Hospitalisation pour sevrage

#1 
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Junon homme
Psycho junior
30 décembre 2020 à  18:36
Bonjour, je suis suivi depuis quasiment 2 ans dans un CSAPA, j'ai un rendez vous tout les mois avec mon addicto pour un suivi avec le Subutex, donc je suis sevré de l'héroïne mais malheureusement je continue de consommer de la cocaïne régulièrement, il m'arrive même souvent de mentir à mon addicto sur la récurrence de mes consommations pour éviter trop de remarques.

Mais il voit bien que ma dépendance à la cocaïne ne ralenti pas, du coup il m'a proposé pour la première fois la semaine dernière de me faire interner en hôpital pour me sevrer de la cocaïne. J'ai accepté mais pas pour tout de suite, j'ai réussi à un peu reculer l'échéance.

J'aimerai savoir si des forumeurs auraient vécu ce type d'hospitalisation de ~2 semaines dans un service d'addictologie ? À vrai dire la perspective ne m'enchante pas vraiment mais je suis conscient qu'aucun traitement n'est efficace pour l'addiction à la cocaïne. Est-ce une bonne idée ou non ? Est-ce qu'il y aurait des chiffres sur la réussite du sevrage pas hospitalisation, quels sont les taux de rechute ?

Merci de m'avoir lu!

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#2 
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Drim homme
Psycho sénior France
31 décembre 2020 à  08:58
Salut junon,
J'étais pas dans un service addicto mais psy et c'était un sevrage au canna, 3 semaines.

S'il est besoin de préciser l'addiction à la cocaïne est particulièrement contextuelle. Les craving se déclenchent dans les lieu et les situations dans lesquelles tu as l'habitude de conso. Bon parfois c'est au resto avec ton daron avec la c (vécue) et on comprend pas trop.
Rien qu'avec le canna le problème c'est que quand je suis retourné chez moi, seul, je me suis vite retrouver dans les situations de consos. Et c'est seulement quand j'ai complètement changé mon paradigme de vie 4 ans plus tard (j'ai déménagé et trouvé un taf en l’occurrence) que l'addiction s'est éloignée.
Chez moi l'hopital a permis de me prouver que je pouvais passer trois semaines sans bédo et étant relativement bien (à l'époque j'étais en dépression en prime). C'est une question que je me pose souvent lors des craving (par abus de langage pour le canna et pour mes petits craving de c) "Est-ce que je suis bien là ?" la question est souvent oui et parfois ça me calme.
C'est une bonne chose ce sevrage mais en soit c'est pas la finalité, c'est pas tu va sortir et tu sera "guérie", le gros du travail c'est le maintient essayer de préparer une brisure dans tes habitudes pour te préparer un retour au bercaille qui ne ne t'amène que peu d'occasion de penser à la CC.
Après je sais pas quels rapports tu veux entretenir avec la C (conso occasionnelle ou arrêt total) mais tu peux te fixer des barrières comme ne jamais acheter.
Un truc qui marche bien c'est la taxe. C'est plus facile avec le bédo, mais au début au lieu d'acheter tu peux essayer de taxer des potes pour lors de grosse envie de binge tu te retrouve pas avec un ou deux g mais juste avec 2-3 traces, a ce stade avoir des amis sur lesquels on peut compter est important.
Bien sur si tu n'achète jamais mais que tu te débrouille pour être toujours avec des consommateurs ça va pas marcher, faut aussi choisir ses amis. Mais t'as compris l'idée quoi.
Bref pour moi dans un processus d'arrêt consommer c'est pas grave mais le principal c'est surtout de ne pas avoir de produit.

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#3 
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Dounia femme
Psycho junior France
05 janvier 2021 à  01:32
Aïe Junon,
Moi aussi j’ai pas mal transféré de l’héroïne sur la C...
Bilan après 5 ans d’arrêt des opiacés, ça c’est over pour moi. Mais j’ai compensé.
Pour la C, addiction physique quasi inexistante mais psychologique... pour moi pire que l’héro sad

Je rejoins totalement Drim sur le fait que le sevrage à l’hosto peut être l’occasion d’un retour sur soi même et d’une rupture bienfaitrice, mais il me semble que c’est rarement une solution miracle si tu ne changes pas tes habitudes à la sortie sad

Chacun son truc.
Drim, ton idée peux marcher... de mon côté, je préfère souvent refuser des petites traces ponctuelles qui vont juste me frustrer et me donner envie de plus, et m’autoriser de temps en temps à rincer mes potes avec les grosses poutrasses qui me comblent punk2

Bref, chacun son truc, mais l’occasion de l’hospit comme retour sur soi, pourquoi pas (à noter qu’il faut bien choisir son service et à mon humble avis éviter de se laisser assommer de médocs comme trop souvent en psy...).

Courage et Take Care

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Pour avoir été hospitalisé à saint Anne suite à une addiction à la morphine, honnêtement ça m’a aider sur le début, je me sentais bien en sortant de l’hôpital mais 2/3 mois après j’ai rechuter.
Il m’a fallut 3 hospitalisation pour être complètement sevrer et arrêter au passage la burprenorphine.

La piraterie n’est jamais finie

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