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Le Sanglot du Pêcheur II. 



Ne restait de tes nuits qu'un funeste calvaire!
Une lente agonie aux acides reflets;
Te voilà sur le bord de l'atroce rivière
Attendant ton aimée en recherche de paix

Ne restait de ton corps qu'une vague fumée!
Qu'il est loin ce temps-là, hors des eaux assassines;
L'homme qui était tien sans faillir est penché
Sur les flots bouillonants aux lueur d'opaline.

Pauvre enfant que tu es, il ne peut te sentir
Contre son coeur meurtri qui l'écorche sans fin.
Un spectre ne peut rien ou sinon ne meurtrir,
Infiniment se voir s'époumoner en vain.

Au son de ses sanglots tu n'as plus la réponse
Car ta voix éthérée restera sans retour!
As-tu vu ce mouchoir déchiré dans les ronces?
Unique reliquat célébrant votre amour.

Qui pourtant aurait cru ce morbide présage
Vomi de l'estomac d'un mauvais haruspice?
Vous n'existerez plus, c'est désormais d'usage;
Ton amant est sans vie, à jamais sans hospice!

In n'y a pas plus cruel que de jouir du frisson
D'innocents sentiments exprimés en promesse.
Ces semblables élans sonnaient votre unisson,
Mais devinrent bourreaux à la lourde caresse.

Août 2015

Catégorie : Poèmes - 21 février 2022 à  21:46

Reputation de ce commentaire
 
Très beau; merci :))



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