[ Médecin ]
Une nouvelle approche de la santé mentale
Publié par prescripteur,
3190 vues, 5 réponses
#1
- prescripteur
Modérateur - 15 avril 2021 à 13:17
Bonjour, l'Institut Montaigne demande une nouvelle approche de la Santé Mentale.
Bien que l'addiction ne soit pas une maladie psychiatrique, certaines affections psychiatriques sont frequentes chez les consommateurs et donc les forumers de PA. Je pense donc que ce texte les intéressera, surtout qu'il concerne les troubles legers à modérés.
https://www.institutmontaigne.org/resso … resume.pdf
Amicalement
Bien que l'addiction ne soit pas une maladie psychiatrique, certaines affections psychiatriques sont frequentes chez les consommateurs et donc les forumers de PA. Je pense donc que ce texte les intéressera, surtout qu'il concerne les troubles legers à modérés.
https://www.institutmontaigne.org/resso … resume.pdf
Amicalement
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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#2
- Morning Glory
Ex modo - 15 avril 2021 à 13:42
L'addiction n'est pas une maladie mentale? Le simple usage je suis d'accord, mais l'addiction par définition... Est bien une condition qui chez certains sujets cause une souffrance cliniquement significative et/ou un retentissement sur leur vie socio professionnelle ?
Vaste débat...
Vaste débat...
Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~
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#3
- prescripteur
Modérateur - 15 avril 2021 à 18:02
Bonjour, vaste débat en effet.
Le principal point d'achoppement est que "maladie mentale" égale psychiatrie et psychiatrie égale hospitalisation (parfois sous contrainte) , neuroleptiques et dévalorisation de la personne.
C'est évidemment caricatural mais de nombreux témoignages sur PA montrent que beaucoup d'usagers ont vécu cette réalité.
D'où la réticence de beaucoup d'addicts à accepter le concept d'addiction = maladie mentale.
Personnellement je pense que les troubles mentaux ont une grande variabilité de nature, de sévérité et que, du coup, il n'y a presque personne qui n'en connaisse un épisode au cours de sa vie (tristesse, déprime, angoisse etc..).
C'est pourquoi la proposition de l'institut Montaigne, en commençant par le médecin généraliste mais avec un filet de protection, me parait intéressante, aussi bien chez les usagers que les non usagers.
Un exemple actuel de la confusion est l'irresponsabilité judiciaire qui vient d'etre prononcée pour le meurtre d'une femme âgée , Mme Halimi. La Presse parle d'une irresponsabilité liée à une consommation importante de cannabis.
https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … tf#p547314
Mais il me parait très probable qu'il s'agit d'un délire psychotique non créé par la consommation mais relevant d'une psychose préexistante aggravée ou révélée par la consommation. Les psychiatres ont été mis sous pression et je ne pense pas qu'ils aient recommandé l'irresponsabilité pénale pour un simple bad trip !
Mais évidemment c'est plus porteur pour la presse (je ne met pas de majuscule) de dire "vous voyez à quoi ça mène la consommation de cannabis".
Amicalement
Le principal point d'achoppement est que "maladie mentale" égale psychiatrie et psychiatrie égale hospitalisation (parfois sous contrainte) , neuroleptiques et dévalorisation de la personne.
C'est évidemment caricatural mais de nombreux témoignages sur PA montrent que beaucoup d'usagers ont vécu cette réalité.
D'où la réticence de beaucoup d'addicts à accepter le concept d'addiction = maladie mentale.
Personnellement je pense que les troubles mentaux ont une grande variabilité de nature, de sévérité et que, du coup, il n'y a presque personne qui n'en connaisse un épisode au cours de sa vie (tristesse, déprime, angoisse etc..).
C'est pourquoi la proposition de l'institut Montaigne, en commençant par le médecin généraliste mais avec un filet de protection, me parait intéressante, aussi bien chez les usagers que les non usagers.
Un exemple actuel de la confusion est l'irresponsabilité judiciaire qui vient d'etre prononcée pour le meurtre d'une femme âgée , Mme Halimi. La Presse parle d'une irresponsabilité liée à une consommation importante de cannabis.
https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … tf#p547314
Mais il me parait très probable qu'il s'agit d'un délire psychotique non créé par la consommation mais relevant d'une psychose préexistante aggravée ou révélée par la consommation. Les psychiatres ont été mis sous pression et je ne pense pas qu'ils aient recommandé l'irresponsabilité pénale pour un simple bad trip !
Mais évidemment c'est plus porteur pour la presse (je ne met pas de majuscule) de dire "vous voyez à quoi ça mène la consommation de cannabis".
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (15 avril 2021 à 18:40)
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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#4
- Abracabrantesque
Psycho sénior
- 15 avril 2021 à 19:02
Personellement mon avis c'est que les médecins et les psychiatres ont peu de moyens pour aider les patients souffrant de troubles psychiques.
