Nous sommes allés faire de la réduction des risques dans les catacombes. Nous étions trois. Nous avons essentiellement distribué des « roule ta paille » et expliqué quelques règles notamment concernant la compatibilité des mélanges de certains produits entre eux.Nous étions trois : YogSothoth, un ami, et moi. Merci à Yog pour cette ballade, la seconde où il m’emmenait, qui était plus révélatrice que la première. La première fois m’avait laissé assez neutre : une découverte d'un monde inconnu, on ne peut pas l'imaginer, c’est en fait inimaginable, et donc invisible. Il fallait cette deuxième fois.
Photo de l'équipement
RDR catacombes:
Lors de cette sortie de RDR, nous en avons profité consommer du GBL. Nos doses à tous tournent autour de 1,3, à 1,4 ml. Nous avons pris tous une dose complète, suivie deux heures après d’une demi dose, et pour finir par à nouveau une complète. Nous nous introduisions la seringue doseuse dans nos bouches remplies de coca cola ou d’eau pour diluer le produit, méthode qui permet d’éviter de recourir à un verre. En plus symbolique… se faire donner son
GBL… se le faire enfoncer dans les lèvres…
Photo de la bouteille de
GBL et de la seringue utilisée ( nous n'avons pas eu recours aux flacons unidoses représentés)
Je titubai ensuite dans les galeries séculaires où les noms des rues du Paris du XVII e siècle étaient mentionnées, rue d’Enfer, barrière saint jacques, Port Royale (sic).
Notre amie qui avait mangé entre-temps constate que la dernière dose lui faisait aucun effet. Ce n’était pas le cas de Yog. Nous avons été désinhibés, mais sans plus, le discours a été très libre, dans le noir, nous avons envisagé quel pouvait être la nature des relations entre trois personnes. Discussion très approfondie, extrêmement courtoise et respectueuse, nous avons indiqué chacun des limites, nous nous sommes exprimés les uns sur les autres, aucun dérapage. Du domaine des confidences. C’était très beau, sorte de communion entre nos âmes, en dépit de nos différences, pour ainsi dire sans contact physique, je crois que nous avons vécu un très beau moment de liberté et de sensualité intellectuelle.
Paradoxe d’une conversation , avec le minimum de gestes, j’y reviens, un très grand respect, une très grande bienveillance. Vu de l’extérieur, juste trois personnes qui ne font rien, à part faire cuire de la fondue dans la salle « Pirate des Cabanis ». Pour autant que dans les catacombes et dans le noir on puisse voir quelque chose ! à part le reflet phosphorescent de la lettre "pi" et de la rate, rébus qui représente le nom de la salle nous étions (pirate des cabanis). La réalité de notre cité psychoactive (PA) est un mélange de subtilité, de douceur, de liberté, et j’insiste, de respect.
Ensuite nous sommes allés dans une autre salle, à côté de la galerie des promos, tout un groupe écoutait de la musique il y avait une guirlande lumineuse éclairant la pièce de tout son bleu. La musique et le
gbl me portait, je voulais danser tout seul, augmenter mon ivresse en tapant du pied.
Magie du GBL conjugué à notre habitude de la
réduction des risques et à l’exigence de bienveillance qui est la nôtre sur psychoactif.
Étrangeté aussi du
GBL donc comme de nombreux produits, les effets dépendent considérablement du set and Setting. De ce qu’on veut. Là nous voulions être respectueux.
Magie des catacombes où les rencontres sont possibles. J’ai enfin rencontré quelqu’un qui organise des raves en Seine Saint Denis dont j’espère qu’il m’invitera à la prochaine en février.
Il est important pour moi d’avoir noté la douce liberté donnée par le
GBL dans la conversation. Je dépoussière ma personnalité à coup de substances psycho actives, j’essaie de libérer des attitudes et des comportements qui me rendent plus libre, plus mûr, des autres et de moi-même. Je sais ce qu’autorise
GBL. Cette liberté qu’il procure, je veux pouvoir la vivre sans substance, quand je veux.
Ainsi, la drogue contribue à faire de moi une personne libre.