Questions sur les traitements, schizophrénie et génétique...

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Chapizza femme
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Bonjour à toutes et à tous salut

Alors voilà, j'ai une petite question. Je ne sais pas trop si je suis au bon endroit, il s'agit de questions sur les médoc mais pas que... neutral

Alors voilà, dans ma famille, du côté de ma mère, j'ai toujours entendu dire qu'il existe une prédisposition à la schizophrénie.

Mes deux tantes, mon oncle et ma mère sont, tous, à un niveau différent plutôt atteint.
Il faut savoir qu'ils ont eu un vécu très très difficile (un parent qui les maltraite, qui ne les nourrit pas cause de délire psychotiques envers eux, l'autre parent, schizophrène qui finit par tuer le premier pour les protéger..) bref ils en ont bavé. Je n'ai jamais connu toute l'histoire de ma mère, elle ne veut rien me dire tant c'est horrible, tout ce que je sais, je l'ai "entendu aux portes". Bref.

Donc, je me demandais si, cette prédisposition est génétique ou environnementale.

Dans le sens où leur père était lui même schizophrène. Est ce que mes oncles/tantes/mère ont développé ça suite à un trauma et transposent leur comportement sur celui de leur père, ou est ce un petit truc dans leur gène qu'ils n'ont pu contrôler, qui leur a sauté à la figure ?

Pour ma mère, il s'agit plus de maniaco-dépression que de schizophrénie, elle a longtemps été soignée pour maniaco-dépression avant qu'un nouveau psy pointe la schizophrénie du doigt. Mais cela fait quelques mois. Et elle n'a jamais trop eu les symptômes les plus connus de la schizophrénie (voix, hallus, délire psychotique lié à une toute puissance etc, tout ça non.).

Bref. Donc, je me demandais si, il est possible que moi même j'ai un gène euh... A risque.

Sachant que mes conso de drogues psychédéliques sont très désagréables (le cannabis me fait faire de grosses crises d'angoisse quasiment systématiquement : Illusions bizarres : visuelles, auditives, olfactives, sensorielles... Blocage sur des mots, sur des images, qui se répètent, je dis des choses et les oublie instantanément, je prends peur, je focalise sur mon corps et les sensations bizarres que je peux avoir, grosses crises d'angoisses, alors j'ai stoppé tout contact avec Marie Jeanne haha.).

Est ce que tout ça est psychologique, de ma part, et vient de l'appréhension de développer une maladie mentale, ou est ce "ce gène" que ça titille quand je fume ?

De plus, j'avais un autre question ; ma maman pendant sa grossesse a du poursuivre ses traitements de neuroleptiques : antidépresseur et antipsychotiques (xanax, haldol, risperdal aussi, un qui commence par un l mais je ne me rappelle plus le nom, qui est souvent utilisé pour les troubles de la personnalité / troubles maniaco depressif en periode de manie...).

Ainsi, je me demandais. Ayant été un bébé-neuroléptique si je puis dire, je me demande si je n'ai pas pu développer une certaine résistance neurologique à certains produits, ou même éventuellement, est ce possible que ça m'ait "purgée" de ce "gène" à risque si il est présent ? Ou tout simplement est ce que ça a pu m’abîmer, en quelques sortes ?

Quelles conséquences un tel traitement peut avoir sur l'enfant ?

En période habituelle, je souffre d'hypersomnie lourde. J'ai du mal à tenir mes journées sans avoir besoin de dormir. Je me demande si ça peut venir de là.
Aussi j'ai toujours eu le cerveau qui fonctionne à deux mille à l'heure et depuis petite, je devais prendre des trucs pour m'endormir faute de savoir éteindre la machine. Mais mes raisonnements sont lucides, claires, et ne présentent (je pense) rien de psychotique ou de "bizarre". Aujourd'hui, je peux m'endormir très (trop sad ) facilement, et sans médocs, mais mon sommeil n'est absolument pas réparateur, jamais. Je me réveille toujours fatiguée.

Les seules conso qui sont pour moi récréatives sont les stimulants (coke, speed, amphet, qui me permettent finalement de vivre une journée entière, comme tout le monde, sans dormir...).

