J'avais du faire la nourrice pour cause de parano avec une grosse pâte de
speed tout dégoulinant et c'était open bar, je pouvais me servir à volonté. Il devait y avoir un peu moins de 300 grammes.
Le poto avait négocié ça entre 3 et 5 euros le gramme.
J'en avais jamais vu autant.
Le gars avait eu les yeux plus gros que le ventre, et après une cascade de conneries et une parano bien velue, le sac a atterri chez moi.
Il voulait monter une équipe pour tout fourguer en teuf, mais après 15 jours d'excès, le poto est parti en vrille parano et incohérent du type faire disparaître des emballages avec son ADN et se retrouver à les trimballer des kilomètres en voiture pour les brûler dans un endroit discret où il semblait chercher une certaine forme de sécurité.
15 jours, trois semaines max, mon poto et sa meuf sont partis en vrille.
Ils se sont retrouvés à la rue dans ce laps de temps, quand ils se sont endormis à 10 heures du matin en oubliant les frites sur le feu et foutu le feu à la baraque.
Mon pote au téléphone m'appelle, m'explique la situation, ils sont aux urgence, elle encore sous oxygène.
Je dois aller récupérer le
speed dans le frigo si il n'a pas cramé.
Je rentre dans les ruines et je tombe direct sur les keufs qui sont en train de tout rodav, tout vener, ils cherchaient des poux à mon pote et étaient en train de fouiller les décombres espérant trouver à cette occasion du produit chez un dealer qu'ils connaissent.
Ils me demande ce que je fais et j'explique que je viens chercher les chats pour les garder à la maison.
Ils me jettent vener de chez vener, laissant entendre qu'il y avait plus grave pour tenter de me mettre la pression.
Je quitte les ruines et je guette qu'ils se barrent.
Dès que plus personne, je vais dans la cuisine, un désastre, le frigo a fondu partiellement.
J'ouvre et je vois le sac de
speed dans le bac légume qui baigne dans le curry qui dégouline du congélateur.
C'est le curry qui a sauvé mon pote, ils ont pas du vouloir mettre les doits pour ouvrir le sac plastique.
J'ai jamais fait autant le ménage avec tout ce
speed.
Un jour en embrassant ma femme, j'avais tellement tapé qu'elle m'a demandé ce que j'avais bu, j'avais l'haleine chargée d'odeur de solvant.
J'ai vite arrêté de taper dedans, mon corps a dit stop, pourtant je gérais bien, sommeil, bouffe...
Je me souviens pas si j'avais des benzos pour faire glisser mais je crois pas.
Mais mon corps a dit stop, le cœur surtout.
Mon pote a fourgué le
speed à prix coûtant et ils n'en ont plus jamais acheté le moindre gramme.
J'ai gardé le paquet quelques jours de plus sans remettre le nez dedans.
Je me souviens qu'en séchant, il devenait bien plus blanc.
Mais bien sec, en le pressant entre les doigts, il reprenait un aspect liquide, comme quand on presse de la bonne
coke entre ses doigts.
Dernière modification par Mister No (23 juillet 2020 à 21:20)