Vos bénéfices liés à l'usage des drogues 



Bonjour,

C'est d'abord pour leurs effets bénéfiques que nous faisons usage de drogues. Mais ces effets sont souvent relégués au second plan, même sur Psychoactif.
Meme le terme "Réduction des risques", dont nous nous revendiquons, est très connoté, puisqu'il ne focalise que les risques liés à l'usage de drogues, au détriments du reste.

Mais, répétons le clairement,  on ne peut pas faire de réduction des risques sans parler des bénéfices liés à l'usage.

C'est pourquoi lors du dernier week end de travail de l'équipe de Psychoactif, nous nous sommes mis à lister tout les effets bénéfiques liés à nos usages de drogues.

Nous avons trouvé le processus  libératoire, et nous vous livrons la liste à l'état brut ci-dessous :

améliorer l'estime de soi, dépasser des blocages, sociabilité, passer une nuit sans réveil nocturne, expérience sensorielle, créativité,  réduire les symptômes de maladie psychique, gestion des besoins physiologiques (faim, sommeil), passer un cap, dépasser ses limites et vivre des choses qu'on ne vivrait pas autrement, prise de confiance, concentration, performance au travail, gestion de l'angoisse, acquisition des compétences, réduire les douleurs physiques, mieux-être, perfectionnement d'une spiritualité, euphorie, plaisir,  construction identitaire, connaissance pharmacologique, découverte de disciplines, connaissance de soi, trouver son chemin, relativiser, remettre en question la norme, prendre du recul sur des choix qui me conviennent pas, développer une meilleure version de soi-même, s'autoriser des choses, ouverture d'esprit et tolérance, émancipation, plus de pouvoir d'agir, améliorer l'expérience de l'art, faire face à des peurs, être une ressource/béquille, faire face à des situations insupportables, connaître son corps, vivre de nouvelles expériences avec sa sexualité, restaurer un équilibre, désinhibition, arriver à exprimer les sentiments

Et vous quels sont vos bénéfices liés à l'usage de drogues ?

Catégorie : Actualités - 14 octobre 2022 à  21:04

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Bon sujet



Commentaires
#1 Posté par : CaptainCrox' 14 octobre 2022 à  21:28
Très beau sujet de réflexion. Il y a une telle connotation négative dans les moeurs vis-à-vis des drogues qu'on en oublie qu'il y a beaucoup d'aspects positifs.

Ne parler que de RDR ne signifie pas pour moi pour autant que l'on relègue le positif au second plan. C'est comme toute pratique (boulot, relations, et j'en passe). Il y a des mesures à prendre pour ne pas se faire de mal mais si on pratique telle ou telle chose c'est que forcément il y a du positif.

Pour ma part, le Tramadol m'a permis de passer outre une phobie scolaire et sociale, m'a permis de faire des études, trouver un métier que j'adore et d'améliorer ma qualité de vie. Ma productivité et mes compétences sociales inexistantes se sont améliorées.

Il est souvent dit que l'usage de drogues peut stigmatiser un PUD ou le mettre dans une bulle. Pour moi, cette bulle, cet isolement, m'a probablement sauvé la vie. Il y a des moments dans la vie où l'on n'est pas prêt à faire face à des difficultés. Certains font des pauses avec des vacances ou des retraites en nature, moi ça a été la consommation de substance. Ca m'a aidé à passer certains traumatismes qui m'auraient sûrement poussé au suicide.

Et que dire de l'aspect thérapeutique ? Si je n'avais pas mes antidouleurs (et je ne parle pas de l'aspect récréatif), je ne serais tout simplement pas fonctionnel. Je ne pourrais pas profiter de la vie.

D'un point de vue intellectuel, cela m'a permis d'être à la fois plus ouvert et développer mon esprit critique tout en accumulant du savoir sur toutes les drogues, médicaments et autres substances. C'est un savoir inestimable.

Alors oui, j'ai fait plusieurs descente en enfer. Est-ce que je le regrette ? Non. J'en suis toujours ressorti grandi. L'usage de drogues est une expérience, peut-être plus à risque si pas prudent, mais une expérience tout de même. La vie est, entre autre, la somme de nos expériences, bonnes et mauvaises. Nos peurs, espoirs, déprimes et autres sentiments nous font vivre.

L'usage de drogue est un fait dans nos sociétés. Je n'irai pas recommander son usage à quelqu'un qui n'en n'a pas envie ou l'idée mais on sait que les gens consomment. Le fait d'accumuler ce savoir permet de partager nos expériences et aider voire protéger ou se faire aider/protéger sur ce forum, via des associations et autres. L'empathie provoquée par certaines substances de manière momentanée permet de développer l'empathie sans substance. Comme si la substance donne un avant-goût d'une "compétence" que l'on a déjà et que l'on peut continuer à développer avec ou sans substances.

Moi qui étais (et suis encore) plein de préjugés, ai dû apprendre à me remettre en question, à ne plus juger par facilité

Le combats de plusieurs générations pour le respect qui nous est dû en tant qu'humain avant PUD soit mis en pratique, c'est un aspect positif.

Et si ce n'était pour la prohibition, si l'on consomme de manière safe, c'est gagner en liberté et découvertes. Libertés qui sont de nos jours de plus en plus réduites.

Je réponds de manière brute et je réfléchirai un peu plus et éditerai si besoin. La liste est probablement interminable.
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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (Morning Glory)

 
#2 Posté par : Morning Glory 14 octobre 2022 à  22:01
Je me retrouve beaucoup dans ton témoignage du "ça m'a sauvé la vie". Comme je l'ai déjà dit ça et là, je pensais en prenant des psychédéliques pour la première fois signer mon arrêt de mort (lol, quand on sait qu'il n'y a pas de dose mortelle connue avec les psychés "classiques". Mais les préjugés et la dissuasion par la peur que m'avait inculqués la société avaient la peau dure), et c'était précisément le but: un "suicide plus ou moins agréable".
Ça m'a sauvé la vie. Ma dépression, réduite de moitié (il en restait pas mal encore du coup, mais vu d'où je partais... C'était assez ouf en fait). Ma spiritualité, réveillée. L'énergie de me battre, renouvellée.
La recherche sur la thérapie psychédélique n'en est qu'à ses balbutiements, oui il y a des risques mais perso les psychés ne m'ont jamais privée d'un pan entier de moi-même en échange de ce qu'ils m'ont donné, contrairement aux antidépresseurs. Conseiller n'importe qui de faire de même ? Loin de moi l'idée. Je pense que ça dépend des cas et que, tout comme tout le monde ne croise pas les mêmes effets secondaires, tout le monde ne tirera pas les mêmes bénéfices. Mais c'est mon vécu^^

D'autres drogues m'ont apporté aussi beaucoup d'autres choses, mais c'est intégré à la liste partagée ci-dessus, je ne vais donc pas faire doublon wink


Outre cela merci pour ce partage d'expérience assez édifiante et qui montre que l'on est pas les seul-e-s, dans l'équipe, à voir aussi du positif dans nos consommations !

 
#3 Posté par : Nogeron 14 octobre 2022 à  23:05
Le cannabis, dans mes années de jeunesse, m'a ouvert l'esprit. Il m'a permis de me faire des amis autour d'une culture qui me plaisait (musique et fumette). Il a libéré mon imagination, aiguisé ma pensée. Il a démultiplié mon amour de la musique et il m'a permis d'apprendre, seul, à jouer des instruments et à composer.

Les tazs m'ont permis de vivre des soirées déjantés, des nuits de danse et de rencontres. La MDMA m'a fait découvrir le flux d'amour inconditionnel qui se cache en nous.

La coke m'a appris ce que c'était d'avoir confiance en soi.