En régle générale, je peux pas m'empêcher de tout sur-analyser, de réfléchir à mille fois avant d'entreprendre quelque chose, observer les gens longtemps avant de leur parler, on m'avait décelé un "haut potentiel", j'ai sauté 2 classes à l'école primaire...
Ce qui a fini par se solder en échec scolaire au lycée, cause d'ennui, comme souvent. Pour moi ça n'avait aucun sens d'apprendre les choses qu'on y apprenait, pour paraphraser "Le monde de Sophie" (un très beau livre de conte philosophique) : tout ce qu'on apprend dans les programmes scolaires, ça ne nous apprend pas à comprendre ce qui nous entoure ou, il y a quelque chose au delà de tout ça. La vraie vie n'est pas dans les livres.

Tant se prendre la tête sur des choses que les autres gens ne semblent même pas voir ou trouver évident... La vie, la mort, les rôles sociaux, les liens, la psycho des gens, l'univers... Génie ou maladie ? Me suis toujours posée la question..

Donc il y a quelques années en début d'adolescence, on m'a préscrit du Stresam pour la "spasmophilie" mais cela ne me fait rien, je ne les prends plus. On m'a prescrit du xanax pour ce qui devenait des angoisses, mais j'ai eu un peu peur d'emprunter une pente glissante (ayant vu ma mère passer ses journées à dormir, quand j'étais petite, je ne veux pas être pareille).

J'ai eu un suivi psy, mais je pense que c'est plus du à l'environnemental (grandir avec une maman malade c'est quelque chose) que à quelque chose de génétique.

- Je me demandais donc si, la schizophrénie peut être un problème génétique ?

- Si oui, est ce que ce gène peut s'amoindrir au fil des générations ?

- Quelles conséquences la prise de tous ces médoc pendant la grossesse peut avoir sur un enfant ?

- Est ce que la prise de neuroleptiques de ma mère sont à l'origine de mon cerveau en ébullition ou est ce un trait de personnalité lié à l'environnement, ou est ce que cela pourrait venir d'un gène un peu schizo ?

- Est ce qu'il est vrai que certaines conso peuvent déclencher une schizophrénie ? Si oui lesquelles et comment ?

- Devrais je prendre les médicaments qui m'ont été prescrits, pour avoir peut être un sommeil plus réparateur ? (alprazolam/xanax)

- Ou mieux vaut il me faire soigner pour quelque chose qui s'apparente à un pb de narcolepsie ? J'avoue que l'automédication au speed là, ça a ses limites quoi lol.

Les médecins sont bidons, j'en ai vu 3, ils prescrivent des antidépresseurs à la pelle, ou des cures de magnésium à la chaîne, qui ne règlent rien, et sans chercher vraiment l'origine du soucis. Donc je cherche moi même...

J'ai peur que cela ait des conséquences néfastes et de tomber dans le cercle familial si je puis dire. Sachant qu'on peut développer une accoutumance, etc.

Encore une fois, je ne sais pas si mon post est à l'endroit approprié, j'ai tellement de questions qui ont des thèmes un peu éloignés...

Merci d'avoir lu tout ça, et de vos réponses, je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes, prenez soin de vous big_smile .

Dernière modification par Chapizza (26 décembre 2018 à  10:38)

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Fluche femme
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Bonjour Chapizza,
Je vais essayer de répondre à tes questions le plus clairement possible, n'hésite pas à me dire si ce n'est aps clair.

- Je me demandais donc si, la schizophrénie peut être un problème génétique ?

La schizophrénie n’est pas un problème génétique. C’est un problème aux causes complexes et multiples. Il existe une prédisposition génétique, plus qu’à seulement la schizophrénie, mais à un groupe « maladies psychiatriques » (dépression aigue, bipolarité, autisme, schizophrénie), qui dépend de nombreux gènes. Si une personne possède certains « mauvais » allèles de ces gènes, elle risque davantage de développer la maladie lorsque certains facteurs environnementaux sont regroupés. Certains schizophrènes savent ce qui a déclenché leur première psychose, d’autres non (le facteur n’est pas forcément évident).

- Si oui, est ce que ce gène peut s'amoindrir au fil des générations ?

