Catégorie : Tranche de vie - 28 août 2025 à 19:50
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Anton_Zimmer a écrit
Hey Nils,
J’ai lu avec beaucoup de plaisir des différents billets sur ton blog.
Heureux de lire celui-ci et aussi.
J’espère que tu seras entendu dans ta demande qui semble (au delà de la question de la légitimité) logique : passer de 4 substances à une, n’est-ce pas la une avancé en terme de traitement dont tout toubib devrait être fier et accompagner avec entrain ? Qui plus est en quand elle relève du choix de la personne qui a accepté d’être accompagné par le dit toubib ?
Alors voilà Nils, que ta demande soi entendu, qu’on te file cette ordo pour de la metha (en fiole !) et que ta vie sois plus Nilsienne.
Au plaisir de te lire, tiens nous au courant (?)
La lutte (pour être entendu) continu
Fraternellement, humainement
Anton
Salut Anton
Merci pr ton message... va falloir forcer (défoncer ?) les portes pour être entendu... mais avec le passif que j'ai peut-être qu'il y a moyen de "convaincre". Et oui 4 médocs en 1 je ne vois pas ce que je pourrais demander de mieux. En plus d'être un antidouleur, la métha est un anxiolytique puissant, c'est du miel pour l'ours que je suis
vive le L.S.D et les champis...
Et la métha est la seule qui me sortira (à nouveau) les marrons du feu ^^
Au plaisir de te lire aussi
@ bientôt camarade
Yo Nils !
Consommer, arrêter, reprendre, réarrêter, reprendre... Ca fait partie de la vie !
Pourquoi le normal serait-il d'un coté, et le pathologique de l'autre ?
Le tout est de savoir y faire avec cette division qui nous travaille...
Nils1984 a écrit
J'ai mis 5 ans à ruminer, chercher des alternatives, des solutions au PAWS.
C'est important de prendre le temps de se laisser travailler par une décision à prendre, mais c'est tout aussi important de se laisser faire par nos élans d'enthousiasme pour prendre des décisions !
Sinon, on réfléchit éternellement à L'acte qui n'aura jamais lieu ! Quel paradoxe...
De toute façon, on n'a pas vraiment le choix : faut savoir se lancer et faire avec ce qui vient...
Ton éthique, c'est la tête que tu fais quand il t'arrive quelque chose ! Ca y est, je vire nihiliste
Et au cas où... Ne vas pas non plus te prendre la tête, si jamais tu changes d'avis dans quelques semaines ! La der des ders de l'ultime des unes fois pour toutes, ça a tendance à nous filer entre les doigts comme l'eau d'une source.
Nils1984 a écrit
Mais ces fioles sont généralement vides. Or la fiole que j'ai trouvé était quasi pleine
(...)
Je venais de combler le vide en moi. Non, mille fois non ce n'est pas une défaite.
Bien sûr que non !!! L'exploration du vide ne s'éteint pas devant une fiole quasi pleine
De toute façon, il manque toujours quelque chose... A force, on finit pas s'y habituer XD
Nils1984 a écrit
la méthadone est une substance que je surkif, qui m'aide à donf, avec laquelle je me sens libre sans être forcément high.
Ben voilà
Si le coeur t'en dit et que tu te sens inspiré, n'hésite pas à nous en dire plus et à nous raconter pourquoi tu avais arrêté ? Et pourquoi tu avais switché au Sub ? Et pourquoi tu avais de nouveau arrêté ? Suite de ruptures ou continuité ?
Nils1984 a écrit
Ce que j'ai appris avec P.A c'est qu'il n'y a pas de direction pré-établie, il n'y a pas de vérité absolue, excepté peut-être un consensus affirmant que se faire souffrir en vain pour paraitre "clean" est une connerie sans pareille.
Ca, c'est parlé ! M'enfin, on ne choisit pas vraiment...
Le forfait tout compris XD Ceux qui le vivent comme une forfaiture n'ont rien compris .
Nils1984 a écrit
Alors voilà le dilemme : il va falloir cette fois que les toubibs m'entendent, m'écoutent - bordel censored - et comprennent définitivement ma demande/décision.
J'ai envie de te dire de ne pas confondre "être entendu" et "obtenir ce qu'on demande".
Il faut bien souvent renoncer à être entendu pour obtenir ce qu'on demande.