D'un point de vue médicamenteux, ils ont cette horreur de neuroleptique qui pour éviter des manifestations psychiques maladives avec une efficacité toute relative sacrifient une partie de l'existence de la personne en amoindrissant sa capacité à ressentir des émotions et le plaisir quand c'est bien dosé et qui comporte une palette d'effets secondaires très insupportable comme des prises de poids folles ou des impatiences dans tout le corps dignes d'un manque d'heroine en allant jusqu'au mouvements brusques et incontrôlés, tête qui part en arrière, fatigue permanente et j'en passe.
Il y a les anxiolytiques qui sont bien efficaces contre les angoisses ou phobies mais qui perdent de leur efficacité avec le temps et dont on devient dépendant rapidement. Pour les gros consommateurs, le sevrage est une torture.
Les anti dépresseurs, en fonction des gens ça peut aider, ou être complètement inefficace. C'est la loterie à laquelle il n'y a que peu de gagnants et pour ceux pour qui ça marche, comment on fait pour l'arrêter? Restes on dépendant à vie?
D'autre part les professionnels de santé sont toujours un peu froid et distants. C'est une distance nécessaire pour rester objectif et se protéger émotionnellement mais qui n'apporte pas ou très rarement de chaleur humaine, de réconfort.
Alors oui je suis d'accord qu'il faut changer quelquechose que ce soit pour les troubles légers ou pour les plus graves aussi.
De mon expérience, ce qui ma le plus aidé ce ne sont ni les médecins ni les médicaments mais le fait d'aller faire des activités dans une association pour personnes ayant des troubles psychiques et aussi l'utilisation de certaines substances psychoactives qu'aucun médecin ne me prescrira jamais, sauf peut-être pour la ketamine.
Ce serai certainement ce genre de structures qui devraient être développées.
D'un point de vue médicamenteux, ils ont cette horreur de neuroleptique qui pour éviter des manifestations psychiques maladives avec une efficacité toute relative sacrifient une partie de l'existence de la personne en amoindrissant sa capacité à ressentir des émotions et le plaisir quand c'est bien dosé et qui comporte une palette d'effets secondaires très insupportable comme des prises de poids folles ou des impatiences dans tout le corps dignes d'un manque d'heroine en allant jusqu'au mouvements brusques et incontrôlés, tête qui part en arrière, fatigue permanente et j'en passe.
Il y a les anxiolytiques qui sont bien efficaces contre les angoisses ou phobies mais qui perdent de leur efficacité avec le temps et dont on devient dépendant rapidement. Pour les gros consommateurs, le sevrage est une torture.
Les anti dépresseurs, en fonction des gens ça peut aider, ou être complètement inefficace. C'est la loterie à laquelle il n'y a que peu de gagnants et pour ceux pour qui ça marche, comment on fait pour l'arrêter? Restes on dépendant à vie?
D'autre part les professionnels de santé sont toujours un peu froid et distants. C'est une distance nécessaire pour rester objectif et se protéger émotionnellement mais qui n'apporte pas ou très rarement de chaleur humaine, de réconfort.
Alors oui je suis d'accord qu'il faut changer quelquechose que ce soit pour les troubles légers ou pour les plus graves aussi.
De mon expérience, ce qui ma le plus aidé ce ne sont ni les médecins ni les médicaments mais le fait d'aller faire des activités dans une association pour personnes ayant des troubles psychiques et aussi l'utilisation de certaines substances psychoactives qu'aucun médecin ne me prescrira jamais, sauf peut-être pour la ketamine.
Ce serai certainement ce genre de structures qui devraient être développées.
Dernière modification par Abracabrantesque (15 avril 2021 à 19:03)
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#5
- Nathan12
Nouveau membre - 26 mai 2021 à 13:18
Tout à fait d'accord ! Après le sujet reste vague
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#6
- Mister No
Pussy time - 23 juillet 2021 à 20:56
Les neuropsychiatres recommencent à utiliser les cannabinoïdes.
Forcément cela va faire tomber ou repousser certaines barrières, certains questionnements.
Si un schizophréne avec une parano des familles se mettait à poignarder des passants pensant sincèrement qu'il va sauver le monde, qu'il ait consommé du cannabis ou pas, il ne mérite pas une peine de prison mais des soins.
Forcément cela va faire tomber ou repousser certaines barrières, certains questionnements.
Si un schizophréne avec une parano des familles se mettait à poignarder des passants pensant sincèrement qu'il va sauver le monde, qu'il ait consommé du cannabis ou pas, il ne mérite pas une peine de prison mais des soins.
Dernière modification par Mister No (23 juillet 2021 à 21:03)
Just say no prohibition !
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