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Dicodin 



Après des années sous très fortes doses de paracétamol codéine, j'ai pris la décision d'arrêter au moins déjà  le paracétamol(bon début ...le reste on verra plus tard)et suis passée au dicodin;

Rapidement un problème s'est posé;

Le médecin du CSAPA m'a expliqué qu'elle ne pourrait probablement pas continuer à  m'en prescrire ad vitam eternam car selon les protocoles des hautes autorités de santé le dicodin n'est pas prévu  dans le sevrage à  la codéine;
la dose recommandée de deux par jour est bien sûr insuffisante pour m'éviter des symptômes de manque physique . Donc j'ai augmenté à  4 puis 6/j......en quelques jours

Au bout d'une semaine seulement, ayant contracté une gastro (je pensais au premier degré que ma diarrhée persistante était un signe de manque bien sûr)j'ai donc pris quatre dicodins d'un coup et ......miracle ou malheur ressenti à  nouveau l'euphorie bien connue que je pensais à  jamais perdue;la suite???devinez!

quatre par quatre matin et midi puis panne sèche de dicodin.

Moi je rachète du klipal et à  quatre par prise comme il y a dix jours, effet surmultiplié????deux heures après j'ai encore les oreilles qui bourdonnent...
Mon mari lui, monte au créneau dans une pharmacie "copine" et déclenche un tollé général ;lui qui a un culot inimaginable a presque battu en retraite ; il a obtenu une commande de trois boites de dicodin (seulement???) passé pour un drogué, il est super content et je vais en entendre parler pendant des siècles. Il a dû promettre de rapporter une ordo (normal me  direz vous)Faut encore la trouver....j'en ai bien une du CSAPA que le médecin m'a faite il y a dix jours au cas où je serais contrôlée car je partais à  l'étranger (Europe à  priori pas de souci)mais bref inimaginable de la montrer dans cette pharmacie quoique....faut assumer me direz vous;ouais.........

PASSEZ ICI DIRECTEMENT CONCLUSION:

je suis obligée de reprendre du paracétamol codéine car ne peux me procurer suffisamment de dicodin pour me sentir bien et continuer mes efforts de sevrage  paracétamol codéine et alcool. je ne comprenais pas pourquoi certains sous dicodin prenaient en plus quand même du paracétamol codéine; j'ai compris...

Donc solutions: filtrer le klipal en prenant un traitement de fond 3 dicodins par jour par exemple , ..trouver des prescripteurs compréhensifs pour cumuler les ordos ou renoncer et revenir à  ma vie d'avant?????

Comme dit mon mari:
"c'était plus simple ton klipal, t'as qu'à  le reprendre"

on en est là  à  cause  du mépris affiché par des soignants rigides ,prompts à  juger et condamner ceux qui osent déraper.Les mentalités changeront elles un jour?

En attendant il y a urgence...je suis foutue ou obligée de me résoudre au subutex ou à  la métha; Actuellement , je me sens dans une impasse.

Merci pour vos témoignages , surtout ceux qui sont sous dicodin.....les autres aussi bien sûr

Catégorie : L'enfer c'est les autres - 31 mars 2015 à  11:40



Commentaires
#1 Posté par : pierre 31 mars 2015 à  16:19
Je ne comprends pas ce qui t'empêche de passer à  la methadone ? A cause de l'image de tox qu'elle véhicule ?
Dans ce cas, j'ai envie de te dire "qui a des préjugés ?"

Au niveau qualité de vie, et même au niveau de l'effet, la methadone comme la codéine est un vrai opiacé.
Pierre

 
#2 Posté par : Amarnath 31 mars 2015 à  16:49
Bonjour,

Je ne suis pas sous dicodin mais sous oxycodone et méthadone. je cumule les deux mais en arrêtant toute les semaines la métha, pendant quatre jours, puis je reprend. Je ne vais pas très loin, je suis à  10, 20 mg ou 30 mg. Du coup cela me fais baisser la consommations d'oxynorm.

Je suis "malade", ou plutôt, je ne suis pas dans un état satisfaisant sans produit, alors c'est un besoin, un médicament.

Le problème de la métha pour moi, c'est qu'elle me fait un effet un peu fort sur la psyché, sinon, le bien être au départ est vraiment top, mais je sens avec le temps que cela va devenir insipide. Plus d'effet de bien-être, juste une normalité et ce n'est pas encore ce que je veux pour l'instant.

J'accepte ce fait d'avoir envie d'être sous opiacé dans ma vie en ce moment et c'est ce qui est bon pour moi. Ce ne le sera plus, le jour ou un désaccord aura lieu. Je ne parle pas de la culpabilité, qui est un mouvement négatif et qui embrume l'esprit, mais un élan du coeur, un désir d'arrêter. Un désir propre, non contaminé par la peur. Le même type de désir que celui d'avoir envie d'en prendre.

C'est primordial pour moi, sinon c'est la guerre intérieure assurée, avec le mal être qui en découlera et qui poussera l'esprit à  chercher un échappatoire, comme celui des produits.

L'avantage à  consommer de la méthadone, c'est sa tenue dans le temps et le fait qu'une fois la dose de confort atteinte, il est rare d'avoir besoin d'augmenter.

