci et que t'essayes de le baiser, quand bien même tes intentions sont les meilleures du monde (et je vois bien là que c'est le cas...)
Donc ouais, p'têtre que des fois, faut mentir par omission comme tu dis (putain j'adore cette expression, cimer), toute vérité n'est pas bonne à savoir n'est-ce pas? Alors je suis pas en train de te dire de lâcher mytho sur mytho pour avoir ta gue-dro non plus (je sais qu'tu sais mais je précise pr les gens qui lisent et ont pas comprit)

Moi le seul truc que j'ai essayé qui calme mes migraines c'est la codé, bah genre 5j après la mise sur ordonnance de la codé l'année dernière j'suis allé voir mon médecin traitant que j'connais depuis que jsuis petit pr me refaire un stock avant de partir 6 mois pr mes cours, il m'a lâché un gros niktamère en me disant "gnegnegne si vous aviez vraiment des problèmes vous seriez venus avant chez moi pour en parler, là j'en déduit juste que vous prenez ça récréativement et que vous êtes à court de stock, et je serais pas partenaire de votre défonce"

AHOK bah daccord mek

alors que de la codé, j'en ai prit pas + de 30x (j'en prends quand j'ai vraiment l'impression que mon cerveau va exploser quoi vu comment j'suis capable de tomber accroc à n'importe quoi ultra rapidement)
En fait il devait juste être butthurt d'avoir fait 8 années d'études de médecin pour m'aider dans une problématique que j'avais déjà résolue moi-même roll Et j'pense que c'est ça le fin mot de l'histoire...

bref, du coup j'me suis dit "bon bah c'est un con, allez j'vais autre part", j'ai trouvé un autre médecin, c'était chiant mais voilà, j'ai été obligé de m'y faire, de toute façon, vu comment cette tête de zob se braquait, c'était même pas la peine... Il avait sa vérité à lui et il était pas prêt de bouger d'un pouce, donc bon bah a+++ quoi

Le pire dans tout ça c'est qu'il me fait "ouais et j'imagine que vous fumez des joints? :)", j’acquiesce..

- "Ah bah j'le savais !!1!!11!!" qu'il me dit ce con

C'est pas "la justice", "les médecins", "les pharmaciens" qui sont cons, c'est juste quelques humains qui exercent ces pratiques qui en sont wink nuance

En tout cas noyer, j'en déduits que tu vas bientôt en finir complètement avec le subutex? Gg poto! (dsl si j'ai été hs hmm )


Bonne journée


i wish i could talk to you again and again,
i wish i could stall it out but i can't from within,
but you're not real,
you're only made of moonlight

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blastfunk homme
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Salut Agartha,

Non, je ne veux pas opposer les gens ni les mondes , ce n'a jamais été mon propos.
Ce que je disais est le fruit  de nombreuses années d'observation , et aussi  d'un peu de provocation, j'avoue smile
Je fréquente beaucoup le monde médical, je suis sous TSO depuis de nombreuses années,  et l'ostracisme, la discrimination  envers les UD ne sont pas des légendes ni de la mauvaise foi. Cela demande simplement un peu de temps pour être pleinement constaté.
Cela peut même conduire à une prise en charge complètement déséquilibrée,  ou pas de prise en charge du tout, et c'est le plus grave.
Ça va pas plus loin... et je peux t'assurer que crever de douleur aux urgences pour avoir été toxicomane, et seulement pour ça , ce n'est pas de la rigolade ni une vue de l'esprit , je ne souhaite l'expérience à personne.
Je pourrais écrire un bouquin entier sur les réflexions entendues dans les hôpitaux ... Alors, est-ce que je les comprends ?
Non, pas  souvent , et d'ailleurs ce n'est pas le problème ; je veux être soigné dans de bonnes conditions, comme les autres, UD ou non, et comme j'en ai le droit.
Ce n'est pas toujours le cas.

Bien cordialement,
B.

