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Merci d’avoir partagé tout ça — ce n’est jamais simple de mettre des mots sur une consommation qui commence à prendre trop de place, surtout quand on gère déjà une charge énorme entre la vie pro, la vie perso… et la vie de maman. Rien que ça mérite du courage et de la lucidité.
Tu as vécu un évenement particulièrement violent... Connais tu les séances d'EMDR ? C'est tout à fait indiqué pour toi, je te met un lien au cas où (ton problème est régél en une seule séance (je parle pas là de l'addiction):
https://www.emdr-france.org/fr/
Même si je ne suis pas consommatrice de C de façon compulsive, je suis addict à l'Oxycodone et consomme de l'H (durant 7 ans en continue avec toutes les galères et les drames que cette conso a induit — HIV, coupure familiale, baisse de l'estime de soi, mise en danger +++ avec od succesives et j'en passe et des meilleures...—) et ton témoignage me va droit au coeur aussi parce que tu es une maman.
Je pense qu'il n'y a pas de hasard. Tu es tombé sur le forum parce que tu cherches une issue à ta situation inextricable.
C’est un poids énorme psychologiquement. Beaucoup disent que ce n’est pas tant la conso qui les épuise, mais l’énergie dépensée à cacher, justifier, se surveiller. La honte et le secret nourrissent encore plus le besoin de consommer ensuite pour “déconnecter”.
Tu n’es pas la seule à vivre ça, et ça ne fait pas de toi quelqu’un de mauvais — juste quelqu’un qui fait comme elle peut dans une situation difficile.
Beaucoup de parents dans des parcours de conso expliquent que c’est l’un des facteurs qui les motivent à chercher de l’aide, pas par culpabilité mais parce qu’ils veulent être disponibles, présents, moins fatigués, plus sereins. Tu as le droit de demander du soutien pour toi : tu comptes aussi.
Parler à un pro (médecin, CSAPA, addicto, même en consultation gratuite et anonyme) peut aider à alléger cette charge sans jugement. Tu n’as pas besoin d’être “au fond du trou” pour demander ça.
Même si, suivant où tu te trouve, c'est un peu long, à mon avis, il fait vraiment que tu passes par un pro (j'ai demandé un rdv y'a 2 semaines et je l'ai obtenu que le 02 janvier...).
Je sais ce que c'est dur d'être face à son enfant à table (quand tu peux t'assoir avec lui/eux), d'essayer de se concentrer pour répondre à leurs questions ou simplement essayer de tenir une conversation normale, de s'occuper d'eux tout simplement (changer leurs draps, leur faire à manger, faire leur devoir, leur faire des câlins avec un bouquin, les bases quoi). Du coup, tu culpabilises et tu redrop encore et encore et c'est l'histoire sans fin.
Perso, mon fis est atteint de trisomique 21 et c'est super compliqué, pas plus que que des enfants en bas âge, sûrement, mais il est dépendant de moi et ça c'est un poid énooorme...
Tu fais déjà une démarche importante en demandant des témoignages, et ça montre que tu veux comprendre, ajuster, reprendre de la maîtrise. C’est courageux, vraiment.
Prends soin de toi, sincèrement. Si tu veux en parler plus en détail ou poser d’autres questions, je suis là.
Marycora (désolée pour le pavé...)
Dernière modification par marycora (15 novembre 2025 à 08:55)
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marycora a écrit
Tu as vécu un évenement particulièrement violent... Connais tu les séances d'EMDR ? C'est tout à fait indiqué pour toi, je te met un lien au cas où (ton problème est régél en une seule séance (je parle pas là de l'addiction):
https://www.emdr-france.org/fr/
Bonjour marycora,
Mais de quoi tu parles ?
Et il ne semble pas que la personne dramatise sa prise de coke.
Pierre
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Meeeeel a écrit
Salut à tous !
Je suis à la recherche de témoignages de personnes qui consomment de la coke en sniff tous les jours, seul.e principalement, et qui arrivent à garder le contrôle niveau quantité, rythme de prise, etc..
Ça m'intéresse de savoir comment vous gérez les cravings et arrivez à garder un équilibre entre votre conso et votre vie pro et perso.
Et pour ceux qui consomment seul sans que leur proche ne soient au courant, comment vous vivez la partie "mensonge" ? Quand il faut expliquer le nez qui coule ou justifier des aller-retour aux toilettes trop fréquents par exemple.
Si je vous demande ça c'est que j'en prends depuis environ 5 mois (seule principalement) et j'ai eu une sale période cet été où je sniffais des nuits entières chez moi et parfois même au boulot. Depuis j'ai réussi à reprendre un peu le contrôle mais je galère encore pas mal à résister à la tentation. Je me disais que vos témoignages pourraient m'aider.
Merci à ceux qui répondront et prenez soin de vous.
Salut Meeeel
Tu viens de vivre une sale période comme tu dis. Ben moi c'est suite à plusieurs sales périodes que j'ai décidé de réguler.
J'ai pas pu arrêter tout de suite mais suite à ça : quand t'en a marre de chez marre de ne pas respirer, d'avoir le nez plein chaque nuit obligé de sécher la narine à la bétadine rouge et à l'eau pour respirer d'une narine, en flippant d'ailleurs que le conjoint me grille car ma respiration est pas régulière, qu'il se colle pour dormir contre moi parce que je lui fais tellement de peine à pas respirer qu'il a compris que j'étais défoncée et mal et qu'il en a plus pitié qu'autre chose, d'aller plus aux chiottes pr me laver le nez que taper d'la coke, de rater les soirées parce que j'ai tapé toute la journée et que j'ai même pas la force de sortir le soir et que j'vois les photos des potes défiler sur le téléphone parce que eux font du récréatif ou juste de l'alcool et que moi j'ai glissé incontrôlable, quand j'ai juré que j'arrêtais mais qu'à 10H le lendemain j'harcèle déjà le dealos pr savoir à quelle heure il peut venir au plus tôt,
alors je me suis arrêté. D'un coup. quel bonheur. respirer, sortir, être libre.
Après j'ai compris que j'étais pas en prison ni du côté de la consommation ni de l'autre côté.
Un jour j'ai eu la force de consommer qu'un seul G, je l'ai fait. puis rendez vous un mois plus tard. ou 3 semaines. Je tiens parole envers moi, et envers mon nez qui est RAVI.
et voilà ça prend du temps, il faut de la vigilance, de la persévérance, travaille sur soi. c'est pas évident pour tous, le forum aide beaucoup. Lis les histoires de ceux qui ont fini par arriver à réguler ça aide de se dire "non je suis pas la seule, et non je suis pas obligée d'en faire une maladie, j'ai le droit de vivre une belle histoire avec ma consommation comme eux." et je l'ai fait !
j'espère tenir :))) et je t'adresse tout mon soutien
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