A te lire depuis que tu postes sur PA, je vois que pour le moment ton besoin est de consommer, alors il serait peut-être bon de savoir pourquoi ? Je ne parle pas de l'aspect psychologique, car parfois cela peut être aussi simple,que juste le besoin de se sentir tranquille. Est ce que c'est pour avoir l'effet apaisant ou l'effet qui booste ou encore l'euphorie. Bon tu sais que l'euphorie est passagère puisque c'est une émotion montagneuse, elle a un pique avec une redescente.
Je te demande de réfléchir à  cela pour que tu puisses identifier lequel des opiacés ou autre médicament, serait le plus adapté à  tes besoins.

Si tu n'as pas peur de l'addiction importante, l'oxycodone est un bon produit mais qui demande d'être augmenter, jusqu'à  ce que ton corps te dise que c'est bon, il est full !
Je n'en fais jamais la pub car je galère vraiment avec, quand j'ai des idées de sevrages mais sinon, il est plus simple de prescription si tu as une douleur persistante et qui résiste aux autres médicaments.
Sinon il y a aussi, comme tu le sais, le skénan, qui est un peu moins fort, mais peut-être un peu moins simple à  obtenir, car c'est le plus détourné des opiacés, ce qui fait qu'il est plus surveillé par la sécu.

Ce n'est pas grave que le médicament soit plus concentré en morphine que la codéine une fois transformée dans le corps, car dans ce fait, tu adaptes la posologie et puis voilà . Il y des gens qui prennent plus de quarante comprimés de ça de ci et en changeant, se retrouvent avec juste deux gélules... C'est plus confortable.

Je pense qu'il est temps pour toi de faire la paix avec :"qu'est ce que les gens vont penser de moi ?"
Alors c'est sur que certains métier, nous font nous sentir important, puissant et de devoir se percevoir d'une façon moins positive, fait peur. Mais franchement nous ne sommes pas ce que nous paraissons être, la vie est plus profonde que cela.
Ne nous gâchons pas la vie avec des pensées inutiles.
Quand j'étais enfant, entre 8 et 12 ans, je me laisser être un peu fou fou, car je me disais que les gens qui me voyaient comme ça, même si je pouvez sentir leur jugement, je savais qu'un jour ils ne me verront plus du tout et m'oublieront, car la mort efface toutes choses. Cette seule pensée me donnée beaucoup de joie dans la spontanéité d'être ce que je suis.

Alors profitons-en, dans cent ans on en parlera plus !

La bise

 
#3 Posté par : noisette13300 31 mars 2015 à  19:27
Salut à  toi doctoutou,


Apparemment après avoir lu ton post nous avons eu a quelques choses près le même parcours. Grosses prises de cp de paracetamole codéine.

Quand je me suis décidée à  pousser la porte d un médecin je me suis retrouvée avec 10 cp de dicodin et 4 cp d atarax, est ce que j'ai voulu descendre trop vite (en 1 mois j etais a  7 cp/j).

J'ai eu une grosse rechute avec mon codoliprane jusqu'à  ce que je post sur ce site, qui m'a fait comprendre que le sevrage est une chose lente et coriace.

Aujourd'hui je me suis lancée et j'ai changé  radicalement. Je commence une tso en csapa je ne sais pas encore ce que je vais avoir en substitut mais si je dois me retrouver avec sub ou metha ou autres je le prendrai sans aucun doute et sans appriori.


A +
Noisette
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lucide et clairvoyant, nrock

 
#4 Posté par : doctoutou 02 avril 2015 à  11:52
Pierre, ce n'est pas une question de qu en dira t on puisque depuis toute petite je fais tout mais tout pour me faire remarquer pour justement faire,réagir mon entourage  qui m'a ignoree et ai fait pousser comme une plante verte. A trois ans je me suis administré trois suppos de barbituriques et réveiller en réas toute seule avec des étrangers......et ainsi de suite. J'ai enfin compris que la terre entière se moquait pas mal de moi MAIS pagtrfois cette idée me donne envie d'abandonner la partie.et les opiacés me permettent de continuer la seule chose qui.me donne un peu de valeur et de joie dans cette vie je le reconnais j'adore être médecin et que les gens me regardent avec interet et reconnaissance comme si moi je savais au fond de moi que je ne valais pas grand chose mais eux pas encore....c'est si bon un merci sincère , une larme essuyée parce que j ai rassuré, une mère anxieuse qui repart en riant.....bref je sais s bien que personne ne suivra ma caisse et ce n'est pas un sentiment depressif c'est la stricte vérité.Arrêtons les trémolos je ne vous demandé pas de pleurer sur moi je me doute bien que vous avez vos problemes et que vous souffrez autant que moi car comme tu me dis Amanarth , sans opiacés on ne peut pas vivre or il faut vivre où mourir donc conclusion quel est le meilleur opiacé a long terme. Si la methadone m'apporte une vie comblée en endorphines comme j'ai lu mais je cours,je vole en chercher!du moment que je me sens bien je me moque bien dela tete du pharmacien!

Au point où j'en suis je veux bien essayer la methadone car suis a bout....non vraiment je ne me.crois pas dutout mais alors
pas du tout au dessus d autres toxicos c'est juste que être toubib sous  methadone j'avais du mal a digérer la gélule

Je j'ai rdv au centre que le 17....

merci pour vos réponse s

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