Cocaine, effets, risques, témoignages

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La cocaïne est un produit psychoactif de la classe des stimulants du système nerveux central. Sa formule chimique est méthyl-8-azabicyclo[3.2.1]octane-2-carboxylate de méthyle. Elle est issue de la feuille du cocaïer (un arbuste d’Amérique du Sud) et il faut plusieurs centaines de kg de feuilles de coca pour produire 1 kg de cocaïne.

Le crack ou free-base, c'est l'ajout d'une base (ammoniac ou bicarbonate de soude) à de la cocaïne pour la rendre fumable.

En France, la cocaïne a été expérimentée par 3% des jeunes de 17 ans en 2011 [1]. Dans les dispositifs spécialisés CAARUD, le crack constitue le premier produit consommé par les usagers, principalement en Ile de France.[2] La cocaïne est classé comme stupéfiant.


Histoire brève

Le conquistador Pizarro découvre l'usage de la feuille de coca par les indiens en 1533. En 1862, A. Nieman, un scientifique autrichien découvre l'alcaloïde cocaïne. En 1871, Angelo Mariani, un chimiste d'origine corse, commercialise le fameux " Vin Mariani " à base de feuilles de coca. Des papes aux plus grands écrivains, sa consommation est banalisée. En 1885, Pemberton, un pharmacien américain met au point une nouvelle boisson à base de cocaïne: le Coca-Cola.

En 1910, début d'une grande vague de cocaïnomanie en occident. Jusqu'à 80 000 cocaïnomanes à Paris ! En 1916, en France une loi est votée pour tenter d'enrayer le déferlement de cocaïne allemande sur le territoire.

Entre 1970 et 1980, début d'une nouvelle vague de cocaïnomanie aux USA, puis en Europe. En 1980 on estime à 25 millions le nombre d'américains ayant déjà consommé de la cocaïne. En 1974, on parle de "free-base" en Californie, et en 1983, apparition du "crack" aux Bahamas.

En 1984, la coke sort des appartements de la jet-set et descend dans la rue à Paris. A l'Ilot Chalon, qualifié de "supermarché de la drogue" , les dealers proposent héroïne et cocaïne. En 1992, un un marché ouvert du crack ou " caillou " s'installe place Stalingrad à Paris. Chaque nuit plusieurs centaines d'usagers se rassemblent. La répression déplace le problème dans les ruelles du XVIIIe, puis à Saint-Denis, avant de revenir à Stalingrad en 2012 ! A la fin des années 90, la consommation de cocaïne explose en France et dans les pays européens. A partir des années 2000, la consommation de free-base (les usagers transforment eux même leur cocaïne en crack pour le fumer) augmente.


Qu'est ce que c'est ?

Aspect

La cocaïne est une poudre de couleur blanche scintillante. Le crack ou free-base à la forme d'un caillou de couleur blanche.

Les autres noms et surnoms

Pour la cocaïne en poudre : coke, poudre, C, cc, caroline, neige, Calvin Klein

Pour le crack ou free-base : le caillou, rocks

Le prix

A l'unité, un gramme de cocaïne est vendu entre 50 et 90 euros

Les produits de coupe

En 2006, les échantillons collectés dans le cadre de Sintes auprès d’usagers en région parisienne révélaient une pureté de 20% à 30%. Les chiffres STUPS de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) en 2007 indiquent une teneur moyenne de 10% à 30% dans les saisies de moins de 1 kg

La phénacétine (précurseur du paracétamol) est depuis plusieurs années de plus en plus utilisée comme produit de coupe de la cocaïne. En 2006, dans le cadre du dispositif SINTES autour de 9 agglomérations françaises, la phénacétine a été retrouvée associée à la cocaïne dans 51% des échantillons analysés.[3]. Le reste des produits de coupes utilisé sont le diltiazem, caféine, hydroxyzine, levamisole (en augmentation importante), lidocaïne, procaïne, paracétamol... et sucres divers.

Tests de dépistage

La cocaïne peut être détectée jusqu’à 24 voire 48 h après consommation dans le sang ou la salive et jusqu’à 72 voire 96 h après consommation dans les urines.

