Comment convaincre une personne de se faire aider

#1 
Ad2000 homme
Nouveau membre France
29 octobre 2024 à  12:38
Bonjour,Bonsoirs

Je fréquente une personne qui de puis peut consomme de manière quotidienne dans ca chambre ou en soirée de l héroïne

j ai peur pour elle et j essaye de lui faire comprendre de manière amicale sans lui opposé de contrainte qu elle devrais ce faire aider et suivre pare des professionnels

c est parents l ayent retrouvé inconscient dans ça chambre et l'on amenait à l hôpital j aurais pensais que cette mésaventures l' aurais ouvert les yeux sur sont problème mais malgré mes approche en douceur du sujet et c est parents qui essaye de gères la chose elle reste persuadé qu il et absurde de la rapproché de professionnels ou de démarrer un traitement je ne sais pas trop comment m y prendre sans à avoir à lui répéter les même chose je tien beaucoup à elle et je ne supporte pas de la savoir ou de la voir malade à en crevé chez elle

J aimerais avoir un impacte positif sur elle et ça santé tous conseils de votre part me sera vraiment utile merci

Dernière modification par pierre (30 octobre 2024 à  09:29)

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#2 
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Gastox homme
Explorateur des possibles France
29 octobre 2024 à  14:26
Bonjour,

Sujet vraiment pas simple, je vais tenter de te répondre au mieux à travers le prisme de mon expérience avec l'addiction aux opiacés.

Dans un premier temps je pense que, dans le meilleur des mondes, serait aux personnes proches comme toi et ses parents de chercher à la comprendre avant même vouloir la "convaincre" comme tu le dis, de se faire soigner. Je mets le mot "convaincre" entre parenthèse car je pense que ce n'est pas du tout représentatif de la démarche réelle qui faudrait suivre selon moi mais je vais y revenir. Déjà peut être le mot "accompagner" serait plus propice.

(je tiens à préciser que j'ai très peu d'informations sur la situation de cette personne je vais me fier aux quelques infos que tu as écrites)

Bon, quand je dis chercher à comprendre j'entends quoi par là.
Selon moi le piège de l'addiction se renferme quand il y a les éléments propices pour que cela survienne. Ca peut être des déséquilibres à plein de plans différents. En tout cas il y a une combinaison de causes profondes qui permettent à l'addiction de se développer. En ça déjà ça permet de déculpabiliser la personne en évitant de lui dire que c'est une bonne à rien, une droguée et tout ce qui va avec. Il y a une cause et elle n'en est pas à proprement parler responsable.
L'approche est dans la compréhension de la personne donc et de ce qu'elle vit. Ayant conscience de cela je pense qu'on se relie plus facilement à la compassion plutôt qu'au jugement envers elle. Cette personne doit sûrement souffrir suffisamment pour lui rajouter du poids en plus.

Je comprends bien sûr le point de vue des proches qui, eux ne veulent que le bien de l'être cher et qui veulent la voir guérie, loin de la drogue etc. Mais comme je disais ce n'est pas aussi simple. Ce n'est que le début du chemin de compréhension et d'accompagnement. Comprenez qu'on ne guérit pas l'addiction en voulant guérir l'addiction, phrase un peu subtil mais ce que je veux dire c'est que l'addiction n'est que la face visible de l'iceberg si je peux dire cela ainsi. Pour avancer sur l'addiction il faut, selon moi, avancer sur la cause profonde. C'est là que ca se complique. Et c'est là aussi où moi j'ai buté.

Avant de continuer ici sur la recherche de la cause profonde, je veux dire que la personne doit faire son propre cheminement. On ne peut forcer une personne à guérir, ou même à faire un travail introspectif. L'élan initial doit venir absolument de la personne addicte sinon je suis sûr à 99% que c'est voué à l'échec.
Pour ma part j'ai passé environ 6 mois à prendre de la came pratiquement tous les jours avant d'avoir la prise de conscience que j'avais besoin d'aide. D'où ça vient, comment c'est venu ? J'en sais rien. Moi ca a joué dans le rapport que j'avais avec moi même et que je ne supportais plus d'être complètement perdu et au fond du trou. Donc à ce niveau là je ne crois pas que les éléments extérieurs aient eu un rôle dans ma prise de conscience.
Donc comment on peut aider la personne à avancer dans la conscientisation de sa situation nocive et autodestructrice ?
Franchement c'est très difficile à dire. Peut être que de lui parler avec un maximum de bienveillance en essayant de lui faire comprendre quelle est elle même prisonnière de ce qui la bouffe de l'intérieure. Essayer de lui faire comprendre quelle a besoin d'aide pas pour sortir de la drogue mais pour quelle se guérisse elle même.

