Pour un nouveau modele de RDR

#1 
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pierre
Web-Administrateur
13 mars 2025 à  14:16
Bonjour,
Bonjour,


J’ai l’honneur de vous présenter l’article scientifique que Fabienne Pourchon et moi-même avons écrit pour la revue HarmReductionJournal  (en anglais) : Pour un nouveau modèle de réduction des risques (For a Renewed Harm reduction model). C’est un peu le résumé de 30 ans de vie et de pratiques de la RDR, qu’elle soit en institution, ou en autosupport.

https://harmreductionjournal.biomedcent … 25-01165-4

Ca fait le constat que la RDR institutionnelle a joué son role contre le VIH mais qu’elle s’est construit en fin de compte contre l’émancipation des personnes utilisatrices de drogue. L’article propose d’upgrader le modèle institutionnel en partant des concepts développés par la RDR autosupport : prise en compte des savoirs expérientiels des usagers, lutte contre la stigmatisation,  utilisation de la notion de bénéfice liés à l’usage de drogue, et lutte contre la prohibition (la RDR doit être antiprohibitionniste).


Bonne journée
Pierre
Reputation de ce post
 
Merci et bravo :)
 
Félicitations.

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Bravo. Clair !!! Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#3 
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kaneda homme
Animateur PsychoACTIF
13 mars 2025 à  18:28
Félicitations pour ce travail. Respect !

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Bravo!!

Analyse à distance-recherche DigiTraj
"Needles protect the neon logos from pigeon shit", Sleaford Mo

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#5 
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Mauddamier femme
Au pays imaginaire France
23 mars 2025 à  16:59
Je trouve que les exemples nous parlent à tous.

prise en compte des savoirs expérientiels des usagers : ça serait bien de pouvoir discuter officiellement sans jugement du pour et du contre de l’usage de chaque produit. Je lis énormément mais comment parler « drogue » avec un médecin traitant ?

lutte contre la stigmatisation : la tête des pharmaciens qui délivrent les médicaments ou même qui te rationnent à la semaine. Sans compter que tu te caches de ta propre famille

utilisation de la notion de bénéfice liés à l’usage de drogue : personnellement avec la codéine j’ai appris à être autonome, je peux faire les courses et ça m’aide à lutter contre une anorexie mentale (je suis autiste asperger et j’admets que ça calme bien des aspects handicapants : bruit, fatigue, dépression, anxiété)

et lutte contre la prohibition (la RDR doit être antiprohibitionniste) : ma psychiatre ne veut pas (ne peut pas) me faire d’ordonnances sécurisées. A défaut je cherche du dhc sur le DW. Bien sûr je vais le faire analyser mais y’a rien de safe à remplacer 4 comprimés par jour pour alimenter un trafic parallèle.

Je souhaite de tout mon cœur que votre article saura trouver son chemin même si on ne fait que reculer ces dix dernières années.

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#6 
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pierre
Web-Administrateur
23 mars 2025 à  19:28

Mauddamier a écrit

Je trouve que les exemples nous parlent à tous.

prise en compte des savoirs expérientiels des usagers : ça serait bien de pouvoir discuter officiellement sans jugement du pour et du contre de l’usage de chaque produit. Je lis énormément mais comment parler « drogue » avec un médecin traitant ?

lutte contre la stigmatisation : la tête des pharmaciens qui délivrent les médicaments ou même qui te rationnent à la semaine. Sans compter que tu te caches de ta propre famille

utilisation de la notion de bénéfice liés à l’usage de drogue : personnellement avec la codéine j’ai appris à être autonome, je peux faire les courses et ça m’aide à lutter contre une anorexie mentale (je suis autiste asperger et j’admets que ça calme bien des aspects handicapants : bruit, fatigue, dépression, anxiété)

et lutte contre la prohibition (la RDR doit être antiprohibitionniste) : ma psychiatre ne veut pas (ne peut pas) me faire d’ordonnances sécurisées. A défaut je cherche du dhc sur le DW. Bien sûr je vais le faire analyser mais y’a rien de safe à remplacer 4 comprimés par jour pour alimenter un trafic parallèle.

Je souhaite de tout mon cœur que votre article saura trouver son chemin même si on ne fait que reculer ces dix dernières années.

Merci ! Tout ce que je décris vient de mon expérience en tant que PUD mais aussi en tant que modo de Psychoactif. D'ailleurs, il y a pas mal de passage de Psychoactif dessus.

Pour ceux qui ne lisent pas l'anglais, la version française va arriver dans les jours qui viennent !

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#7 
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Mauddamier femme
Au pays imaginaire France
23 mars 2025 à  19:46
Quoi que puisse donner cet article, ce site comme la lecture de votre écrit nous fait sentir moins seuls. Et comme nous sommes bien plus vulnérables quand on s’isole et que l’on se sent délaissés.

Le regard des pharmaciens et parfois le refus de délivrer le mois entier « revenez chaque semaine ».
Le discours du médecin : « ah non mais les opiacés c’est pas un traitement » « vous avez pas besoin d’un somnifère ET d’un valium »

Les hôpitaux psy… avec un personnel qui manque cruellement d’empathie : « faut pas venir au réfectoire si vous ne mangez rien, c’est du gâchis ! » ah bah pardon je suis anorexique …

Le suivi psy tous les mois : 10 mins une ordo bonsoir

Le tabou dans les familles : j’ai un père accro au tramadol qui A du 200mg et se fait facile 800 par jour au point que parfois on ne le voit pas.

La vérité c’est qu’on ne peut compter que sur nous et cette communauté. L’entraide entre pud.
Alors cet article est une très bonne initiative.
Encore bravo à toi Pierre.

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super texte Pierre !
C'est effectivement le temps d'enfoncer le clou tel que tu le fais dans ce texte qui m'a pris un long laps de temps à lire en comprenant tous les termes utilisés.

Cette mise au point de l'aventure Psychoactif et de sa réussite malgré le déni des institutionnels est, à mes yeux, un "cas" à part sur la planète et certainement regardé de près par les spécialistes (addictologie) qui y apprennent plus que dans les cours de spécialisation médicale qui restent bornés par les critères de limite à ne pas dépasser pour rester dans la normalité institutionnelle.   

Bravo et pourvu que cet article soit le début d'un changement comportemental des diplômés par un doctorat en plus de la bouffée d'oxygène apportée aux usagers et aux activistes de la légalisation.

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