[ Addiction ]
peut on vivre normalement et fumer du crack modérément

#cocaïne #freebase #dependance #questions #soutien
#1 
rubyxxxicy femme
Nouveau membre France
01 décembre 2025 à 00:47
je m'explique, et je me lance aussi pour la 1ere fois a écrire sur ce site, parce que y'a un an je passais mes soirées a lire les experiences des autres, pour but informatif au départ puis pour apprendre a   baser la coke puis pour en finir a chercher juste un endroit ou je comprend et ou on me comprend, on se comprend.
j'ai 21 ans, et sans renter dans les détails juste pour un portrait rapide
a 14 ans je test tout ce qui me tombe sous la main, et j'adore ca en plus. (mention supplémentaire + pour le lsd). A 17 ans je teste la coke et on connait tous la chanson. A 20 ans je met met en couple avec mon mec actuel qui etait dejaa un gros baseur. j'ai tenu 6 mois sans y gouter, je voulais pas contenue de mes comportements excessifs... lol.
il fumais h24, donc a ma première pipe j'ai fumé h24.

Peut on vivre normalement et fumer du crack modérément
( apres une grosse addiction) ?

j'attend pas de réponse a ma question parce que je la connais, mais je suis persuadé de ne pas avoir la force mentale de resister.. et encore je sais meme pas si c'est ca...... Si je veux bien une réponse pour cette question

est  ce que, pour ceux qui se sont reconnus dans cette situation, vous pensez pas que meme si on/ je règle mon problème avec cette adiction, il y aura toujours un problème..    parce que le vrai problème c'est pas la drogue ? c'est bien plus compliqué  que   ca non ?

Hors ligne

 

J'ai aussi 21 ans et j'ai découvert la cocaïne à 18 ans. Dès la première prise j'étais déjà obsédé par cette substance et je cherchais à en consommer dès que j'en avais les moyens. Ça m'a énormément nuie dans ma réussite scolaire et dans mes relations sociales. Cependant lorsque j'ai découvert le crack, c'est là que je suis tombé en enfer. J'ai consommé de la cocaïne de manière irrégulière pendant 8 mois, les 4 derniers mois de l'année je fumais du crack tous les jours et j'étais incapable d'arrêter. Je fumais du matin au soir. Un moment je n'ai pas dormi pendant 4 jours et j'allais quand même au boulot malgré cela. J'ai dû me rendre plusieurs fois à l'hôpital pour des overdoses et j'ai fini en état de psychose aiguë. J'hallucinais des voix et des gens qui n'existaient pas et j'étais incapable de distinguer la réalité du faux. Je regardais par la fenêtre de ma chambre et j'hallucinais des gens et j'étais persuadé qu'ils allaient venir m'assassiné pendant la nuit donc je dormais avec un couteau et un fusil à plomb sur ma table de chevet. Je me suis même retrouvé à hurler dans la maison en croyant qu'on était rentré chez moi par effraction et j'ai réveillé ma famille parce-que je criais tout seul la nuit. Si tu as de la misère avec la cocaïne, je te conseille d'aller chercher de l'aide le plus tôt possible parce-que c'est vraiment pas facile à gérer comme addiction. Maintenant ça fait 3 ans que je n'en prend plus et je me sens tellement mieux même si cette période m'a laissé un traumatisme. Personnellement je préfère ne plus jamais toucher à cette drogue. Actuellement je consomme uniquement du kratom ou des psychédéliques à l'occasion. Le LSD m'avait aidé pour me sevrer de la cocaïne car sous son effet on ne ressent plus le manque de cocaïne.

Je n'encourage pas la consommation de quoi que ce soit mais si tu veux prendre un stimulant, le ritalin (methylphenidate) peut être une option beaucoup plus saine, si tu cherches à combler un craving sans rechuter dans la cocaïne. Si tu es tdah, tu peux obtenir une prescription.

Hors ligne

 

#3 
avatar
Doo-J homme
Jean-Marc Jancovici sous dxm France
02 décembre 2025 à 21:12
Tu serais surpris de voir à quel point ce forum regorge de personnes qui se droguent même beaucoup et qui pourtant gères leur vie tout a fait correctement.

Évidemment qu'il est tout à fait possible de vivre "normalement" (j’imagine que tu veux dire une vie sociale, une vie pro, une vie familiale, pouvoir assumer ton rôle, ne pas être constamment en recherche de drogue etc...) le truc tres cliché "normal" quoi.


