Malgré mes années de toxicomanie et une bonne année d'abstinence totale,je prends dorénavant avant tout de la
morphine comme antalgique avec
paracetamol et neurontin. Ce sont les décisions de la sécurité sociale et la suppression de mes durogesic et actiskenan (qui me permettaient d'avoir une couverture journalière compléte) qui m'ont repoussés petit a petit vers l'injection quotidienne quasi systématique.
Apres plus de deux mois a hurler jour et nuit en réa, ma tolérance a la douleur s'est complètement effondrée. Une fois sorti de l’hôpital tout allais bien pendant un temps jusqu’à ce fameux jour a la CPAM ou on a augmenté un peu mon LP et sucré tout ce qui permettrai a l'antalgie de tenir sur le long terme sans vague. Quatre mois plus tot en réa / S.Continus j'avais encore quasi 2000mg de
morphine jour dans le pousse +
ketamine + Accupan + perfalgan ainsi que gabapantine et
tramadol a l'oral. Et je hurlais encore....
Résultat des courses après cette baisse drastique et instantannée (J'aurais meme pu me retrouver sans medocs du tout vu qu'au lieu de me prévenir moi, la CPAM avait prévenu mes médecins qu' il leur était interdit toute prescription de pallier 3 jusqu'a signature et avalisation d' un protocole de soin qui convienne a l'organisme payeur. Ce que j ai découvert le jour de mon renouvellement d'ordo. Même le medecin conseil qui me suivait depuis 3 ans pour mon arrêt maladie avait les mains liées face a sa hiérarchie.
Tout le monde se renvoyait la balle et même le csappa de ma ville a refusé de m’accueillir. Sans la bravoure d un de mes médecins hospitaliers (elle se reconnaîtra) qui a accepté de me faire les prescription malgré l'interdiction je ne sais pas ce qui serait advenu de moi. Depuis ça va faire bientôt trois ans que je ne dors pas plus de trois heure par nuit et que la douleur me tient compagnie au quotidien.. Mon prescripteur a l'hopital semble inquiet que demander un nouveau protocole de soin n améliore pas forcement la situation si je retombe sur le même MC du service contentieux.
Si je demande des durogesic patch en non remboursable, la CPAM aurait elle toujours droit d’ingérence dans mes prescriptions? Ca me permettrait d'aborder plus sereinement ma reprise de formation l'an prochain de pouvoir retrouver les patchs qui me permettaient de vivre au moins 2 jours ou la douleur ne pointait que rarement le bout de sont nez,et les "mauvaises nuits" 40 ou 80mg d'acti me permettaient de retrouver les bras de morphée a moindre frais.
Trois ans plus tard le réveil difficile en milieu de nuit, c'est 3ou400mg
IV,que je prends bien sur en avance sur le traitement du lendemain,le manque et son cortège de douleur ne sont donc jamais bien loin en fin de semaine... Suivant le nombre d extra nocturnes qui ont été indispensables...J’espère ne pas être trop hors des clous pour l'enquete, niveau public cible, car je ne me sens pas forcement en
TSO, plutot comme un douloureux chronique ennuyé par les autorités du fait du fait de son dosage hors norme prix de ses années a jouer les aventuriers; et en tout cas c'est envoyé.
En espérant que ca face avancer le débat et évoluer les mœurs et le regard des gens dans les prochains années.
En tout cas ravis de recroiser les même pseudos que lors de mes trop rares dernières visites.
Coucou a ceux que j'ai côtoyé à l'époque, et aux nouveaux bien sur.
Mith
PS: désolé pour le pavé
Dernière modification par Mith (12 juillet 2020 à 02:20)