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Univers parallèles : étreintes entre prods et entre potes 



C'était une chaude nuit de novembre dans une grise ville française.

C'est la canicule dans un village aux pierres qui tombent des vétustes maisons calcinées par le soleil.

C'était une route qui défilait dans le noir d'un départ incertain. On aurait dû partir à trois ; tout était prêt, sauf l'ordonnance pour que le conducteur passe un week-end sans être en chien. Il va le sentir aboyer ce sken qui manque.
Moi et ma pote on a beau lui proposer tout ce qu'on peut, mais rien ne vaut quelques billes (écrasées) qui se dissolvent dans la cups. Il culpabilise de nous poser un lapin, on le rassure, alors que nous on s'en veut de le laisser sur le canap' avec des gouttes salées sur le crâne.

Échange de regards, coups d'oeils aux cliquetis de l'horloge qui avance.

Should I stay or should I go now ?



On finit par avaler la ligne centrale de la nationale avec une puissante voiture déglinguée qu'on nous prête.

On arrive que la fête est déjà commencée. Les fausses strobos d'un bar underground enfumé percutent les bruits, le son et le vacarme des retrouvailles.

Les yeux écarquillés sur les visages amis laissent entendre que la soirée est bien entamée.

Pendant qu'on essaie de suivre musique et conversations, on se met à la recherche d'un quelque chose pour plonger dans le bain. Du speed , de l'md  un taz , peu importe. Pas dur de trouver un cachet vert fluo, avalé à deux avec une bière.

La voix enrouée de l'ami qu'on vient voir, devient encore moins claire. Les rayons du vidéoproj dans les cils reflètent une myriade de nuances.
Les corps tanguent et la sueur dégouline des tatouages.
On retombe sur trois nouveaux taz , on en gobe une partie et on se retrouve à trois, moi ma pote et l'ami que nous avons retrouvé, dans les chiottes graphées et humides. On y tente de taper pendant que ça tape de plus en plus fort à la porte. L'ami vacille, bière à la main, dans l'étroit tetris de ces toilettes qui puent la pisse. Dans un effet domino, on se vautre l'un sur l'autre, le couvercle de la cuvette avec la poudre verte qui arrose le sol. On récupère ce qu'on peut en s'efflorant à bout de peau.

Bribes de souvenirs, éclats des teintes vives dans les yeux.
Le bar ferme, on marche en groupe dans la lumière orange.
Direction une teuf, sous les toits d'un ex couvent. On suit le long des trottoirs ceux qui connaissent l'adresse. Je me perds légère au dessous de mes docs qui avancent toutes seules. Je flotte avec les bulles des dernières bières qui s'évaporent, dans les bras de cette meute habillée de noir sérigraphié.

Je ne sais plus comment on y arrive, on escalade des palettes et j'ai l'impression que les poutres de la toiture vibrent sous les basses. Les tuiles resonnent comme des crapauds dans les cieux.
Les têtes connues se rarifient, nous sommes nous trois de plus en plus étroits.
Difficile d'expliquer comment on se retrouve sur un matelas du sleeping, langues et lèvres qui s'entremêlent. La douceur fine de la bouche de ma pote. Sa légèreté délicate dans une dentelle d'encre, ses lignes bleutées gravées en sous-cutané qui me font frissonner en contact avec ma peau. Le corps de l'ami, plus consistant et pourtant si petit, sa barbe qui frotte contre nos joues et cuisses comme une allumette contre sa boîte. Et on s'enflamme, dans une étreinte qui nous prend de l'intérieur.

mais une voix se lève.

dans le sombre relatif de cette pièce qui sent les hormones et les pieds, quelqu'un qui était en train de dormir se réveille, nous demande de faire moins de bruit.

on se décide à sortir, l'électricité dans le corps busculée par l'interruption, mais encore intacte. pourtant, ma pote se ravise, retourne danser, en m'enlaçant dans un ballet saccadé avant de partir envoutée par quelqu'un d'autre. je ne sais pas comment, encore sur un matelas sur le sol d'une mezzanine avec le pote, on chope des cristaux d' md. couleur orange passée, marronatre à peine transparente. on se prépare des traces en n'se frottant pas que les mains.