Mythes et légendes

Cocaïne synthétique ou végétale

Le mythe d'une cocaïne synthétique sur le marché des drogues est un leurre. La fabrication de cocaïne synthétique est théoriquement possible mais techniquement très compliquée et hors de prix. L’analyse scientifique démontre que toute la cocaïne disponible sur le marché illégal ainsi que celle destinée aux usages pharmaceutiques est faite avec la plante coca, donc d’origine naturelle.

Crack ou free-base

Les usagers appellent souvent free-base la cocaïne qu'ils ont fait eux-même. Mais il n'y a pas de différences entre le crack ou la free base. Ce sont les mêmes produits, fabriqués soit avec du bicarbonate de soude, soit avec de l'ammoniac.

Modes de consommation

La cocaïne est principalement consommé en sniff, mais aussi de plus en plus en inhalation (voir inhalation sous forme de crack avec une pipe ou une feuille d'aluminium. Elle peut être parfois consommé en injection, notamment pour son flash puissant (voir Comment faire une injection intraveineuse à moindre risque), ou en plug (injection annale).

Effet recherchés

Comme tous les produits psychoactif, les effets sont variables selon les individus, le contexte et la qualité du produit : ils peuvent être euphorie, désinhibition, sentiments de puissance, speed, coupe la fatigue.

Le flash... et la descente

Quand elle est injectée ou inhalée, la cocaïne provoque un flash puissant (mais pas quand elle est sniffée). Le flash est une montée rapide du produit, qui entraîne une sentiment de bien être puissant. Ce flash ne dure pas longtemps (10mn à 20mn), et entraîne une dépression, une sensation oppressantes, des angoisses. Pour contrer la dépression, l'usager est tenté d'en reprendre (c'est ce qu'on appelle le craving), ce qui peut entraîner dans une consommation sans fin....


« J'ai connu les shoots répétés de coke, et je pouvais me faire 20 a 30 trous par soirée, pour éviter de trop niquer mes veine j'utilisais un papillon , que je fixais avec un sparadrap et quand je voulais envoyer j'avais juste à placer la pompe dans l'embout, ouvrir le petit robinet et envoyer. Par contre faut éviter les tirettes sinon t'as du sang qui reste dans le petit bout de tuyaux, et qui coagule. »
-(Source, samgamgi, Psychoactif)

Les risques liés à la consommation de cocaïne

Dangerosité et dommages du produit selon différents classements

Les facteurs de dangerosité selon le rapport Roques (1998)
Dépendance physique Dépendance psychique Neurotoxicité Toxicité générale Dangerosité sociale

faible

forte, mais intermittente

forte

forte

très forte

Echelle de classment des dommages créés par différentes drogues.2007 [4]



Effets secondaires

Effets à court terme

Contraction des vaisseaux sanguins, une irrégularité du rythme cardiaque et de l’hypertension artérielle, crise de parano, accélèration de la fréquence respiratoire et des battements du cœur, augmentation de la température du corps.

Les complications dues à la consommation de cocaïne

Il n’existe pas de seuil prédictible de sécurité pour l’usage de la cocaïne, les complications pouvant survenir de manière très différente suivant les individus du fait de nombreux facteurs.

Complications les plus fréquentes de la consommation de cocaïne [5]
Complications Evènements
Cardio-vasculaires
  • Syndrome coronarien aigu
  • Troubles du rythme cardiaque
  • Dysfonction ventriculaire gauche
  • Dissection aortique
  • Thromboses artérielle et veineuse
Neurologiques
  • Accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique
  • Abaissement du seuil épileptogène
Infectieuses en lien avec des comportements à risque
  • Infections virales (VIH, VHB et VHC)
  • Infections bactériennes (abcès locaux, endocardites, pneumopathies, septicémies)
  • Infections sexuellement transmissibles, notamment syphilis
Respiratoires (lors de la consommation de cocaïne base (crack, free base) inhalée
  • Bronchospasme
  • Pneumothorax
  • Hémorragies
  • Crack lung
ORL lors d’usage chronique par voie nasale
  • Lésions de la cloison nasale
  • Infections naso-sinusiennes liées aux lésions de la cloison nasale
Dermatologiques
  • Lésions pieds-mains chez des consommateurs de crack
Psychiatriques
  • Pharmacopsychose (état délirant induit par la cocaïne)
  • Paranoïa induite par la cocaïne
  • Dépression et tentatives de suicide
  • Attaques de panique
Obstétricales et périnatales Complications maternelles :
  • cardio-vasculaires : HTA, arythmie, AVC, cardiopathie ischémique
  • hémorragiques
  • risque accru d’éclampsie
  • hématome rétroplacentaire
  • avortements spontanés

