Mon conjoint et le crack

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Ambaju femme
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France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Jan 2025
3 messages
Bonjour à tous,

Voilà je suis avec mon conjoint depuis un an et demi. Au départ il prenait de la cocaïne occasionnellement en traces.
Et puis un jour il m'a dit qu'il préférait la baser. Bref...il a fini par en prendre tous les jours pendant 2 semaines. Je ne le voyais plus. Il attendait de sortir du boulot pour fumer toute la soirée dans le garage.
J'en ai eu marre et lui ai demandé d'arrêter toutes consommations de cocaïne pour moi mais surtout pour sa fille de 15 ans.
Cela fait aujourd'hui 10 jours qu'il n'a rien retouché. Je vois qu'il est très irritable et fatigué. Je ne juge pas et essaie de le soutenir autant que je peux en proposant des activités et sorties pour occuper son esprit.
Ce week-end il a juste pris de la MD avec un pote. Je me dis que c'est rien de grave mais je n'ai Pas envie qu'il replonge dans la cocaïne.
Je sais très bien qu'il a des soucis avec la drogue et qu'il prendra ce qu'il a sous les mains a la moindre occasion ( LSD, EXTA, MD...).
Si quelqu'un a des conseils pour que je l'aide au mieux dans son sevrage. Et aussi me dire combien de temps il risque d'avoir envie de consommer.
Merci à vous

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cependant
Modo bougeotte
champi vert51champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 25 Mar 2018
4268 messages
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Salut,

Je connais bien la situation en l'ayant vécue des deux cotés.

J'ai quelques conseils qui viennent de mon expérience perso :

1) tu es légitime à dire que tu voudrais que vous passiez plus de temps ensemble, qu'il assure au quotidien, qui ne delapide pas toutes vos thunes (si vous avez des comptes joints)
MAIS, pour moi, tu n'as aucune légitimité à lui dire d'arrêter...
Poser les choses en termes d'ultimatum c'est ou moi ou la coke, ne va pas bien loin ! Ou il va tout faire pour arrêter, se mettre une pression monstre, culpabiliser, finir par "craquer" encore pire (non, je n'ai pas de boule de cristal et je généralise, mais les demandes d'arrêt/chantage affectif en général ça finit mal)...ou sinon j'ai déjà vu des gens qui essayent de la cacher, en cumulant la culpabilité et la honte du mensonge (plus coup d'éclat avec l'autre personne qui va se sentir trahie).

Tout ça pour dire, que coke ou pas coke, tu n'as pas à accepter des choses qui ne te semblent pas acceptables, que tu peux exprimer si t'as un sentiment d'être délaissée, de dire que c'est pas à toi de tout faire ou je ne sais pas quoi encore.

Une fois que tu as posé les choses comme ça –et sur ça on ne peut rien dire, au contraire, y en a marre perso de subir des violences de genre, car ça en est souvent– c'est à lui de voir, d'écouter ou pas et à vous de trouver, si vous avez envie de continuer votre histoire, quelles "règles"/compromis vous vont à tous les deux (ex. En vrac : ne pas fumer à la maison, assurer les repas deux fois par semaine, le ménage une semaine chacun, etc etc). Et puis à lui de voir aussi comment adapter changer/arrêter sa conso pour construire une histoire avec toi.

On arrête, si on arrête, pour soi, quand on le fait pour les autres il peut y avoir tout l'amour du monde mais en général ça finit par péter dans mon expérience...

D'ailleurs si tu as des peurs/angoisses par rapport à sa conso, tu peut naturellement avant tout lui parler. Ce n'est pas histoire de juger, mais juste de te sentir libre de dire " j'ai peur " (je sais pas moi, qu'il fasse une od) il sera le mieux placé pour te rassurer ou tout au moins contextualiser. Mais si tu sens que c'est un sujet délicat et trop émotionnel pour toi aussi, n'hésite pas à t'adresser à un csapa, ils font des consultation psy pour les proches pour travailler sur tes angoisses éventuelles et ne pas rester seule avec elles.

Dans mon expérience en tout cas, les ultimatums, le jugement et la fermeture d'esprit n'amènent pas bien loin.

Pour moi, il ne faut pas accepter l'inacceptable (par ex : inattention, non participation au ménage, voire éclats de colère voire violence psy et physique). Sauf que les drogues ne sont pas responsables de tout ça (même si ça peut faire de catalyser bien sur), mais c'est un bouc émissaire qui permet de ne pas s'attaquer aux vrais problèmes : les violences de genre et patriarcales.
Répondre à ça avec de la toxicophobie c'est pas seulement inefficace, mais ça empire la situation.

Si jamais il trouve que sa conso lui pose problème c'est à lui de l'exprimer, tu peux être là pour le soutenir si tu veux (bah oui bon vieux stéréotype de genre dans lequel on a grandies ! Le care nous revient et perso m'incombe, breeef). J'essaie aussi de travailler à niveau psy sur ça...

Laisse le faire ses choix sur sa conso et votre amour. Mais fais les tiens aussi et je te souhaite que des vraies discussions aimantes puissent naître.

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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miawallace222 femme
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champi vert1champijaune1cxhampi rouge0
Inscrit le 15 Jan 2023
39 messages
Je suis d’accord avec cependant, j’ai beaucoup souffert de l’ultimatum de mon compagnon. J’avais peur de lui et je prenais des risques car j’avais plus peur de lui que de ma santé ce qui est debile!!!! En plus lorsqu’il me grillait il m’en voulait même s’il ne le disait pas cela nous éloignait car il ne comprenait pas pourquoi je choisissais le produit plutôt que lui alors que c’est une mauvaise lecture. J’aimais ça ! J’étais dans ma phase in love et je comprenais pas qu’il m’impose ce choix.

J’ai ensuite tenté de réguler avec échec car je n’avais pas envie et c’est là que j’ai consommé de manière grave et c’est là que je suis passée de « j’aime la c » à « je suis dépendante »
Il m’a collé des étiquettes sur le dos tous mes maux venaient du produit alors que pas du tout. Toutes mes sautes d’humeur alors que j’ai des déficits hormonaux etc mais bref franchement ça nous a éloigné alors que tout ce que je voulais c’est qu’il me dise « je sais que tu fais ce que tu peux je suis là si besoin » mais pas me mettre la pression comme ça.
Ensuite je culpabilisais mais surtout lorsque j’étais en phase de consommation active cela décuplait la paranoïa et la culpabilité et a déclenché des tachycardie pour rien. Un jour il m’a vu dans cet état de peur et il m’a lâché la grappe car ce n’était pas l’image qu’il voulait renvoyer.
Bref tu peux lui proposer: sorties groupes de paroles addicto thérapie de couple mais s’il veut. S’il veut pas il faudra de la patience mais tu n’as pas à subir le ricochet non plus je suis d’accord.
Bon courage ❤️?
Reputation de ce post
 
merci pour ton témoignage, c'est rare d'avoir ce point d evu

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