mais, dès que le rail monte, je ressens le froid m'envahir. la chaleur qui me faisait vibrer me quitte.
l'excitation retombe en fatigue. ça n'a pas l'air de faire le même effet au pote, qui me propose de trouver un coin tranquille pour se lâcher. mais, l'envie irrésistible de toute à l'heure s'est transformée en froideur perçante. les poils se hérissent non pas de plaisir, mais pour éloigner le contact. Je comprends pas trop ce qu'il se passe dans mes neurones qui s'assèchent.
Mon désir dégoulinant a été stoppé net.
Le pote s'en aperçoit, me demande confirmation avec une pointe de déception. On se lève du matelas, on refranchit les palettes. Je n'arrive plus à me replonger dans le son non plus. Ma pote discute au bord d'une poutre, des leds comme bougies.
Je ne me souviens plus où est-ce que je traine. Je me souviens juste à un moment le pote qui partait se faire percer dans la poussière . Juste avant, il me dit : « on pourrait être en train de faire l'amour à la place de se faire chier, là ». Oui, on aurait pu, je ne sais pas pourquoi j'en n'ai plus eu envie.

Et il y a juste quelques semaines, j'ai renteundu l'echo d'une phrase bien similaire, bien que la situation ce ne l'était pas.
C'est l'été, la canicule, la rivière et les étoiles la nuit (rien à voir avec le béton, les trottoirs, les lampadaires au petit matin brouillardeux). Ce n'était pas le même ami, pas la même potesse.
Pourtant le même sentiment excité de choses qui auraient pu se passer. Cette fois ce n'était pas l'envie qui manquait, mais l'md .

Enfin, je blague, mais je sais bien que si à la place d'une très raisonnable petite trace d'héro, d'une réduite boulette d'op et à peine 100mg de codé, j'avais été défoncée à l'ecstasy , il n'y aurait pas eu de place pour les intellectualisations, les peurs de faire mal, la frayeur de décevoir.
Juste le plaisir, l'envie et l'excitation du moment, sans réfléchir au lendemain. J'ai bien expérimenté à pleins d'occasion que ça ne fait pas tomber le ciel sur la tête (même quand les relations s'emmêlent), mais juste monter au septième ciel le temps que ça dure.
J'aurais vraiment vécu dans cet univers parallèle, dont parlait l'ami venu me voir. Cet univers parallèle où on aurait passé toute la nuit en couchant ensemble. Sauf que, justement, moi j'aurais kiffé que ça dure toute la nuit, alors que j'avais peur que pour lui ça veuille durer toute la vie. Et au fond, je soupçonne que dans son univers parallèle on serait partis ensemble vers des contrées lointaines, alors que moi j'aurais juste aimé continuer à sentir son corps de plus en plus près. Son souffle resonne encore dans mon oreille, son regard clair me perce, je le recherche.

même si peu de jours se sont écoulés de ce week-end hors du temps, je ne me souviens plus avec exactitude comment on a atterri sur ce canapé. d'abord on s'est rapprochés dans une pièce inondée de lumière chaude et jaune, bercés par une douce défonce légère (enfin toutes ces petites doses cumulées finissent par me traverser, je suis déf). les opiacés ne tarissent pas mon désir. certaines fois, ils empêchent la jouissance, mais chaque contact, chaque caresse pétillent d'une douceur électrique inouïe. ils ne peuvent rien, par contre, vis-à-vis de la méfiance envers une situation que je peine à éclaircir. mais la douceur se dechaîne, je me laisse aller, même si je me freine à chaque instant. drôle de sensation, celle de sentir de plus en plus monter l'excitation, d'avoir envie que le contact se rapproche en dessous du peu de vêtements qui restent et de vouloir mettre une distance pour ne pas créer d'illusions. on s'ébat sans jamais que nos lèvres se touchent. je mords dans l'épaule pour ne pas me frotter encore de tout moi-même. les poids des corps se mêlent, les battements s'accélèrent. on finit dans un lit où c'est impossible de dormir. je ne pique pas du zen, on se blottit et on s'étreint, incapables de se poser. chaque centimètre carré de moi fourmille. il s'en va, son caleçon gonflé que je fais semblant de ne pas remarquer.

des éclairs secouent le ciel, l'orage est le miroir de mes synapses électrifiées. je descends chercher une clope, on se retrouve encore entre nos bras et poitrines pendant que les tonnerres font trembler murs et arbres. baisers sans baiser, le ciel finit par s'éclaircir et ce ne sont plus les foudres mais bien le jour qui se lève.