Complications fœtales :

  • retard de croissance intra-utérin dose-dépendant, touchant poids, taille et périmètre crânien
  • prématurité

le craving / dépendance psychologique

Le craving est le besoin irrésistible ou irrépressible de consommer. Il est important dans l’addiction à la cocaïne et est parfois assimilé à la dépendance psychologique. C’est une étape déplaisante, qui est rapidement soulagée par la prise de cocaïne. Le craving peut être décrit comme des pensées obsédantes autour du produit pouvant durer de quelques minutes à quelques heures. C’est un facteur de reprise même après un long temps d’abstinence.

Différentes situations peuvent déclencher un craving : la consommation de cocaïne, des facteurs environnementaux habituellement associés à la consommation, la cocaïne paraphernalia (matériel servant à l’usage de drogue) et les émotions positives ou négatives.

« Mais avec la coke quand on commence c'est compulsif. Dans une soirée de conso je peux faire 2 à 3 gramme mais non stop, je me fait un fix aussitôt que le flash est passé environ 2 minute je m'en prépare un autre et je le fais aussitôt. »
-(Source, nancyleo, Psychoactif)
« Pour la free base, la seule solution pour moi ça a été de s'éloigner de tous ceux qui consommaient autour de moi, et de tous ceux qui dealent autour de moi. La tentation de la coke.... bien plus dure que la came pour moi... »
-(Source, Kesak, Psychoactif)

Accoutumance

La cocaïne entraîne une forte accoutumance. C'est à dire que vous ressentirez de moins en moins les effets avec le même dosage au cours d'une même soirée.

« Là, Je viens de faire le dernier (shoot). J'ai choppé 4 grames hier, il devait y avoir 0.4 au moins, je l'ai a peine senti.. alors que le meme hier m'a tarté.. l’accoutumance.. une belle saloperie!! c'est aussi pour ça que je tape pas plus de deux jours... si je la sens moins au bout de deux jours je veux meme pas imaginer au bout de dix ... et au bout de 100.. »
-(Source, clemz, Psychoactif)



Overdose de cocaïne

Les overdoses de cocaine peuvent se terminer par un infractus, accident vasculaire cérébral, un oedeme pulmonaire et la mort. Si la prise de cocaïne provoque hallucinations, impression d'oppression cardiaque, chute, confusion, tétanies, douleurs dans la poitrine ou dans la tete, il faut impérativement se rendre au urgences ou appeler le SAMU ! Il n’existe aucun antidote médicamenteux spécifique en cas de surdosage (overdose) de cocaïne !