L'héro m'a montré la beauté subtile du calme et de la douceur.

L'alcool m'a désinhibé, il m'a permis de dépasser ma timidité, et de m'exprimer. Il m'a fait danser, aimer la musique, fait ressentir la poésie du drame de la vie. Il m'a fait pisser sur les idoles qui m'enchainaient.

Le LSD m'a appris la beauté du monde, il m'a fait rire pendant des heures en me me faisant passer, pour la première fois, dans le pays des Merveilles. Il m'a fait découvrir l'envers du décor et à quel point notre société est faite de plastique grimaçant.

Les champignons défragmentent mon disque dur et me permettent de repartir serein et gaillard face aux épreuves. Ils m'ont montré mes peurs et mes angoisses.

Le cannabis m'a permis de surmonter ces peurs.

L'iboga, en dose adaptogène, m'a mené dans une situation critique, ce qui m'a poussé à changer de vie et à cesser de fuir mes problèmes.

L'ayahuasca m'a montré ma douleur d'enfant, celle que je cherchais depuis tant d'année. Elle m'éduque, petit à petit et m'incite à me comporter comme un adulte.

La salvia m'a montré à quel point j'étais mal. J'ai mis 20 ans à décrypter le message.

Le DMT me recâble et me renforce, il m'aide à sortir du labyrinthe.

Je citerais aussi deux autres plantes adaptogènes, le Rhodolia Rosea, qui m'a appris à me concentrer et l'Ashwaganda qui, en faisant disparaitre temporairement mes angoisses, m'a permis de comprendre qu'elles étaient là en permanence.

Les drogues colorent mon existence et m'ont permis de distinguer en moi, l'étincelle qui rend la vie sur terre si incroyable. Cette étincelle qui est dissimulée par les processus mentaux envahissants nécessaires à la survie dans un monde totalement dévoré par l'exploitation marchande.

Elle m'ont permis, et c'est bien l'essentiel, de me reconnecter aux mystères de l'âme et du monde.

Et puis, grâce aux drogues, j'ai rencontré un tas de personnes intéressantes, plus ou moins barges, avec des failles plus ou moins grandes, mais qui ont profondément enrichi ma vie.
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Joliment posé ! g-rusalem
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)
 
De la poésie !

 
#4 Posté par : Penny05 16 octobre 2022 à  03:55

Nogeron a écrit

Le cannabis, dans mes années de jeunesse, m'a ouvert l'esprit. Il m'a permis de me faire des amis autour d'une culture qui me plaisait (musique et fumette). Il a libéré mon imagination, aiguisé ma pensée. Il a démultiplié mon amour de la musique et il m'a permis d'apprendre, seul, à jouer des instruments et à composer.

Les tazs m'ont permis de vivre des soirées déjantés, des nuits de danse et de rencontres. La MDMA m'a fait découvrir le flux d'amour inconditionnel qui se cache en nous.

La coke m'a appris ce que c'était d'avoir confiance en soi.

L'héro m'a montré la beauté subtile du calme et de la douceur.

L'alcool m'a désinhibé, il m'a permis de dépasser ma timidité, et de m'exprimer. Il m'a fait danser, aimer la musique, fait ressentir la poésie du drame de la vie. Il m'a fait pisser sur les idoles qui m'enchainaient.

Le LSD m'a appris la beauté du monde, il m'a fait rire pendant des heures en me me faisant passer, pour la première fois, dans le pays des Merveilles. Il m'a fait découvrir l'envers du décor et à quel point notre société est faite de plastique grimaçant.

Les champignons défragmentent mon disque dur et me permettent de repartir serein et gaillard face aux épreuves. Ils m'ont montré mes peurs et mes angoisses.

Le cannabis m'a permis de surmonter ces peurs.

L'iboga, en dose adaptogène, m'a mené dans une situation critique, ce qui m'a poussé à changer de vie et à cesser de fuir mes problèmes.

L'ayahuasca m'a montré ma douleur d'enfant, celle que je cherchais depuis tant d'année. Elle m'éduque, petit à petit et m'incite à me comporter comme un adulte.

La salvia m'a montré à quel point j'étais mal. J'ai mis 20 ans à décrypter le message.

Le DMT me recâble et me renforce, il m'aide à sortir du labyrinthe.

Je citerais aussi deux autres plantes adaptogènes, le Rhodolia Rosea, qui m'a appris à me concentrer et l'Ashwaganda qui, en faisant disparaitre temporairement mes angoisses, m'a permis de comprendre qu'elles étaient là en permanence.

Les drogues colorent mon existence et m'ont permis de distinguer en moi, l'étincelle qui rend la vie sur terre si incroyable. Cette étincelle qui est dissimulée par les processus mentaux envahissants nécessaires à la survie dans un monde totalement dévoré par l'exploitation marchande.

Elle m'ont permis, et c'est bien l'essentiel, de me reconnecter aux mystères de l'âme et du monde.

Et puis, grâce aux drogues, j'ai rencontré un tas de personnes intéressantes, plus ou moins barges, avec des failles plus ou moins grandes, mais qui ont profondément enrichi ma vie.

J’ai beaucoup aimé ta manière brève et concise de décrire (Sur base d’expérience personnelle) les atouts/avantages de certaines substances (pour ma part inconnue.
Pour ma part je n’ai pas une grande expérience des Substances psycho actives hormis la cocaine et le canabis . J’ai toujours été très intéressé par le faite de ne pas passer par les entreprises pharmaceutiques pour dynamiser ma manière de réfléchir et de raisonner ( problèmes de concentration, d’organisation et de procrastination


 
#5 Posté par : Nogeron 16 octobre 2022 à  18:19

J’ai beaucoup aimé ta manière brève et concise de décrire (Sur base d’expérience personnelle) les atouts/avantages de certaines substances (pour ma part inconnue.

Merci !
Listées comme ça, ça fait beaucoup de drogues quand même surpris


 
#6 Posté par : Zénon 17 octobre 2022 à  14:47
Pour faire vite, très vite, « la drogue », en plus de m’avoir fait passer des moments inoubliables, m’a enseigné une structure exogène à celle que l’on nous impose.

En d’autres termes : elle m’a permis un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens », c’est-à-dire entendre la lumière et voir les sons pour réaliser que bien des « vérités » que l’on m’a inculquées, c’est de la foutaise ; en particulier la « morale arbitraire » sur laquelle notre société est fondée.

Même l’addiction, la part sombre de « la drogue », fut un éclairage.

Sans déconner.

Mon héroïnomanie m’a poussé à parcourir les quatre coins du globe, rencontrer les gens les plus givrés possible, faire les boulots les plus improbables qui soient, dépouiller de vieilles mamies cancéreuses de leurs morphiniques, lire tous les bouquins imaginables à la recherche de solutions, aller fouiller au plus profond de mon être et trouver ce qui déconne en moi... pour finalement, atterrir en Grèce.

Une galère de vingt-cinq ans, une odyssée qui m’en a plus appris sur moi-même que n’importe quoi d’autre.

Bien entendu, je ne la recommande à personne. Mais à condition d’en sortir, l’addiction s’avère aussi une putain d’école de la vie.

Aucun regret : si c’était à refaire, je signe direct.

Aujourd’hui, je ne bois plus qu’un raki par-ci par-là, parfois accompagné d’un joint, pour entre autres rire et danser avec des amis sur de la musique de dingue.

Autrement dit : célébrer la vie et savourer le pur plaisir d’exister.

Pouah ! ce vieux commentaire de hippie !

Bref, sans avoir connu la défonce, je serais actuellement saint de corps et d’esprit, plein de pognon, propriétaire terrien, marié à une bombasse et père de trois adorables bambins.