on laisse derrière nous l'univers de cette nuit. la prochaine, malgré les pointes des langues qui se rencontrent, ses lèvres subtiles et fermes, titube trop dans la ouate plate de quelques benzos.

je n'ose plus, je voudrais juste me perdre dans ses yeux un temps sans engagement. comme une trace avalée qui ne laisse pas de marque sur la peau, mais juste dans la tête.

et je me la mets la tête, depuis, maintenant que j'ai gardé des amitiés sincères. sous coke, je me prends la tête en effleurant des beaux seins ronds qui se jettent sur moi, dans une relation bien plus compliquée que les notes hurlées de ce concert qui melange rythmes tziganes, punk et mélodies rebeu. bref.

je ne lésine pas sur les petits plaisirs et les orgasmes. mais dans cet univers, qui n'a rien de parallèle.

et qui est tellement réel que quand j'arrête après dix jours de conso dans mon cocon rock&roll, je me sens envahir par une intranquillité tendue, des bâillements et frissons que même des doux bisoux amoureux n'effacent pas.

ps. merci à un pote pour le titre wink

Catégorie : Road trip - 22 juillet 2019 à  21:20



Commentaires
#1 Posté par : Bootspoppers 22 juillet 2019 à  22:39

cependant a écrit

merci

Sublime.
La barre est relevée d un cran.
Merci.


 
#2 Posté par : Nils1984 23 juillet 2019 à  00:01
Un instant de pur plaisir cependant, c'est déjà en soi une éternité, je pense...

Une nuit surréelle...

wink

 
#3 Posté par : cependant 23 juillet 2019 à  18:54

Bootspoppers a écrit

cependant a écrit

merci

Sublime.
La barre est relevée d un cran.
Merci.

Merci à toi Boots...mais ça ne serait pas juste le sujet du post qui te fait dire que ça vole plus haut que les autres ?


 
#4 Posté par : cependant 23 juillet 2019 à  18:58

Nils1984 a écrit

Un instant de pur plaisir cependant, c'est déjà en soi une éternité, je pense...

Une nuit surréelle...

wink

Yo,
moi j'arrive jamais à me contenter...
des fois je me dit que si je savais apprécier les instants un par un, je flotterais dans le bonheur. mais je reste avec le regard à l'horizon et je me noye dans l'espoir.


 
#5 Posté par : Bootspoppers 23 juillet 2019 à  23:18

cependant a écrit

Merci à toi Boots...mais ça ne serait pas juste le sujet du post qui te fait dire que ça vole plus haut que les autres ?

J'ai aimé le ressenti de ces étreintes scrupuleuses.
J ai aimé la musique et ces ambiances que je ne connais pas.. . ou mal...

Ah ... et les teufs... en verrai je une avant de m en aller ?
Je suis trop personnel le, excusez moi...

J'ai encore envie d'aller visiter là-bas.


 
#6 Posté par : Isoretemple 24 juillet 2019 à  13:41
J’aime beaucoup ce que tu écris. Toujours très agréable à lire et plein de sensualité...

 
#7 Posté par : cependant 25 juillet 2019 à  20:18

Bootspoppers a écrit

cependant a écrit

Merci à toi Boots...mais ça ne serait pas juste le sujet du post qui te fait dire que ça vole plus haut que les autres ?

J'ai aimé le ressenti de ces étreintes scrupuleuses.
J ai aimé la musique et ces ambiances que je ne connais pas.. . ou mal...

Ah ... et les teufs... en verrai je une avant de m en aller ?
Je suis trop personnel le, excusez moi...

J'ai encore envie d'aller visiter là-bas.

L'été c'est la bonne saison en plus Boots, ne dèsespère pas :)
Tu n'as pas des potes qui vont en teuf ?

je ne pensais pas avoir des scrupules, mais vu la définition qu'en donne le dico, t'as peut être raison

PSYCHOL. Maladie du scrupule. ,,Forme de psychasthénie caractérisée par l'hésitation interminable avant l'action, le mécontentement de l'action effectuée, la manie du retour en arrière et de la vérification`` (Piéron 1973).

je suis un peu comme ça à des moments, même si j'avais pas mis ces sentiments dans mon vécu de ce que j'ai raconté...plus de l'excitation entretenue, finalement...
mais voià wink


 
#8 Posté par : cependant 25 juillet 2019 à  20:26

Isoretemple a écrit

J’aime beaucoup ce que tu écris. Toujours très agréable à lire et plein de sensualité...