« Une OD j'en ai fait une seule à la coke (elle était terrible)et pourtant au bout de 3 grammes de conso et l'habitude de la bonne coke... je suis parti en vrille, hallus effrayantes de passage vers la mort, coeur qui s'enballe comme jamais ça n'a été, paralysée tout en étant mi consciente, raide comme une morte, plus d'étincelles de vie dans les yeux. Je me suis tellement accroché, je n'avais pas envie de crever : j'ai repris conscience bien flippé (ce qui ne m'a pas empêcher de reprendre de la coke en faisant plus attention 1 heure après J'ai eu des remontés pendant 20 min après avec perte d'équilibre même assise et changement d'intensité des couleurs comme lors d'une montée. »
-(Source, Ortesse, Psychoactif)
« Biensur qu'il y a des OD de coke et c'est pas beau a voir... c'est horrible j'ai des souvenirs de tomber a genoux le souffle coupé le coeur qui s'emballe a fond on flippe un max c'est la chose la plus horrible que j'ai vécu avec le manque d'héro et les bad trip au LSD. Plus jamais ça... »
-(Source, alcaloX, Psychoactif)
« j'ai aussi vécu un OD de coke alors que l'on étais trois copain et qu'on a pris quasiment la même quantité. le pote est devenu tout blanc dans la figure et les lèvres toutes bleues. On l'a mis en position latérale et on lui a fait boire de l'eau du robinet avec du sucre et deux aspirines, c'est allé tout de suite mieux mais on a encore du le surveillez à cause du délire qui a duré des heures . Les aspirines peuvent aussi être remplacés par des sédergine, paracetamol, etc »
-(Source, seba59, Psychoactif)

Mélanges et interactions avec la cocaïne

cocaïne + alcool

L'alccol amortit les effets de la cocaïne (la descente). Le mélange de cocaïne et d’alcool forme un produit dérivé, le cocaethylene, qui est éliminé du corps plus doucement que l'alcool et la cocaïne. Des usagers reportent que cela crée un sentiment d'euphorie plus forte, mais le cocaethylene aurait une plus grande toxicité cardio-vasculaire (c'est à dire qu'il conduit à des attaques cardiaques)

cocaine + cannabis

Utilisé le cannabis avec la cocaïne peut améliorer la rapidité d'action et la bio-disponibilité de la cocaïne, augmentant l'effet subjectif de la cocaïne[6]

cocaïne + héroïne = le speed ball

Prise après la cocaïne, ou en même temps (« speedball »), l’héroïne atténue les effets de la descente de cocaïne. La cocaïne par ses effets stimulant peut empecher une overdose de coke. Seulement, la cocaïne a des effets plus courts que l'héroïne, et quand son effet s'arrête, l'overdose d'héroïne peut surgir.

cocaïne + antidépresseurs
  • Avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)(Le Moclobemide, la Passiflore...) : très dangereux, risque de syndrome sérotoninergique danger de mort.
  • Avec les Les antidépresseurs tricycliques (ATC) (Le Prothiaden, le Laroxyl, le Tofranil…), les effets de la cocaïne seront moins puissants.
  • Avec les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSNA)(L’Effexor, l’Ixel le Cymbalta…), certains augmentent les effets (Mianserine), d’autres les diminuent, d’autres ne font rien de particulier (Mirtazapine, Nefazodone, Tianeptine, Trazodone) et d’autres provoquent des effets secondaires très indésirables (Bupropione).
« Depuis mai 2010, je suis sous traitement AD : Venlafaxine Lp 75mg, à raison de 150mg/ jours .(générigue d'effexor).... il se trouve que je ne sens plus la C. Je compte 2 flashs en 1 an ! Toujours en IV (dans de bonnes conditions de la RDR), je n'ai pas testé à + de 0,5g/ shoot ce qui est notre dose habituelle en fait....Au début, je pensais à 1 pbme de qualité du prod. Mais en 1 an, ttes les semaines, ça a eu le temps de changer...Enfin mon mec lui la sent trés bien, et c'est dur d'être à côté pleine de frustration.... »
-(Source, Zapeline, Psychoactif)

Cocaine et grossesse

  • Si il y a une consommation de cocaïne pendant la grossesse, il existe un risque élevé de retard de fausse couche, de croissance Intra-Utérin (RCIU), d’accouchement prématuré, d'hypoxie (microcéphalie), et de malformations et de trouble de l'attention pour le futur bébé..
  • Evitez également de consommer en cas d’allaitement car la cocaïne passe dans le lait maternel.


Contre-indication

Les personnes qui ont une maladie cardiaque, qui sont hypertendues, ou sujettes aux crises d’épilepsie et aux crises d’hyperventilation devraient s’abstenir de prendre de la cocaïne. De même que les femmes enceintes.

