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miawallace222 a écrit
Je ne sais pas si ça compte, je vais donner un exemple je suis dans un parcours "fertilité" car j'ai un sujet d'hormones.
Je n'arrive pas à communiquer facilement avec le spécialiste qui me suit, donc je demande à mon médecin de me prescrire des examens complémentaires sur mon immunité parce que j'ai lu des articles scientifiques sur le sujet.
Je vais la faire courte il me répond que mon problème est du à ma consommation d'alcool et cocaïne et que mon spécialiste a forcément checké ce paramètre au début.
Alors je m'énerve et je lui réponds que non il n'a pas checké, rien à voir avec la cocaïne puisque j'ai régulé depuis 1 an ma consommation, que je n'ai rien consommé depuis 3 mois sauf un soir, que je ne bois même plus 2 verres entiers en soirée, et que j'ai rétabli tout mon corps, prises de sang régulières à l'appui, à tel point que les marqueurs "fertilité" me désignent comme "normale" maintenant et que donc le souci est ailleurs donc je lui demande de bien vouloir checker ce dernier paramètre. Je termine en disant qu'il est plein de préjugés juste parce que je consommais bcp 3 ans plus tôt.
Ce *** me répond finalement que je n'ai plus 20 ans et que ce n'est pas une science exacte et que finalement je devrais interroger un autre type de médecin que lui à ce sujet ...alors qu'il m'a prescrit ce même bilan 5 ans auparavant. Dingue...
Bonjour,
merci pour ton témoignage. Ton post fait penser au receuil de témoignage dans cette discussion qui s'appelle "Arréter les drogues, je vous ausculte après", ou comment les médecins mettent tout sur les faute des drogues....:
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … .html#divx
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Dernière modification par Myozotis (26 septembre 2025 à 19:18)
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pierre a écrit
Bonjour,
merci pour ton témoignage. Ton post fait penser au receuil de témoignage dans cette discussion qui s'appelle "Arréter les drogues, je vous ausculte après", ou comment les médecins mettent tout sur les faute des drogues....:
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … .html#divx
Exactement, ne jamais tout dire et choisir ses interlocuteurs sinon on en risquerait la mort par négligence de soins. C'est vraiment triste.
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Dernière modification par Mynight (30 septembre 2025 à 10:33)
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Colblanctoxico a écrit
Bonsoir a tous,
Mon choix est un peu ambivalent mais il va se pointer sur le pharmacien.
Je trouve qu'il y en a des supers, qui vont user de leur compétences en médecine et en pharmacie pour réduire les risques, dans une totale absence de jugement et meme des compliments sur les petits succes de la vie de PUDVI. Par exemple : c'est un pharmacien qui m'a fait ouvrir les yeux sur le problème, et me montrant Et puis tu as la cantinière, qui te dit "des trousses pour toxicos, on en a pas ici"
Ambiance garantie avec les autres patients "clients"
Je suis totalement d'accord. Malheureusement, il faut Malheureusement AUSSI, se méfier de certains pharmaciens...
Pour le coup, je n'ai vraiment pas à me plaindre, l'équipe de ma pharmacie connaît mon histoire, et sont non seulement absolument pas jugeant, mais prêts à donner un coup de main, m'arranger si besoin était.
Disons qu'une relation de confiance s'est créée, je n'ai par chance jamais eu à leur demander des dépannages, des chevauchements d'ordonnance sans mention explicite du médecin, je sens qu'il y a une vraie relation de confiance.
Mais même, on sent la bienveillance, même si mon cas était beaucoup plus compliqué, je sais qu'ils feraient leur maximum pour m'aider.
Mais je sais que dans d'autres pharmacies, c'est tout l'inverse.
Et la Carte Vitale que l'on est obligés d'utiliser maintenant, qui dévoile à tout le monde et n'importe qui l'ensemble du dossier médical...
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Mynight a écrit
-Si vous le pouvez, prenez TOUJOURS VOS TRAITEMENTS SUR VOUS, SURTOUT MÉTHADONE,SUBUTEX, ANTIDÉPRESSEURS, ANXIOLYTIQUES etc...
-NE LE CONFIEZ SURTOUT PAS AU PERSONNEL SOIGNANT.
Gérez vous-même.
OUI ! C'est horrible mais tellement vrai ! J'héebrege des personnes qui injectent du skenan dans des appartement de coordination thérapeutique. A chaque fois qu'ils ont dit aux soignants qu'ils injectainet, il y a eu des humiliation, les médecins ont pris le skenan et ont forcé les personnes à le prendre per os au lieu de l'injecter (c'est trois fois moins fort per os, donc crise de manque !!!)