Perso je vie de cette façon :
La semaine je reste clean (sauf exception évidemment faut pas déconner lol) et le weekend je m’autorisé a tripper que ca soir cession coke, cachets, autre...


Si c’est toi qui maîtrise le produit et pas l’inverse alors ca le fait, c’est sûr que ca demande une discipline pour à la fois assurer toute une vie a la perfection et fumer le crack à côté, si je pouvais te donner un conseil je te dirais de cloisonner :

Les moments détentes et les moments sérieux, tu passes pas de l’un à l’autre toutes les 2 minutes.

Cordialement, en espérant t’avoir aidé même si j’ai été tres généraliste.

Dernière modification par Doo-J (02 décembre 2025 à 23:38)

Reputation de ce post
 
Je suis d'accord quand tu parles de discipline. Myoz

Sainte Jeanne d’Arc louange, tu nous as libérés.
Sancta Johanna de Arc lauda te liberasti nos

Hors ligne

 

Je trouve que les stimulants sont particulièrement destructeurs quand on a une tendance aux excès, si tu sais pas te gérer c’est vraiment la porte des enfers.

Voilà je veux pas te décourager mais en me basant sur mon expérience perso, j’avais une grosse tendance aux excès et lorsque je fumais juste 10 joints par jour, j’ai envie de te dire que ça allait. J’étais pas très productive mais mon corps prenait pas aussi cher que quand je passais des nuits entières en étant agitée et sans dormir à cause des stimulants. Et moi aussi j’ai commencé à avoir des troubles du style déréalisation et je devenais parano à force de plus dormir. Ma vie n’avait plus de sens.

En tout cas si tu arrives à allier sessions plaisir et moments sérieux c’est tout à ton honneur, mais faut surtout pas que tu te laisses submerger par tes désirs de consommation et que tu perdes le contrôle.

T’as 21ans, j’en ai 23. Je n’ai que trop bien conscience qu’une grande partie de notre avenir se joue maintenant.

Ca bédave toute la journée, et le soir c'est l'insomnie

Hors ligne

 

Bonjour,

Non.

C’est un leurre de penser qu’on peut gérer ça.

Je vois déjà venir les réponses (salut Meumeuh….) , faites vous plaisir mais : non.

Bises

Sky.
Reputation de ce post
 
Merci de m'apprendre que j'ai passé plus de la moitié de ma vie ds le déni!!!

Hors ligne

 

#6 
avatar
pierre
Web-Administrateur
09 décembre 2025 à 08:40

sky56253 a écrit

Bonjour,

Non.

C’est un leurre de penser qu’on peut gérer ça.

Je vois déjà venir les réponses (salut Meumeuh….) , faites vous plaisir mais : non.

Bises

Sky.

Bonjour

Merci de ne pas prendre ton expérience pour une généralité….

Si ton expérience penche pour dire non à la question posée alors raconte nous ton expérience.  Autrement ton post est inutile et stigmatisant.

Pierre

Hors ligne

 

#7 
"Dextro59" homme
Nouveau Psycho France
09 décembre 2025 à 11:15
Bien sur que si certaines personnes y arrivent , comme dit plus haut ça demande forcément une discipline et cloisonner les moments est une bonne solution, cependant il ne faut pas se mentir, avec le crack beaucoup de gens dérapent et il doit y avoir peut de gens qui arrivent à avoir une consommation raisonnée.
Moi avec l'héroïne j'ai cru pendant un bon moment réussir à gérer et à me limiter à consommer le week-end et finalement j'ai était accro pendant 10ans et maintenant sous traitement méthadone à 120mg.

Dernière modification par "Dextro59" (09 décembre 2025 à 11:17)

Hors ligne

 

#8 
jitter homme
Nouveau membre Belgique
09 décembre 2025 à 11:22
j'orienterais plutôt le débat sur: tout le monde n'est pas fait pour toutes les drogues, et souvent ceux qui ont le plus de difficultés à gérer sont ceux qui ne veulent pas se l avouer et/ou s en rendent compte quand il est trop tard.

Donc soit on éduque, soit on interdit.

Hors ligne

 

Je ne dirais pas ça

jitter a écrit

j'orienterais plutôt le débat sur: tout le monde n'est pas fait pour toutes les drogues, et souvent ceux qui ont le plus de difficultés à gérer sont ceux qui ne veulent pas se l avouer et/ou s en rendent compte quand il est trop tard.

