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Sevrage en enfer 



Paradis artificiels..
Témoignage d'un séjour aux enfers.
Sevrage héroïne à  la dure.


Alors voilà  une page de mon histoire.
Plus on monte haut, plus on tombe bas.



Par où commencer .. Au début ?
Je suis accro à  l'héroïne depuis.. Depuis que j'ai goûté à  la morphine à  12 ans suite à  un grave accident ? Depuis que j'y ai goûté à  16 ans, pensant naïvement que c'était de la cocaïne ? Depuis que je suis née, par les gènes de mon père héroïnoman ?

Depuis que j'ai 19 ans. J'en ai presque 26 aujourd'hui.

Vite une autre ligne !
Sniffer, chasser le dragon, shooter IV. Subutex, méthadone, oxycodone, skenan, fentanyl, morphine, rachacha, opium.. Mon héroïne. Ma came.

Vivre dans un paradis artificiel, vivre pour le prochain high.
En absorber toute la culture underground, Stones, Doherty, Iggy, Ziggy (Ashes to ashes, fun to funky, you know Major Tom was a junky. RIP Bowie), Lou Reed, NYC 77, Jim Carroll, Burroughs, Irvin Welsh, … Heroïn one magical moment.
Des petits cailloux dans le creux de ma main, j'ai traversé des frontières jusqu'à  des champs électroniques, embrumés par des hordes de zombies punks à  l'aube.

Une double vie. Comme le diabétique qui a besoin de son injection d'insuline pour ne pas être malade. Juste pour se sentir normal.

L'illusion du contrôle. Consommer. S'accoutumer. Se sevrer. Replonger. Juste une petite ligne. Ce n'est jamais juste une… Un trait danger, 2 traits sécurité.. Jusqu'à ...

Tomber. Incarcérée. Accusée d'importation de stupéfiant et de trafic.
Car le problème c'est l'approvisionnement.  Pour pouvoir contrôler la qualité et l'approvisionnement quotidiennement, j'ai importé gros pour ma conso. "Pur" (25%-30%). J'étais arrivée à  5g par jour. Consommation quotidienne..

Je me suis faite arrêtée par les douanes au retour d'un voyage. Voiture chargée. Sang chargée.
Quand on consomme, on est dans l'illégalité de fait. Mais rien ne m'avait préparée à  l'incarcération. Et à  un sevrage à  la dure.

J0 : 7h30 du matin. Arrêtée par les douanes. Tests sur la transpiration, les mains, les vêtements, fouille au corps, fouille de la voiture avec chien et mécanicien. Saisie. J'ai consommé de la coke et la came non coupée toute la nuit. Je suis positive. Positivement foutue. Menottes forcées. Prise de sang à  l'hôpital. Fouille. Bunker (cellule d'isolement). Fouille. Saisie de toutes mes affaires. Nue dans ma combinaison de Dalton. Je pleure. Je sais que le manque arrive. Qu'il est déjà  en chemin, juste là  en train de se réinstaller dans mes reins.

J1: le choc carcéral. Je supplie comme un chien pour voir le médecin. Mais rien, il n'est pas là . Infirmière. La prison me refuse les traitements de substitution. Je ne fais pas partie d'un programme. Je n'ai pas fais de prescription depuis plusieurs mois. Donc rien. Je panique. Je ne comprends pas. Est-ce qu'ils veulent me punir ? Si j'étais sous TSO, je ne serai pas en prison. Ça n'a pas de sens. Ils veulent me briser. Ils veulent me faire parler.

Le programme de sevrage de la prison : Dafalgan 1g + Truxal 20mg (neuroleptique)+ Imodium + Motilium + Magnésium


J2 : médicaments à  8h. Douche brûlante. Médicaments à  14h puis 19h. Je pense à  cette fille qui est morte en prison de déshydratation. À peine 20 ans. Sa mère la dénoncée avec son copain dans l'espoir qu'en prison ils se soignent. Elle est morte après 96 heures. Je m'identifie. Je vais crever de déshydratation. Et personne ne sait que je suis là . Je n'ai le droit de communiquer avec personne. « J'ai le droit à  mon appel comme dans NY Police Judicaire ?!! ». Non tu as le droit de te faire insulter en allemand par des fachos. « C'est bien fait pour toi, tu as fais des bêtises ! -  Oui mais si vous me condamnée à  mort là , je voudrais une injection létale, qu'on me mette sur la chaise électrique… Même pas un petit coup de tazer ?! ». Bunker. Commissaire en chef. Matraque en or accrochée au mur en guise de trophée.

