« Les pouvoirs publics ne nous ont pas écoutés, alors que depuis dix ans, on annonce l’arrivée de cette crise » lance la professeure Céline Bellot de l’Université de Montréal, spécialiste des populations marginalisées. Selon la chercheuse, les différentes mesures prises par les pouvoirs publics ces derniers mois restent très superficielles. Elles ne règlent pas la question du manque d’accès de traitement aux dépendances, le peu de places disponibles dans des centres d’injections supervisés, sans parler de la pénurie chronique de logements qui condamne les plus pauvres à vivre dans la rue.
Alors, que faire ? Chantal Montmorency dirige l’Association québécoise pour la promotion des personnes utilisatrices de drogue qui organise une journée de sensibilisation aux surdoses à Montréal. Selon elle, la prohibition de ces substances constitue une des causes majeures de cette crise. « Si on avait accès à des drogues moins dangereuses, si les usagers pouvaient en parler ouvertement à leur médecin et obtenir des ordonnances, on aurait moins de surdoses », soutient-elle. Pour sa part, la chercheuse Céline Bellot déplore surtout que les pouvoirs publics n’en fassent pas assez pour venir en aide à ces gens à l’abandon dans plusieurs quartiers. « Il faut agir pour les sortir de cette situation. On devrait penser à sauver des vies avant de mettre plus de policiers dans les rues. »
Le combat de ces femmes et des autres mérite d'être signalé. Merci.
Dernière modification par prescripteur (31 août 2023 à 17:26)
Hors ligne