Donc soit on éduque, soit on interdit.

Je ne dirais pas ça, j’ai plutôt l’impression que chacun ira vers un produit de prédilection. Par exemple moi je suis insensible à toute addiction sauf la coke donc je n’essaierai pas le crack je vois déjà le craving me tenir par la barbichette.

Après si la personne veut essayer c’est son choix, l’éducation ne changera rien sauf la prévention des risques pour agir en toute sécurité. Quant à l’interdit cela engendre peur et stress, et risque de coupes degueulasses voire dangereuses, risque de ne pas se sentir safe à appeler le samu à cause de la peur, et donc risque de mort, à mon sens mais c’est tout.

Cela demande de l’expérience de résister au craving. Même quand on se maîtrise il y a des jours où le craving toque à la fenêtre et cela demande un petit effort de se dire à soi même . « Allez non, on avait dit qu’on ferait sans cette semaine. Trouvons nous des activités diversifiantes pour oublier »


Nous sommes des êtres humains (au cas où ce n’était pas très clair jusque là…)

Dernière modification par miawallace222 (09 décembre 2025 à 12:39)

Hors ligne

 

#10 
marnowi femme
Nouveau Psycho France
09 décembre 2025 à 13:07
Salut!

Pour moi, tu es juste quand tu dis que "ce n'est pas le produit le problème, c'est plus compliqué que ça". Et effectivement, chaque expérience de conso est la combinaison entre des facteurs "produit" (quel produit, quel mode de conso, quelle qualité, quelles interactions si interactions etc.), des facteurs "individu" (âge, corpulence, personnalité, attentes vis à vis du produit etc.), et des facteurs "contexte" (quand, dans quel mood, avec qui, etc).

Du coup ça te fait plein de facteurs potentiels dont tu peux te saisir pour modifier ton expérience de conso si elle ne te satisfait plus.

Et puis comme on sait que les 2 grandes portes d'entrées sur les produits sont la recherche de plaisir et l'apaisement (stress, angoisses, pression etc), ben tu peux blinder de ce côté là aussi: varier les sources de plaisir et d'apaisement.

Des fois, travailler sur ces facteurs est plus efficace pour modifier le résultat de l'équation que de s'attaquer frontalement et uniquement à la conso.

Marnowi

Hors ligne

 

#11 
silae homme
Adhérent PsychoACTIF France
09 décembre 2025 à 19:06
Bonsoir,
Je peux parler de mon expérience avec le crack que je consomme depuis 1 an et demi, environ 3-5 grammes par mois, 1 gramme à chaque fois.

J'avais essayé jeune et j'avais vraiment kiffé, par contre, descente et craving horribles en post fume à chercher les cailloux par terre, etc.
Par contre le lendemain, 0 effet secondaire, rien, et pas envie spécialement de reconsommer. C'était juste une occasion et de toute façon, acheter de la C ne m'était pas accessible financièrement. Comme quoi, le contexte joue beaucoup, il ne m'est jamais venu à l'esprit  l'époque de consommer ce produit avec un rythme particulier.

J'ai réessayé il y a 2 ans, et j'en consomme depuis un an et demi régulièrement. J'ai toujours un travail à plein temps et gagne bien ma vie, je ne suis donc pas allé Porte de la chapelle pour poursuivre mon existence, contrairement à ce que dépeignent les médias, que le crack conduirait forcément à une dégringolade dans sa vie.

Par contre au début, les rush étaient si forts que ça m'obsédait. Ca m'empêchait de dormir car le soir, je m'imaginais fumer, je voyais la fumée passer dans le tube, j'imaginais mon inspiration, et le plaisir, puis la frustration bien sûr de ne pas réellement fumer. Puis j'en rêvais la nuit donc au réveil j'y pensais encore, et je n'attendais qu'une chose, ma prochaine session.

J'ai tâché de ne consommer que ponctuellement, 1 fois par mois mais c'est rapidement passé à tous les 15 jours puis tous les we. J'ai aussi testé pas mal de choses pour la descente et j'ai trouvé que ce qui était le plus efficace était un peu d'héro, c'est littéralement un bouton magique, tu passes de la souffrance au plaisir, de l'obsession à la tranquilité.