J3: Chaque minute est un supplice. Sueurs glacées. Spasmes. Crampes. Douleurs. Brûlures à  froid. Mon corps éjecte la drogue par tout mes orifices. Je suis liquifiée. Je frappe les murs. Je hurle. Je verse de l'eau bouillante sur mes jambes. Je supplie. Comme un chien. Je vomis les médicaments. « Un suppositoire de Dafalgan 600 mg ? ». Je vais crever. Je voudrais crever. Vite. Arrêter la souffrance.

J4 : Médicaments à  8h.14h. Puis 19h. Je compte les secondes. On me traine au tribunal, mains et chevilles menottées. Je suis malade. Je ne comprends rien car je ne parle pas allemand. Je ferme ma gueule. Sauf quand je vomis. 3 mois de préventive. Malgré un casier vierge.

J5 : Médicaments à  8h et 19h. « Doctor can you help me cause I am feeling cold, cold cold fucking cold inside ? » Mon cœur bat à  138 beats/minute. Ma tension est à  80/60. Il me donne un valium. Il me regarde avec pitié. Je ne suis plus humaine. Un animal. Un chien mourrant.  Il hésite à  me donner du subutex après avoir eu mon médecin au téléphone.. Et là , sortie de nulle part, la gloire surgit et je refuse.
Morning  glory…Ça fait 4 jours. Ça fait 7 ans. Je suis bloquée ici de toute façon. Je vais me battre. Je vais me sevrer sans médicaments. Retrouver un sang de nouveau né. Arrêter l'héroïne. Les médicaments. À jamais. Ne plus avoir besoin de rien pour être moi-même.

J6 : je me bats. Maintenant que j'ai la volonté. Mais le manque est encore là . Je n'ai toujours pas dormi, toujours pas mangé. Mes jambes tremblent, sursautent. Mon lit est trempé. Médicaments seulement à  19h.

J7 : j'attends qu'il soit 8h du matin, ouvrez ma cellule ! Laissez moi prendre une douche chaude. « Ce n'est pas l'hôtel ici ! ». Mais c'est payant.. Fin des médicaments. Je supplie pour 3 gélules d'Imodium. Il faut supplier. Car c'est bien connu que les suppositoires de Dafalgan et l'Imodium procurent le meilleur flash EVER… Junky.

J8 : je me lève et mange une soupe. J'accepte de sortir à  la promenade. Je veux sentir le soleil chauffer mon corps. Je veux fatiguer mes jambes. Je veux m'échapper par le trou du grillage. J'ai tellement maigrie que je pense passer easy. Je pense à  mon homme qui est quelque part dans cette prison à  souffrir le manque comme moi, sans traitement. Si tu m'entends, quand je crie ton nom dans le vide la nuit, arrête. Arrête cette merde qui nous a volé notre vie. Arrête les médicaments qui nous font replonger. Quand on sortira d'ici je te ferai la meilleure fellation de ta vie, un festival d'endorphines.

J9 : la journée je suis faible mais je prends des douches chaudes pour me calmer. Je mange une soupe. Je bois beaucoup. Je marche une heure en rond. Midnight express. La nuit… Les Sueurs froides. Les Crampes. Les Brûlures. L'insomnie. Le manque qui revient.

J10 : je chante. Je chante seule pour me rappeler que je suis en vie. Comme une esclave dans un champ de coton. Janis Joplin. Mère de toutes les filles paumées.

J11: Nouvel interrogatoire. J'ai retrouvé une forme humaine. Je ne peux pas nier que je consomme..Au contraire. Je voudrais leur expliquer pourquoi c'est plus simple, moins cher, d'acheter en gros pour plusieurs semaines. Pourquoi je ne veux plus aller dans la rue. Pour ne plus me faire carotter à  coup de batte de baseball par des russes ou des albanais.
Ils ont perquisitionné mon domicile avec un voisin comme témoin. Je suis foutue. La façade tombe. Je vais perdre mon travail. Ma vie.
gne Il ont testé des tic-tac édition limitée Simpson….Ecstasy ?!

