Une procession magnifique et bigarrée de pensées désordonnées et ... 



... rapsodiques (ça ne passait plus dans le titre)

Le luxe de pouvoir fumer un joint le matin, sans programme précis pour la journée, rien d'autre qu'une journée qui ne sera que ce que tu voudras qu'elle soit.

Le problème de ce luxe, c'est que je l'ai tous les jours depuis 1 mois maintenant. Je suis en arrêt maladie suite à  un harcèlement au bureau (en plus, je suis traité pour dépression à  la base), je changerai le 1er janvier. Pour aller là  où je me suis battu pour ne pas aller il y a tout juste 1 an. Avant, je pensais que le plus important au travail, c'était de prendre du plaisir. Et je n'en prenais pas du tout. Aujourd'hui, après 6 mois à  me faire rabaisser à  la moindre occasion, je me rends compte que le plus important dans le travail, c'est d'y être serein. Je veux dire, au calme et sans trop de pression.

Le problème, c'est que ce luxe est aussi un luxe parce que la beuh que j'achète me coûte un bras  : je la paie 15 € le gramme. Bon, je pense qu'elle est très bonne, des têtes énormes (on doit froler le gramme) avec de jolies traits marrons, et sent très fort. Elle m'a été vendue comme étant de l'ice (ou ace, je ne sais pas). Et le problème, c'est que je n'ai pas accès à  autre chose, je ne peux prendre que ce qu'on me vend. Quant au deep web, ça rend mon compagnon hystérique (mais vraiment, si je ne l'arrête pas, il est en roue libre pendant un quart d'heure sur la drogue, ses méfaits et la criminalité organisée, alors qu'il est plutôt pour que je fumes). Et je ne veux rien prendre dans son dos (sinon, qui me dira quand mon comportement changera en mal à  cause de l'herbe?)

Le problème, c'est que je fume un gramme tous les 2 jours. 30 jours = 15 grammes = 225 €. Je suis légèrement au dessus de mon budget de plus de 100 €. Bon, d'un côté je me dis que c'est une période exceptionnelle (je n'ai jamais été à  la maison sur une aussi longue durée), et que j'arrive à  ne pas fumer quand il y a des choses à  faire. Donc, quand je rebosserai, je ne fumerai de nouveau que le soir, en rentrant. Divisant ma consommation par 2. Et je ne serai certainement plus aussi flippé dans mon nouvel environnement de boulot.

Le problème, c'est que plutôt que de fumer tranquillement tant qu'il y a à  fumer (et tant que ça ne m'est pas interdit suite à  un contrôle), je culpabilise. Enormément. C'est peut-être le seul truc chiant au final (avec l'argent bien sûr). Cette espèce de chape de culpabilité quand je me dis que je fume trop.

Mais quand je fume, et que je me trouve dans l'état qu'Allan Poe décrivait comme « une procession magnifique et bigarrée de pensées désordonnées et rapsodiques  », alors tout m'indiffère. Les problèmes comme leurs solutions. Tout paraÎt si facile. Y compris vivre.


Catégorie : En passant - 16 décembre 2015 à  17:46



Commentaires
#1 Posté par : Sade 2807 22 janvier 2016 à  03:08
Salut, je pense ke t'ai en train de tomber amoureux de ta BEUH si j'ai bien compris...
C sur ça relaxe et ça t'aider à  relativiser mais tu riske de plus pouvoir rompre avec ta BEUH et à  la moindre pression exterieur tu va fumer,fumer,reculer...
Amicalement S.

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