Le problème est que je ne veux pas stocker de l'héro chez moi sinon je la consomme et au bout d'1 semaine de conso tous les jours, je sais que je vais douiller car je suis très sensible aux symptômes de sevrage, même quand ils ne sont que psy. Et je n'arrive pas à diminuer progressivement, quand j'en ai, je consomme pour me faire un max de plaisir, jusqu'à ne plus en avoir.

"Ma chance", c'est que les effets du crack sont vite devenus décevants. Je n'arrive pas à retrouver les rush du début, même en fumant d'énormes pipes (pipe droite ou bouteille), même en enchainant plusieurs grammes, ce qui m'a motivé à essayer d'espacer pour que ça garde de l'intérêt.

Mais même en espaçant, ça n'a pas trop marché, les effets sont restés nuls.

J'ai pourtant continué toute cette année, en rachetant quasi chaque we "mon dernier gramme avant de faire une pause", et à chaque fois, même scénario, je trouvais ça nul mais je continuais d'acheter (ah les promos !).

J'ai essayé seul d'IV plusieurs fois pour retrouver de l'effet et par curiosité, et même si je me suis sûrement un peu râté, ça m'a pas plu, pas de plaisir, même en injectant 170mg de C à 90% et en passant 30 min dans le lit à avoir le corps qui se tend dans tous les sens, pas de plaisir, par contre du gros craving quand même derrière.

Quelqu'un devait m'aider le we prochain à injecter, pour être certain qu'il fallait juste que je fasse une pause, mais hier, j'ai annulé.

En effet, je pense que je me suis flingué le moral à conso comme ça et je veux maintenant faire une vraie pause pour retrouver un système dopaminergique qui fonctionne mieux. Faire une session IV ce we ne m'apportera rien dans ma vie, et si c'est pour redéprimer une semaine derrière, non merci. Il faut juste que je coupe un peu, mon cerveau sature de la cocaïne.

Car à force de perte de plaisir, j'en avais plus non plus dans mes activités de vie qui ne m'intéressaient plus trop, ce me qui poussait à "compenser" en rachetant de la C pour la fumer pour espérer avoir un petit plaisir dans la semaine, même si à chaque fois, la réalité ne correspondait pas à ce que j'en attendais.

Bref, cette fois-ci, ça a fini par rentrer dans ma petite tête, fumer et même IV la cocaïne ne m'apporte plus de bénéfices, uniquement des crash toujours plus importants au moral donc je fais une pause.

Mais faire une pause ne veut pas dire que j'ai décidé d'être abstinent, je compte bien réessayer l'IV de C un jour, mais pas avant l'été prochain.

Tout ça pour dire que ma conso a vraiment impacter mon moral et mon investissement dans mes activités cette année, mais j'ai toujours réussi à les conserver, et pas de soucis avec mon travail même si j'ai du mal à m'y intéresser. Mais je ne vois pas du tout l'intérêt de fumer de plus en plus puisque ça ne me fait quasi plus d'effets.

Je ne sais pas si je suis une sorte "d'exception" car beaucoup de gens conservent des effets plaisants, en particulier en IV, y compris en consommant tous les jours. Des gens m'ont même affirmé que la tolérance à la C ne dure que quelques jours, pourquoi dans ce cas, elle ne me fait quasi plus rien ?

Et ma C est toujours testée au labo, donc je sais qu'elle est très pure, sup à 90%.

Si les effets étaient restés aussi intenses, je pense que j'aurais eu du mal à accepter de faire une pause et peut-être il aurait fallu attendre des impacts plus importants dans ma vie, en lien avec une conso de plus en plus fréquente, pour stopper.

Je trouve que c'est une expérience de vie intéressante, et on verra ce que je décide à l'avenir. Je pense me refaire des sessions IV mais en les gardant vraiment exceptionnelles, genre 2-3 fois par an, en me faisant aider, car tout seul avec les tremblements, c'est quand même super dur.

Attention donc à ne pas faire de généralités, je pense aussi que c'est une molécule ultra dure à gérer et qu'on peut avoir tendance à toujours rapprocher ses sessions, c'est pour cela que je souhaite les espacer de manière importante pour pas me mettre dans un rythme où soit je fume, soit je pense à ma prochaine session dans x semaines.

Si ma prochaine session est dans 6 mois, je pense que cela sera plus facile de couper et de passer à autre chose.