J12: je vais au sport. Je cours. J'étais sportive...en relative bonne santé. Ça m'a sûrement sauvée. Je cours jusqu'à  l'épuisement. Je vois des étoiles, puis le noir. Je cours jusqu'à  l'évanouissement. Dormir. Sortir de ce corps quelques minutes.

Nouvel interrogatoire. J'utilise mon droit de garder le silence. J'attends d'abord les preuves. Mon mec a témoigné. Il me protège. Alors qu'il est récidiviste... C'est un jeu de pouvoir. Ils me garderont en préventive le plus longtemps possible (prolongation possible, jusqu'au max de 12 mois..), jusqu'à  avouer. Mon avocat commis d'office me conseil de parler maintenant. Alors je dis ce qu'ils savent déjà , ce qui peut être prouvé. Ils ne remonteront pas plus de 3 années en arrière. Minimiser. Oublier. Nier. Je joue selon leurs règles : coopération, confession, repentir. Surtout, il faut que nos déclarations coïncident.

J13: je dois donner mes codes de téléphone. Messages, appels, notifications.. Ma famille, mes amis me cherchent partout... On ne leur a rien dit.

J14 : 8h douche chaude. Imodium. Et sans prévenir, soudain la gardienne me demande de défaire mon lit. Je sors ! Les autres femmes me prennent dans leurs bras. Larmes de joie, de désespoir. Elles m'encouragent à  rester clean. Solidaires dans l'espoir. Je la ressens aussi, l'incertitude de l'issue. Après une longue attente au bunker, on me rend ce qui n'a pas été saisi, mes vêtements, quelques billets, l'écharpe de mon homme dont je prends une grande bouffée. L'odeur me défonce direct. Je veux savoir où il est. Parti il y a 5 minutes ? Ils mentent peut-être pour que je dégage vite sans scandale..
Je signe et pars en courant dans cette ville que je ne connais pas. Je m'éloigne de cet enfer. Je suis euphorique. Libre. Libre de la came.
Où es-tu ?

Le combat continue. Maintenant que je suis dans la rue. Quand je vais rentrer dans cet appartement perquisitionné. Se battre. Ne jamais retourner dans cet enfer. Est-ce que j'ai perdu mon travail ? Mon logement ? Ma vie ? Est-ce que je vais me retrouver à  la rue ? ….
Seule certitude je vais me battre.
La guerre, la mort ou la prison.

Catégorie : Témoignages - 28 mars 2017 à  05:14

#héroïne



Commentaires
#1 Posté par : BoilingBlood 28 mars 2017 à  10:48
Salut, sympa le texte !
Tu l'as écrit quand ? Juste en sortant de prison ?
Et aujourd'hui tu en es où ? Tu as retrouvé ton appart, ton boulot et ta vie ?

Bon courage, tu as tout mon soutien.

 
#2 Posté par : LarmeSelenite 28 mars 2017 à  11:33
Un super texte, j'en ai eu des frissons ! On veut tous planer très haut mais au final on reste enchaîné à  nos propres démons.

 
#3 Posté par : Takin 71 28 mars 2017 à  14:32
Courage continu Côme ça si sa va pa pren un traitemen ces toujour mieu ke de prendre de la came

 
#4 Posté par : Takin 71 28 mars 2017 à  14:33
Courage continu Côme ça si sa va pa pren un traitemen ces toujour mieu ke de prendre de la came

 
#5 Posté par : nakedlunch 09 avril 2017 à  23:57
C'est l'histoire de cette fille morte d'un sevrage sec, celle qui me hantait tant en prison. Article de VICE.

"96 heures, puis la mort : comment ma fille a perdu la vie en prison"

STEPHANIE MOYER
Nov 23 2016, 7:00am


Héroïnomane, Tori Moyer n'a pas survécu à  ses premiers jours en taule, loin de la came.
Cet article a été publié en collaboration avec le Marshall Project.

Le cauchemar a commencé quand ma fille de 18 ans a été arrêtée pour possession d'héroïne. Essaye de voir le bon côté des choses, me suis-je dit. Ils pourront sûrement l'aider.
Au lieu de ça, ses quatre jours passés en détention ont accéléré sa fin.