Et réciproquement, on est souvent obligé de renoncer à ce qu'on demande si on veut être entendu.
Nils1984 a écrit
comment m'y prendre avec les toubibs-addictos ?
A mon humble avis, il ne faut surtout pas tenter d'être entendu Il ne vaut mieux pas essayer de parler des choses qui sont importantes pour toi, comme la politique, les livres que tu lis, les films que tu regardes, la vérité, le vide, la création, l'écriture, la mort, etc.
Une personne qui a pour principale préoccupation d'établir un diagnostique et de se demander comment te soulager, "est-ce qu'il faut prescrire ?", et "qu'est-ce qu'il faut prescrire ?", ça n'est pas un bon état d'esprit pour s'intéresser à ce que tu dis de toi-même à travers toute cette richesse. Tu ne pourras que l'égarer, et sa réaction ne pourra que te blesser et te donner la triste impression de ne pas être entendu, voire de ne pas être pris au sérieux. C'est mon expérience perso, et au vu des échanges que nous avons eus, c'est également la tienne. Mon conseil, ça serait d'essayer d'en tenir compte du mieux que tu peux.
Pour moi, la meilleure méthode, c'est de savoir ce que tu veux, et de n'avoir aucun scrupule à dire ce que l'addicto veut entendre pour l'obtenir, même si tu n'y crois pas toi-même.
C'est une question de survie et de légitime défense, non ?
Ensuite, ce que le médecin voudra entendre, ça, ça va dépendre des personnes sur qui tu tombes.
Quelle que soit ton habileté ou ta maladresse, tu seras livré à la bonne fortune...
Certains peuvent ne pas trop croire à ton diag de bipolaire et te voir juste comme un addict. Du moment que tu ne crois pas toi-même à cette réduction outrancière, ça n'est pas un problème, n'insiste pas pour exprimer tes questions existentielles, ne le contrarie pas, du moment que tu sens qu'il est ok pour te faire la prescription que tu souhaites.
D'autres peuvent au contraire tout miser sur ton diag, et te répondre que le seul traitement de fond c'est le traitement psy. Si ça se passe comme ça, le plus simple est de chercher quelqu'un d'autre.
Mais si tu ne trouves pas, ou que c'est impossible, il te faudra te lancer dans un travail de sape qui peut durer plusieurs mois. Dis-toi que le praticien en face de toi hésite à te laisser te lancer du jour au lendemain dans un tel engagement, que sa réaction est un mouvement de recul, et que ton diag lui donne un prétexte rêvé pour ne pas assumer qu'il ne se sent pas prêt à prendre une telle décision. Ne lui montre pas que tu es offensé par sa réaction, ne lui donnes pas l'impression que tu es braqué, fais mine d'être ouvert à ses doutes, et de t'intéresser à son avis médical. D'ailleurs, tu peux très bien t'y intéresser sincèrement, du moment que tu prends ça pour ce que c'est : un avis médical, avec des angles morts qui ne peuvent que rendre sourd au réel qui t'est propre.
Laisse-lui le temps d'en venir de lui-même à la conclusion qu'il faut te remettre sous Métha. La moindre impression d'étrangeté ou de conflit peut jouer contre toi. Pré-mâche lui le travail, au fil des consultations, essaye de ne pas parler de toi de façon trop complexe ou trop profonde, et de t'en tenir à réduire tes problèmes à des symptômes évoquant le PAWS et les douleurs neuropathiques.
Ce qui est important selon moi, c'est de ne pas t'identifier à ce que tu devras dire pour obtenir ce que tu désires. (c'est vraiment un conseil plus facile à donner qu'à suivre^^).
Ni addict, ni bipolaire : bi-colère ?
Je sais que tu n'as pas eu de très bonnes expériences jusqu'ici, mais tout dépendra de sur qui tu tomberas. Avec un peu de chance, ça peut être très simple !
A bientôt camarade .
Anton_Zimmer a écrit
Si on résume...
Salut Anton
Non justement y'a pas de résumé possible à faire. Et c'est bien là tout le paradoxe. A tout choisir j'prends les deux pilules, la rouge et la bleue. A tout choisir, ce sont vos deux opinions que je prends. Par contre non, je n'ai jamais dit que les médocs que je prends m'abrutissent et me déshumanisent, elles ont été nécessaires à un moment précis de ma vie, dans cette vie-ci, de ce côté-là de la vie. Ce qui rejoint ce qu'on disait, "hé nouveau ! un 4 en 1 ! disponible dans les meilleurs points de ventes, pour une peau douce et soyeuse."