Bref dans tous les cas le plus difficile pour vous ce sera de respecter son rythme, accepter sa situation, accepter de ne pas pouvoir l'aider immédiatement. Lorsque l'entourage est impuissant dans cette situation je pense que le mieux à faire est quand même de toujours la soutenir, continuer à lui témoigner de l'affection, soyez présent pour elle, ca ne pourra que l'aider pour ce quelle traverse.
Je crois le pire à faire dans ces cas là est de penser l'inverse. Utiliser des techniques de chantage ou ce genre de chose est à proscrire absolument. Ce n'est pas constructif. Ce n'est pas de l'accompagnement.

Bon maintenant on revient à; Comment savoir ce qui déconne ?
L'accompagnement thérapeutique est une clé je pense. Sans aide extérieure ce serait vraiment très difficile, ce n'est vraiment pas à la portée de bcp de monde je crois, je ne dis pas que c'est impossible. En soi le titre du thérapeute est moins important que ses compétences et ce qui permet à la personne accompagnée de voir et de comprendre sur elle même. Donc que ce soit un psychologue, un addictologue, un thérapeute autre... J'ai envie de dire il faut essayer.
Je pourrais aller plus loin sur cette partie accompagnement mais après c'est vraiment entre elle et elle que ca va se passer. Si jamais elle a envie de passer sur le forum je pourrais échanger avec plaisir avec elle à ce sujet.

Un dernier point que je veux aborder c'est les facteurs environnementaux qui peuvent avoir un rôle aussi et peuvent soit aider soit plomber. Par facteurs environnementaux j'entends quoi ? Ce qui l'entoure, ses habitudes, ses fréquentations, le climat chez elle avec ses parents tout ça. Je pointe l'attention ici car une surcharge de négativité pourrait aussi être un facteur qui va lui faire garder la tête sous l'eau. Si je peux donner un exemple de ce qui m'a vraiment aider moi ca été le contacte avec la nature et le sport, rien que ces deux choses ont été pour moi d'une aide incroyable. Si ca peut vous donner des idées...

En tout cas je te remercie pour la démarche que tu entreprends pour elle. Les maitres mots sont bienveillance, acceptation, non jugement, patience. Comme je l'ai dit, instruisez vous, cherchez à la comprendre et surtout gardez toujours en tête le mot accompagnement. Pour moi ca signifie que vous ne faites rien à sa place, vous ne la forcez pas, vous lui donner de la force et de l'énergie mais c'est seulement à son rythme quelle avance.

Paix & Courage
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"On ne guérit pas l'addiction en voulant guérir l'addiction": bien trouvé ! PTX.

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#3 
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Pesteux homme
Adhérent Vert-Beuh
29 octobre 2024 à  14:35

Bonjour Ad2000


A mon avis, il faut rendre à César ce qui est à César. A chacun ses préoccupations.

Ca, c'est ELLE :

"elle reste persuadé qu il et absurde de la rapproché de professionnels ou de démarrer un traitement"

Et ça, c'est TOI :

"j ai peur pour elle"
"je tien beaucoup à elle"
"je ne supporte pas de la savoir ou de la voir malade"


C'est ton problème à toi tout ça, pas le sien.

Si ça devient trop envahissant, trop dur à supporter pour toi, tu peux couper les ponts avec cette personne, ou bien te faire aider en travaillant sur TES difficultés.

Pour moi, ça n'est pas la raison ni la bienveillance, mais tes propres angoisses qui te conduisent à ce comportement :

"j essaye de lui faire comprendre de manière amicale sans lui opposé de contrainte"

Ca part d'une bonne intention, mais la suggestion, le "faire comprendre", c'est partir du principe que tu sais mieux qu'elle ce qui est bon pour elle. Ca te fait te focaliser sur tes propres pensées, tes propres peurs, et tes propres conceptions. Plus tu les suivras, plus ça te fermera complètement à elle. Au bout du compte, si tu insistes, tu risques de rompre le lien qui vous rapproche, de la faire culpabiliser encore plus, et de devenir une relation toxique pour elle.



Ad2000 a écrit

J aimerais avoir un impacte positif sur elle

Dans ce cas, il faut la prendre au sérieux, tenir compte de ce qu'ELLE DIT avant toute chose, et t'intéresser à ce qu'ELLE RACONTE plutôt qu'à ce que TU PENSES toi.

Essaye d'arrêter de te focaliser sur CE QUI TE FAIT PEUR, et de laisser de côté TES IDEES SUR CE QU'ELLE DEVRAIT FAIRE.