Mais entre nous, qui voudrait de ça, hein ?
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Une question que je me pose sans cesse /Yo

 
#7 Posté par : Rataille 18 octobre 2022 à  16:39
Depuis mon usage récréatif de la beuh je me suis ouvert au autre drogue < mush speed mdma cocaine butane > bientôt lsd au début j’ai demander à mes amis d’essayer la beuh il l’on fait ensuite le mush il l’on fait mdma aussi mais ça arrête la ce n’est pas toute les personne qu’il sont ouvert à ce monde vaste qui peut être noir ou plein de couleur cela dépend de l’utilisation

Je me suis toujours promis de jamais prendre d’opiacés car j’ai extrêmement peur de tomber la dedans je suis quelqu’un qui accroche très vite a une nouvelle drogue alros non merci veut pas souffrir

 
#8 Posté par : plotchiplocth 19 octobre 2022 à  16:48
Pour garder/favoriser les effets bénéfiques, ce qui m'a le plus aidé, c'est de déconstruire ce que je me faisais en me pensant comme pleins des elements négatifs liés aux représentations de l'usage en général, et quotitidien/régulier en particulier. Dans mon cas, d'accepter ma dépendance, pour réussir à prendre un peu main dessus. A la fois dans avoir de quoi la gérer, des stratégies - savoir comment faire, et puis a la fois dans le fait de plus me penser comme dans un échec face à un objectif que je peux pas atteindre, ou qui ne m'apporte pas de confort de vie quand je l'expérimente. Me débarrasser de ma culpabilité, mes usages ne font pas ma "valeur morale", ils ne me disqualifient pas. Ils me sculptent, font partie d'une forme de négociation avec moi-même et le monde pour que tout soit au mieux comme je peux et dont je ne peux me passer sans inconforts majeurs. Ca m'a aidé à me sentir plus digne, à retrouver de la confiance en moi, avoir envie de faire des choses, organiser ma vie, dans un cadre qui contient mes usages, ou plutôt qui m'aident à les réguler par envie, par sécurité. Et ca m'a permis de consommer plus comme je le veux, c-a-d sans perdre trop souvent le contrôle sur mes usages. En tout cas dans une relation plus agréable. Je ne binge maintenant que très rarement, donc moins de pics de conso. Et je remarque que moins j'ai la sensation de devoir me "cacher", plus je suis détendu du regard de l'autre et plus je suis a meme d'agir sur ma conso.

Mes usages m ont permis de m ouvrir des voies qui m étaient fermées, me contraignent mais me soutiennent. Ils me traversent, font partie de moi. Mes usages sont transgressifs, me dépassent sans doute, mais m ont permis de me dépasser. Mes usages me permettent de rester éveillé. J'essaie juste de les prendre maintenant comme rencontrant une part en moi dont je dois prendre soin, m'incitant à prendre soin de moi, pour ne pas qu'ils me "dévorent"...car quand je m'occupe de cette part en moi que la société condamne, elle n'est en fait pas le monstre qu'on prétend, et sa présence m'est en fait apaisante. J'essaie d'entretenir désormais une relation tendre et respectueuse avec cette part à combler en moi.

(Édit: extrait d'un post posté précédemment ici, https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 7#p576067, mais qui me semblait avoir sa place ici)

 
#9 Posté par : CaptainCrox' 19 octobre 2022 à  21:20

plotchiplocth a écrit

Et je remarque que moins j'ai la sensation de devoir me "cacher", plus je suis détendu du regard de l'autre et plus je suis a meme d'agir sur ma conso.

Merci d'avoir mis des mots sur ce que je n'arrivais pas à exprimer. Tu n'as pas idée du cadeau que tu me fais. C'est un mécanisme récent chez moi mais qui m'a permis de regagner un certain contrôle.

Quant à mon témoignage précédent, je rajouterai un dernier point.

Lorsque j'ai travaillé dans la santé dans le milieu pré-hospitalier et urgences vitales, consommer du tramadol à dose raisonnable (pas shooté, plutôt boosté) m'a permis de garder mon calme, être serein tout en me donnant un boost d'énergie pour sauver des vies. Sur l'instant, malgré la difficulté humaine à ne pas être affecté par un patient en souffrance, le tramadol me recadrait et m'aidait à suivre les protocoles mécaniquement avec juste ce qu'il fallait d'empathie, d'humour (selon patient) et de communication non verbal pour rassurer la personne que j'étais là et que je n'avais pas prévu de partir et les abandonner.

Cela ne m'a pas empêché d'être totalement détaché mais là où sans tramadol je me serais renfermé sur moi, celui-ci m'a permis de debriefer avec mes collègues et échanger nos ressentis. C'est une part vitale dans un tel milieu sinon on fait vite un burn out.

Cela m'a permis d'apprendre à le faire sans tramadol. J'estime ne jamais avoir mis de vie en danger, au contraire, j'en ai probablement sauvées car dans une situation urgente, garder son calme est ce qui fait la différence entre la vie et la mort.

Je n'ai pas continué dans la santé pour plein de raisons. Je me suis reconverti dans un monde plus technique et l'année prochaine, reconversion dans un milieu socio-sanitaire-éducatif dans la RdR dans une institution qui se rapproche de vos CAPSA/Caruud. Ma formation débutera en début d'année, j'ai eu la nouvelle hier. Rien que ça, si je n'avais pas consommé, je ne me serais jamais imaginé bosser dans un tel milieu. Aujourd'hui, j'ai hâte d'ouvrir ce chapitre de ma vie.

J'ai grandi jusqu'à mes huit ans dans un quartier de deal-consommations-prostitutiom-meurtres. A ce jour, c'est un endroit à ne pas fréquenter seul de jour ou de nuit.

Tous les deux jours, les caves collectives faites de cages en bois prenaient feu à cause de consommateurs, j'ai vu un corps en ouvrant la porte de l'ascenseur. Un corps inerte, un couteau planté, une marre de sang. J'avais moins de 7 ans.

J'étais prédisposé à haïr ce milieu et finalement, consommer m'a permis de le comprendre. Ces découvertes précoces m'ont rendu plus mature.

Désolé pour le long message. A la base, je voulais juste remercier plotchiplotch car ses mots ont une valeur inestimable pour moi.


 
#10 Posté par : joel92 21 octobre 2022 à  23:38

Rataille a écrit

Je me suis toujours promis de jamais prendre d’opiacés car j’ai extrêmement peur de tomber la dedans je suis quelqu’un qui accroche très vite a une nouvelle drogue alros non merci veut pas souffrir

Je disais ça quand j'étais plus jeune aussi, au final j'ai essayé quelques opiacés, j'aime beaucoup mais j'ai pas envie pour l'heure de me retrouver dépendant physiquement donc j'ai réussi à gérer pour ne pas en arriver là.. Et ça a marché ça fait genre deux mois que je n'ai pas pris d'opiacés et je n'y penses presque jamais !

Pour répondre à la question initiale : c'est très compliqué parce que j'ai vécu beaucoup d’événements où ma conso m'a totalement dépassé, où j'ai perdu les pédales etc...

Mais franchement... Je consomme depuis la fin de mon enfance et... Qu'est ce que j'ai ri, qu'est ce que j'ai pu me sentir bien par moment, des rushs incroyables, j'ai déjà eu des effets aussi puissants que des orgasmes mais en différent... Avec juste de la drogue. Où je me sentais partir !!!

Et puis depuis que je suis gamin je suis un "weirdo" mais je l'ai toujours cultivé, et je crois que c'était par volonté de questionner la figure de l'individu "normal" quelque part. Et la drogue m'a beaucoup accompagné la dedans, les psychédéliques et les dissociatifs (surtout les dissos haha), ça m'a forcé à me dire que l'existence était beaucoup plus bizarre que ce à quoi on nous destine je crois.

