Salut,
Je connais bien la situation en l'ayant vécue des deux cotés.
J'ai quelques conseils qui viennent de mon expérience perso :
1) tu es légitime à dire que tu voudrais que vous passiez plus de temps ensemble, qu'il assure au quotidien, qui ne delapide pas toutes vos thunes (si vous avez des comptes
joints)
MAIS, pour moi, tu n'as aucune légitimité à lui dire d'arrêter...
Poser les choses en termes d'ultimatum c'est ou moi ou la
coke, ne va pas bien loin ! Ou il va tout faire pour arrêter, se mettre une pression monstre, culpabiliser, finir par "craquer" encore pire (non, je n'ai pas de boule de cristal et je généralise, mais les demandes d'arrêt/chantage affectif en général ça finit mal)...ou sinon j'ai déjà vu des gens qui essayent de la cacher, en cumulant la culpabilité et la honte du mensonge (plus coup d'éclat avec l'autre personne qui va se sentir trahie).
Tout ça pour dire, que
coke ou pas
coke, tu n'as pas à accepter des choses qui ne te semblent pas acceptables, que tu peux exprimer si t'as un sentiment d'être délaissée, de dire que c'est pas à toi de tout faire ou je ne sais pas quoi encore.
Une fois que tu as posé les choses comme ça –et sur ça on ne peut rien dire, au contraire, y en a marre perso de subir des violences de genre, car ça en est souvent– c'est à lui de voir, d'écouter ou pas et à vous de trouver, si vous avez envie de continuer votre histoire, quelles "règles"/compromis vous vont à tous les deux (ex. En vrac : ne pas fumer à la maison, assurer les repas deux fois par semaine, le ménage une semaine chacun, etc etc). Et puis à lui de voir aussi comment adapter changer/arrêter sa conso pour construire une histoire avec toi.
On arrête, si on arrête, pour soi, quand on le fait pour les autres il peut y avoir tout l'amour du monde mais en général ça finit par péter dans mon expérience...
D'ailleurs si tu as des peurs/angoisses par rapport à sa conso, tu peut naturellement avant tout lui parler. Ce n'est pas histoire de juger, mais juste de te sentir libre de dire " j'ai peur " (je sais pas moi, qu'il fasse une od) il sera le mieux placé pour te rassurer ou tout au moins contextualiser. Mais si tu sens que c'est un sujet délicat et trop émotionnel pour toi aussi, n'hésite pas à t'adresser à un
csapa, ils font des consultation psy pour les proches pour travailler sur tes angoisses éventuelles et ne pas rester seule avec elles.
Dans mon expérience en tout cas, les ultimatums, le jugement et la fermeture d'esprit n'amènent pas bien loin.
Pour moi, il ne faut pas accepter l'inacceptable (par ex : inattention, non participation au ménage, voire éclats de colère voire violence psy et physique). Sauf que les drogues ne sont pas responsables de tout ça (même si ça peut faire de catalyser bien sur), mais c'est un bouc émissaire qui permet de ne pas s'attaquer aux vrais problèmes : les violences de genre et patriarcales.
Répondre à ça avec de la toxicophobie c'est pas seulement inefficace, mais ça empire la situation.
Si jamais il trouve que sa conso lui pose problème c'est à lui de l'exprimer, tu peux être là pour le soutenir si tu veux (bah oui bon vieux stéréotype de genre dans lequel on a grandies ! Le care nous revient et perso m'incombe, breeef). J'essaie aussi de travailler à niveau psy sur ça...
Laisse le faire ses choix sur sa conso et votre amour. Mais fais les tiens aussi et je te souhaite que des vraies discussions aimantes puissent naître.