Oh merci !
J'ai lu ton blog pour le coup, moi aussi j'aime comme tu écris !!

J'espère tes vacances se passent bien, malgré l'OH impérant...et à propos de ça ne te culpabilise pas, même si tu fumes du canna, si ça ça te va mieux que de boire c'est ça qui compte !!!  Et t'y arrives, du coup c'est chammé ! Moi je bois de moins en moins (les opiacés m'en font passer l'envie...est-ce que c'est mieux ? Oui perso je crois que l'alcool c'est quand même pour moi une des drogues les plus dévastatrices...et c'est clair que se passer de gueule de bois ça fait quand même drolement du bien  (foie et cerveau remercient au passage) !

À la prochaine :)


 
#9 Posté par : Isoretemple 26 juillet 2019 à  11:03

cependant a écrit

J'ai lu ton blog pour le coup, moi aussi j'aime comme tu écris !!

Merci, ça fait plaisir:)

cependant a écrit

Moi je bois de moins en moins (les opiacés m'en font passer l'envie...est-ce que c'est mieux ? Oui perso je crois que l'alcool c'est quand même pour moi une des drogues les plus dévastatrices...et c'est clair que se passer de gueule de bois ça fait quand même drolement du bien  (foie et cerveau remercient au passage) !

Tu as tout a fait raison. Je pense que toutes les drogues peuvent avoir des effets positifs et/ou néfastes selon la personne et selon plein de variables mais ce qui est sûr c'est que ceux de l'alcool on ne les connait que trop et qu'à force ils deviennent insupportables...

Bonne journée!


 
#10 Posté par : Agartha 26 juillet 2019 à  16:28
Cependant, est-ce que c'est encore la peine que je te dise à quel point tu es douée pour manier le verbe et que ton texte était très prenant et divertissant?

 
#11 Posté par : cependant 26 juillet 2019 à  20:12

Agartha a écrit

Cependant, est-ce que c'est encore la peine que je te dise à quel point tu es douée pour manier le verbe et que ton texte était très prenant et divertissant?

Bon, contente de t'avoir diverti wink
Et merci pour les compliments, je doute souvent de moi même, alors oui, ça fait chaud au coeur :)

À plus


 
#12 Posté par : ismael77 01 août 2019 à  08:03
Bonjour, tu es un stuper auteur!
à bientpot j'espère!

 
#13 Posté par : ismael77 01 août 2019 à  08:03
ou auteure non j'aime pas, Auteur non?

 
#14 Posté par : ismael77 01 août 2019 à  08:06
à la limite tu parlerais de ce que tu veux ce serait bien, enfin je pense bien!

 
#15 Posté par : Nils1984 02 août 2019 à  13:31

cependant a écrit

Nils1984 a écrit

Un instant de pur plaisir cependant, c'est déjà en soi une éternité, je pense...

Une nuit surréelle...

wink

Yo,
moi j'arrive jamais à me contenter...
des fois je me dit que si je savais apprécier les instants un par un, je flotterais dans le bonheur. mais je reste avec le regard à l'horizon et je me noye dans l'espoir.

Tous les instants magiques sont éphémères, aucune victoire sans galère, aucun moment de grâce sans souffrance...
J'ai entendu ds un titre de rap que " la bêtise c'est l'auto-satisfaction permanente "

C'est pour ça qu'on ne se contente jamais de rien... alors on s'ouvre, on continue d'avancer, on tente d'explorer encore et encore, on ne trouvera jamais, pourtant nous les fils de rien on affirme ce qu'on ignore, car c'est l'ignorance notre ennemie... on a vu plus loin que n'importe quel nantis, on a surmonté bien plus de choses que n'importe quel opulent...

Et ces petites nuits magiques sont comme un espace libéré du temps

Ce sont elles qui résonneront dans l'infini : les plus belles impressions de vie sont furtives, dérobées, clandestines

Secrètes...

A toute

kiss ^^


 
#16 Posté par : Bootspoppers 02 août 2019 à  13:34

nils1984 a écrit

Elles résonneront dans l'infini : les plus belles impressions de vie sont furtives, dérobées, clandestines

Secrètes...