Les stimulants ça m'aide à lire, beaucoup beaucoup beaucoup, et a force de lire j'arrive à formuler mes propres opinions, à être critique, etc.. J'adore. Même si des fois la descente est rude.

Et comme dit plus haut par plotch, depuis que j'ai accepté que j'avais des conduites très addictives, j'arrive un peu mieux à en gérer certaines, d'autres j'ai juste arrêté parce que le ratio bénéfices/risques était clairement défavorable.

Mais franchement j'ai eu des sales histoires, des black outs où j'ai pété les plombs etc etc... Donc faut relativiser.

Avec le temps j'apprends à me connaître mais je suis jamais à l'abri.

Je comprends l'intention du topic mais pour moi l'un ne va pas sans l'autre ! Parce que des fois il y a les deux, je vais gérer quelques heures, ou quelques jours et faire de la merde après... Même si ça va mieux quand même.

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Merci pour ton Témoignage ~ MM

 
#11 Posté par : speedy76 26 octobre 2022 à  08:47
Salut,
Moi le cannabis m'a permis, lorsque j'en consomme, de canaliser mon cerveau et mes pensées qui sont tout le temps en grande activité. C'est parfois épuisant : je pense à plein de choses en même temps, j'analyse tout le temps tout ce que je vois, j'entends. Des détails, des trucs qui, dans l'absolu n'ont aucun intérêt. Grâce au cannabis, j'ai pu connaître des moments (le soir, chez moi) de réel repos. Toute cette activité s'éteint, c'est comme si tout à coup je me retrouvais  sur une mer calme, alors que toute la journée se passe sur une mer en permanence agitée.
C'est pour cette raison que j'apprécie autant ce produit. C'est très reposant.

bye

 
#12 Posté par : g-rusalem 26 octobre 2022 à  10:06

L'obsession maladive des drogues m'a permis, au niveau des effets, secondaires : d'apprendre l'anglais, d'apprendre à lire des publications, d'être assez obsédé pour vouloir tenter une carrière académique. Au niveau des effets primaires, elle m'a permis d'avoir de bons aperçus des limites des états modifiés de conscience possible par les humains. L'extase, la dépression, l'anxiété, l'amour inconditionnel de moi-même, le dégoût de soi, la perte de contrôle, les états profonds d'équanimité, la confiance en soi ou l'absence totale de confiance en moi. Je n'inciterai personne à faire de même que ce que j'ai fait et j'ai fait pleins de trucs débiles ou dangereux, mais personnellement, je ferai exactement la même chose si je devais le refaire (en moins shlag). Quand je vois des personnes qui n'ont jamais joué avec leur conscience (avec ou sans dope) et qui n'en voient pas l'intérêt, ça m'angoisse, ils vivent dans un monde tellement étriqué.


 
#13 Posté par : LLoigor 26 octobre 2022 à  11:23

g-rusalem a écrit

Quand je vois des personnes qui n'ont jamais joué avec leur conscience (avec ou sans dope) et qui n'en voient pas l'intérêt, ça m'angoisse, ils vivent dans un monde tellement étriqué.

Je plussoie fort plus-un

Bon après chacun sa vie bien entendu, mais c'est passé a côté de tellement de choses.

Ne pas s'explorer un minimum c'est quand même dommage je trouve aussi hmm


 
#14 Posté par : g_p_a 28 octobre 2022 à  17:54
Bonjour,

J'ai pris de la sertraline (psychotrope légale) pendant pas mal de temps. C'est pas mal mais ne fait pas vraiment évoluer. C'est un peu comme un pansement anésthésiant.

J'ai commencé le microdosing de truffe.  Entre 2g et 3g. Je trouve cela intéressant. Un peu l'impression d'être dans un scaphandre et de redescendre dans les profondeurs de son esprit et ses souvenirs, quand la sertraline est une simple bouée qui empêche de se noyer. Je souhaiterais faire un trip plus poussé, pourquoi pas hallucinatoire (mushroom, ayahusca, lsd...), mais à mon avis c'est mieux de pas être seul pour le faire.

 
#15 Posté par : Cub3000 22 novembre 2022 à  13:55
Hello...Je pourrais lister tout un tas d'effets positifs sur ma vie de certaines substances que je consomme, mais je vais me limiter au plus notable :

Les lysergamides m'ont complètement sorti d'une sorte de rumination d'angoisses existentielles/métaphysiques qui me bouffait littéralement la vie depuis des années.

J'en ai consommé assez régulièrement à dose modérée depuis 2018, parallèlement à une psychothérapie au cours de laquelle j'avais toute liberté de parler de mes expériences sous trip à un psy très open sur ces questions. D'une certaine façon on peut parler de psychothérapie assistée par des psychédéliques en soum-soum wink

De fait mon rapport à la vie, au réel, s'est énormément simplifié et j'ai totalement viré du champ de mes préoccupations tout un tas de questions sans réponse qui me pourrissaient l'existence. Ça va indubitablement mieux pour moi depuis. J'ai interrompu le suivi psy, sans avoir eu recours à d'autres traitements (hormis un antidépresseur sur une courte période de quelques mois)

J'arrive à un moment de ma vie où je ressens moins le besoin/envie de consommer des psychédéliques, visiblement aucune addiction n'est venue compliquer les choses au bout de quatre ans de consommation assez fréquente...

Voilà drogue-peace
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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

 
#16 Posté par : Zénon 24 novembre 2022 à  12:53

Cub3000 a écrit

Les lysergamides m’ont complètement sorti d’une sorte de rumination d’angoisses existentielles/métaphysiques qui me bouffait littéralement la vie depuis des années… De fait mon rapport à la vie, au réel, s’est énormément simplifié et j’ai totalement viré du champ de mes préoccupations tout un tas de questions sans réponse qui me pourrissaient l’existence.

Salut, Cub !

Du coup, t’as reçu des réponses, ou t’as oublié les questions ?

Qu’importe, super intéressant ton commentaire.

Tout le contraire des agités du champignon et autres évangélistes des psychédéliques qui viennent nous sermonner avec leur dernière illumination fractalisée sous DMT quant au sens de l’Univers tout entier…

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#17 Posté par : Cub3000 24 novembre 2022 à  17:00

Zénon a écrit

Cub3000 a écrit

Les lysergamides m’ont complètement sorti d’une sorte de rumination d’angoisses existentielles/métaphysiques qui me bouffait littéralement la vie depuis des années… De fait mon rapport à la vie, au réel, s’est énormément simplifié et j’ai totalement viré du champ de mes préoccupations tout un tas de questions sans réponse qui me pourrissaient l’existence.

Salut, Cub !

Du coup, t’as reçu des réponses, ou t’as oublié les questions ?

Qu’importe, super intéressant ton commentaire.

Tout le contraire des agités du champignon et autres évangélistes des psychédéliques qui viennent nous sermonner avec leur dernière illumination fractalisée sous DMT quant au sens de l’Univers tout entier…

C'est surtout que ces expériences récentes sous psychés m'ont fait réaliser que mes grandes questions existentielles étaient des impasses philosophiques et que ça faisait des années que je perdais mon temps à ruminer des non-sens. Et du coup tout le processus s'est arrêté, ça ne rimait à rien de continuer à me faire du mal. Je crois que j'ai en quelque sorte accepté qu'on ne pouvait pas avoir toutes les réponses, et qu'il fallait se contenter du réel tel qu'il nous est donné. D'une certaine manière c'est comme un déploiement sur l'ensemble de ma pensée de ce sentiment que les psychonautes connaissent bien, ce soulagement qu'on ressent quand on vient de passer 8h à faire des loopings dans la multiplicité des réalités psychédéliques et que soudain on reprend paisiblement contact avec le réel tout simple, avec l'espace ordinaire où nous sommes supposés vivre en dehors des états de conscience modifiés, et qu'on ressent de la gratitude et l'impression de redécouvrir ce réel de base. C'est un peu ce qui s'est passé pour moi, durablement. Ça ne veut pas dire que je n'ai plus aucun sujet de gamberge, j'ai tendance à chercher la petite bête assez facilement, mais en tout cas ça a sacrément simplifié ma vie.