Alors du coup on va faire un mix :
Soyons réalistes, demandons l'impossible.
Et par impossible j'entends par là d'éteindre progressivement le feu.
"Ce qui ne me tue pas me rend plus fort" a écrit ce cinglé de Nietzsche dans une phrase tristement célèbre. Le blem c'est que primo ce n'est pas une fidèle traduction de ce qu'il a écrit dans Crépuscule des idoles et deuzio il ne parlait qu'en son propre nom, se percevant lui-même comme un "être supérieur" : il s'en est retourné dans sa tombe plusieurs fois durant plus d'un siècle - et s'il avait dû voir qu'on a fait de cette phrase sortie de son contexte un slogan pour le développement personnel et un adage pop, je pense qu'il aurait amèrement pleuré. J'écris cela en rapport avec le thread de Chancelotus...
La vérité terrifie
Nietzsche a vu que la douleur de notre existence est sans recours, que les illusions et les mensonges pour l'éloigner de nous sont vains. Face à l'angoisse de cette vision, il sut rester «véridique», mais par la suite, avant de succomber, égaré dans la forêt de la connaissance, il excita les «animaux de proie bigarrés» et exulta dans la terreur et dans le désespoir pour se montrer en lutteur victorieux. Les chasseurs de la douleur, avant Socrate, sortirent vivants de cette forêt.
("Après Nietzsche - Giorgio Colli" ~ ouais j'avoue, mon livre de chevet par excellence...)
Tout reste à faire. Et que je le veuille ou non, je vais le faire.
(Et oui il me parait évident que le csapa va pas se laisser amadouer comme ça. Je dis amadouer pour pimenter le paradoxe, comme tu le devines déjà. Je n'aime pas faire monter la sauce, je cherche juste à trouver une limite... ma limite...)
@ très vite camarade
Salut, c'est ce que j'avais aussi constaté, les médecins m'avait donné tout un cocktail de médicaments pour essayer de compenser l'arrêt de la methadone...
Lorsque j'avais fais ce constat je mettais dis : mais c'est complètement con, j'arrête la methadone et on me donne 5 fois plus de médicaments ? Et en plus, les médicaments que l'on me donne ne servent à rien à part "essayer" sans jamais y arriver, de compenser la methadone. Mais WTF !?!?
Perso j'ai repris la metha au bout de 6 mois, mais il n'est jamais trop tard, jamais !
Les 6 mois de PAWS ont été suffisant pour que je comprenne que ca ne passerai pas rapidement (pléonasme) et je n'ai plus de temps à perdre à essayé de lutter contre moi même.
L'arrêt de la methadone ma conforter dans l'idée que c'est une substance exceptionnelle pour gérer mes craving d’opiacés et même mes craving de coke, tous en remplaçant facilement (chez moi) un AD, neuroleptique, benzo, etc...
Pour bien comprendre : au bout de 5 ans, le PAWS est toujours présent ?
Pesteux a écrit
A mon humble avis, il ne faut surtout pas tenter d'être entendu
Il ne vaut mieux pas essayer de parler des choses qui sont importantes pour toi, comme la politique, les livres que tu lis, les films que tu regardes, la vérité, le vide, la création, l'écriture, la mort, etc.
(...)
Pour moi, la meilleure méthode, c'est de savoir ce que tu veux, et de n'avoir aucun scrupule à dire ce que l'addicto veut entendre pour l'obtenir, même si tu n'y crois pas toi-même.
Anton_Zimmer a écrit
Si on résume (grossièrement je précise) Y’a deux écoles :
La réaliste (by Pesteux) : pipote le doc (Rah c’est terrible j’ai rechuté horrible toxico que je suis vite ! Donnez moi votre saint sacrement - méthadone fiole -)
L’utopiste (by moi) : doc la méthadone marche sur moi, le reste m’abrutit et me déshumanise. Faire votre taf.
Pour moi, il n'y a aucune opposition entre ces deux réponses : les deux sont réalistes, et sont le propos d'une personne qui sait ce qu'elle veut, et qui dit ce qu'il faut pour l'obtenir.
