[Coup de gueule]Les professionnels de la santé qui obligent à se sevrer

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Wonderland femme
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Salut à tous,

Cela fait bien bien longtemps que je ne suis pas venue. La vie est passée entre temps.

Je viens pousser une gueulante ici, en espérant avoir des retours de gens qui sont dans la même situation que moi.

Suite à une dépression survenue l'année dernière, et après ma séparation, j'ai entamé une thérapie. J'ai d'abord consulté une psychiatre qui a posé son diagnostique: je suis borderline, elle me met sous abilify. Elle m'a ensuite redirigée vers un psychologue spécialiste dans ce trouble ET addictologue. Dès le début, avec la psychiatre, il était question d'arrêter le cannabis et toute autre substance parce que "clairement je ne gérais pas" et que ça me mettait du coup dans des bas terribles.

J'ai tout de même commencé la thérapie avec le psychologue. Dès le début, il a été net: il faut arrêter le cannabis. Il fait partie des prohibitionnistes, pour lui le cannabis n'aide et n'aidera pas. Il me fait donc comprendre que je ne pourrai pas aller mieux sans cela. Je lui explique donc que je ne suis pas prête, j'ai grandis avec, cette année je vais fêter mes 15 ans de consommation... L'idée même d'arrêter me fait paniquer car j'y trouve mon compte, c'est comme ça que j'ai choisi de vivre. Et mes autres consommations récréatives sont mon petit plaisir. Bref, il n'en démordait pas, à chaque séance, le sujet était remis sur la table. Il m'a poussée à un moment à noter mes consommations et ce que je ressentais. Petit à petit, j'ai commencé à ressentir de la culpabilité à chaque fois que je me posais écrire. Je me sentais honteuse et me disait qu'il n'allait pas être content de voir que je ne diminuais pas. J'en suis venue à mentir, en donnant des consommations loin de la réalité, et en omettant totalement les autres substances.

Cela a fini par me peser, je n'en pouvais plus d'aller en thérapie pour mentir en me sentant forcée de faire quelque chose que je ne voulais pas et n'étais pas prête à faire. Du coup, j'ai arrêté mon traitement net, et j'ai annulé tous mes rendez-vous avec lui. Là, j'ai qu'une peur, c'est de me retrouver au fond de nouveau.

J'aurai aimé savoir si des gens sont passés par là et si oui qu'est-ce qu'ils ont fait ?

Prenez soin de vous,
Wonderland

"I've never had problems with drugs. I've had problems with the police." Keith Richards

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Acid Test homme
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Écoute , si tu n'es pas prete à arreter et que continuer à fumer du cannabis  ne pose pas de réels problemes graves dans ta vie, du genre bouffée délirante et si ça n'accentue pas franchement tes triubles borderline , à ta place voici ce que je ferais .

Juste une question , quel age as tu ?

Je dirais au psy , écoutez , je ne suis pas prete à arretr ma consommation pour l'instant , alors deux solutions , soit on continue à se voir et vous acceptez ce fait , soit je change de psy , si vous ne pouvez pas accepter que je ne suis pas prete à arreter pour l'instant et que de ce fait , vous ne voulez pas continuer les scéances avec moi si je continue ma consommation !
Tout simplement parce que ce que vous m'imposez me stresse trop et ça ne va pas nous mener sur ue relation médecin patient qui sera bénéfique , si vous me mettez une pression pareille que je ne suis pas à meme d'encaisser !

Au pire , tu changes de psy mais il ne faudrait pas que tu arretes ton traitement si il t'est vraiment bénéfique .
Il n'a pas à te forcer à arreter ni à te mettre la pression à ce point si tu n'es  pas  prete et que ta consommation de cannabis ne te met pas en danger , ni ne met les autres en danger !

Sachant que tu peux lui dire aussi que tu es consciente que tu as besoin quand meme d'un soutient psychologique et d'un traitement mais sans que l'on te mette la pression comme cela car le resultat ne pourra ete que négatif et établira une relation qui deviendra forcément désagréable entre vous si il continue à te mettre une telle pression .
Donc soit c'est quelqu'un qui met les soins au dessus de sa vision prohibitionniste, soit c'est sa vision prohibitionniste qui l'emporte vis à vis de l'importance d'aider ses  patients  .
Et si il te répond que d'apres lui , ce ne serait pas t'aider que de te laisser continuer à consommer du cannabis, demande lui de t'énumérer les consequences négatives que  d'apres lui , le cannabis aurait dans ta vie .