 
#18 Posté par : Zénon 26 novembre 2022 à  11:27

Cub3000 a écrit

D'une certaine manière c'est comme un déploiement sur l'ensemble de ma pensée de ce sentiment que les psychonautes connaissent bien, ce soulagement qu'on ressent quand on vient de passer 8h à faire des loopings dans la multiplicité des réalités psychédéliques et que soudain on reprend paisiblement contact avec le réel tout simple, avec l'espace ordinaire où nous sommes supposés vivre en dehors des états de conscience modifiés, et qu'on ressent de la gratitude et l'impression de redécouvrir ce réel de base.

Belle !

Presque pareil ici.

Mais moi, c’est pas les psychédéliques, mais la souffrance et la folie qui m’ont fait redescendre sur Terre pour me contenter de questions sans réponses et du « réel » tel qu’il est.

Tu me diras, j’aurais dû utiliser les psychédéliques autrement que pour écouter de la tekno dans un lugubre hangar désaffecté, encerclé par des gardiens de la paix enragés sur le point de charger.

Probablement, je me serais épargné quelques souffrances et j’aurais gagné du temps.

Cela dit, en t’entendant parler de « soulagement » et de « gratitude » en redescente de trip, peut-être que voyage psychédélique et souffrance recèlent finalement bien des similitudes ; surtout quand cette dernière cesse pour céder sa place à la joie.

En soi, la grande souffrance ne serait-elle pas aussi juste un état modifié de conscience, d’où la nécessité de l’expérimenter quelques fois durant notre existence ?

À quand le « chlorhydrate de souffrance à libération immédiate » ?

Bref, comme disait je sais plus qui : « Chacun son chemin ; qu’importe la route empruntée, pourvu qu’on ait une bière bien fraîche accompagnée de cacahuètes concrètes à l’arrivée. »

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❤️

 
#19 Posté par : Nineta 30 novembre 2022 à  21:46
PLAISIR COUPABLE

L'addiction est un fonctionnement qui nous donne la force de vivre en société. Même si la réalité nous conduit souvent à l'isolement, l'idée fondamentale n'est pas de souffrir ni encore moins de mourir....
           Bien au contraire !
La toxicomanie sert à panser une blessure profonde de l'âme. Cette quête de plaisir qui nous a rendu coupable de nous détruire n'est dans le fond qu'une indicible pulsion de VIE!

J'ai 32 ans et 20 ans de polytoxicomanie derrière moi. Les psychiatres disent que j'ai fait un deuil pathologique suite à au décès de mon petit frère, ça me va car ça fait écho. Mon hypersensibilité a été aussi un gros facteur par rapport à mes addictions. Parfois j'ai l'impression d'avoir perdu du temps avec tout ça mais la réalité c'est que ça ne m'a jamais empêché de philosopher, ça serait même l'inverse. J'ai observé pendant de nombreuses années mes pairs avant de m'observer moi même et j'en ai tellement appris !!! Grâce aux drogues j'ai rencontré des personnes toutes aussi intéressantes que créatives, je les appelle les artistes de la vie. Depuis le début de mon TSO j'ai décidé de me regarder et d'envisager ma vie autrement. Tout ce que mon passé m'a apporté je l'utilise depuis en faisant de la réduction des risques dans les free party de mon île. J'ai initié l'auto-support en faisant des stands sauvages (marron comme on dit ici), j'ai été repérée par des personnes bien placées qui ont remis en question ma démarche (la cause aurait été que je sois usagers et seule dans cette initiative mais aucune institution n'était prêtes à me soutenir). Ça m'a calmé et au bout d'un an je n'avais plus de matériel (merci encore à T+ qui m'avait fourni un beau stock). Un an après l'ARS à fait un appel à projet et un collectif a été mis en place grâce au CSAPA où j'étais suivie. On intervient dans tous les milieux festifs et j'y suis bénévole depuis le début.... je kiff! Je vais toujours en teuf et j'arrive à consommer de plus en plus occasionnellement et principalement des psychédéliques. C'est mon milieu, c'est ma vie et même avec du recul sur mes consos je l'aime toujours autant. La drogue c'est génial voyez wink. Bref tout ce qui a été cité dans le premier poste me parle à fond, j'ai eu tout ces effets positifs mais mon addiction aux opiacés m'a fait  connaître l'emprise, la vraie, et j'avais besoin de m'en détacher. Après 5 ans de methadone, je me suis sevrée récemment, j'en chie mais je suis fière de mon combat. Je me laisse encore un délai pour de nouveau me la mettre (pas avec la came) et je vais trop kiffer. Non je ne regrette rien au contraire c'est ma force aujourd'hui ! Merci de m'avoir lu, nartrouv !!!
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Bravo pour le self-controle et l'évolution. Riversofia

 
#20 Posté par : Maskass5391 02 décembre 2022 à  10:39
Je me suis découvert une passion pour la pharmacologie grâce à mes consommations. Lire les pages wikipedia des drogues que je consomme est devenu une passion

 
#21 Posté par : Gastox 03 décembre 2022 à  04:39
Bonsoir smile

Sujet très intéressant. Et je pense que chaque utilisateur peu citer des bienfaits uniques tellement c'est propre à chacun !!

Pour ma part c'est les difficultés que j'ai vécu à travers mon addiction aux opiacés qui m'a permis de tiré aujourd'hui une grande force intérieure et aussi une certaine sagesse et un recul sur la vie.
Après c'est difficile de parler uniquement que du côté positif quand on sait ce qu'on a vécu derrière mais bon smile

C'est sur que aujourd'hui je mesure vraiment la richesse de toute cette expérience et en même temps ça m'a bien ternis l'esprit le coeur et l'âme.
Je recommande pas vraiment wink
Et puis ça m'a aussi permis de devenir fidèle à moi même pour mes choix de vie. De me choisir avant tout le reste. Avoir foi en moi, mes choix. Un beau cadeau aussi ça

Il y aurait beaucoup de choses à exprimer si j'entre vraiment dans les détails.

La drogue aujourd'hui je vois vraiment ça comme un deal avec le produit. Il te fait tripper et en échange tu donnes quelque chose. Il y a toujours un prix à payer. C'est pour ça que j'ai fais le choix de ne plus rien prendre smile
Mais je ne regrette absolument rien
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Il n'y pas toujours un prix a payer si c'est de la weed et contrôle. Pas de prob

 
#22 Posté par : filousky 09 décembre 2022 à  11:48
Il est temps pour moi de venir raconter ce que mes connaissances sur les effets de différentes drogues légales et illégales m'ont fait traverser comme périodes à la limite de l'initiatique, dans le plaisir comme dans la douleur.

Mais alors, qu'est-ce que j'ai pu apprendre de choses tout au long de ma vie, sur moi, sur mon égo, sur mes démons et sur mes merveilles.

Depuis maintenant 20 ans, j'ai trouvé le quasi parfait équilibre qui me permet de vieillir en progressant, guéri de pas mal de choses dont une hépatite C (35 ans avec le pote VHC), avec la prise quotidienne de 100 mg de méthadone + un peu de cannabis vaporisé.