Dernière modification par blastfunk (14 septembre 2018 à  17:09)


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cependant
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Salut,

je crois que je ne suis pas trop d'accord avec toi Agartha (pour une fois, normalement j'aime bien tes posts wink

Agartha a écrit

Ouais enfin calmez vous blastfunk et Imbécile,

C'est un fait, nous sommes suspects.

C'est qui "nous"? Les "drogués"?

Bien sûr qu'un individu ne se résume pas à ses consos, mais être UD c'est un fait. Et souvent, bien que des médecins, infirmiers, pharmaciens UD ça existe (le forum en témoigne aussi), la plus part des soignants que j'ai croisé considèrent qu'ils n'en sont pas (même s'ils sont peut-être alcooliques ou dépendants d'un quelconque médicament qu'ils peuvent facilement obtenir).

À mon avis, ce n'est pas une distinction irréelle : quand on consulte et on avoue qu'on est UD le regard change, l'attitude aussi, pour pas mal de médecins/pharmaciens/psychologues (pas tous, je fais des généralités). Tous les problèmes se résument à la « drogue » et des fois on ne m'a même pas demandé si ça posait problème, à moi.

Agartha a écrit

"Salut j'ai été addict aux benzos une bonne paire d'années, maintenant wallah j'le suis plus, mais j'pourrais en avoir parce que j'ai vachement de mal à dormir en c'moment??"
En principe y'a 99% de chance qu'il se dise que y'a un souci et que t'essayes de le baiser

Sauf que là, justement, quelqu'un qui avoue son passé n'essaye pas en principe de baiser personne, parce que sinon il aurait bien fait gaffe à ne rien dévoiler de ses consommations/dépendances passées.
Un bon soignant peut par exemple avoir des inquiétudes à prescrire des benzo style xanax à quelqu’un avec un passé d'addict, mais il se doit de trouver une solution qui convienne au patient, comme par exemple (et c'est arrivé à une copine avec son médecin prescripteur de sub) lui prescrire du lysanxia, à la demi-vie plus longue et à l'usage récréatif bien plus difficile.

Donc ouais, p'têtre que des fois, faut mentir par omission comme tu dis (putain j'adore cette expression, cimer), toute vérité n'est pas bonne à savoir n'est-ce pas?

Bah, oui, je trouve que "on" "nous" (en tant qu'UD) oblige des fois si on veut garder un rapport "normale" avec les médecins. Moi, par exemple, quand j'ai vu un psychiatre pour avoir un anxiolytique, je me suis bien gardée de lui nommer mes conso. C'est con (et médicalement très naze), mais suite à des expériences précédentes je flippais trop qu'il refuse (alors qu'en plus j'y fais une utilisation vraiment ponctuelle et complètement thérapeutique).

Agartha a écrit

Moi le seul truc que j'ai essayé qui calme mes migraines c'est la codé, bah genre 5j après la mise sur ordonnance de la codé l'année dernière j'suis allé voir mon médecin traitant que j'connais depuis que jsuis petit pr me refaire un stock avant de partir 6 mois pr mes cours, il m'a lâché un gros niktamère en me disant "gnegnegne si vous aviez vraiment des problèmes vous seriez venus avant chez moi pour en parler, là j'en déduit juste que vous prenez ça récréativement et que vous êtes à court de stock, et je serais pas partenaire de votre défonce"
alors que de la codé, j'en ai prit pas + de 30x (j'en prends quand j'ai vraiment l'impression que mon cerveau va exploser quoi vu comment j'suis capable de tomber accroc à n'importe quoi ultra rapidement)

Eh, bah, justement je trouve que cet exemple témoigne bien de la stigmatisation des UD !
Moi aussi je suis allé voir le médecin suite à la mise sous ordonnance pour avoir de la codéine pour les migraines. Je bien fait gaffe à m'habiller correctement, je lui ai dit « jusqu'à là j'en achetais en pharmacie, maintenant c'est sous ordonnance, c'est le seul truc qui me soulage vraiment » (ce qui est pertinemment vrai), mais j'ai bien fait attention aussi en répondant à ses questions : non, j’enchaînais pas les cachets, c'est du ponctuel et je me suis archi gardée de l'informer sur mes consommations. Bref, j'ai eu mon ordo...C'est sûr, avant je passais à la pharma pour des boîtes de paderyl/néo de temps en temps, mais pour ça je n'ai même pas osé demander...