Il n’y a pas un seul gène responsable du terrain génétique des maladies psychiatriques, mais un ensemble de gènes. Ces gènes, tu peux en avoir hérité plus ou moins partiellement de tes deux parents. Pour te donner une idée, on estime que :
La prévalence vie-entière (le risque de tomber malade au cours de sa vie) de la schizophrénie est de :
1.    40 à 50 % chez les jumeaux monozygotes (« vrais jumeaux ») d’un patient atteint de schizophrénie,
1.    40 % chez les enfants dont les deux parents sont atteints de schizophrénie,
1.    5 à 8 % dans la parenté de premier degré (fratrie, enfants),
1.    4 % dans la parenté du deuxième degré (oncles, tantes, cousins, neveux, nièces).


- Quelles conséquences la prise de tous ces médoc pendant la grossesse peut avoir sur un enfant ? - Est ce que la prise de neuroleptiques de ma mère sont à l'origine de mon cerveau en ébullition ou est ce un trait de personnalité lié à l'environnement, ou est ce que cela pourrait venir d'un gène un peu schizo ?

Les effets des neuroleptiques sur les enfants nés de mères sous neuroleptiques pendant la grossesse sont relativement mal connus. Les neuroleptiques n’entrainent pas de malformations particulières, mais ont un effet neurologique certain sur le fœtus (en cas de gros dosages il n’est pas rare de voir des nouveau-nés avec des symptômes extrapyramidaux et/ou un syndrome de sevrage à la naissance). Quel est l’impact sur le développement du cerveau ? Cette question n’est pas résolue. L’utilisation des neuroleptiques pendant la grossesse est plus basée sur une absence de données suggérant des problèmes que sur des données n’en suggérant pas. Voir https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4110873/

- Est ce qu'il est vrai que certaines conso peuvent déclencher une schizophrénie ? Si oui lesquelles et comment ?

Toutes les consommations jouant sur la sérotonine et/ou la dopamine sont considérées comme à risque (cannabis, psychédéliques, délirogènes…)

- Devrais je prendre les médicaments qui m'ont été prescrits, pour avoir peut être un sommeil plus réparateur ? (alprazolam/xanax) - Ou mieux vaut il me faire soigner pour quelque chose qui s'apparente à un pb de narcolepsie ? J'avoue que l'automédication au speed là, ça a ses limites quoi  .

Le Xanax, si tu l’utilises tous les jours, est une solution à moyen terme : tu vas finir par développer une accoutumance qui va le rendre inefficace. Si ton sommeil est réparateur quand tu en consommes, pourquoi pas, mais il me semble pertinent en même temps de consulter dans un centre spécialisé dans les troubles du sommeil (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/p … entres.pdf ). Les problèmes de sommeil n’ont pas tous une origine psychique, parfois il peut s’agir d’un problème mécanique (apnée du sommeil par exemple).

Bonne journée,

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Mister No homme
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La schizophrénie n’est pas un problème génétique. C’est un problème aux causes complexes et multiples. Il existe une prédisposition génétique, plus qu’à seulement la schizophrénie, mais à un groupe « maladies psychiatriques » (dépression aigue, bipolarité, autisme, schizophrénie), qui dépend de nombreux gènes. Si une personne possède certains « mauvais » allèles de ces gènes, elle risque davantage de développer la maladie lorsque certains facteurs environnementaux sont regroupés.

Les caractère génétiques "isolés", qui ne sont pas purement "monogéniques" sont actionnés par des mécanismes environnementaux.
Cela ne résonne pas comme une "condamnation".


Just say no prohibition !

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Fluche femme
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Je savais bien que ce n'était pas vraiment clair ^^ Merci Mr No.
Non, effectivement il n'y a pas du tout de "condamnation génétique" avec la schizophrénie. Comme tu le vois, à gènes égaux, des jumeaux n'ont que 50 % de chances de développer la maladie. Cela montre bien l'extraordinaire importance de l'environnement. De plus, on parle actuellement de 128 emplacements de gènes impliqués, et les variations "dangereuses" chez les sujets "sains" sont également très courantes.

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Chapizza femme
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Whouaou, c'est un peu la roulette russe, ou le grand loto psychique tout ça quand même ! Les statistiques me rassurent un peu en tout cas !

Merci pour ces réponses riches, mon post est long, c'est cool d'avoir pris le temps de répondre à tout ça !!

J'avoue que j'avais un peu peur de cette "condamnation" m'étant toujours sentie un peu bizarre, (en marge) et j'avais peur de réduire mon temps de vie "sain", à consommer...