Ca n'est pas simple, mais c'est à ce prix que tu peux l'aider "sans lui opposé de contrainte". Souvent quand on veut être amical alors qu'on est inquiet pour quelqu'un, ça nous transforme en manipulateurs obtus et autoritaires, et c'est tout à fait contre-productif. Je pense que si tu veux l'aider comme elle le mérite, il vaut mieux faire attention à ça.


Amicalement.

Dernière modification par Pesteux (29 octobre 2024 à  14:39)


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#4 
Ad2000 homme
Nouveau membre France
29 octobre 2024 à  17:13
Je vous remercie Gastox,Pesteux pour vos conseils et avis je vais en prendre note et essayer d agir de façon à plus comprendre les raisons de ça consommation et vraiment l accompagner plus que la convaincre et lui apporter un vrais soutien et à mieux gère mes inquiétude à sont sujet

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Pesteux a écrit

Si ça devient trop envahissant, trop dur à supporter pour toi, tu peux couper les ponts avec cette personne, ou bien te faire aider en travaillant sur TES difficultés

Salut,

Juste pour dire que dans les CSAPA sont censés pouvoir accompagner aussi les proches.
Du coup tu peux peut être prendre un rdv pour toi, pour parler de tes peurs et de tes craintes.

Sinon pour spécifier aussi que prendre de la came n'est pas égal d'évanouissement ou OD.

Je croise les doigts en touchant du bois (car la prohibition nous expose à un marché illégal parfois avec des coupes dangereuses certes), mais je consomme depuis des dizaines d'années et pour le moment je ne me suis jamais évanouie à cause de la came. Et je ne suis pas la seule.
Du restr, c'est pas forcément beaucoup plus dangereux que traverser une route. Pourtant j'imagine bien que tu ne lui souhaiterais pas d'être bloquée à chaque carrefour, juste tu peux lui souhaiter de ne pas traverser avec les yeux fermés la nuit...c'est pour ça que la rdr comme ce forum existe.

Même si je suis d'accord avec certaines remarques de Gastox, dans le sens qu'on ne peut pas effacer des habitudes comme ça, d'un claquement de doigts et c'est parce qu'il y a des raisons. Mais contrairement à son avis, moi je suis de l'idée que les drogues pour moi ça peut recouvrir différentes fonctions. Certes, il y a aussi celle d'alléger une douleur, parfois profonde, mais parfois je consomme car je suis plus performante au taf, je me sens mieux avec les autres, ça me donne du recul, ça me permet de me relaxer etc etc bref pas parce que je suis au fond du gouffre. Au contraire quand je ne suis pas bien psy, ce n'est pas les moments où je consomme.
On ne marche pas tous pareil, mais juste déjà pour dire que ce n'est pas obligé qu'elle soit une pauvre victime. Juste elle a sûrement trouvé sur le moment l'outil qui lui permet (peut être à court terme compte tenu de l'aspect illégal de la molécule) d'améliorer son quotidien. Et que certes, s'il y a de la dépendance physique bah ça ne suffit pas de le "vouloir" pour arrêter...

En fait, tu n'as pas l'air de connaitre vraiment le sujet...mais tu veux la convaincre pour son bien.
Je crois que le plus gros bien que tu peux lui faire c'est que ce soit elle qui décide quoi faire pour son bien.
Et certes être là si elle te demande...

Mais lui parler, ça pourrait déjà être juste écouter et apprendre ce que –si elle en a envie– de te dire sur sa conso...sans que tu la juges à priori. Discuter en tant que potes ne signifie pas juger l'autre. Franchement je n'ai absolument envie de parler de mes consos à des gens qui croient savoir mieux que moi ce qui est mon bien, qui ont des idées préconçues sur la came et les gens qui en consomment.

Pourtant je ne minimise pas tes peurs et craintes, c'est pourquoi je t'invite déjà à prendre rdv POUR TOI au csapa.
Ce qui au passage te donnera une petite idée du fonctionnement des centres de soin en France.


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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#6 
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kaneda homme
Animateur PsychoACTIF
30 octobre 2024 à  07:14

cependant a écrit

Juste pour dire que dans les CSAPA sont censés pouvoir accompagner aussi les proches.
Du coup tu peux peut être prendre un rdv pour toi, pour parler de tes peurs et de tes craintes.

Salut, oui c'est juste, les CSAPA peuvent donner des RDV pour les proches.

Il y a longtemps, moi et ma compagne avions eu un RDV commun avec l'infirmière du CSAPA, dans la foulée on avait eu chacun un RDV en tête à tête avec la même infirmière, afin d'aborder des sujets plus personnels.

D'expérience ce sont des RDV très utile pour les proches qui ne comprennent pas la situation mais qui souhaitent aider une personne.

kaneda

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merci de temoigner de ton experience, utile!

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