Evidemment, on est tous différents, et je pense que des personnes peuvent perdre pied avec cette molécule, mais ça ne veut pas dire que d'autres personnes ne peuvent pas arriver à gérer et conserver des activités, même si je pense qu'avec une conso trop régulière, on peut vraiment perdre l'intérêt pour les autres choses de sa vie.

Dernière modification par silae (09 décembre 2025 à 19:30)

Hors ligne

 

#12 
marnowi femme
Nouveau Psycho France
Hier à 12:39

silae a écrit

Bonsoir,
Je peux parler de mon expérience avec le crack que je consomme depuis 1 an et demi, environ 3-5 grammes par mois, 1 gramme à chaque fois.


Quelqu'un devait m'aider le we prochain à injecter, pour être certain qu'il fallait juste que je fasse une pause, mais hier, j'ai annulé.

En effet, je pense que je me suis flingué le moral à conso comme ça et je veux maintenant faire une vraie pause pour retrouver un système dopaminergique qui fonctionne mieux. Faire une session IV ce we ne m'apportera rien dans ma vie, et si c'est pour redéprimer une semaine derrière, non merci. Il faut juste que je coupe un peu, mon cerveau sature de la cocaïne.

Salut!

Ca fait plaisir de te lire!

Et bravo pour ta maturité et ta détermination en tous cas. Faut déjà avoir conscience de tout ce dont tu as conscience, mais passer à l'action c'est encore une autre histoire.

Je me retrouve un peu dans le témoignage "saturation, perte d'effets et détraquage du système dopaminergique", mais pour l'instant je n'ai pas encore trouvé ce qui marchait pour moi pour faire passer le craving. Y'avait le truc de Filouski, l'huile de THC, mais j'ai pas réussi à le faire, mauvais matos. Du coup mes fenêtres de pause sont hyper réduites voire inexistantes selon les moments. Mais je vais bien finir par trouver... En attendant j'ai franchi le pas et été à un groupe de parole pour la 1e fois de ma vie!

Moi je pense vraiment qu'on peut équilibrer sa conso, c'est juste que c'est long de se connaitre et de trouver ce qui fonctionne pour soi.

Marnowi.

Hors ligne

 

#13 
silae homme
Adhérent PsychoACTIF France
Hier à 12:42
Hello,
Tu consommes depuis combien de temps ? Le fait d'avoir moins d'effet et de perdre la capacité à éprouver du plaisir même dans les autres choses de la vie ne te motive pas pour faire une pause ?

Bien sûr, il faut s'en tenir à ne pas racheter, si j'en ai, je consomme, obligé...

Hors ligne

 

#14 
avatar
miawallace222 femme
Psycho junior France
Hier à 13:53
Hello @silae ton témoignage est touchant je te souhaite vraiment du courage et de la perséverance. Tu m'as bien fait rire avec la porte de la chapelle, si c'était le cas je serai surement ta voisine d'à côté LOL

Je voulais ajouter que j'ai exactement vos symptômes juste avec du snif, je ne consomme pas de crack même si j'y ai déjà pensé parce que moi non plus je n'ai quasi plus de plaisir, presque jamais, je n'ai plus que la tension et j'ai remarqué qu'il n'y a aucun rapport avec la pureté  sad

Quand j'achète je suis dégoutée à la première trace j'attends le rush le plaisir, d'ailleurs j'ai baissé la taille de la trace pour le vivre différemment et ça a marché un peu mais je n'ai plus du tout le plaisir d'avant. Après 5 ans de conso pourtant espacée de 3 /4 semaines je ne comprends pas... je crois vraiment que mon cerveau est modifié. Du coup je reprends une trace et après je tombe dans le circuit court du craving.

Le seul produit qui me fait de l'effet c'est la psilocybine là j'ai vraiment le plaisir je sens qu'il y a un truc en plus bien doux bien agréable dans mon cerveau mais la coke non sad

Je comprends pour les PROMO mais moi je n'achète plus les lots en PROMO c'est trop dangereux. Je l'avais fait fut un temps et je commandais 3G à chaque fois c'était incontrôlable. J'achète juste un seul et après je me dis que je vais pas en racheter un deuxième vu que j'ai pas acheté la promo c'est ridicule. C'est pas facile...surtout quand on est fatiguée avec des mini battements comme moi je dois être à 50bpm aujourd'hui je suis à 2 à l'heure autant vous dire que je rêve "juste d'une trace" mais je le ferai pas on connait tous la suite...