Tori était une artiste talentueuse. Elle bossait pour des maisons de production de dessins animés et était l'une des meilleures oratrices que je connaissais. Le problème, c'est que la vie de ma fille n'a pas manqué de se déliter lorsqu'elle a commencé à  toucher à  la drogue. Elle est devenue très émotive durant son année de terminale – je ne l'avais jamais vue comme ça auparavant. Elle pleurait tout le temps.
J'ai finalement craqué et ai regardé son journal intime. C'est de cette façon que j'appris qu'elle consommait de l'héroïne et qu'elle fréquentait un garçon, lui aussi accro.
J'ai tenté de lui imposer des interdits. Plus de portable. Interdiction de parler à  ses amis sur Internet et d'aller les voir en dehors de la maison. J'essayais même de la priver de sortie. Évidemment, elle allait encore à  l'école et je ne pouvais pas contrôler tous ses faits et gestes.

Un an plus tard, ma fille était toujours accro. Un jour, des policiers ont appelé mon mari et moi-même pour nous demander où habitait son petit ami. Ils m'ont précisé qu'un mandat d'arrêt avait été émis à  l'encontre de ce dernier car il ne s'était pas présenté à  sa dernière convocation au tribunal.
C'est à  partir de ce moment-là  que j'ai commencé à  me dire que si son copain se faisait arrêter, Tori pourrait enfin recevoir l'aide dont elle avait besoin. Je savais qu'elle pouvait aussi être arrêtée. Ç'aurait d'ailleurs été sa première rencontre avec le système judiciaire. J'imaginais que la prison aurait pu être un endroit adapté pour elle et le mal qui la rongeait. Elle serait enfin en sécurité et l'on prendrait soin d'elle. Nous avons donc donné l'adresse de l'appartement dans lequel Tori et son copain venaient d'emménager quelques jours avant.

Deux jours plus tard, le 27 mars 2015, Tori était arrêtée. J'ai immédiatement essayé de contacter tout le monde – les policiers qui m'avaient appelée, celui qui l'avait arrêtée, la prison. « J'ai trahi ma propre fille », me disais-je.

Je me suis rendue à  son appartement pour tout ranger. Je me disais qu'elle serait contente de voir ça en rentrant. Elle reviendrait et prendrait un nouveau départ. J'ai repeint sa chambre et ai dessiné un soleil sur le plafond.
En vain.

Tori m'a appelée depuis la prison deux jours plus tard. Elle avait l'air en plein délire, je parvenais à  peine à  la comprendre. Elle affirmait que des gens mourraient autour d'elle et que ça allait être son tour. Elle voulait que je transfère de l'argent sur son compte pour qu'elle puisse s'acheter de la limonade, boisson qu'elle ne buvait jamais.

On a tenté de lui rendre visite avec mon mari, mais on nous a dit qu'elle était en quarantaine. On a donc demandé à  un gardien d'appeler quelqu'un pour s'assurer qu'elle était en bonne santé. L'appel a été passé, tout allait bien. Rassurés, nous sommes rentrés chez nous.
J'ai coupé mon téléphone cette nuit-là  car je savais que ma fille était en sécurité, avec du personnel médical à  ses côtés.

À mon réveil, un message vocal du directeur de la prison me demandait de le rappeler. Il n'avait laissé aucun détail. J'ai passé plusieurs appels frénétiques pour savoir ce qu'il s'était passé. J'ai fini par apprendre que ma fille avait été évacuée par hélicoptère jusqu'aux urgences une heure auparavant.

Quand je suis rentrée dans la chambre d'hôpital de Tori, j'ai lâché mon sac et me suis installée à  ses côtés. De nombreuses machines étaient branchées à  ma petite fille. Des tubes rentraient dans sa bouche, des équipements médicaux étaient rattachés à  sa tête. Sa peau était livide, ses yeux légèrement ouverts, complètement apathiques.

Quatre jours plus tard, ses chances de guérison étaient nulles. Il n'y avait d'autre choix que de la débrancher. Elle est morte le dimanche de Pâques.

Moins de 48 heures avant ma visite à  l'hôpital, la prison m'avait dit que tout allait bien. Mais d'après les autres femmes incarcérées, Tori était loin d'être en bonne santé. Elle souffrait terriblement du manque d'héroïne. Elle ne pouvait rien avaler et perdait beaucoup de poids en très peu de temps. Elle était en proie à  de fortes hallucinations. Son corps tout entier était affaibli. Elle pouvait à  peine se redresser et encore moins se lever. J'ai appris plus tard que ses codétenues avaient été les seules à  se préoccuper de son cas, sommant le personnel de la prison de la conduire à  l'hôpital.