Mais t'as l'air de penser que ça va de soi de présenter les choses comme ça, et que pour tous les gens qui vont chez l'addicto, c'est naturel de ne parler que de prod et d'addiction XD A mon avis, faut pas croire que le seul enjeu pour tout le monde, c'est d'avoir la bonne prescription.
T'as pas l'air de te rendre compte que pour pas mal de personnes, il sera très difficile de s'en tenir à dire "doc la méthadone marche sur moi, le reste m’abrutit et me déshumanise. Faire votre taf".
Pour beaucoup de monde, tenir un tel discours, c'est déjà plus ou moins pipoter, c'est cacher leur mal-être en le réduisant à un produit, c'est réduire la complexité de leur situation à une molécule qui manque, c'est éviter certains sujets, c'est taire tout ce qui est important pour eux, c'est ne rien dire de l'histoire de dingue qui les a emmenées jusque-là.
Alors qu'en venant à la consult, beaucoup de personnes espèrent pouvoir parler de choses qu'elles n'osent pas évoquer avec leur entourage habituel. Pour moi, il y a un malentendu permanent entre les addicto/psychiatres et les personnes en détresse psychique, qu'elles soient psychiatrisées ou non (c'est encore pire quand tu es psychiatrisé).
Un exemple avec une personne qui n'est pas du tout psychiatrisée : X qui s'arrête tous les soirs pour boire en cachette en sortant du taf, il va pas seulement avoir envie de parler d'Alcool, il va surtout avoir envie de raconter qu'il boit parce qu'il sait que sa femme le trompe, mais qu'il n'a pas de preuve. Alors qu'elle, elle peut trouver des bouteilles planquées dans sa bagnole, les prendre en photo, envoyer ça à tout leur entourage, et le couvrir de reproches et d'injures pour ses mensonges sur l'alcool, preuves à l'appui. Il va avoir envie de parler du tribunal populaire qu'elle a érigé contre lui, face auquel il se sent impuissant, car il n'a pas envie de crier sur les toits que sa femme le trompe, alors qu'elle, elle ne se gêne pas pour faire savoir à tout leur entourage qu'il est "alcoolique". Bref, il boit en sortant du taf parce que ça l'angoisse de rentrer chez lui, et il reste toujours une preuve qu'il oublie de cacher...
Et ben X, il emmerde son addicto avec ses histoires de couples... En fait, il n'a pas tellement envie de recevoir des conseils, il n'a pas tellement envie qu'on lui explique une nième fois les ravages de l'alcool sur l'organisme. D'ailleurs, il ne le laisse pas l'addicto en placer une, il en a trop gros sur le coeur. Il voudrait bien parler de ça pendant des heures, il voudrait bien qu'on s'intéresse à ce qu'il raconte, il aimerait bien se repérer un peu dans ce labyrinthe humain dans lequel il s'est perdu. Mais en face de lui, il a un type qui se demande seulement "Valium ou Naltrexone ?".
Alors forcément, le malentendu est si grand que l'entretien va tourner court, et qu'il se terminera par une colère, et un claquage de porte furax, à deux doigts de mettre sur la gueule de l'addicto : "j'ai le droit de boire !!!". Et il ne va plus rentrer chez lui pendant plusieurs semaines, errant de squat en potes, sans plus savoir comment reprendre sa vie en main... Merci docteur
Beaucoup de personnes se rendent à ce genre de consult avec des parcours cabossés, des histoires extraordinaires, et des questions existentielles à n'en plus finir, qui les rongent parfois depuis des décennies. Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui va m'arriver ? Qu'est ce que je peux tenir pour vrai ? Où est ma place dans ce monde ? Je suis quoi pour elle/lui/eux ? Et en face d'eux, ils ont une personne qui ne s'intéresse qu'à deux choses : "Est-ce qu'il faut prescrire ?" et "Qu'est-ce qu'il faut prescrire ?"
Nils1984 a écrit
Quand je remonte le fil de mes billets, je perçois bien qu'il y avait au tout début de l'enthousiasme, pas mal d'humour noir, beaucoup d'autodérision... et plus j'ai avancé jusqu'à maintenant, plus mon écriture s'est noircie, en mode nihiliste passif, en mode désorienté et désabusé.
Par exemple dans ce paragraphe parmi tant d'autres, on voit bien que l'écriture est un enjeu majeur pour toi. Je ne suis pas sûr que ça soit très "tactique" d'en parler. Tu prendrais le risque de faire scandale : on ne prend pas de la Méthadone pour améliorer son style ou trouver l'inspiration monsieur !!! T'as meilleur temps de parler de tes jambes sans repos et de tes douleurs "neurophatiques"...
