L'abstinence est elle le seul chemin addict un jour addict toujours ?

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Usager terrestre homme
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Bonjour

J'ouvre cette discussion pour faire face à un questionnement de ma part !

Certaines drogues ont un potentiel de "reviens y" addictif très important (dépendant de la personne etc.) mais dans les grandes lignes certaines classes du substances ont cette tendance "bien connue"...

Je voulais poser une question un peu "naïve" aux usagers du forum afin d'avoir des conseils et des retours d'expériences drogue-peace

Vous savez ce sentiment après les soirées de se sentir nul, d'avoir perdu son temps, son argent, probablement des neurones dans une consommation qui entraîne parfois plus de négatif que de positif...

Et cette dualité insupportable entre une version de soi qui se dit "vivre sainement y a que ça de vrai" et dès que la redescente est plus là, le craving revient...

Je pense que ce yoyo parle a beaucoup de monde... lol

Et la question que je me pose sur nos substances de prédilections, celles qu'on kiffe le + (en ce moment la 3mmc ou par dépit la C pour ma part) - c'est de savoir si une fois qu'on est "tombé dans l'engrenage" il n'est pas illusoire de penser s'en sortir en voulant "réduire les risques" girl_cray2 non pas que la RDR soit inutile mais plutôt qu'elle devienne dans une certaine mesure inopérante


Je m'explique : la 3mmc au début gros coup de foudre avec le GBL, puis après avoir abusé de ce mélange j'ai pris une décision drastique de faire une pause d'un mois sur la substance pour "espacer" la conso... Le souci c'est qu'après cette pause je pensais pouvoir re consommer de manière plus "distante et légère" - le hic c'est que j'ai la triste impression que peu importe le temps qui espace les prises, chaque fois que je vais retaper de la 3 je repars à 0 et les circuits qui animent la récompense se réactivent comme si je n'avais jamais arrêté...

Comme si aujourd'hui toute consommation était devenue un rappel et un appel à une consommation qui se voudrait de + en + rapprochée fache-non-non

Quelle est votre approche à vous ? Parce que quitte à dire "addict un jour, addict toujours" la seule solution serait l'abstinence complète... Mais en même temps comme beaucoup de gens ici j'aimerais faire cohabiter les produits avec ma vie et garder une forme de contrôle

Donc selon vous le contrôle est il possible ?

Que mettez vous en place quand vous sentez que vous commencez a perdre le contrôle de vos consommations ??

Est ce que le chemin d'une consommation à moindre risque vous a paru plus pertinent que l'abstinence ou l'inverse ? (Évidemment l'abstinence est aussi une forme de conso à moindre risque du coup !) Ahah

(Pour ma part je me fixe des espacements entre consommation - mais en réalité j'ai du mal a les tenir...) depositphotos_4114611-stock-illustration-nurse-emoticon

Bonne journée à vous ! J'attends vos retours - comment vous avez fait pour vous stabiliser ?

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Myozotis femme
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Usager terrestre a écrit

Est ce que le chemin d'une consommation à moindre risque vous a paru plus pertinent que l'abstinence ou l'inverse ?

Salut!

Je ne vais pas m'étaler trop longtemps mais je tenais quand même à te dire que ,pour ma part, la RDR a complétement changé mon rapport aux produits et je suis actrice dans ce milieu. Le résultat est plus que positif!!!!

Je ne suis vraiment pas une pro de l'abstinence totale d'autant plus que j'aime beaucoup de prods, par contre pour ceux avec qui je me suis sentie en difficulté ben j'ai fait le choix de faire une croix dessus. Après 23 ans de consommation en passant par des addictions assez sévères je me sens apaisée dans ma relation aux produits.

La pratique de la RDR est un outil analytique puissant.

Elle m'a permise de déconstruire un mur de mauvaises représentations que j'avais sur moi avant tout. Ca a déglingué ma culpabilité constante et je pense que c'est primordiale dans un parcours d'addict. Pour moi, ne plus se sentir responsable ou coupable d'un comportement que j'ai mal vécu, c'est en guérir.