Aujourd'hui encore, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans cette prison*. Je sais juste que peu de temps après avoir été auscultée par le personnel médical, ma fille a cessé de respirer, ce qui a alors provoqué un arrêt cardiaque. Ils ont fini par l'emmener à  l'hôpital, mais c'était déjà  trop tard : ma fille était dans un état végétatif.

Je ne sais pas si un membre de la prison a été tenu pour responsable de la mort de ma fille. Je sais seulement que l'un des gardiens n'a pas pu s'empêcher de commenter la mort de ma fille sur la page Facebook consacrée à  ce drame :

« Ça me fait vraiment marrer tous ces gens qui veulent que les contribuables paient pour aider les camés à  décrocher en prison. C'est inutile. Moi, ce que je pense, c'est qu'on devrait les laisser se démerder, pour qu'ils décrochent à  la dure. Quand vous êtes en tort, c'est à  vous d'en payer le prix. »

Ma fille avait besoin d'être soignée. Elle aurait dû être surveillée. Elle méritait de la compassion.
Elle méritait mieux, tout simplement.

L'auteur de l'article, Stephanie Moyer est graphiste. Elle vit à  Lebanon, en Pennsylvanie. Le 11 juillet, elle a porté plainte contre le personnel pénitentiaire et les agents médicaux de la prison de Lebanon.

Reputation de ce commentaire
 
NakedLunch - pour le post initial TB écrit - merci / Away

 
#6 Posté par : Takin 71 10 avril 2017 à  10:14
Ces horrible cet histoire franchement ces inhumain de laiser une personne en manke il orai pu lui donner de la metha ou du sub pour moi la prison sont grave coupable ça me choke trop des comportement Kome ça et en plus la mère doit tro s'en vouloir ele pensai sa fille entre bonne main ça me révolte trop ce genre de truc abuser

 
#7 Posté par : lilanath 11 avril 2017 à  18:39
j ai du mal a comprendre cette histoire deja je savais pas que le manque pouvait tuer apres que en 2017 on laisse des personnes en manque pour dieu sait quel moralite a la con ca me revolte encore plus et qu un parent meme un parent desabusé puisse envoyer son enfant en prison je le comprends pas du tout je suis tox et maman d un grand ado si jamais mon enfant avez un probleme de toxicomanie je ferai tout pour l aider le soutenir mais je regle ca entre nous en famille c est fou que l on puisse penser que un flic   ou de la prison va arranger les choses  ces gens la n aiment pas les tox la preuvent en est le discours du maton quel honte !!
et encore de nos jopurs on entend ca , qiuant a la jeune fille a mon avis elle a chope une septicemie ou une maladie qui l a emporte la foudroye en quelques jours et comme il y avait le fait d etre tox on a mis ca sous le couvert et on la laisse agonisé avec cette etiquette de manque qui couvrait bien tout et a peut etre à  empecher d'aller chercher plus loin ou trop tard en tout cas

sinon naked j aime bcp ton blog , si j avais le temps je me lancerai aussi meme si je n ai pas ton talent d ecriture j ai aussi bcp de choses a raconter pas trop le temps et aussi trop timide pour parler de moi meme sous un pseudo lol lol

 
#8 Posté par : ExpériMentaleFrénésie 11 avril 2017 à  20:11
Superbe texte, écouté avec la musique, on s'y croirait!
Je te souhaite bonne chance dans ton combat et beaucoup de courage.

 
#9 Posté par : nakedlunch 12 avril 2017 à  00:00

lilanath a écrit

j ai du mal a comprendre cette histoire deja je savais pas que le manque pouvait tuer

"La méthode forte peut, dans certains cas, être fatale, c'est pourquoi elle n'est pas conseillée aux femmes enceintes ou aux personnes qui ont de graves problèmes de santé." WikiHow - Article " Comment arrêter l'héroïne". https://www.google.ch/amp/fr.m.wikihow. … %3Famp%3D1

Les causes de sa mort sont floues oui, même pour sa mère, auteur de l'article !
Mon hypothèse : la déshydratation, causée par le sevrage sec, aurait pu entraîner l'arrêt cardio-respiratoire. J'imagine une jeune fille de 18 ans, frêle, déshydratée, car impossible de manger ou boire, ou en quantité suffisante pour l'organisme, déshydratée par les vomissements et les diarrhées.. La confusion, la fatigue, la perte de poids, sont des signes de déshydratation, entre autres.