Le résultats des courses est une honte :
- pour se faire opérer d'une hernie, un usager a géré lui meme (sur mes conseils) son traitement de skenan, sans rien dire. Il se le faisait apporter par un ami. Ca s'est bien passé, mais il a du aussi gérer son anesthésie tout seul...
- Mais beaucoup plus grave : plusieurs personnes injectrice de skenan ne veulent plus aller à l'hopital, parce qu'elles savent qu'elles vont se faire maltraiter, humilier, confisquer le traitement..., et cela meme si elle sont prete à creuver !!! Le système de soin tue les PUD en France !
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elles vont se faire maltraiter, humilier, confisquer le traitement..., et cela meme si elle sont prete à creuver !!! Le système de soin tue les PUD en France !
J'ai tout lu avec une sorte d'effroi intérieur, car je réalise que le sort réservé aux puds dans le cadre des urgences hospitalières n'a pas évolué du tout depuis 1974, été que j'ai passé stagiaire (étudiant en médecine pendant les première années du Numérus Clausus années) aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris.
Ce que j'ai vu et entendu m'a coupé mon envie de devenir médecin. Le mépris ne visait pas particulièrement les rares usagers de drogue de ces années là (1974) mais tout le monde en état de détresse nécessitant une intervention rapide.
Ce premier exemple (sans relation avec un usage de produits) est resté gravé dans ma mémoire. Amené vers minuit par le Samu, un homme de quarante ans tordu de douleurs (il présentait les plus évidents symptômes de la souffrance des calculs biliaires en train de passer) est devenu le cobaye parfait sans en être averti. Le début a été une bonne heure de gémissements et de pleurs de cet homme sur son brancard, seul dans la salle d'attente à qui j'avais pris la main pour qu'il sente une présence humaine en empathie avec lui, desserré sa ceinture et sa cravate et épongé son front avec un gant humidifié. Au bout d'une heure, l'infirmière chef de nuit vient le voir, fais le diagnostic de suite et préviens l'interne de garde qui se reposait dans sa chambre.
Une précision : à cette époque, les urgences de nuit n'avaient pas de file d'attente.
Pendant tout ça, cet homme particulièrement digne suppliait pour obtenir un soulagement, même minime, en serrant ma main de plus en plus (je suis resté avec lui jusqu'au soulagement par morphine en perfusion obtenue vers 10h30.
Pourquoi un tel délai ?
Parce que l'interne contacté vers 1 heure a donné les instructions de ne pas soulager quoique ce soit car ce patient présentait si bien les symptômes de douleur intense accompagnant la crise qu'il désirait s'en servir pour la visite matinale avec la cohorte d'étudiants en médecine (une dizaine de blouses blanches), ce qu'il a fait sans adresser la parole à la victime cobaye, avant de donner la consigne à l'infirmière de le soulager par Morphine injectée et perfusion. Ce n'était pas un pud.
J'ai vécu une attente délibérée dans une salle d'attente d'urgences d'un hôpital parisien pour un doigt écrasé dans la charnière de porte de voiture, les yeux tellement rouges que le fait que je sois pud (cannabis) dans les années 70 a bien du expliquer les 4 heures à pleurer à chaque battement de cœur qui rythmait la douleur de l'hématome sous l'ongle du doigt en question dans une salle d'attente vide en dehors de mes deux amis et moi-même. Le simple fait de poser un trombone chauffé au rouge sur l'ongle permet de percer l'ongle sans aucun souci, provoquant un énorme soulagement lorsque l'ongle est enfin percé et que la pression de l'hématome fait jaillir un petit jet de liquide phy qui constitue l'hématome post trauma.
Ma faute a été de dire naïvement que j'avais consommé du cannabis dans la soirée.
L'interne de service qui est venu me voir après trois bonnes heures d'attente ne m'a pas adressé la parole une seule fois et a juste parlé à l'infirmière pour lui dire ceci, alors qu'elle avait commencé à préparer un trombone et allumé le "bec Bunsen" : "éteignez moi ça, il ne souffre pas assez pour perdre son temps ainsi ! SIC !
Un clin d'œil de l'infirmière ma fait comprendre qu'elle me soulagerait dès le départ de cet interne stigmatisant.
Le pensées abjectes partagées par un pourcentage qui m'est inconnu du corps médical restent de vigueur depuis ces 50 ans !!! IL existe aussi des Praticiens très chouettes, compréhensifs et ouverts, mais ils ne sont pas majoritaires vis-à-vis des puds.