Il n'y a pas de phrases toutes faites, de parcours prévisibles ou de fatalité dans la consommation de drogue tant elle est subjective à chacun.e. Sa force est déjà de nous rassembler, de nous sortir d'un possible isolement et de nous renforcer l'estime. La RDR accompagne ce processus.

A+

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Usager terrestre homme
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Myozotis a écrit

Usager terrestre a écrit

Est ce que le chemin d'une consommation à moindre risque vous a paru plus pertinent que l'abstinence ou l'inverse ?

Salut!

Je ne vais pas m'étaler trop longtemps mais je tenais quand même à te dire que ,pour ma part, la RDR a complétement changé mon rapport aux produits et je suis actrice dans ce milieu. Le résultat est plus que positif!!!!

Je ne suis vraiment pas une pro de l'abstinence totale d'autant plus que j'aime beaucoup de prods, par contre pour ceux avec qui je me suis sentie en difficulté ben j'ai fait le choix de faire une croix dessus. Après 23 ans de consommation en passant par des addictions assez sévères je me sens apaisée dans ma relation aux produits.

La pratique de la RDR est un outil analytique puissant.

Elle m'a permise de déconstruire un mur de mauvaises représentations que j'avais sur moi avant tout. Ca a déglingué ma culpabilité constante et je pense que c'est primordiale dans un parcours d'addict. Pour moi, ne plus se sentir responsable ou coupable d'un comportement que j'ai mal vécu, c'est en guérir.

Il n'y a pas de phrases toutes faites, de parcours prévisibles ou de fatalité dans la consommation de drogue tant elle est subjective à chacun.e. Sa force est déjà de nous rassembler, de nous sortir d'un possible isolement et de nous renforcer l'estime. La RDR accompagne ce processus.

A+

Je suis tout a fait d'accord avec le principe de la RDR auquel j'adhère totalement et qui je pense est le seul outil qui permette de s'en sortir sans se flageller de ses consommations !

Toutefois comme tu l'as dit certaines substances je pense sont à "bannir" (cela étant propre à chacun et à son rapport au prod) de sa vie et aucune pratique de RDR ne pourra rendre la consommation raisonnable et adapté à un mode de vie préservé !

Et là était toute ma question, pour les usagers de substances : avez vous été dans une impasse vis a vis d'une substance qui ne vous permettez plus de réduire les risques et de vous écarter simplement de certaines substances tout en gardant contact avec d'autres comme tu l'as si bien précisé !

Je te remercie pour ton retour ! Tout a fait d'accord avec l'utilité de ne pas se culpabiliser et se soutenir drogue-peace


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meumeuh homme
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Jolly Roger
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Hell'O 

Je pense que je vais fermer, et voir avec les reste de l'Equipe car le sujet est mal posé , pour moi « L’abstinence est-elle le seul chemin ? » c'est mal formulée car cela commence déjà avec un parti pris, ou un biais, et cela donne déjà l’impression avec le titre

L'abstinence est elle le seul chemin addict un jour addict toujours ?
qu’il n’y aurait qu’une seule bonne réponse possible, ce qui peut fermer la discussion.

Aussi,  tu ne sembles ne pas te rendre compte ( enfin j'espère) que tu inclus une sémantique stigmatisante, envers certains PUD  enfin c'est ce que je ressens dans certains propos

Par exemple, dire qu’un produit est forcément « à Bannir » ou qu’un PUD est « addict un jour addict toujours » ( la ref est : tox un jour, tox toujours ), ça entretient les clichés et les préjugés que nous combattons ici sur PA et ça nie la diversité des parcours,

Pour moi, ce n’est pas le produit en lui-même qui pose problème, mais la façon dont il est utilisé, le contexte, et  pas seulement la consommation. On peut très bien avoir une relation plus ou moins maîtrisée avec un produit, c'est selon les PUD, les moments de vie, etc.

Bref, je pense que pour avancer dans ce genre de débat, il faut vraiment faire attention aux mots qu’on utilise, car ils peuvent blesser stigmatiser même sans qu’on s’en rende compte. L’idée n’est pas de diaboliser quoi que ce soit, mais d’ouvrir un espace où tous les parcours peuvent être entendus.

Mais pour cela, il ne faut pas employer des prejugés


Cordialement

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