Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par NaiveAngel (20 mai 2023 à 13:30)
Hors ligne
blouse44 a écrit
bonjour ,
je ne voudrais me faire l'avocat du diable et surtout ne pas porter de jugement ce n'est pas le but ici .
tu est quand même encore très jeune avec de tel dose tu risque fort de faire une OD d'ici peu si tu continue comme ça sans compter que tu va te bousiller toutes tes veines ce produit est extrêmement corosif .
prend soin de toi quand même !!
Je te remercie pour ton message bienveillant et oui j’ai demandé de l’aide à des professionnels parce que je me contrôle plus
Hors ligne
NaiveAngel a écrit
Salut TotoBrico,
Etant consommateur régulier de 3-mmc en IV, je me permets de te répondre. Je n'ai pas eu d'effets secondaires aussi forts que tu décris, mais au vu du niveau de ta consommation, je pense que les deux sont effectivement liés. D'autant plus quand c'est directement corrélé au nombre d'injections que tu cumules sur une session.
Tu ne décris pas en détail ton traitement, mais il est fort probable qu'il atténue les sensations des prises de 3, et cela t'a amené à augmenter largement les doses. Prendre 350/400mg par IV de 3-mmc, c'est une très forte dose. C'est peut être ce qui explique pourquoi tu n'as rien ressenti à la première IV à 150mg (alors que cela devrait normalement provoquer une bonne sensation déjà, surtout pour une première).
Tu dis que tu as eu "le malheur de croiser sur (ton) chemin la 3mmc". Je pense comprendre pourquoi tu le dis vu la suite. Et je comprends très bien que cette sensation de bien être que procure l'IV de 3mmc est une tentation forte à laquelle on a très envie de revenir et à laquelle il est difficile de résister. Je me permets de partager ma vision personnelle pour ta réflexion : je considère que toutes les expériences que je traverse, faciles ou difficiles, sont des occasions d'apprendre et de progresser. Je ne les qualifie pas de bonnes ou mauvaises par essence, c'est plutot ce qui en sort au final qui me permet de juger. Il faut éviter de façon interne de se positionner en victime, mais en acteur, afin de pouvoir reprendre le controle sur le cours des choses (évidemment, je ne dis pas que c'est toujours facile à faire, mais rien qu'un peu, cela aide). N'aie pas de culpabilité sur cette rencontre, et regarde le présent et l'avenir, pour savoir ce que tu veux en faire pour ta vie.
Vu ta consommation intensive, quasiment quotidienne de janvier à avril, avec de grosses doses, tu as mis ton corps sous pression, et tu as surement augmenté très largement ta tolérance au produit, à ses effets agréables mais pas à ses effets délétères. Il n'y a aucune étude scientifique qui les a quantifiés in vivo chez l'homme, mais on s'en doute qualitativement sur le long terme et à haute dose. Tes réactions physiologiques, je pense que c'est ton corps qui te dit au moins de ralentir. A toi de prendre une décision sur la suite.
Il me semble judicieux de te faire aider par des professionnels. As tu évoqué cette consommation avec les médecins qui te suivent ? Si tu n'oses pas, il y a la possibilté de contacter un CSAPA proche de chez toi. Je pense que vu tes antécédants, ta consommation comble probablement un manque, et il faut travailler sur l'origine de ce manque. Il faut aussi travailler à gérer les moments de manque et d'envie, avec des activités qui te permettent de penser à autre chose le temps que l'envie passe un peu et casser le cercle vicieux.
En ce qui me concerne, j'ai mis en place des règles. Je sais ainsi consciemment si je les respecte ou pas et ou j'en suis dans mon controle de ma consommation :
- J'ai fixé un seuil maximal pour une dose par IV. Si jamais j'ai moins de ressenti, je ne m'autorise pas à augmenter la dose au dessus de ce seuil, c'est simplement le signe que mon corps a besoin de plus de repos.
- J'ai fixé un nombre maximal d'injections par session, pour moi c'est 3. Et donc je réfléchis à l'avance au set&setting, ce que je veux en faire, afin de bien profiter de chaque IV. Si c'est no limit, à un moment donné cela devient de la consommation instinctive, et je pense que tu en profites moins. Je suis déjà allé au-delà de 3, à la dose max, et le ratio plaisir/inconvénients devient alors négatif pour moi.
- J'ai fixé un nombre minimal de jours entre deux sessions, sans prise de produit. Il est actuellement à 10 jours. Je le controle au besoin en mettant ce que j'ai dans une boite à verrou avec timer. C'est assez utile pour gérer les "fringales" qui finissent par passer.
Je te partage mes ressentis personnels pour nourrir tes réflexions ici. Si j'étais ton ami, je te conseillerais vraiment de ralentir ta conso par tous les moyens possibles :)
Merci, je vais vraiment ralentir. J’ai effectivement été admis pour suivi dans un CSAPA près de chez moi et je compte m’y accrocher parce que je sens que avec toutes ces consos, mon corps faiblit et je veux mieux pour moi.
Hors ligne
Hors ligne
Chemsbear a écrit
Salut,
Merci pour ton témoignage que je trouve vraiment touchant et sensible.
Je te souhaite vraiment de trouver le moyen de gérer au mieux tes prises.
Il faut dire que les doses que tu consomme sont à des niveaux très élevées.
Je suis également consommateur de 3mmc en IV et je t’avoue faire de longues pauses entre mes sessions car cela évite d’en vouloir toujours plus. (J’utilise les IV de 3 mmc en plan chemsex) de plus j’essaie de ne pas dépasser un nombre de doses et d’injection lors de mes plans.
Je te souhaite de trouver l’aide nécessaire.
Prends soin de toi.
Je te remercie pour ta réaction et ton soutien.
Je pense que les médicaments que je prends de base ont sans doute un rôle à jouer en terme d’incompatibilité ou autre. Je vais vraiment faire attention même si c’est vrai que les envies sont de plus en plus présentes et limite handicapantes.
Hors ligne
Hors ligne