Le dosage de la méthadone ne me pose aucun problème, celui du cannabis me fait diminuer mes consommations quand je vais bien et que j'ai besoin de mes ressources physiques, de ma mémoire et d'un esprit clair 2 vapos par jours me suffisent alors.
Et puis, il y a l'hiver à la campagne avec de longues soirées près du feu de bois et là, j'augmente pas mal mes consommations de 2, je passe à 5,6 des fois 7 vapos dans une journée. Là, c'est l'ivresse que je recherche, et je la trouve sans effets secondaires gênants (aucune gueule de bois, réveils clairs avec pas mal de café) et puis une nouvelle journée commence.

Je me sens privilégié d'avoir accès à la méthadone qui comble tout besoin opiacé et remplace avec panache des doses élevées d'antidépresseurs abrutissants et même l'alcool que j'ai quitté il y a trente ans.   

J'en raconte pas plus, pas besoin.

Fil
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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

 
#23 Posté par : Coucou75 13 décembre 2022 à  23:57
Salut ben j'ai pécho pas mal de nana grâce à la drogue (coke extasy surtout) bon délire sous alcool et canabis on rigolait bien big_smile en vrai  c'est sympa les premières années après sa a commence petit a petit a niquer ma vie   . Échec scolaire , flemme grâce au cannabis et problèmes avec la police grâce a la coke qui me rendais violent les dernières années. Grâce a dieu j'ai pas encore de problème de santé du aux drogue. Prenez soin de vous

 
#24 Posté par : Toxicmisery1991 14 décembre 2022 à  11:36
Je suis un peu dérangé par ce sujet... J'ai eu beaucoup de descente aux enfers a cause des injections de cocaïne...
Néanmoins je dois reconnaître que la méthadone m a sauvé la vie...
La méthadone m aide a ne plus être angoissé...
Mes craving de drogues illégales grâce à elle se sont arrêtées depuis presque trois années...
Grâce à elle je peux de temps en temps me défoncer en augmentant légèrement ma dose ( 20 mg de plus me suffisent) et je n'ai pas les conséquences désastreuses de l'injection de drogue..
Je pense que la drogue est très très dur a maîtriser...une fois que nous l'avons goûté quelle qu'elle soit nous sommes changé a tout jamais...
Il faut être prudent et faire attention à la petite voix dans la tête qui répète sans cesse " vas y , vas-y encore, continue c'est trop bon , continue c'est ce qu'il y a de meilleur"
Pour ma part cette petite voix ma amené dans les bas fond de l'angoisse de la misère et de l'enfer...


puis un jour j'ai rencontré une superbe femme qui m'a sorti de ma merde ... Cette femme était douce gentille et bien plus facile a vivre...cette femme s appelle Méthadone... Elle m'a sauvé ma aidé à rentrer dans le moule et me fait parfois l'amour de manière extrêmement douce...
Ce que je veux dire c'est que j'ai trouvé un produit/médicament qui m'a apporté du bien être et la paix intérieure... Aujourd'hui je fais l'amour a cette femme deux fois par semaine ( quand je consomme vingt miligrame de plus)
Et le lendemain pas de gueule de bois pas d'angoisse juste une sensation confortable...
Grâce à elle j'arrive à vivre sans tout ses troubles psychiques qui me gâché ma vie ( angoisse phobie sociale peur stresse déprime)

Cette femme est très polyvalente ... Si tu as mal physiquement elle apaise ta douleur grâce à ses propriétés analgésiques...
Si tu est déprimé...elle va libérer suffisamment de sérotonine dans ton cerveau pour te soulager...
Si tu es angoissé... Elle se chargera de te lâcher une bonne dose de dopamine et d endorphine pour te détendre et te calmer...
Tu as du mal a dormir ?? Idem quatre heures après l'avoir ingérer ton sommeil sera plus intense et profond...
Tu as envie de te droguer avec un produit que tu souhaites arrêter car il t'a fait beaucoup de mal ?... Une simple dose même très faible de méthadone peut par moment bloquer tes pensées qui te poussent dans le mauvais sens ... Pour ma part quand je l'augmente un tout petit peu je me sens dans du coton et je me sens léger et régulièrement un petit sourire en coin se greffe sur mes lèvres...

Après attention la métha reste un puissant opioïdes mortel en cas de surdosage et le sevrage est d'une douleur innommable...

La méthadone doit être utilisé avec prudence et avec sérieux... Quand je vois certaines personnes bouffer une plaquette entière de benzodiazépines et s'enfiler cinq gélules de 40 mg chacune de metha... La je me met en colère et je suis obligé de rester à côté de cette personne pendant qu'elle dort car elle est a deux doigts de faire une dépression respiratoire...
Et moi je reste à côté de cette personne en regardant Netflix sur mon téléphone et en la surveillant de près et j'ai juste a appuyé sur un bouton de mon téléphone pour appeler le 15...

Ce genre de situation me met en colère car ce médicament est une chance et une véritable aide si il est pris avec sérieux et avec prudence...

C'est tout ce que je voulais vous partager... Faites tous attention à vous ... Et un usager de drogue heureux et un usager de drogue prudent et qui sait qu'elle molécule utiliser et surtout a quel moment... Le but c'est de se sentir bien et pas de comater trois jours dans un lit ou se réveiller au urgence deux jours après la soirée ou l'on a trop consommé...( Expérience vécue)

La drogue peut réellement faire des prodiges... après c'est à nous de savoir ce que nous pouvons faire ou pas et bien-sûr il est totalement inutile de se comparer au voisin d a côté...nous sommes tous différents et chaque cerveau/personnalité/caractéristiques physiques  différe d'un individu a l'autre...c'est pareil pour les produits...

Merci de m'avoir lu...

Toxic misery

 
#25 Posté par : mononeuron 19 décembre 2022 à  20:00
Salut
Première participation sur P.A .. merci d'être indulgent.
j'ai grandit dans une famille particulièrement toxique, en gros, adopté par une pure et véritable perverse narcissique .. si vous avez déjà eu affaire à ce genre de profil.. je vous laisse imaginer !
Eh bien, ce sont de fortes consommation de cannabis, vers mes 14 ans qui m'on permis de prendre le recul nécessaire pour commencer à comprendre la situation, j'aime d'ailleurs prendre l'image de la prairie où il y à eu un château-fort (par exemple) il y a plusieurs siècles ..L'exploitant ou quiconque qui serais au beau millieux de ce champs ne pourras rien voir, ni même deviner l'histoire du lieu !
Non, pour ça, il faut prendre de l'altitude pour bien distinguer les vestiges des soubassements et finalement l'ensemble de ce qui à été .. c'est ce que j'ai fait en "planant" au dessus de mon histoire, aussi douloureuse soit elle que j'ai pus la comprendre en prenant du recul..ou plutôt de l'altitude pour voir la situation dans sa totalité. J'ai compris c'était un super bon réflexe de ma part quand j'ai su que les archéologues utilisent réellement cette technique !! .. Bon, après, j'ai fait la seule chose censée à faire face à une personne toxique et sadique : j'ai fui !!.. mais dans ma tête.. beuh, alcool, acid, champi puis l'héroïne, speedball etc.. et ça ma surement beaucoup aidé puisque plusieurs psy et un oncle auquel je n'ai fait entr'apercevoir ce que j'ai dù encaisser enfant, m'ont tous dis : Wha ! .. vous aviez 9 chances sur 10 de finir en HP ,au bout d'une corde ou au mieux débile, à vie dans les jupons d'un monstre ! .. Donc MERCI la défonce, si tu as peut être un peu abimée mon corps, tu as sauvé mon esprit sans le moindre doute .
Il y à une bonne dizaine d'années , j'ai fait une énorme décroche à la dure, avec ma femme, on s'est enfermés .. En gros 5g de came et 2 de C chacun, chaque jours, ça devenais intenable même en allant régulièrement à Rotter. Je crois alors avoir compris comment Freud à eu ses "révélations" totalement novatrices pour l'époque et ce à la fin de sa vie où, en plus d'être cocaïnomane de longue date il étais devenu aussi accro à la morphine et j'imagine à d'autres opiacé analgesiques et .. il s'est retrouvé en manque, l'animal !!.. 
Tout ceux qui ont vécu ce genre d'expérience connaissent cette précarité émotionnelle qui nous fait repenser à l'enfance etc.. d'ailleurs, une bonne grosse décroche: on "pleure sa mère", non ?.. et déjà Sigmund pointe son nez..A mon sens les drogues aident carrément l'humanité voir l'on crée.