J'avais jamais entendu parler de "sevrage" à la naissance pour les médicaments, et je n'ai pas été suivie à la naissance, ma mère n'a pas accouché dans une unité pour sevrage pour bébé comme on le fait pour les autres medoc types substituts opiacés etc...

Si les conséquences de prises de neuroleptiques sur les bébés sont méconnues, savez vous ce que peut entraîner le fait de ne pas être sevré à la naissance, comme "dégâts" sur le système nerveux ?

Apparemment j'étais un bébé super apathique, ma mère ne savait pas trop quand j'avais besoin de quelque chose parce que je ne pleurais jamais. Elle m'a déjà dit que ça avait été particulièrement difficile parce que même quand j'ai fait mes dents par exemple, j'pleurais pas, du coup elle savait pas si/quand j'avais mal. Mais ça l'a jamais amenée à consulter ; en mode, "rien" n'est pas un truc inquiétant quoi.

Après y'a eu une période où je mangeais rien ou que des trucs pas comestibles. Impossible pour elle de me faire manger un truc normal. Je refusais de manger (putain un bébé normalement ça se goinfre à un moment donné !). Elle a du me faire suivre pour ça, traitement médicamenteux pour donner faim, tout ça.

Problèmes de motricité, j'ai marché super tard selon elle.

(Comme elle a eu beaucoup de mal à avoir un enfant, et eu peur de me perdre, elle m'a raconté toute cette période "bébé" des milliers de fois.. -_- )

Je me dis que cette "insensibilité" à la douleur, à la faim... vient peut être de ça ? Du manque de sevrage ?

Et expliquerait peut être pourquoi je suis toujours pas bien nette à tous ces niveaux là aussi ?

Du coup ça me rassure sur le terrain schizophrénique finalement, j'me dis que j'suis peut être juste une sorte d'hybride grâce/à cause de ma mère... mdr

Du coup, mes troubles du sommeil pourraient venir de là alors ?

Est ce que les neuroleptiques jouent sur la dopamine et la sérotonine ?

Je me demande ce que la privation nette de ces substances peut faire (même sur un adulte lambda), et ce qu'on peut supposer que ça fasse au cerveau chez le foetus, de se développer avec...

Si l'on sait comment ces médoc agissent sur le cerveau, on peut quand même être en mesure de peut être formuler des hypothèses sur le fonctionnement pré et post natal non ?

En se calquant sur d'autres exemples d'autres substances...
Par exemple les bébés qui ont besoin d'un sevrage suite à la conso de subutex d'un parent, présentent il me semble, à peu près les mêmes symptômes de sevrage que le dit parent je crois. Mon beau fils est passé par là, sa maman se soignait au sub pendant sa grossesse. Les 6 premières semaines il était isolé en soins, sevrage à la maternité.

Aujourd'hui il a 7 ans et c'est un garçon hypersensible et qui présente beaucoup de signes d'auto-stimulation, il a tendance à toujours conserver ce qu'il a (jouets qu'il ne déballe pas, bonbons... il ne les mange pas, comme si il avait peur de manquer de quelque chose.) on peut supposer que cela vienne du contact direct avec cette substance et de la difficulté du sevrage, ou du fait de l'isolation (pas de proximité parentale durant les premières semaines de sa vie, inquiétudes des parents transposées sur lui..), encore une fois, chimie ou environnement ? La question à un million.

Quoi qu'il en soit, je me dis que la présence de sevrage comme l'absence peut avoir des répercutions sur le développement affectif/nerveux ! 

Mais, quand même, je trouve tout ça pas anodin, et j'avoue que, voulant prendre soin de ma santé au mieux (pour prendre le moins de risques possible) j'aimerai comprendre un peu, les éventuelles facteurs/origines de certains troubles que je présente aujourd'hui.

J'ai longtemps été suivie par un psy (6ans - 13 ans) mais c'était pour des causes "environnementales" en mode : maman et papa qui se disputent, maman malade etc.
Aujourd'hui je pense avoir mis tout ça de côté, pardonné, accepté. Mais ce qui reste comme traces de "bizarrerie" chez moi me préoccupe quand même. J'aimerai savoir pourquoi ça chie niveau sommeil, hypersensibilité, humeurs si variables etc quoi. Si il s'agit d'un manque de ceci ou d'un "trop" de cela, j'pourrai au moins aviser, avec pourquoi pas des compléments alimentaires ou je sais pas quoi. Plutôt que prendre des amphet pour pas dormir, tout en ayant peur de vriller un jour, ou un traitements lourds qu'on me prescrirait pour enrichir les labos et niquer mon cerveau encore plus.