Le sevrage de cocaïne

A l’arrêt de la consommation, un syndrome de sevrage peut être observé. Les symptômes apparaissent quelques jours après l’arrêt de la cocaïne et peuvent persister pendant 1 à 10 semaines. Ils passent souvent inaperçus. Le sujet est fatigué pendant quelques jours et « récupère » par le simple repos. Rarement, il s’agit d’un état dépressif grave avec idées suicidaires nécessitant une hospitalisation.

Aucun agent pharmacologique n’a d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France dans le traitement des symptômes et complications liés à l’usage de cocaïne. Cependant, de nombreux essais cliniques ont permis d’identifier des agents pharmacologiques qui peuvent être utilisés dans certaines phases de la prise en charge des consommateurs de cocaïne (euphorie, symptômes de sevrage, craving, maintien d’abstinence).

  • pour contrecarrer les effets d’une intoxication aiguë à la cocaïne : En cas de symptomatologie psychiatrique, les benzodiazépines de demi-vie longue peuvent être utilisées sur une courte durée (moins de 2 semaines) et sous contrôle médical strict. Des antipsychotiques peuvent également être proposés en cas de symptômes hallucinatoires ou délirants (mais non en première intention).
  • pour la gestion du sevrage : N-acétylcystéine (NAC, Mucomyst®), traitement mucolytique, antidote du paracétamol, agirait sur la diminution des symptômes de sevrage et sur le craving ;
  • pour la prévention de la rechute et du craving :
    • le topiramate (Epitomax®) médicament anti-épileptique et antimigraineux peut être utilisé dans le cadre de la prévention de la rechute chez le patient dépendant à cocaïne
    • le disulfirame (Espéral®) peut être utilisé en prévention de rechute chez les patients ayant une double dépendance à l’alcool et la cocaïne
    • le baclofène aurait des effets sur le craving [7] [8]
    • Le modafinil (Modiodal®) du fait de ses propriétés psychostimulantes, pourrait réduire le syndrome de sevrage en cocaïne [9][10].
    • Le modafinil est actuellement étudiée au même titre que le méthylphénidate (Ritaline®/Concerta®) comme approche substitutive de la dépendance aux psychostimulants [11].
    • L’aripiprazole (Abilify®) est une piste intéressante pour la dépendance à la cocaïne via son activité de régulation dopaminergique et sa diminution potentielle du craving [12].

Conseil de réduction des risques

  • Comme toute drogue illicite, on ne sait pas ce qu'il y a dans la cocaïne vendue au marché noir. Elle peut être plus ou moins coupée avec des produits nocifs, plus ou moins pure. A chaque fois que vous avez une nouvelle poudre, il faut la tester en petite dose, prioritairement en sniff.
  • Il vaut mieux toujours consommer avec des personnes de confiances et expérimentées, qui sauront vous conseiller et orienter.
  • Si vous injectez la cocaïne, attention au VIH et hépatites, voir Comment faire une injection a moindre risque
  • Si vous basez la cocaïne-crack-free-base, l’utilisation de cutters et de pipes en verre pour préparer et fumer du crack peut provoquer des micro-coupures aux mains et aux lèvres qui favorisent le risque de transmission des hépatites et du VIH/Sida. Voir Comment baser la cocaine avec du bicarbonate de soude
  • Si vous sniffez de la cocaïne, il ne faut pas partager les pailles, vecteurs de contamination de l'hépatite C ou B. De plus, cela peut endommager les cloisons nasales et sinus. Il est donc utile de rincer les fosses nasales avec du sérum physiologique ou de l’eau en fin de consommation.
  • La consommation de la cocaïne par injection ou du crack-freebase fumé entraîne un craving important (envie de reconsommer) qui peut vous ruiner et produire des dommages sanitaires importants. Si vous êtes dans une session cocaïne, le mieux est de s'approvisionner en petite quantité, de ne pas avoir l'argent ou la carte bleue sous la main pour aller en racheter immédiatement après le dernier flash. Certains usagers utilisent des médicaments (benzodiazépine style Valium) pour pouvoir redescendre avec moins de difficultés.
« J'ai vu mon "pote",je lui ai pris 1 gramme de coke, et bien sûr,je me suis empressé de me chercher un steribox. Ça fait des années que je m'envoie des taquets, période d'abstinence plus ou moins longue mais c'est plus fort que moi,je pense au flash que ça va me procurer !!! bref,j'ai calé le meuge en trois fois et pour gérer mon "craving", irrésistible envie d'en racheter, je me fais un peu de valium 5 mg sous la langue et un autre que j'avale. Ça me prend bien une heure et deux joints de weed de northern d'Hollande pour être no-stress et basta les angoisses. »
-(Source, Allstarweed, Psychoactif)
« L'injection de la coke c'est très dur à gérer... une fois qu'on à commencé c'est foutu... donc à mon avis le mieux est de s’approvisionner avec de petites quantité , de toute manière quelque soi la quantité que tu ira choper (enfin jusqu'à 5 gr) tu finiras invariablement par TOUT shooter ... et souvent les veines en prennent un sacré coup .... »
-(Source, sativa67, Psychoactif)
  • Un abus de cocaïne peut entraîner des pertes importantes de poids et des insomnies, un effondrement nécessitant du repos pendant quelques semaines et éventuellement un accompagnement médico-psychologique.
  • La cocaïne stimule parfois le désir sexuel et peut diminuer la vigilance : pensez à vous munir d’un préservatif.