 
#26 Posté par : Unposcaille 21 décembre 2022 à  01:15
Honnêtement, du plaisir. Là ça fait un moment que j'ai arrêté car j'étais sur une mauvaise pente (d'où ma disparition), mais j'aime bien prendre un opiacé/opioide et/ou un benzo (si c'est du  kratom, sinon j'évite, je faisais ça avec de la codéine avant mais malgré 3 mois d'abstinence je la sens toujours pas à faible dose). Mais j'avoue que là avec les températures bien froide, prendre un peu de Kratom vu que j'ai rien d'autre, me glisser sous la couverture lestée et écouter de la musique douce.... Ça me permet de faire un break. J'aime bien mes opiacés le soir, c'est un petit plaisir nocturne d'être seule dans la nuit dans mon petit cocon de temps en temps. Sinon le cbd, pour être plus productive.

 
#27 Posté par : tsarazaza 22 décembre 2022 à  23:11
Le sujet ici ne traite que des bienfaits,  il va donc sans dire que tout bienfait sera contrebalancé un jour ou l'autre par un méfait, pas inéluctablement du même acabit d'ailleurs.

Je tire de ma conso de psychopharma un dépassement de moi-même qui me permet d'aller outre les limites de ma personnalité, que je décrirai s comme un doping mental.
L'ennui et la solitude d'adolescent se sont transformés hélas en anhédonie, l'incapacité donc à éprouver du plaisir dans les activités de mes semblables. Sous drogue, je cherche et trouve ce plaisir dans le quotidien, qu'il s'agisse d'une relation sociale ou d'une occupation plus manuelle. Il serait malhonnête de cacher que les stupéfiants me procurent aussi l'oubli de mon échec personnel et le détachement d'une vie  que je n'aurais pas jadis imaginé prendre cette tournure.

 
#28 Posté par : pierre 27 décembre 2022 à  14:18
Bonjour

Le sujet ne traite que des bienfaits parce que sinon on ne parle que des dommages et risques. Il faut absolument que nous apprenions à parler des bienfaits en RDR, que ce soit les PUD ou les intervenants.
C'est une très bonne méthode pour se voir positivement en tant que PUD et pour sortir des prophéties autorealisatrices  autodestructrices. (le post qui en parle va arriver bientôt)

Et NON tout bénéfice n'est pas contrebalencé par un dommage. C'est la morale judeochretienne qui dit cela...et surtout pas vrai.

Quand aux bénéfices pour moi liés à l'usage de drogues, je ne le dirais pas tous car il faudrait  une thèse.
Mais ça m'a permis de trouver ma voie, de trouver un métier et de kiffer ce que je je fais (dans la Rdr), de rencontrer ma compagne (comme moi passionnée par les drogues et la Rdr)...
D'avoir une sexualité accomplie, de vaincre ma timidité qui a pu être handycapante...
Et les dommages je les cherche toujours..
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#29 Posté par : Ananta 28 décembre 2022 à  06:34
Il y a quelques années j'allais très mal, j'étais en dépression complète, je n'arrivais plus à dormir malgrès les somnifères que j'avalais à gogo sans le moindre effet..... Résultat j'avais la force de rien faire et j'étais crevée en permanence.... J'étais au chomage, je restais enfermée chez moi tout le temps, parfois j'essayais de dessiner (un de mes grandes passions) mais j'arrivais plus à dessiner quoi que ce soit car je suis extrêment perfectioniste et quand je dessinais dès qu'il y avait le moindre petit défaut je déchirais le dessin et je recommencais, je re-déchirais, je recommencais et je finissais par péter un plombs et finir en larmes devant un tas de papier déchiré, à avoir envie de tout casser chez moi voir pire....

Un jour avec un ami j'ai pris de la kétamine, c'était la première fois et ça ne m'a fait aucun effet (pourtant elle était très bonne vu l'état de mon pote, enfin bon, souvent les drogues ça ne marche pas sur moi surtout au début que j'en consomme, c'est bizarre je sais) , quelques jours plus tard j'en ai repris beaucoup plus et là ça a marché un peu mieux.

Vu que mon pote devait retourné chez lui en france et qu'il voulait pas risquer de passer la douane avec le reste de la sur lui il m'a offert ce qui restait. Un soir je m'ennuyais et j'en ai pris un peu. J'ai soudain eu envie de dessiner, j'ai pris mon matos à dessin et pour la première fois depuis des années j'ai réussis a faire un très beau dessin et sans le recommencer plusieurs fois, pour moi c'était miraculeux.

Les jours suivant j'ai recommencé à prendre de la kétamine et a dessiner, à chaques fois en un seul essai j'arrivais à faire des beaux dessins. Une fois le pochon terminé fini la magie et fini le dessin....j'ai essayé de retrouvé de la kétamine mais j'ai pas réussis donc j'ai décidé d'essayer pour la première fois de prendre de la cocaine vu que je savais que c'était un stimulant, je me suis dis que ça marcherais peut etre....

Le premier trait ne m'a rien fait et comme le pote qui m'avait filé n'en avait plus je lui ai demander de contacté son dealer car je voulais acheter un gramme pour re-essayer ce produit, une heure plus tard j'avais mon premier gramme en poche.

Le lendemain j'ai essayer d'en prendre seule chez moi, ça me faisait rien donc j'ai repris plusieurs traits sur plusieurs heures et d'un coup je me suis sentie super bien, hyper motivée à dessiner, j'ai sortis mon matos à dessin et comme avec la kétamine j'ai réussis du premier coup à faire un encore plus beau dessin que sous , j'étais plus que ravie ^^

Les jours qui ont suivi j'ai continué à en prendre chaques soirs, à chaques fois je passait minimum 6-7 heures à dessiner et j'étais absolument ravie de mes dessins qui étaient de plus en plus beaux, jamais de ma vie j'avais autant bien dessiner ni autant dessiner, en quelques mois j'ai plus dessiné que en plus de 30 ans!! Je rigolais en disant que ce produit c'était magique, que j'allais finir par dessiner autant bien que Giger, Dali etc et que si j'avais su j'en aurais pris bien avant. J'ai continué comme ça pendant des mois et des mois. Un jour j'ai montré mes dessins timidement à mon grand père et mon cousin qui ont fait les beaux arts et qui sont des bêtes en dessin, j'avais toujours admiré leurs dessins et envier leur talent, mon rêve c'était réussir à devenir autant douée qu'eux un jour mais toute ma vie je me suis dis que jamais j'y arriverais.... Quand ils ont vu mes dessins ils étaient sur le cul, ils m'ont dit que même eux auraient pas réussis a faire mieux et qu'ils étaient très impressionnés par ce que j'arrivais à faire sans jamais avoir fait de cours de dessins. J'étais sur le cul que eux que j'avais admirer toute ma vie, qui avaient fait les beaux arts me disaient que j'étais autant douée que eux et que j'arrivais même à les surpasser.  J'en revenais pas qu'ils me disent ça et qu'ils ne trouvent rien à me redire sur les défaults de mes dessins, je m'attendais à ce qu'ils me disent que ceci, cela etc c'était pas terrible, je m'attendais à ce qu'ils me disent qu'il y avait des défauts, que je pouvais corriger ça ça et ça et non, ils étaient vraiment scotché par ce que j'avais réussis à faire. Qu'eux me disent ceci, qu'ils valident mon talent c'était mon rêve, le plus beau compliment que on pouvait me faire c'était ça.  Grâce à ma précieuse poudre miracle j'avais réussis à totalement me surpasser donc raison de plus pour continuer à en prendre et à l'adorer.