Hier soir, au journal télévisé de A2, mon addictologue, professeur universitaire en addictologie a été interviewé dans la cadre des cures de sevrage alcool avec une empathie envers deux femmes, paroles rares dans notre monde médical pour déculpabiliser ces femmes en "rechute" (mot chargé de symbolique d'échec) en leur disant que tout cela est bien normal, qu'elles sont des êtres humains et qu'arrêter une consommation abusive d'alcool ne se fait pas en une cure, ou bien très rarement et que la reprise d'une consommation non maîtrisée est une étape normale dans un processus de retour de contrôle de ses consommations.
Amicalement
Fil
Ps : la lecture de vos témoignages m'a fait prendre conscience de préparer un sac contenant Méthadone et Valium en quantités suffisantes pour tenir 7 jours.
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pierre a écrit
Mynight a écrit
-Si vous le pouvez, prenez TOUJOURS VOS TRAITEMENTS SUR VOUS, SURTOUT MÉTHADONE,SUBUTEX, ANTIDÉPRESSEURS, ANXIOLYTIQUES etc...
-NE LE CONFIEZ SURTOUT PAS AU PERSONNEL SOIGNANT.
Gérez vous-même.OUI ! C'est horrible mais tellement vrai ! J'héebrege des personnes qui injectent du skenan dans des appartement de coordination thérapeutique. A chaque fois qu'ils ont dit aux soignants qu'ils injectainet, il y a eu des humiliation, les médecins ont pris le skenan et ont forcé les personnes à le prendre per os au lieu de l'injecter (c'est trois fois moins fort per os, donc crise de manque !!!)
Le résultats des courses est une honte :
- pour se faire opérer d'une hernie, un usager a géré lui meme (sur mes conseils) son traitement de skenan, sans rien dire. Il se le faisait apporter par un ami. Ca s'est bien passé, mais il a du aussi gérer son anesthésie tout seul...
- Mais beaucoup plus grave : plusieurs personnes injectrice de skenan ne veulent plus aller à l'hopital, parce qu'elles savent qu'elles vont se faire maltraiter, humilier, confisquer le traitement..., et cela meme si elle sont prete à creuver !!! Le système de soin tue les PUD en France !
Confisquer le traitement: Un grand classique.
Le modifier drastiquement sans laisser le choix aussi. J'en ai une bonne à raconter, un témoignage qu'il faut que je prenne le temps d'écrire.
Suite à une hospitalisation en psy hospitalisation libre, pour troubles alimentaires à la base), la psychiatre, sans me connaître ni d'Adam ni d'Ève, m'a diminué de moitié ma dose d'antidépresseurs.
Sans explication autre que "Vus êtes trop speed."
Idem, j'ai peur que l'on ne me croie pas lorsque je le raconte, le protocole de diminution des AD ne se fait absolument pas aussi brutalement, surtout au vu des doses que je prenais.
À l'époque, il y a plus de 10 ans, je "n’osais" pas encore. Je faisais la "bonne élève".
J'ai obéi.
Résultat: Je suis sortie de cette clinique bien plus mal que que lorsque j'y suis entrée.
Et quelques jours après ma sortie, je suis tombée en dépression.
Dépression induite par une baisse beaucoup trop importante et rapide des doses d'Effexor divisées par deux...
Je n'osais pas en parler à ma psy de l'époque, (j'ai beaucoup changé sur le sujet, depuis cette mésaventure notamment), je ne me voyais pas lui dire qu'on m'avait laissée sortir alors que j'allais encore plus mal qu'à mon entrée à la clinique: Rien, absolument rien n’a été fait pour mes TCA, et je retrouvais en dépression à cause de la décision ubuesque de la psy, lors du 1er entretien, sans me connaître donc...
On marche sur la tête quand j'y pense...
N'y tenant, au bout de 3 mois, j'ai fini par craquer dans son bureau. Au départ, je pensais que j'allais progressivement remonter la pente, mais pas du tout, c'est l'inverse qui s'est produit... C'était de pire en pire.
Dès que mon taux d'antidépresseurs a été rétabli, j'ai immédiatement retrouvé mon humeur de base.
Je ne suis pas du tout étonnée que des usagers de Skenan gèrent eux-mêmes leur analgésie à l'hôpital, et le pire c'est qu'ils ont raison.
Autrement, confiscation, obligation de prendre per os, sans parler du jugement qui s'abat immédiatement sur la personne...
C'est un comble, mais ça ne m'étonne pas du tout...
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)ne peuvent pas connaître...