Evidemment, tout ce qui concerne les synesthésies, les fractales, le réel, le virtuel, les questions sur la vie après la mort, la douleur commune à l'humanité, etc. bref, tout ce autour de quoi tournent ton inspiration et tes questions existentielles, tout ce savoir précieux qui fait que c'est toi qui parles et personne d'autre, c'est à oublier si tu ne veux pas qu'on te psychiatrise et qu'on te sorte encore le coup du "traitement de fond".
Amicalement.
kaneda a écrit
Pour bien comprendre : au bout de 5 ans, le PAWS est toujours présent ?
Salut Kanéda ^^
J'me retrouve dans ce que tu as traversé... ça tourne sur la même "problématique"... Je ne suis pas trop sûr de pouvoir affirmer (0O ? paye ta phrase) qu'il s'agissait encore du PAWS au bout de 5 ans, c'est juste que la métha m'a évité pas mal de galères, et peut-être que je me fourvoie en pensant que si une nouvelle induction à ce prod est possible j'vais de nouveau côtoyer les anges... la vérité c'est que ce "voyage étrange" vécu depuis 7 ans doit bien à un moment ou a un autre trouver une chute. Un script bien rôdé mais un long film bien chiant. Va pas y avoir beaucoup de monde dans la salle obscure, même si le popcorn est gratuit °° mon but c'est belle et bien de stopper le traitement que j'ai depuis plusieurs mois, la métha est le seul prod qui me convient parfaitement. Parce qu'il réside non pas un mal-être constant mais un malaise constant. Comme tout le monde j'ai une personnalité composite, mais...
рierre a écrit
Par exemple dans ce paragraphe parmi tant d'autres.
« Le cadre hurlant tout seul dans l’oreillette de son portable. Le VRP accroché à sa mallette. L’automobiliste pestant au volant de sa voiture. Le fêtard looké sur son dancefloor techno. Le vendeur de magasin branché avec son charabia d’entreprise. Nos contemporains font figure d’ensorcelés. Tous les gauchistes du monde peuvent bien prétendre leur ouvrir les yeux sur l’étendue de la catastrophe, l’affaire est entendue depuis plus de soixante-dix ans : il ne sert à rien de conscientiser un monde déjà malade de conscience. Car cet ensorcellement n’est pas le produit d’une superstition ou d’une illusion qu’il suffirait d’abattre, c’est un ensorcellement pratique : c’est leur assujettissement aux dispositifs, le fait qu’il n’y ait qu’accouplés à tel ou tel dispositif qu’ils s’éprouvent comme sujets. Artaud dit vrai lorsqu’il écrit, en janvier 1947, que « beaucoup mieux que par son armée, son administration, ses institutions, sa police, c’est par des envoûtements que la société tient ».
(anonyme)
En ce qui me concerne, les drogues ne m'envoutent pas ni me m'ensorcellent. Elles me réchauffent simplement le cœur, et de ce cœur jaillit un sang frais. Je n'ai de toute ma vie jamais trouvé un prod aussi apaisant et "réchauffant" que la métha. "Couvre toi bien, il va faire froid." " Pas de soucis, j'ai ma métha ".
" Rien ne vaut rien. Il ne se passe jamais rien et cependant tout arrive. Mais cela est indifférent " Nietzsche, le cinglé qui a tenté de détruire la raison.
рierre a écrit
T'as meilleur temps de parler de tes jambes sans repos et de tes douleurs "neurophatiques"...
Il n'y a pas de réelles douleurs neuropathiques. La seule douleur qui m'anime est celle de ne pas réussir à pleinement m'évader.
Ce com' Pesteux j'suis certain que tu le comprendras, bon gré mal gré. Au vu des discussions qu'on a eu, je ne sais pas comment être + concis et cohérent. Je suis sorti du labyrinthe. Et tu sais quoi ? J'y ai trouvé un labyrinthe encore plus vaste et plus dangereux. Qu'il en soit ainsi...
See u frérot
La seule douleur qui m'anime est celle de ne pas réussir à pleinement m'évader.
J'avais pas la place de signer. Mais wouahou, quelle formule !!!
Je vais aller dormir en restant là-dessus pour aujourd'hui .