(aaaah, cette tendance obsessionnelle à vouloir tout comprendre là...)

J'avoue que la schizophrénie était ma préoccupation number one, mais en écartant un peu cette piste, et sachant que l'on est dans le flou quant aux répercutions d'un traitement antipsychotique pendant une grossesse...

Je pense qu'on a mis le doigt sur ce qui cloche ! mdr

C'est quand même honteux qu'on administre de tel traitements (quand même pas anodins !) à des femmes enceintes, et qu'on ne prenne pas la peine d'étudier derrière ce que ça fait aux gosses. J'veux dire, même certaines crèmes de jour en cosmétique, c'est bien marqué dessus "éviter pendant la grossesse". Par contre, l'haldol et le xanax, allons yyyyy, soooyooons fouuuuus... Bref...

Pour l'apnée du sommeil, j'avoue y avoir pensé mais je sais pas trop comment être sure que ce soit ça ou pas, avec des médecins qui me rient au nez et me prescrivent du magnésium là...

Je me dis qu'un léger surpoids, la sédentarité et le tabagisme doivent pas aider niveau respiration nocturne... Mais je me réveille pas la nuit, et en théorie, on m'a fait comprendre que quand on souffre d'apnée du sommeil, on se réveille en sursaut, ou le cerveau nous envoie une "alarme" pour qu'on re respire : type "envie de pipi" ou "cauchemar où on tombe" tout ça tout ça... J'ai pas ça, donc..?

Merci en tout cas, franchement... Logiquement, si j'ai qu'un parent malade sur deux, et mes oncles et tantes... Ca fait du 4% + 8% ? lol

Il paraît aussi que les schizophrènes utilisent beaucoup de parties du cerveau que des sujets "sain" n'utilisent pas. Ça m'a toujours fasciné, j'avoue, et discuter avec mon oncle, c'est discuter sous forme d'énigmes, de langage codé un peu. Bizarrement, il a une logique un peu "décousue" pour quelqu'un qui cherche pas, mais j'ai toujours pu (et je suis la seule de la famille, et de ses médecins...) échanger avec lui, en apprenant "son langage". Il va genre évoquer la lumière pour évoquer l'amour, la chaleur pour évoquer la joie, sourire "pour rien", et je comprends qu'il sourit parce qu'il aime le bruit de l'eau qui coule (ma mère qui prépare un thé à côté). L'eau lui évoquant par exemple sa mère. J'ai compris en l'écoutant parler, en m'arrêtant pas au fait que ce soit un "malade qui dit que des conneries". Bref.

Et les prod, sont intéressants, parce qu'ils activent des parties du cerveau dont on ne se sert pas habituellement, donc, oui je comprends que ça nous rapproche d'une certaine façon de la schizophrénie...

Mais j'avoue que comprendre mon oncle me fait un peu flipper hahaha. Je veux dire, si j'ai la même notion de norme que lui, c'est pas bien rassurant quand même. lol

Bref, je sais pas pourquoi je vous écris toujours des romans là.
En tout cas merci encore !

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similana homme
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Tu as beaucoup de questions auxquelles je ne peux pas répondre.

Quel âge as-tu ? Les symptômes se déclarent aux alentours de la vingtaine, +/- chuis plus sûr. Le facteur environnemental peu accentuer ou accélérer le processus, le tien a l'air d'être aussi trash que le mien, donc j'ai pas à dire plus.

Le THC, l'alcool, les hallucinogènes de toutes sortes sont les pires ennemis de la personne concernée, parce qu'elles sont les meilleures amies de ses autres personnalités (si elles existent, et dans ton cas rien ne le prouve). Mais dans le doute, abstiens-toi.

Pour le reste de ce qui se passe dans ta tête et qui influe certains comportements, certaines habitudes, je peux sans risques te diagnostiquer la pire des afflictions de toute forme de vie sur cette planète : tu es humain, juste humain, trop humain. Comme nous tous. Je te souhaite de ne pas te prendre la tête en cette période de fêtes, Tu es ton meilleur ami et ton pire ennemi, nourris l'un pour affamer l'autre.