Hors ligne

 

#15 
avatar
sky56253
Psycho junior France
Aujourd'hui à 03:38
Bonsoir,

@Pierre je suis d’accord d’orienter ses réponses selon sa propre expérience, mais depuis des années où je consulte Psychoactif, et remercie au passage toute l’équipe pour ce site indispensable ; une réflexion constante me taraude.

Je suis pour la RDR, protéger et informer le pud pour éviter des situations potentiellement catastrophiques.

Mais je pense qu’une simple étude statistique par rapport aux posts concernant le crack ferait ressortir une conclusion flagrante : les inquiétudes, appels à l’aide , pertes de contrôle ; impacts financiers, ou impacts négatifs tout court, sont majoritaires.

On retrouve les mêmes points encore et encore : perte de milliers d’euro, gestion de la consommation sans utiliser de molécules « de remplacement « quasi impossible….

La rdr ne devrait elle pas se baser sur ces faits ? Une personne bienveillante connaissant le sujet conseillerait elle une personne naïve au crack, de s’y mettre ?

Je pense qu’il y a la matière a réflexion ; c’est se voiler la face que de ne pas, au moins, mettre en garde….

Ps : pour le champi jaune : moi j’ai passé plusieurs mois dans le déni : les consommations d’abord espacées de mois, puis de semaines….puis….etc. Et svp signez au moins vos champis big_smile

Bises


Sky.

Dernière modification par sky56253 (Aujourd'hui à 05:02)

Hors ligne

 

#16 
silae homme
Adhérent PsychoACTIF France
Aujourd'hui à 08:59
Bonjour,
Où as tu vu que quelqu'un conseillait de se mettre au crack ??

Mon expérience, c'est 200 à 300 euros par mois depuis un an et demi, donc je ne me ruine pas du tout financièrement, un effet toujours plus décevant, et donc une décision de stopper car perte de plaisir dans ma prise de produit et dans ma vie.

Ma conclusion est donc que les conséquences négatives sont dévenues supérieures aux effets positifs et donc je souhaite arrêter, mais je me rends compte que ça accroche car à cause du souvenir des effets, je rachète toujours alors qu'ils ne sont jamais à la hauteur.

Par ailleurs, dénigrer un produit peut vite conduire à dénigrer le consommateur qui l'apprécie ou celui qui perd le contrôle, je pense que c'est pour cela que cela n'apporte pas grand chose.

Et les témoignages suffisent pour avoir une idée des risques, un effet de plaisir extrêmement intense qui peut conduire à l'obsession et à des prises de plus en plus rapprochées (et donc des conséquences financières), mais pas forcément non plus, ça dépend des gens.

Hors ligne

 

#17 
avatar
elonnx homme
Psycho junior
Aujourd'hui à 10:50
Salut salut,

(Je ne consomme pas de crack et j’ai arrêté le sniff depuis un an et demi pour des raisons de compulsivité que je ne gérais plus - je rejoins donc globalement les conclusions de Silae, même si nos usages diffèrent.)

Sky

Je voulais simplement apporter une nuance: on lit surtout en ligne les témoignages difficiles.
C’est vrai pour le crack / pour la cocaïne… mais, à mon sens, c’est vrai pour absolument tout.

Une petite réflexion m’est venue en vous lisant, et je vais faire un parallèle un peu improbable:

J’ai une pathologie chronique (fibromyalgie, reconnue MDPH).
Si on regarde sur Internet, on ne tombe presque que sur des vies brisées rarement sur des personnes stabilisées - alors qu’elles existent.
(Moi, par exemple, je mène une vie plutôt sportive, tout du moins active, et j’avance bien avec cette patho).

• Ce que je veux dire, c’est que les espaces en ligne attirent surtout ceux/celles qui traversent un moment compliqué, pas ceux/celles pour qui “tout se passe bien”.

• Et c’est humain: on pense beaucoup moins à venir témoigner quand ça roule, ou quand une consommation est intégrée, stable, heureuse.
(C’est même dommage - ça rendrait le paysage des usages plus nuancé.)

Donc oui: la majorité des témoignages sur le crack montre les risques, les doutes, la perte de contrôle… et c’est précieux pour la RDR.