Agartha a écrit

Le pire dans tout ça c'est qu'il me fait "ouais et j'imagine que vous fumez des joints? :)", j’acquiesce..

- "Ah bah j'le savais !!1!!11!!" qu'il me dit ce con

Alors que je voudrais bien qu'on m'explique...si on fume des joints on ne peut plus prendre des cachets pour le mal à la tête ? C'est quoi, une punition morale ? Parce que on se défonce certaines fois on est destiné à toujours à souffrir les peines de l'enfer ?

Agartha a écrit

C'est pas "la justice", "les médecins", "les pharmaciens" qui sont cons, c'est juste quelques humains qui exercent ces pratiques qui en sont wink nuance

À mon avis, c'est plus complexe que ça. C'est un système (économique, social, etc) qui crée des rôles, heureusement qu'il y a aussi plein de soignants qui exercent leur métier humainement !

Voilà voilà mes pensées en vrac :)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Mathisleomalone femme
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37 messages

Imbécile a écrit

Ya rien a faire, tu morfle et tu fait avec. Les médecins comprennent pas, ça leurs est jamais arrivé. Sinon tu peut tenter le coup d'essayer encore un autre etc... Mais oui c'est terriblement chiant .

Courage.

Hors sujet désoler mais c'est quoi ton encadrée sur Ia Ritaline mon fils en prend 40 mg matin et 40 mg soir depuis 3 ans il arrête à chaque vacance scolaire Il est pas droguer mais apaiser il peut donc ce concentrer sur ses leçon et pouvoir rester assis sur sa chaise l'heure de cours sans être poussé à ce lever toute Ies 5 minutes je comprend pas que tu écrive cela

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cependant
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Inscrit le 25 Mar 2018
3506 messages
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Salut,

Mathisleomalone a écrit

Imbécile a écrit

Ya rien a faire, tu morfle et tu fait avec. Les médecins comprennent pas, ça leurs est jamais arrivé. Sinon tu peut tenter le coup d'essayer encore un autre etc... Mais oui c'est terriblement chiant .

Courage.

Hors sujet désoler mais c'est quoi ton encadrée sur Ia Ritaline mon fils en prend 40 mg matin et 40 mg soir depuis 3 ans il arrête à chaque vacance scolaire Il est pas droguer mais apaiser il peut donc ce concentrer sur ses leçon et pouvoir rester assis sur sa chaise l'heure de cours sans être poussé à ce lever toute Ies 5 minutes je comprend pas que tu écrive cela

en effet, c'est HS...c'est dommage d'ailleurs, car si t'as des questions sur la consommation de Ritalin prescrite à ton fils, tu pourrais peut-être avoir des réponses si t'ouvrais un thread dans la bonne section. Ici, je ne vois vraiment pas le lien :)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Juanita67 femme
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C’est une réalité, il faut parfois rusé ou comme Agartha mentir par omission, toute vérité n’est pas bonne à dire c’est une certitude mais après si tu es sûr de gérer derrière pas de problèmes enfin, ça dépends des régions aussi, pour en avoir fait plusieurs, ils réagissent pas pareil à la prise de certains médocs comme imovane.