) J'étais au pays de la folie alors que j'avais bien les pieds sur terre, enfin je sais plus lol. Croyez le ou non, je me suis fait des pots et on était la plupart du temps dehors sur la pelouse, les doigts de pieds en éventails quasi toute la journée à fumer du shit. On avait une espèce de poste cassette et ça dérangeait personne. OUI… Mdr, c'était mal parti pour moi quand j'ai commencé à jouer aux Smarties avec les médocs les plus sympas des autres résidents, on faisait du troc, tu me files ton valium je te donne mes Ortenal (un délice soit dit en passant). Bref, c'était pas le bagne au point de vue ambiance. Un jour, j'ai pris un peu trop d'Ortenal + le traitement "secret" qu'on me donnait dans l'aprem, je me rappelle avoir pris un mur en pleine face et puis plus rien. Quand je me suis réveillée, une soeur (une vrai none hein ?) était en train de prier à coté de mon lit, j'étais en réanimation. J'étais pas passé loin apparemment, ils ont du se faire taper sur les doigts les responsables de l'unité ce jour là… Tous croyait que j'avais fait une TS alors que je kiffais juste ma life. Mais je m'égare… Ca c'était le côté fun.
depuis ce jour là, je pense que dans la foulée elle a eu un entretien tendu avec la direction, j'ai eu accès au réfectoire, toujours avec mes couverts jetables mais bon, c'était quand même mieux. 
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Dernière modification par Agartha (Hier à 13:02)
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Agartha a écrit
les témoignages de mamans sur le traitement subit en hôpital fait vraiment peur...
Ta gynéco lors de la troisième grossesse t'a redonnée du pouvoir d'agir comme tu le dis, mais c'est même plus que cela : elle t'a redonné de l'agentivité.
L'agentivité par définition c'est "la propriété d’un individu ou d’un groupe d’être la source d’actions ayant des effets sur le monde.". Ca se caractérise en trois articulations, et au final ça caractérise quelque chose d'un peu plus profond que "le pouvoir d'agir".
La notion d'agentivité englobe (par définition encore) :
-une dimension subjective: le sentiment d'être l'auteur de ses actes, c'est-à-dire la perception de soi comme origine intentionnelle d'une action (agentivité vécue)
-une dimension objective: la capacité effective à produire un changement, à déclencher ou à orienter une transformation dans l'environnement (agentivité opératoire)
-un ancrage relationnel: toute action s'inscrit dans un contexte physique, social ou symbolique qui la rend possible, la façonne ou la contraint (agentivité située).
Ici, on a :
La dimension subjective : C'est la perception de ton pouvoir d'agir, qui en plus a été validé publiquement par ta gynécologue. Cette validation ancre encore plus ton pouvoir d'agir, le valide, et cela publiquement et redonne ton sentiment d'être compétente et légitime pour le choix de VOTRE enfant.
En plus de cela, dans le cadre et vu le contexte (hôpital), usuellement on peut s'attendre à ce que la stigmatisation institutionnelle fasse qu'on écrase l'avis de la maman et qu'on réduise son champs de capacité (dont celui de savoir ce qui est bon ou pas pour SON enfant). Que la gynéco te dise cela, et en plus devant ses confrères renforce encore plus la symbolique et la puissance du geste.
La dimension objective : C'est le changement concret et réel de l'action de ta gynéco ; le pouvoir t'a factuellement été redonné dans cette situation. C'est toi qui choisie où votre enfant va aller, pas une échelle où si tu dépasses un score de 7 alors c'est décision contre ton gré.
La troisième dimension c'est l'ancrage relationnel ; le contexte social et symbolique. C'est en fait la manière dont le pouvoir d'agir est rendu possible, façonné ou contrait par les interactions et la hiérarchie institutionnelle.
Là dans l'exemple, le fait que ce soit toi qui prenne la décision est rendu possible, façonné et légitimé par le contexte relationnel et symbolique de l'hôpital. En gros, je pense que comme la scène se déroule dans un cadre institutionnel hiérarchisé (où la stigmatisation des PUD est d'une force inégalée), ça fait que l'intervention d'une alliée en position de force et d'autorité symbolique(une gynécologue) valide ton agentivité et qui finalement contraint les autres soignants à respecter ta decision. L'agentivité est alors restaurée. Sans l'intervention de cette gynécologue, dieu sait ce qu'il aurait pu se passer.
Le fait que cela t'ait marqué et que tu lui en seras toujours reconnaissante est aussi très symbolique. C'est très positif, mais ça me fait aussi peur de penser qu'une PUD à qui on fait une chose aussi simple que restaurer son agentivité dans le cadre de la naissance de son propre enfant soit aussi inoubliable. J'espère qu'un jour on trouvera juste cela normal...