Références

  1. ESCAPAD 2011 : ESTIMATIONS 2011 DES CONSOMMATIONS DE PRODUITS PSYCHOACTIFS À 17 ANS - OFDT
  2. Enquête Coquelicot, Jauffret Roustide et al., 2009
  3. PHENACETINE - Produit de coupe de la cocaïne en augmentation - Note d’information SINTES du 21 décembre 2007, OFDT
  4. Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)
  5. HAS / Prise en charge des consommateurs de cocaïne / Recommandation / Février 2010
  6. Lukas S, Sholar M, Kouri E, Fukuzako H, Mendelson J. Marihuana smoking increases plasma cocaine levels and subjective reports of euphoria in male volunteers. Pharmacol Biochem Behav 1994;48(3):715-21.
  7. KARILA L., WEINSTEIN A., BENYAMINA A., COSCAS S., LEROY C., NOBLE F., LOWENSTEIN W., AUBIN H.J., LEPINE J.P. et REYNAUD M., « Pharmacothérapies actuelles et immunothérapie dans l’addiction à la cocaïne », La Presse Médicale, Vol.37, n°4 Pt 2, 2008, pp. 689-698.
  8. KARILA L., LÉPINE J.P. et REYNAUD M., « Les traitements pharmacologiques dans l’addiction à la cocaïne », dans KARILA L. et REYNAUD M., Addiction à la cocaïne, Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 2009, pp. 95-102.
  9. KARILA L., WEINSTEIN A., BENYAMINA A., COSCAS S., LEROY C., NOBLE F., LOWENSTEIN W., AUBIN H.J., LEPINE J.P. et REYNAUD M., « Pharmacothérapies actuelles et immunothérapie dans l’addiction à la cocaïne », La Presse Médicale, Vol.37, n°4 Pt 2, 2008, pp. 689-698.
  10. KARILA L., LÉPINE J.P. et REYNAUD M., « Les traitements pharmacologiques dans l’addiction à la cocaïne », dans KARILA L. et REYNAUD M., Addiction à la cocaïne, Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 2009, pp. 95-102.
  11. KARILA L., LÉPINE J.P. et REYNAUD M., « Les traitements pharmacologiques dans l’addiction à la cocaïne », dans KARILA L. et REYNAUD M., Addiction à la cocaïne, Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 2009, pp. 95-102.
  12. KARILA L., WEINSTEIN A., BENYAMINA A., COSCAS S., LEROY C., NOBLE F., LOWENSTEIN W., AUBIN H.J., LEPINE J.P. et REYNAUD M., « Pharmacothérapies actuelles et immunothérapie dans l’addiction à la cocaïne », La Presse Médicale, Vol.37, n°4 Pt 2, 2008, pp. 689-698.


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