Le chomage a décidé que je devais aller travailler 3 mois dans un commerce alimentaire, vu que pendant des années j'avais bosser en étant en dépression et malgrès mes insomnies j'étais vraiment pas chaude de recommencer à travailler... je me disais que j'allais recommencé à devoir bosser en étant complètement morte de fatigue, que ça allait être un enfer comme avant puis je me suis dis "bon, si je prends juste un petit peu avant d'aller bosser ça va peut être m'aider", du coup j'ai essayé de prendre de la c avant d'aller bosser et oh miracle j'étais en super forme, je bossais hyper bien, j'étais rapide, joyeuse bref rien à voir avec quand je travaillais sans rien consommer. Pendant les 3 mois j'ai donc pris de la c tous les jours avant d'aller bosser et parfois un peu à midi et j'étais ravie d'aller bosser, mon "patron" était super content de moi car je bossais très vite et bien (ce qui m'étais jamais arrivé avant, avant j'étais hyper lente quand je travaillais), mes collègues aussi, j'étais hyper sociable avec tout le monde, ça s'est passé à merveille et quand les trois mois étaient terminé j'étais triste de plus aller travailler là bas.

J'ai continuer à prendre de la c tous les jours, à dessiner, j'ai recommencé à tatouer même, pour moi c'était le produit miracle, je disais à mes potes "Mais c'est génial ce truc, si j'avais su j'aurais pris ça toute ma vie, ils devraient légaliser ça et en vendre en pharmacie, c'est tellement mieux que les anti dépresseurs" . ça me faisait un bien fou et ça corrigais tous mes troubles (sauf les insomnies mais vu que j'en profitais pour dessiner à gogo bah j'm'en foutais de pas réussir à dormir, je préfèrais dessiner et quand j'étais fatiguée bah j'en prennais et hop en pleine forme ^^ ) .

Toutes les mois j'en achètais environs 15 gramme, parfois plus, à 100frs le gramme autant dire que j'ai dépensé un pognon monstrueux mais je m'en foutais car ça me rendais tellement bien.....je revivais donc j'avais absolument aucun remord à dépenser autant d'argent là dedans et à en prendre tous les jours. Je touchais 2800frs par mois à l'époque donc même en prenant de la c j'avais encore bien assez d'argent pour vivre et payer mes factures donc pourquoi se priver....Un jour mon dealer m'a arnaquée et comme il me devait 150frs il répondait plus à mes appels et à mes messages, je me suis retrouvée du jour au lendemain sans rien après des mois et des mois à en prendre tous les jours, j'ai bien flippé d'être en manque mais ça a été et une semaine plus tard j'ai trouvé complètement par hasard un autre plan. J'ai recommencé à prendre de la c mais j'ai diminué ma consommation de moitié (mais j'en prennais quand même tous les jours) car j'gagnais moins d'argent qu'avant et aussi car ça commençait à marcher de moins en moins bien l'effet miraculeux des premiers mois.

Au bout de je sais pas combien de mois j'avais quasiment plus d'effets, fini l'effet miracle.....j'avais moins envie de dessiner, j'allais de moins en mois bien et j'avais un rhume permanent vraiment très chiant....  J'ai continué à prendre de la cocaine quotidiennement malgrès tout, j'éspèrais toujours que ça recommence à marcher comme au début mais j'étais toujours déçue car ça ne me faisait plus du tout l'effet miracle. En tout ma consommation de cocaine ça a duré 3 ans et demi, après des mois et des mois à me dire "demain j'arrête, ça marche plus ça sert à rien que je continue" j'ai enfin réussis a arrêter complètement il y a huit mois. Du jour au lendemain j'ai décidé de plus y toucher et j'ai plus jamais repris depuis.

Quelques fois je me suis dis que mon accoutumance avait sûrement totalement disparu et je me suis dis que peut etre si je reprenais ça allait refaire l'effet miracle mais bon.... je pense pas que ça remarcherais autant bien que au début, peut etre que oui, peut etre que non et ça me refouterais dans ma dépendance pour rien.....J'ai pas envie de prendre le risque de redevenir accro à la coke et surtout j'ai promis à mon meilleur ami de ne plus y toucher (c'était d'ailleurs en grande partie lié à lui mon arrêt) , il est plus de ce monde mais si il peut me voir de là ou il est j'ai envie qu'il voit que je m'en suis sortie et que je suis forte, que je tiens ma promesse que je lui avait faite.

Voilà voilà, désolée pour le pavé, les fautes d'orthographes etc..... sans coke écrire des longs textes sans faire de faute d'orthographe, de répétition etc bah c'est plus difficile ^^ ....(autre souvenirs rigolo de quand je prenais de la coke ^^: au lieu de dessiner, les derniers mois ou je prennais de la coke j'passais des heures et des heures à écrire des pavés trois fois plus long que ce que j'ai écris là sur facebook et sur messenger, j'étais bavarde comme pas permis quand je consommais lol en vocal c'était encore pire ^^ .....Des fois sur messenger j'envoyais genre 30 vocaux d'une minute (parfois j'pense que j'en ai même envoyé plus d'une cinquantaine ^^ ....) d'affilée à mon meilleur ami qui parfois s'endormait pendant que on blaguais. Je savais que il dormait mais j'continuais à lui envoyer des vocaux encore et encore et quand il se réveillais il était mort de rire en voyant le nombre de vocaux que je lui avais envoyé pendant qu'il pioncait et aussi car je racontais tout dans le moindre détail et de manière imagée et rigolote. Souvent je m'excusais d'avoir été autant bavarde mais il rigolait et me disait "Oh t'inquiète pas ça me dérange pas et ça m'a bien fait rire ce que tu m'a raconté"lol )
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#30 Posté par : pierre 28 décembre 2022 à  10:11
Bonjour

Merci pour ton récit.

souvent les drogues ça ne marche pas sur moi surtout au début que j'en consomme, c'est bizarre je sais

C'est tout à fait normal, l'effet des drogues ça s'apprend, c'est un savoir experientiel.

Conserver l'effet des drogues ça s'apprend aussi par exemple en espaçant les prises ou les sessions.

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Oui exactement, si un jour je recommence j'espacerais mes prises :)

 
#31 Posté par : Maryjane2203 05 avril 2023 à  05:36

Rataille a écrit

Depuis mon usage récréatif de la beuh je me suis ouvert au autre drogue < mush speed mdma cocaine butane > bientôt lsd au début j’ai demander à mes amis d’essayer la beuh il l’on fait ensuite le mush il l’on fait mdma aussi mais ça arrête la ce n’est pas toute les personne qu’il sont ouvert à ce monde vaste qui peut être noir ou plein de couleur cela dépend de l’utilisation

Je me suis toujours promis de jamais prendre d’opiacés car j’ai extrêmement peur de tomber la dedans je suis quelqu’un qui accroche très vite a une nouvelle drogue alros non merci veut pas souffrir

Pour préciser ton propos, cela dépend de l'utilisation, en fonction des mondes, Ying et Yang, et bien ce n'est pas tout à fait ça... C'est surtout et avant tout, une question phisiologique et aussi environnementale, D'après mes expériences et connaissances...


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