Bon courage à toi

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Mathisleomalone femme
Nouveau membre
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Inscrit le 07 May 2018
37 messages

cependant a écrit

Salut,

Mathisleomalone a écrit


Hors sujet désoler mais c'est quoi ton encadrée sur Ia Ritaline mon fils en prend 40 mg matin et 40 mg soir depuis 3 ans il arrête à chaque vacance scolaire Il est pas droguer mais apaiser il peut donc ce concentrer sur ses leçon et pouvoir rester assis sur sa chaise l'heure de cours sans être poussé à ce lever toute Ies 5 minutes je comprend pas que tu écrive cela

en effet, c'est HS...c'est dommage d'ailleurs, car si t'as des questions sur la consommation de Ritalin prescrite à ton fils, tu pourrais peut-être avoir des réponses si t'ouvrais un thread dans la bonne section. Ici, je ne vois vraiment pas le lien :)

Je suis nouvelle désoler je connaît pas encore le fonctionnement de ce super forum merci de tes conseils

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Lilas24 femme
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Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour,

Je trouve assez rude d'essuyer un refus catégorique de prescription de benzos alors que tu parais entrer dans ses indications thérapeutiques parce que tu as eu une dépendance par le passé.

On peut être dépendant à un médicament parce qu'on en a pris longtemps pour son indications thérapeutique et on peut aussi être addict parce qu'on a une appétence pour un produit qu'on détourne, pour moi ce n'est pas la même chose.

Perso, j'ai une terrible appétence pour les opiacés et j'ai détourné l'usage de la codéine pendant des années. J'ai terminé mon sevrage dégressif en CSAPA et je sais que jamais plus je ne pourrai prendre d'opiacés, sauf sans doute si j'étais victime d'une souffrance physique telle qu'il n'y aurait aucune autre alternative.

Reprendre un opiacé serait pour moi replonger car j'adore ça, enfin mon cerveau est gaga de type de produits et il m'a bien fait comprendre qu'il n'était pas du tout d'accord pour que j'arrête d'en prendre car j'en ai physiquement bavé, même en sevrage dégressif.

Après, j'ai pris du valium à la fin de ce sevrage pour supporter le manque physique et j'en prends depuis 9 mois maintenant à hauteur de 10mg le soir. J'ai commencé à le réduire et je vois bien que j'ai une accoutumance au produit parce que j'en ai pris 9 mois.

Il y a une grande différence avec la codéine c'est que je n'ai aucun plaisir à prendre du valium. Il m'a aidée, je n'en ai plus besoin, je vais le réduire peu à peu car j'ai développé une accoutumance physique mais je n'ai pas la moindre envie de gober du valium ou tout autre benzo car cela ne me procure aucune sensation ( 10mg de valium le soir ne me font même pas dormir).

Je suis passée de 10 à 7 mg il y a 15 jours, j'ai fait 7 nuits d'insomnie et j'ai toujours une grande nervosité mais j'avoue que je m'en fous un peu, ce n'est rien pour moi à côté de la réduction de la codéine. Je vais continuer à mon rythme de baisser jusqu'à arrêter.

Il est probable que si un jour j'ai de nouveau besoin d'un benzo, ma généraliste ne voudra pas m'en prescrire (je la tiens au courant de ce que je fais en CSAPA) mais je sais que l'addicto le fera car elle fait la distinction entre le produit qu'on détourne et dont on abuse et une accoutumance développée parce qu'on a pris un produit pendant une durée qui implique cet effet.

Je ne sais pas quel est ton rapport aux benzos  et je ne sais pas si la distinction que je fais a un sens pour toi mais je pense que tu dois savoir au fond de toi si prendre de nouveau un benzo est dangereux ou pas et si développer potentiellement une accoutumance risque de te mettre dans la bouse ou pas.

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Anonyme1756
Invité
Vous savez je me demande si ce n'est pas simplement l'idée que la posologie puisse ne pas être respectée qui fait réagir certains médecins ainsi.

Je fais face à des réactions curieuses lorsque je refuse une ordonnance de doliprane ou autre antalgique et dois abondamment me justifier de ce refus, alors même que le médecin lui-même ne s'est pas embarrassé de motiver l'ordonnance, d'évaluer la douleur gênante, ou de s'assurer de la présence ou de l'absence d'éventuelles répercussions sur ma vie.