Je pense que derrière la notion d'agentivité il doit y avoir quelques clefs intéressantes à récupérer et comprendre, notamment pour les professionnels de santé afin qu'ils arrivent à accompagner les PUD lorsque c'est nécessaire. Malheureusement, lorsque l'on voit comment les professionnels de santé décrivent, qualifient et interagissent avec les PUD au quotidien, je pense qu'on en est loin. Ca fait depuis juillet que j'ai la chance de travailler dans les bureaux de deux structures CSAPA/CAARUD, pas en tant que pro de santé très loin de là, ils m'offrent juste très gentiment leurs bureaux (et je les en remercie), mais du coup j'ai eu la chance d'intéragir avec le personnel et c'est effroyable de voir la violence quotidienne quand on est soi-même PUD. Je crois que je m'étais construit sans trop le vouloir une chambre d'écho positive au fur et à mesure des années concernant mes proches et leurs rapports aux drogues. Intéragir avec les professionnels de santé (pour des interactions très lambda en plus...) m'a collé une giga baffe de réalité dans la gueule qu'en fait nan, t'es PUD = t'es juste une merde.
Bref, en tout cas, je pense que pour pouvoir donner de l'agentivité à quelqu'un il faut que l'on fasse confiance en ses capacités et qu'elles soient reconnues. Mais vu comment on est perçus comme un moins que rien, bon à rien, pas capable de savoir ce qui est bon pour son enfant ou pas en tant que PUD, on en semble encore assez loin.
Un grand merci pour ton témoignage. Je trouve qu'il prêtait très bien à l'explication de ce qu'est l'agentivité, surtout pour les PUD. Ce que les mamans PUD doivent traverser à l'hôpital est à vomir et à pleurer, il y a des dizaines de témoignages horribles sur le sujet dans la section "paroles de femmes" sur psychoactif.
Ouaaaaaaah, merci beaucoup d'avoir pris le temps d'introduire ce concept que j'ignorais, et qui me parle énormément!
J'étais beaucoup sur le "pouvoir d'agir", mais effectivement, l'agentivité c'est encore le level au-dessus!
Je vais me l'approprier de ce pas, et en parler autour de moi!
D'ailleurs, je suis en train de réaliser une série de visuels autour de la compréhension des conduites addicitves, je crois que je vais essayer d'en faire un sur ce concept!
Est-ce que du coup ce serait exact de dire que cultiver son pouvoir d'agir renforce son agentivité?
Merci encore, ce mot va faire ma journée et bien plus!
Marnowi.
Dernière modification par marnowi (Aujourd'hui à 04:23)
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Agartha a écrit
L'agentivité par définition c'est "la propriété d’un individu ou d’un groupe d’être la source d’actions ayant des effets sur le monde.". Ca se caractérise en trois articulations, et au final ça caractérise quelque chose d'un peu plus profond que "le pouvoir d'agir".
La notion d'agentivité englobe (par définition encore) :
-une dimension subjective: le sentiment d'être l'auteur de ses actes, c'est-à-dire la perception de soi comme origine intentionnelle d'une action (agentivité vécue)
-une dimension objective: la capacité effective à produire un changement, à déclencher ou à orienter une transformation dans l'environnement (agentivité opératoire)
-un ancrage relationnel: toute action s'inscrit dans un contexte physique, social ou symbolique qui la rend possible, la façonne ou la contraint (agentivité située).
Bref, en tout cas, je pense que pour pouvoir donner de l'agentivité à quelqu'un il faut que l'on fasse confiance en ses capacités et qu'elles soient reconnues. Mais vu comment on est perçus comme un moins que rien, bon à rien, pas capable de savoir ce qui est bon pour son enfant ou pas en tant que PUD, on en semble encore assez loin.
Un grand merci pour ton témoignage. Je trouve qu'il prêtait très bien à l'explication de ce qu'est l'agentivité, surtout pour les PUD. Ce que les mamans PUD doivent traverser à l'hôpital est à vomir et à pleurer, il y a des dizaines de témoignages horribles sur le sujet dans la section "paroles de femmes" sur psychoactif.
Re-bonjour Agartha!
Donc j'ai essayer de mettre en visuel le concept d'agentivité, et retravaillé un autre que j'avais fait sur le rétablissement.
Est-ce que j'ai bien compris et "traduit" le concept?
Merci d'avance de ton retour!
Dernière modification par marnowi (Aujourd'hui à 09:16)
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