PS : si tu me réponds "Nous t'avons compris", tu auras un début de réponse hein big_smile

( Nous les quelques-uns qui... - Yorgos Makris )


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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Hello Chapizza,
À moi de faire des pavés maintenant ^^ Je ne peux pas répondre à tout ce que tu demandes, mais voici quelques éléments de réponse :

J'avais jamais entendu parler de "sevrage" à la naissance pour les médicaments, et je n'ai pas été suivie à la naissance, ma mère n'a pas accouché dans une unité pour sevrage pour bébé comme on le fait pour les autres medoc types substituts opiacés etc...

Le syndrome de sevrage d’un neuroleptique est quand même assez différent de celui d’un opiacé : le plus gros du sevrage est en général psychologique (problèmes de sommeil, « effet rebond » psychotique) même si des signes physiques sont également communs. Il est souvent mal connu, voire ignoré par les médecins, ce qui explique une absence de prise en charge.

Si les conséquences de prises de neuroleptiques sur les bébés sont méconnues, savez vous ce que peut entraîner le fait de ne pas être sevré à la naissance, comme "dégâts" sur le système nerveux ?

Tu as été sevré à la naissance (sevrage = suppression du produit). Je suppose que tu penses au fait que tu n’as pas eu de prise en charge pour ce sevrage (style diminution progressive) ? Difficile de dire si cela a eu des conséquences. Chez les adultes, c’est un sevrage considéré comme non dangereux physiquement (pas comme l’alcool par exemple). Le problème vient surtout de l’effet déstabilisant sur les psychoses, qui ne te concernait donc pas.
-

Je me dis que cette "insensibilité" à la douleur, à la faim... vient peut être de ça ? Du manque de sevrage ?
Et expliquerait peut être pourquoi je suis toujours pas bien nette à tous ces niveaux là aussi ?
Du coup, mes troubles du sommeil pourraient venir de là alors ?

Cela peut venir du fait que tu as été exposée aux neuroleptiques pendant la grossesse comme de tout à fait autre chose. Je ne pense pas que l’absence de prise en charge de ton sevrage puisse avoir eu de telles conséquences par contre, mais sans certitudes.

Est ce que les neuroleptiques jouent sur la dopamine et la sérotonine ?

Oui, c’est leur mécanisme d’action : ils « coupent » le passage des informations entre les neurones (neuro = nerf / leptique = couper) en se fixant sur certains récepteurs de la dopamine et de la sérotonine. Ils ont un peu un effet inverse des psychédéliques/délirogènes.

Je me demande ce que la privation nette de ces substances peut faire (même sur un adulte lambda), et ce qu'on peut supposer que ça fasse au cerveau chez le foetus, de se développer avec...

Il existe une maladie due à un déficit de passage de la dopamine : la maladie de Parkinson. Certaines personnes traitées à doses massives de neuroleptiques pendant des années développent des symptômes qui rappellent la maladie de Parkinson (dyskinésie tardive) = mouvements involontaires, spasmes du visage… Après cela ne répond pas à la question de l'exposition du foetus in utero...

Si l'on sait comment ces médoc agissent sur le cerveau, on peut quand même être en mesure de peut être formuler des hypothèses sur le fonctionnement pré et post natal non ?

Je ne m’y risquerai pas ^^

C'est quand même honteux qu'on administre de tel traitements (quand même pas anodins !) à des femmes enceintes, et qu'on ne prenne pas la peine d'étudier derrière ce que ça fait aux gosses. J'veux dire, même certaines crèmes de jour en cosmétique, c'est bien marqué dessus "éviter pendant la grossesse". Par contre, l'haldol et le xanax, allons yyyyy, soooyooons fouuuuus... Bref...

On a étudié les effets à court terme sur les fœtus : pas de malformations, syndrome de sevrage/effets extrapyramidaux sur le nouveau-né, pas d’effet à long terme qui saute aux yeux. Puis le problème, c’est toujours l’effet bénéfice/risques : imagine une femme enceinte psychotique qui ne doit rien prendre pendant 9 mois. Dans quel état elle finirait sa grossesse ? Au mieux elle vivrait l'enfer sur terre et serait incapable de s'occuper de son enfant, terrain fertile pour des violences domestiques par la suite. Au pire ...