A un médecin qui une fois me demandait comment je soignais mes migraines, j'avais répondu: "J'attends que cela passe". Il ou elle était très mécontent(e) de cette passivité et m'a grondée. Par "chance" je n'en ai jamais eu de problématiques que le week-end il me semble, et comme elles ne m'empêchaient pas de dormir, eh bien je dormais en attendant que ça passe... ou que cela devienne supportable.
 

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cependant
Modo bougeotte
champi vert30champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 25 Mar 2018
3506 messages
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Shade a écrit

Être un junky oui.
Être une victime, jamais! Pour moi c'est la ligne rouge

Pour moi, ce n'est pas devenir une victime le fait de pointer le doigt contre une discrimination et contre  le fait de ne pas avoir le droit d'être soigné comme si on étais pas UD.

Au contraire, ça permet que les choses avancent, que le corps médical puisse prendre en compte les spécificités de chacun sans discriminer sur des bases que, à mon avis, n'ont rien de médical mais se rapprochent bien plus de la morale...

Et, si j'ai bien compris, on ne parle pas ici de comment obtenir des prescriptions pour se défoncer, mais pour soulager avec un but clairement thérapeutique. Un médecin qui refuse une molécule, sans rien proposer d'autre, sur la base d'une (ancienne) toxicomanie, ne veut pas le bien du patient, mais seconde ses croyances. Laisser quelqu’un dans la souffrance, n'est pas, à mon avis une façon de faire sensée.

Dernière modification par cependant (14 septembre 2018 à  17:12)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Anonyme6408
Invité
Salut,

Navré de revenir si tard, j'étais parti quelques jours.

Bon, je vois que vous avez bien cerné la problématique, et manifestement hormis le mensonge par omission y a pas vraiment de solution à cette "stigmatisation".

C'est assez chiant comme situation. J'ai pas particulièrement envie de changer de médecin traitant et de cacher au nouveau mon passé de toxicomane et la situation actuelle ; tout comme j'ai pas envie de faire du nomadisme médical (d'autant plus que là où j'habite les possibilités sont assez limitées), tout ça pour pouvoir me faire prescrire une boîte de benzos quand le besoin s'en fait sentir...

Y a quelques mois encore ça allait, mon addicto comme mon médecin traitant étaient d'accord pour me prescrire du Lysanxia. Ça calmait pas les grosses crises d'angoisse, mais comme traitement de fond ça faisait le boulot, du coup j'étais quand même bien moins sensible aux pics d'anxiété.

Mais je sais pas quelle mouche les a piqués, aujourd'hui tout soignant à qui je dévoile mon passé refuse de me prescrire quoi que ce soit. Même le Lysanxia, au prétexte que la demi-vie est très longue... Éventuellement s'ils sentent que je suis au bord de l'attaque ils consentent à me prescrire une boîte de Séresta 10, avec une posologie folle de 40mg/j qui ne fait rien ou presque.

Et, fait nouveau, il n'est pas rare aujourd'hui que lorsque j'aborde mon passé le médecin se braque complètement et refuse toute prescription. Si je demande une boîte d'Atarax ils doivent se demander si je vais tenter de me l'injecter ou un truc dans le genre.

Bref faut espérer que je me tape pas prochainement une longue session de crises d'angoisse parce que vu la qualité des soins y a des chances que je pète une durite et recoure à l'automédication via les benzos-rc, avec tous les risques que ça suppose.

Agartha : Nan, j'en ai pas bientôt fini avec le sub. Je pense même en avoir pour un moment, mais quand je vois comment le corps médical peut me laisser dans la merde avec mes angoisses à cause de mon passé, je le vois bien un jour me laisser dans la merde avec mes douleurs. Et c'est un truc qui m'inquiète quand j'y pense.
 


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