A tout vite :)
Artaud dit vrai lorsqu’il écrit, en janvier 1947, que « beaucoup mieux que par son armée, son administration, ses institutions, sa police, c’est par des envoûtements que la société tient ».
En ce qui me concerne, les drogues ne m'envoutent pas ni me m'ensorcellent. Elles me réchauffent simplement le cœur, et de ce cœur jaillit un sang frais. Je n'ai de toute ma vie jamais trouvé un prod aussi apaisant et "réchauffant" que la métha. "Couvre toi bien, il va faire froid." " Pas de soucis, j'ai ma métha ".
Ca me fait penser aux paroles de cette chanson : Incubus - Science - Idiot Box
Nils1984 a écrit
ce que tu dis est juste mais j'ai l'impression que ça va être une partie d'échec avec les toubibs, ou un poker... reste qu'il y a encore un csapa qui pourrait sur Lyon répondre positivement à ma demande (csapa croix-rousse)...
Pour l'instant j'navigue à l’œil, j'suis dans le flou...
Nils1984, je soutiens ton initiative à fond. J'ai du accompagner un pote qui avait arrêté net son TSO 4 ans auparavant sous la pression de la jeune femme qui lui a donné deux enfants de plus en trois ans. Son état était désastreux, oscillant entre alcool à fond et crack dès qu'il pouvait. Il m'a demandé de l'aide me sachant modérateur de psychoactif et en relation avec quelques addictologues connus dont un prof universitaire. On était donc à sevrage +4,5 ans.
Je lui ai obtenu un RDV avec le professeur universitaire et l'ai accompagné au Csapa de mon département qui venait d'ouvrir avec à sa direction un jeune psy addictologue avec qui j'ai pu discuter un peu. IL m'a de suite dit qu'il était OK avec la reprise d'un TSO jusqu'à 5 ans après le sevrage et que tous les professionnels
avaient été informés de l'intérêt de cette reprise par la presse professionnelle et les différentes formations continues.
J'ai parlé avec le professeur universitaire aussi qui m'a confirmé, que de façon générale, si le pud souffrait encore 5 ans après, la reprise du TSO (que ce soit Subutex ou méthadone) était fortement conseillé. Et effectivement, alors que nous sommes dans le fameux triangle de la bouse déjà décrit dans le forum, sa reprise du TSO s'est faite en moins d'une semaine, apportant un soulagement énorme et lui permettant de diviser par 10 ses prises d'alcool et de benzodiazépines.
Je te raconte tout cela pour te rassurer sur la normalité de prescription qui a été élargie et que seuls les médecins prohibitionistes enragés refuseront de prescrire
kaneda a écrit
Pour bien comprendre : au bout de 5 ans, le PAWS est toujours présent ?
Oui, pas chez tout le monde mais le phénomène n'est pas rare, surtout quand les consommations avaient comme but de contrer un état dépressif (mon cas) ou reconnu comme appartenant à une pathologie psychiatrique.
Amicalement
Fil
Myozotis a écrit
Ça pue l'histoire de lobby.
Mais vraiment... c'est complètement abusé même si au final pas si étonnant si ils ont un partenariat. La prescription de buvidal explose en France en ce moment. Que dire de ce traitement ?
Une injection qui couvre sur 28 jours, donc pour eux moins de risque de "mesusage", un meilleur contrôle des usagers et surtout de l'argent qui entre dans les poches des prescripteurs. C'est honteux !
Je ne sais pas si beaucoup de personnes sur PA connaissent ce traitement ? Il serait peut-être temps d'en parler sérieusement car c'est "la révolution des TSO" et je trouve cela inquiétant.
Nils1984 je suis désolée pour ce que tu viens de vivre. Tu dois être enragé et il y a de quoi. À titre personnel je réfléchis et je me renseigne sur les droits des usagers . J'espère sincèrement que tu auras des retours voir des tips pour faire évoluer cette situation enfermante.
Grosse pensée pour toi.
Courage bro
Merci @ toi ^^ : ma journée s'est bien passée, demain les blocages commencent et la fin de l'année va arriver très vite. Plus le temps passe, plus il casse. J'vais tt d'même faire un ptit T-R sur ma conso de Ké et de L.S.D nouvelle génération mdr
J'te tiens au courant des avancées de l'HDJ, mais je me demande si je vais pas commencer à hausser le ton... :)