Mais ça ne doit pas nous faire oublier que la réalité des usages est plus complexe, plus diverse, et ne se réduit pas uniquement à ce qu’on lit en ligne. super

Il ne s’agit ni de sombrer dans le catastrophisme, ni d’enjoliver quoi que ce soit: simplement de rappeler que les trajectoires sont multiples.

Et d’autant plus, mon expérience de PUD m’a montré que j’ai des phases où “je gère / mes consos me conviennent”, et d’autres où “ça ne me convient plus”. Je rejoins totalement Silae: nos trajectoires ne sont pas linéaires.

C’est aussi pour ça qu’il est difficile de venir affirmer avoir trouvé “la recette magique d’une conso stable et heureuse”.
La réalité, c’est que les usages fluctuent, les contextes changent, et chaque PUD navigue dans quelque chose de plus nuancé que du tout-blanc ou tout-noir.

Et dernièrement, une conso « modérée » n’est pas la même pour chacun, est ce une session hebdomaire, est ce une session mensuelle, est ce quelques sessions annuelles? Ce qui est vrai pour certains ne l’est pas pour d’autres.

Bref, petite réflexion pour prendre un peu de recul - désolé si c’est un HS thinking

Belle journée à toutes et tous,
Et quoi qu’il arrive, prenez soin de vous drapeau-blanc

Dernière modification par elonnx (Aujourd'hui à 14:56)


« Je ne vois pas pourquoi je devrais renoncer à ma bêtise et adopter la leur, je ne veux pas couper ma vie en deux, je veux que ma vie à moi soit une, d’un bout à l’autre » Kundera

En ligne

 

#18 
avatar
Myozotis femme
Psycho junior
Aujourd'hui à 14:03
Hey la commu!

J'ai essayé de mettre un champi sur cette conversation et je n'ai pas pu.. je pense pas que ça soit mon tel qui bug car j'ai lu "vous devez d'abord participer au débat pour pouvoir noter" ce qui n'est pas le cas sur les autres threads. Je trouve cette démarche intéressante car si t'as qqch à dire ben dit le! Bref HS

Je tenais juste à exprimer mon accord avec silae, elonnx, marwoni, mia... C'est peut être une minorité mais je connais plusieurs personnes qui arrivent parfaitement à gérer leurs consos IV, fumé, sniff en parallèle de leur travail et de leur vie de famille si iels en ont une. J'ai d'autres proches dont les situations sont un peu plus préoccupantes mais j'ai bon espoir qu'iels arrivent à trouver une relation apaisée avec leur produit de prédilection.

Et comme le dit elonnx ce ne sont pas forcément les profils de personnes que nous allons rencontrer en majorité quand cela se passe bien pour eux/elles.

La consommation de cocaïne aurait dépassée celle du cannabis et le pays tourne encore ^^. Ce que je veux dire c'est que si tout le monde en souffrait on serait déjà largement au courant.

Donc oui, dire que c'est impossible de gérer ce prod et que les personnes qui conso sont forcément dans le déni c'est faire une généralité voir une vérité absolue basée sur sa propre expèrience. Dire je n'ai pas réussi, tous les gens que je connais ont du mal également c'est parlé de ta réalité à toi Sky et elle a parfaitement sa place aussi!

Est ce que tu vois des gens se faire tej ici parce qu'elles sont en souffrance? Non, bien sûr que non et c'est ça l'autosupport ; apprendre du parcours de l'autre pour ne pas rester dans sa propre subjectivité. Avoir une vision panoramique de situations différentes dans le but de faire évoluer la pensée collective. Et ici en particulier, Arrêter de diaboliser la conso de drogue pour que les PUDS arrêtent de se sentir exclus d'une société "bien pensante".

En vrai, sans nous, qui serait au courant des bénéfices que la drogue apporte? On resterait dans des mythes culpabilisants à souhait ce qui, selon moi, pourraient causer une souffrance qui n'a pourtant pas lieu d'être quand on sait que la drogue fait intégralement partie de l'histoire de l'humanité... remettre les choses à leurs justes places me parait essentiel pour faire avancer la cause.

sky56253 a écrit

Ps : pour le champi jaune : moi j’ai passé plusieurs mois dans le déni : les consommations d’abord espacées de mois, puis de semaines….puis….etc. Et svp signez au moins vos champis

Vas y on s'en fout de ça non? Mon rating me permet d'en parler avec bienveillance. NOUS AVONS PARFAITEMENT LE DROIT DE NE PAS ETRE D'ACCORD!!! On est pas à l'école mais nous restons une communauté modérée donc accepter la critique de l'autre fait partie du jeu. Le tout est de s'en servir comme un "outil de remise en question" dans le but de faire évoluer les débats et non pas pour se tirer dessus. En tout cas, je le ressens comme ça.