Car de ton coté , je suppose que  si tu es franche avec toi meme , tu dois voir quelles sont les consequences positives et négatives que ta consommation de cannabis a sur toi et ta vie en génerale .
Et si tu estimes qu'elle n'a pas de réelles conséquences négatives sur ta vie mais qu'elle t'aide d'une certaine maniere , alors tu n'as pas de raison d'arreter pour l'instant qui justifierait que tu te mettes un tel stress afin d'arriver à arreter !

Dernière modification par Acid Test (16 avril 2021 à  14:15)

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Doo-J homme
Jean-Marc Jancovici sous dxm
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Inscrit le 24 Feb 2018
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Il y a un tas de psychiatres et de psychologues à l'écoute des patients, ton vécu n'est pas représentatif de tous les professionnels de santé, si tu te sentais coupable de consommer à cause de ton thérapeute alors tu as sûrement bien fait d'arrêter, un psychologue n'a pas à mettre son idéologie au dessus des besoins de ses patients, c'est lui le problème, pas toi.
Je n'ai jamais eu ce problème mais mon amie y a été confrontée et ce que je sais c'est qu'une fois qu'elle eu trouvé le bon thérapeute : plus d'angoisses, plus de culpabilisation, la thérapie avait un effet positif sans aucun point négatif, chaque rendez vous était une délivrance, savoir que l'on peut tout dire, parler de ses conso sans être jugé et surtout demander des conseils à une personne qualifié sans que cela devienne problématique de dire la vérité, c'est cette vision là que j'ai de la thérapie, elle est faite pour toi et non pas pour satisfaire le protocole arbitraire du psy.

N'abandonne pas, suit une thérapie si tu en ressens le besoin et surtout ne te laisse pas écraser par cette mauvaise expérience, la lumière n'est pas loin.
Cordialement.

Sainte Jeanne louange, tu nous as libérés.
Sancta Johanna de Arc lauda te liberasti nos

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Wonderland femme
Borderline & beyond
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Inscrit le 19 Dec 2017
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@Acid: Merci pour ton conseil. J'ai bientôt 28 ans, et depuis le temps que je consomme, oui j'ai pris du recul sur ma consommation et je suis capable de citer tout ce que ça m'apporte en bien ou en mal. Mais le mal vient uniquement de la perception des autres. Ca a toujours été le problème, avec mes parents c'est la guerre sur ça, et maintenant c'était le psy aussi.

J'ai tenté au début de lui expliquer, je lui ai bien dit que ça me faisait paniquer car je ne voulais pas. Mais c'est son idée du cannabis qui complique la relation. Le climat de "peur de me faire choper" comme quand j'étais chez mes parents s'est installé.

Je ne lui ai plus donné de nouvelles depuis plus d'un mois. Je suis en train de me demander si je cherche pas ailleurs un autre psy mais en même temps, j'ai peur de me retrouver dans la même situation. Je suis déjà dégoûtée des psy, et du traitement de la santé mentale en France tout court depuis des années. Ca m'avait demandé un effort monstrueux d'y retourner.

Quant à l'abilify, pour être tout à fait honnête, je n'ai pas l'impression qu'il faisait grand chose. Je pense que mon état s'est amélioré avec le temps qui passe, car depuis que je l'ai arrêté, j'ai eu des hauts et des bas assez rapprochés mais je n'ai pas l'impression que c'est beaucoup plus qu'avant. Au fond, je ne voulais pas de médicament, mais la psychiatre m'a convaincu de son utilité, même si j'ai mis plus d'un mois à commencer le traitement. Ca me ruinait en plus tous les plaisirs de mes extras, le 1P me défonçait à peine.


@Doo-J: C'est justement ce que je recherche. Quelqu'un qui saura conjuguer la thérapie avec ce qui fait partie de moi et que je ne suis pas prête à abandonner. J'aimerai tellement tomber sur un thérapeute comme celui de ton ami. Je ne sais pas où chercher des psy usagers-friendly, mais qui en même temps comprend le trouble borderline.

Merci en tous cas,
Wonderland

Dernière modification par Wonderland (16 avril 2021 à  14:34)


"I've never had problems with drugs. I've had problems with the police." Keith Richards

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Hup homme
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Inscrit le 11 Apr 2021
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Après  tu peux quand même écrire sur ce que tu ressent mais uniquement  pour toi en étant détaché de tout jugement de ton psy ou autre  qui te met la pression,  ça peux toujours être  utile l'écriture

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Bambou91 femme
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Salut,

Je sais que trouver un bon psy c pas si évident...mais si tu es obligé de lui mentir je pense perso que c pas le but.

Allez chez un psy doit te faire du bien, peut être pas au début, certes mais avec le temps si. Il doit t écouter et t accompagner pas t imposer sa façon de voir les choses.  Peut sur être devrai tu envisager d en changer, même si, je parle par expérience, en trouver un qui te convienne et te fais du bien c pas si facile.

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