Pour l'apnée du sommeil, j'avoue y avoir pensé mais je sais pas trop comment être sure que ce soit ça ou pas, avec des médecins qui me rient au nez et me prescrivent du magnésium là...

En consultant dans un centre du sommeil véritablement spécialisé, quitte à faire quelques kilomètres pour aller dans un gros CHU. Ce n’est pas quelque chose que tu peux détecter seule malheureusement.

Bonne soirée,

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Chapizza femme
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Franchement, c'est la première fois que je me sens aussi "écoutée" sur un forum, j'ai l'impression qu'on me chouchoute, à lire mes pavés tongue . Merci beaucoup pour vos réponses !

Merci Fluche d'éplucher mes messages !

Mais, si ça "ralentis" les processus, ça atténue la vitesse et l'intensité de réception des informations par le cerveau, en gros ?
Du coup, j'me dis mais... Mais... Si j'étais un bébé qui n'exprime rien, peut être que j'avais le bulbe endormi du coup ? Je trouve le lien quasiment évident ! o_o

Et oui, je me suis mal exprimée en disant que je n'avais pas reçu de sevrage, je voulais bien évidement dire : de traitement pour le sevrage.

Je pense que si rien est observable (déformations etc), c'est impossible que ça ne fasse "rien". C'est quand même pas rien, on se développe dans le ventre de notre mère, nos cellules sont celles qu'elle nous donne "à manger", elles sont celles qui la constitue, elle, d'abord (tant sur un plan métaphysique que biologique...). Je pense qu'une absence de traîtement peut être horrible en effet, 9 mois... Je pense que bien des mères n'arriveraient pas à terme (dans le genre : délire sur le fait d'avoir un "corps étranger" en soi etc, ça s'est déjà vu...) donc oui, ça a bien un effet positif quand même ! De plus, un foetus qui se développe dans une femme triste ou terrifiée, je ne sais pas pourquoi, mais je suis sure qu'il le perçoit d'une façon ou d'une autre (plan plus métaphysique haha) donc, c'est une chance quelque part que ma maman se soit soignée.

Mais, nos atomes viennent de super loin à la base. J'avais vu un documentaire sur l'évolution, qui expliquait en gros que, il peut très bien y avoir une nano cellule d'astéroïde (carbone) dans un poil de notre bras ; au sens où, nous sommes de la matière qui a évolué, qui s'est transformé, à partir de peu, en absorbant des choses depuis le début de "l'homme" (même quand il ressemblait à un têtard) haha ! Et que l'on perd rien, que ça se transforme, seulement. (we are all made of stars - moby)

Donc je me dis que, quelque part dans mon code génétique, dans mes cellules, doivent apparaître ces médicaments. Et être d'une part constitué d'antipsychotique, je sais pas.... J'le vis un peu comme si j'étais à la fois immunisée contre les maladies mentales (mdr) et en même temps super vulnérable. D'où toutes mes questions ^^.

Quant à parkinson, j'avoue que, pour moi c'était une pathologie de personnes âgées ^^' haha. On en apprend des choses !



Similana, j'ai 23 ans ! Mon facteur environnemental, trash ? Haha, oui il est pas joli joli mais, j'ai envie de dire, c'est pas le pire qui puisse exister, je me considère encore chanceuse d'avoir reçu tout l'amour que j'ai reçu de ma mère, malgré sa maladie elle a toujours été une battante. Mes oncles et tantes, comme j'ai pas connu autre chose, ça me choque pas, j'trouve ça normal quoi tu vois ? Petite j'étais vraiment impactée par tout ça mais, franchement je suis pas d'accord avec Jean Ferrat : on guérit de son enfance en vrai ! :p

Après j'avoue que j'ai remarqué que je développe des genre de psychoses (très momentanées, qui peuvent durer une semaine, trois semaines.. pas plus.) des grosses parano, des bouffées de délires (surtout le thème c'est la jalousie, la peur que mon chéri me cache des trucs) quand j'ai des chocs émotionnels.

Il y a un an et demi, j'avais confirmation officielle de ce que j'ai toujours senti, depuis gamine : j'ai appris que mon géniteur n'était pas "mon papa", mais un homme que j'avais vu petite, un pote à mes parents, qui m'a marquée. En prêchant le faux pour avoir le vrai, en contactant ce géniteur et en lui posant la question cash. Je sais pas pourquoi j'ai fait ça. J'pouvais plus me regarder dans le miroir après.