Ça sera tout pour moi.

À+ les psychos!!!


.....Rire De Rue.....

Hors ligne

 

#19 
PassingBy femme
Nouveau membre Suisse
Aujourd'hui à 18:45
Salut Ruby,

Plein de gens t'ont partagé leur expérience, avec des risques bien concrets, donc je vais pas m'attarder là dessus.

Dans ton message, je trouve intéressant que tu poses cette question concernant le "vrai" problème.

Parce que finalement, est ce que c'est possible ? Oui, des gens le font. Mais bon, ayant dit cela, je trouve que ça ne nous avance pas plus que ça. C'est quoi les facteurs qui le leur permettent ? Et c'est quoi les facteurs qui font que ça bascule ? Ben y en a plein, et chaque histoire est bien évidemment différente. Mais il y a quand même des tendances, des patterns (des motifs récurrents), qui peuvent aider à faire une balance bénéfice risque avec une substance donnée par rapport à son propre contexte, ses propres vulnérabilités et ses propres besoins.

Et il faut quand même dire que le crack, c'est pas la substance avec la meilleure balance bénéfice-risque. Il y a, je pense, de vrais facteurs de vulnérabilité pour certaines personnes qui en font une substance à ne pas toucher pour elles. Je ne connais pas ton contexte, mais ça vaut la peine de se poser la question sur un plan personnel.

Je serais curieuse de savoir ce que tu recherches dans cette consommation? Parce que peut-être que d'autres substances pourraient t'amener ces bénéfices là avec moins de risque. Le crack, c'est court, c'est vite compulsif, là où d'autres stimulant peuvent amener plus de stabilité (sans que les risques soient inexistants évidemment).

D'après les patterns que j'ai vu/lu, les multiples temoignages (je lis quotidiennenement quasiment depuis des années sur ces sujets), à 21 ans, et avec déjà une première expérience de vrille (si j'ai bien compris?), si tu n'as pas eu l'occasion de développer des stratégies pour vivre avec le produit entre temps, ça me semble risqué. Il y a peut-être d'autres produits qui permettent de trouver les bénéfices que tu cherches, de développer des stratégies pour bien vivre avec, et dont la chute est moins douloureuse en cas de vrille.

Ce que je partage là, c'est ma propre approche des substances. J'ai souvent commencé par apprendre mes propres motifs de consommation avec certaines substances avant d'en prendre d'autres. Je pense que se connaître soi même, c'est la clé, et tu as visiblement pas mal d'expérience pour savoir comment tu fonctionnes.

Hésite pas à nous partager plus de contexte de ta question, et de ce qui te motive à peut être reprendre !

Hors ligne

 

Remonter
Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

4
[ Injecter ]
Injection de freebase/crack/cocaïne  
9814 vues, dernier message : 10 septembre 2019 par Milania

logo Psychoactif
29
[ Effets ]
Cocaïne vs. Crack vs. Freebase (coke purifié au solvent) 
 1, 44741 vues, dernier message : 11 mai 2023 par Penny05

logo Psychoactif
57
[ Mode de consommation ]
Crack Cocaïne / Freebase : Quelles pipes utilisez vous ? 
 1, 78166 vues, dernier message : 21 févier 2025 par Rock-smoker

logo Psychoactif

logo Psychoactif

Psychoactif » Forums » Cocaïne-Crack
 » [ Addiction ] peut on vivre normalement et fumer du crack modérément

Psychoactif
Psychoactif est une communauté dédiée à l'information, l'entraide, l'échange d'expériences et la construction de savoirs sur les drogues, dans une démarche de réduction des risques.

 
logo Don Soutenez PsychoACTIF

Droit d'auteur : les textes de Psychoactif de https://www.psychoactif.org sont sous licence CC by NC SA 3.0 sauf mention contraire.


Affichage Bureau - A propos de Psychoactif - Politique de confidentialité - CGU - Contact - flux rss Flux RSS