"Tori m'a appelée depuis la prison deux jours plus tard. Elle avait l'air en plein délire, je parvenais à  peine à  la comprendre. [...] ma fille a cessé de respirer, ce qui a alors provoqué un arrêt cardiaque."

Règle de 3 : 30 jours sans nourriture, 3 jours sans hydratation, 3 minutes sans oxygène (puis la mort).

"Mais d'après les autres femmes incarcérées, Tori était loin d'être en bonne santé. Elle souffrait terriblement du manque d'héroïne. Elle ne pouvait rien avaler et perdait beaucoup de poids en très peu de temps. Elle était en proie à  de fortes hallucinations. Son corps tout entier était affaibli."

Pour la septicémie, masquée par la conso d'héroïne dans un 1er temps, puis un choc septique masqué par le manque ? Oui les signes cliniques se ressemblent, mais si elle a été auscultée par l'équipe médicale (médecin ? infirmier ?)  juste avant.. Grosse négligence de leur part.. Mais vue le discours du gardien gerbe Le pire c'est qu'ils pensent quasi tous comme lui...

qu un parent meme un parent desabusé puisse envoyer son enfant en prison je le comprends pas du tout

Ça choque c'est vrai.. Ça témoigne de l'aveuglement du monde quant aux pratiques carcérales..
Perso, la police me recherchait il y a quelques années, ma mère m'a dénoncée sans le vouloir vraiment.. Je n'avais pas d'adresse fixe donc les flics allaient frapper, à  toutes heures, chez elle. Même si on s'entendait relativement bien, je ne lui donnais pas d'adresse.. Pour éviter ça. Un jour, (par usure ?) elle a juste dit " Je ne sais pas où elle vit, seulement qu'elle suit des études dans telle école..". Même si c'était à  800km, la police a débarqué à  mon école, heureusement que la secrétaire ne s'est pas démontée, elle a refusé de transmettre mes coordonnées !!

lilanath a écrit

si j avais le temps je me lancerai aussi meme si je n ai pas ton talent d ecriture j ai aussi bcp de choses a raconter pas trop le temps et aussi trop timide pour parler de moi meme sous un pseudo lol

Pour moi le témoignage est plus important que la façon d'écrire.. smile
Moi j'écris comme ça vient, comme je l'ai vécu et le vis. Même si parfois je me trouve très con a posteriori... " Jamais plus l'héroïne gnagnagna pas de médicaments gnagnagna l'enfer gnagnagna.." big_smile Bref, sur le moment je le pensais..!

La même pour la timidité et l'anonymat ! J'avais pas saisi l'ampleur de PA sur le Web.. D'autant que j'ai une enquête sur le dos.

Raconter sa life, honnêtement, ses erreurs, ses faiblesses, ses sentiments, pas facile. Pourquoi ne pas se contenter de purger sa peine et se taire ?!
Pour moi écrire exorcise le mal qui me rongeait en cellule, le manque,... Ensuite partager sans être jugée, moralisée, détractée et même être soutene, pour moi ça surpasse..

DANKE SCHOEN !!


 
#10 Posté par : Jean C. 14 avril 2017 à  16:47
Coucou nakedlunch,

Je viens de lire ton témoignage. Est-ce-que ta situation s'est améliorée? Tu me disais que tu as un travail. Cela signifie-t'il que tu as surmonté cette épreuve? As-tu un logement maintenant? Je suis boulversé et j'espère que tu donneras le tour.

Tu es pleine de qualités et j'espère que tu en es consciente.

En tous les cas, ne te laisse pas abattre. Courage.

J'ai aussi connu la prison, mais sans le sevrage. C'est une autre partie de mon histoire que tu peux lire en suivant ce lien, si ça t'intéresse: https://www.psychoactif.org/blogs/Comme … html#b1520

Courage. (Dis-moi en MP si je peux faire quelque chose pour toi).

Ne te laisse pas détruire. Tu es quelqu'un de bien.

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