Salut,
j'ai l'impression (extérieure et sans connaître précisément ni toi ni ta situation...du coup ça vaut ce que ça vaut) que tu as vécu une décompensation psychotique, certes favorisée par le surdosage de
cannabis, mais qui n'est pas causée uniquement par « la drogue ».
Malheureusement dans notre société prohibitionniste, la conso est souvent accompagnée par une culpabilisation (extrême) ce qui fait mettre tout ce qu'on vit de mal sur les consos...mais parfois il y a bien d'autres causes à nos problèmes. Les drogues peuvent amplifier, déclencher des troubles...si on est prédisposés...J'ai l'impression que c'est ce qui t'es arrivé. C'est pour ça à mon avis que tu ne trouves pas de descriptions de bad semblables à l'horreur que tu as vécu. Car j'ai l'impression que ce n'est pas « qu'un bad ». Il s'est passé quelque chose dans ton cerveau...inutile de se culpabiliser maintenait je crois. On avance pas avec des « SI »...
Sûrement ça ne t'as pas fait du bien de surdoser et ça a déclenché quelque chose qui était latent. Mais peut-être, ça aurait pu arriver dans une période de grande fatigue ou de manque de sommeil, sans besoin de produits...on ne peut pas savoir.
Je comprends ton traumatisme vis à vis des molécules qui altèrent les états de conscience, toutefois je crois que si un psychiatre par exemple te prescrit des médocs, ce n'est pas la même que des molécules récréatives. Si l'équilibre neurochimique de ton cerveau a été altéré par l'état traumatisant que tu as vécu, c'est ça l’altération et certains médocs pourraient peut-être t'aider à retrouver un équilibre...Après c'est sûr qu'il faut trouver un soignant de confiance, qui te comprends, avec qui tu peux être sincère, y compris sur la peur de prendre des médicaments.
Pour expérience personnelle, je peux dire d'avoir eu la même réticence pendant longtemps vis à vis des médicaments psy. J'avais peur que ça allait modifier mon état d'être, moi même. Sauf que j'ai compris, que la personne flippé, angoissé en permanence, à la limite de la parano et tétanisée ce n'était pas vraiment « moi » non plus. Et j'ai eu un bénéfice à prendre des médicaments qui m'ont permis de limiter les effets d'un déséquilibre.
Et sur la peur que ça puisse ré-arriver, dis toi qu'en étant suivi, en pouvant exprimer ce que tu ressens (pour éviter l'effet « cocotte minute »), en ayant trouvé un équilibre et aussi en évitant de prendre des risques, il n'y a vraiment pas beaucoup de chances que ça t'arrive !
Car même si je crois que c'est important de comprendre que la conso n'est pas la cause profonde, mais un déclencheur, je pense aussi que les produits jouent sur le cerveau et il y a des pratiques qui sont plus dangereuses que d'autres. Une surdose n'est pas anodine, avec certains prod ça peut faire une OD et on peut en mourir.
C'est pour ça qu'on est là, parce qu'on sait que c'est possible de consommer sans prendre trop de risques et le partage de savoirs et expériences permet de mettre en place une prise de risque minime. C'est un peu comme traverser une route.
Ça peut être mortel, surtout si par exemple on traverse la nuit une autoroute où il y a de la circulation, mais il y a très peu de chances qui nous arrive quelque chose en traversant au vert sur des passages piétons. Mais ce n'est pas parce que ça peut être dangereux que je décide de ne jamais traverser une route...sinon j'irais pas bien loin.
J'espère que tu pourras trouver des soignants à l'écoute et que petit à petit tu pourras trouver les solutions qui te permettent d'aller de l'avant...
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