Quand je l'ai appris, j'ai mené la vie dure à mon chéri, allant jusqu'à faire ses poches, fouiller dans son tel... Comme si, ma confiance impactée d'un côté j'avais besoin de retrouver un certain "contrôle"... J'ai déliré sévère avec des certitudes à la mord moi le ....

2 semaines plus tard, plus rien. Et il y a peu, ma mère s'est fait enlever la thyroïde, elle a faillit y passer suite à l'opération (ça a gonflé au niveau de sa gorge, elle a faillit s’étouffer sévèrement) elle a fini en soins intensif. J'ai cru la perdre... Bim, nouveau délire du même genre. Un bon mois à psychoter sur la nouvelle stagiaire que mon chéri devait superviser au taff.
J'me sens conne après coup, mais, sur le coup de choc, j'suis à fond dans mon trip à chaque fois.

Mais ça, j'me dis, les chocs émotionnels, chez tout le monde ça peut créer un "transfert" sur autre chose. J'me sens pas plus atteinte que quelqu'un d'autre par rapport à ça en gros.

Puis j'avais pas remarqué que c'était induit pas les chocs, avant. Maintenant, je me dis, à l'avenir, si un autre événement traumatisant m'arrive, vu que je "sais" ça, je saurai peut être mieux gérer mes idées paranos haha...

Peut être que je me goure et que c'est un élément à prendre en compte quant à ma santé mentale lol ... Mais on a déjà vu des accidentés de la route faire une fixette sur leur porte feuille perdu à la volée, etc, je pense que c'est plus un "symptôme" post traumatique qu'un signe de déficience de la conscience et de la personnalité.


Similana, affamer l'autre me paraît dangereux, justement :p .

Quand on nourrit l'ami, l'autre vient te dire "c'est trop beau pour durer", il attend son tour comme un serpent vicieux, il attend les miettes, par terre comme un chien errant et galeux. Je pense qu'il faut justement savoir nourrir équitablement les deux, pour pas qu'ils se tirent la couverture, tu vois ? Pas de combat interne = sérénité.
Notre Nous-ennemi nous est utile, il faut le dompter et l'utiliser à bon escient wink .

Quant au poème, je ne le connaissais pas, j'ai cherché la ref, c'est juste juste juste magnifique. Moi qui suis plus Edgar Allan Poe, style goth etc, je ne connaissais pas, il est juste enormissime. "De partout nous poursuit la vision de l'infini [...] nos jours sont un incendie, nos nuits, un océan." mais tellement.

Je crois que la douleur rend plus "humain". Et je me dis de plus en plus que, y'a que sur un forum parlant de drogues que l'on peut rencontrer des humains si humains. Tant elle fait du mal, tant elle fait du bien.

Puis j'ai envie de te répondre peut être pire que "nous t'avons compris" ;
"ils" t'ont compris. Mon ami, mon ennemi ne sont pas "moi", ce sont des parts qui me contrôlent et m'influencent, peut être, mais, je ne suis pas "bonne" ou "mauvaise" en soi. Personne ne peut prétendre être l'un ou l'autre...  lol


Mais avec tout ça je pense qu'on s'éloigne du sujet du forum :p

Je vais voir avec mon médecin traitant si il peut m'aider à me mettre en relation avec un CHR pour mon sommeil. Et suis bien décidée à ne pas prendre les médoc qu'on continue de me prescrire quand j'ai un coup de cafetière qui chauffe !

Quant au cannabis, j'ai depuis longtemps fait une croix dessus, j'me dis, c'est peut être l’interaction entre un cerveau crée sous haldol/xanax et la substance qui fait pas bon ménage. lol Pas difficile de m'en passer quand j'vois les résultats XD.
(ce qui m'emmerde c'est que j'ai 3 fournées de cakes 100% fait maison dans le congelo, et que je sais pas quoi en faire moi du coup hmm ! lol )

J'aurai aimé avoir le témoignage d'autres bébé-médocs, pour voir si on a des points communs. Faire une sorte de micro étude interne lol .

Merci pour vos réponses riches et intéressantes :p .

En vous souhaitant de joyeuses fêtes !

Dernière modification par Chapizza (28 décembre 2018 à  11:06)

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