Noces tardives

Avant de parler plus précisément de mes dernières expériences,  je vais tenter de me présenter rapidement.

Cinquantenaire, vie familiale et amoureuse au top, pas la réussite question professionnelle, mais est-ce le plus important ?
Une petite tendance alcoolique depuis plus d’un an avec consommation quotidienne plus ou moins "légère". Le léger étant une bière triple les soirs de la  la semaine, qui me laisse en général sur ma soif (il m’arrive très souvent d'en prévoir une deuxième de secours). Le week-end, c’est no limit. Je ne ferai pas le décompte de ce que je suis capable d’encaisser  ni le tableau des états dans lesquels j’ai pu me mettre.

Je clos cette petite parenthèse concernant l’alcool , pour en revenir à ce qui m’a amenée sur psychoactif: la découverte de la mdma, suivie du lsd et du 2c-b plus récemment.

Je ne connaissais jusqu'à cette année que le cannabis. Ma découverte de ce produit (j’étais alors en classe de seconde) s’est faite dans un contexte et lieu totalement inadaptés pour une première expérience sereine. Plein centre d’une grande ville, avec beaucoup trop de passage pour accueillir agréablement la perche que j’allais me prendre.
Ce ne fut pas un moment agréable, c’est une substance qui ne me reussit pas. Évidemment ça ne m’a pas empêchée de continuer,  tous les potes fumaient, les soirées tournaient autours de ça.
Cet épisode n’a pas duré très longtemps,  je n’y prenais aucun plaisir. Il m’est arrivé par la suite d’en fumer chez moi toute seule, en très petite quantité et avec toujours la crainte de bader.
Je n’étais pas faite pour les drogues, ça me paraissait une évidence.

J’ai passé trente ans avec l’idée que si une drogue douce me mettait déjà dans un si sale état, qu’est-ce que ce serait avec une drogue plus "dure"?

Mon refus a donc été catégorique lorsque des amis ont insisté lourdement pour que je gobe un ecstasy. Ca devait être en 1995.
Ils se sont pourtant donnés du mal et ont passé un long moment à m’expliquer que ça allait être génial, que si je ne le prenais pas, je ne se serais pas en connexion avec mon mec et que c'était vraiment trop con.  Leur insistance a fait l’effet inverse. En plus, comment pouvaient ils être sûrs de ce que contenaient  ces cachets? Ce n’était qu’une question de confiance envers leur fournisseur? Suffisant pour faire monter ma méfiance et mes doutes. Le sujet était clos pour moi.
Laissez-moi ma bière et foutez-moi la paix.

Et toute une demi-vie passée sans jamais recroiser le chemin de substances.

Jusqu'à cette année ;-)