Oui... la vie aussi


 
#17 Posté par : cependant 02 août 2019 à  19:25

ismael77 a écrit

à la limite tu parlerais de ce que tu veux ce serait bien, enfin je pense bien!

Salut Ismael77...
merci de tes commentaires, surtout parce que j'aime carrément bien tes billets, alors ça fait plaize
même si....j'ai rien compris à ce dernier !!!
tu veux dire quoi ??

ps. je ne me sens pas une "auteur(e)"...je ne sais pas, je kiffe écrire, mais auteur ça fait tout de suite trop sérieux par rapport à moi j'ai l'impression...je sais pas...


 
#18 Posté par : ismael77 03 août 2019 à  17:54
Je voulais dire (ça me fait plaisir aussi, ton compliment) que, même si le sujet ne m'intéressait pas, je pense que ça me plairait du fait de ton écriture. Et c'est peut être ça être un auteur.

Ca m'arrive de dire "j'écris" mais quand tu ne publies pas tu n'es pas écrivain...M'enfin, ce qui compte, est de faire. En général ceux qui écrivent ne peuvent pas, ne pas le faire, du moins en ont besoin.

Ecrivain, c'est bien car cela va de l'écrivain public, à Zola, qui, somme toute, n'écrivait que le roman feuilleton de l'époque, du pur commercial. Mais de qualité.

Mais comme disait mon père, son métier c'est ce qui est marqué sur la feuille de paie.
Pas si simple du tout. Certains sont moitié bitconer, moitié ceci et un peu de cela. Aujourd'hui on peut s'inventer une activité multiple, qui laisse place à ses passions tout en obligeant à se confronter à l'extérieur (sans parler de famille, mais je ne suis pas concerné).
Le truc marrant,
El scribo c'était mon surnom en Espagne, surtout auprès des filles de la frontière. Car j'avais toujours un cahier. Et un stylo...

Anonyme813 a écrit

tu veux dire quoi ??


 
#19 Posté par : cependant 04 août 2019 à  13:30

ismael77 a écrit

moitié ceci et un peu de cela.

moi c'est plutôt ça oui !!

je reste persuadée que ce n'est pas le travail qui nous définit, même si ça a une influence sur les conditions matérielles de vie (pour utiliser un lexique "rouge" wink

ismael77 a écrit

En général ceux qui écrivent ne peuvent pas, ne pas le faire, du moins en ont besoin.

oui ! un besoin vital, même si des fois on peut rester en panne de mots...et ça fait mal, encore plus que faire sortir la douleur.
de là à en gagner sa vie, tout en ne devant pas se plier à des ditkat commerciaux ou écrire des merdes sans sens SEO, il y a quand même une marge...

bref, continue à écrire !!!


 
#20 Posté par : Isoretemple 04 août 2019 à  14:17

cependant a écrit

de là à en gagner sa vie, tout en ne devant pas se plier à des ditkat commerciaux ou écrire des merdes sans sens SEO, il y a quand même une marge...

C’est sûr... Entre le « geste » artistique de l’écriture et la logique commerciale du monde de l’édition, il y a un fossé effarant. De mon côté, depuis que j’ai réalisé qu’essayer de rentrer dans leurs moules pour être lue ne m’apportait que frustration et blocage, je me sens tellement plus libre. Je n’ai pas abandonné mes « ambitions » littéraires mais je sais aujourd’hui que le seul moyen d’être libre est d’écrire ce qui doit sortir sans se préoccuper de si ça plait ou pas. Le seul moyen d’écrire quelque chose de bien aussi...
Parfois je me dis qu’il vaut mieux un boulot qui ne te représente pas et qui n’a rien à voir avec notre passion pour ne pas la contaminer avec les pressions extérieures...


 
#21 Posté par : cependant 04 août 2019 à  14:33

Isoretemple a écrit

Parfois je me dis qu’il vaut mieux un boulot qui ne te représente pas et qui n’a rien à voir avec notre passion pour ne pas la contaminer avec les pressions extérieures...

C'est exactement ce à quoi je réfléchis à pleins de moments...même si c'est deprimant. Jamais je me retrouverais dans une activité ayant pour but de faire de l'argent...mais bon enchaîner les boulots de merde, le chomage et l'RSA c'est pas vraiment toujours mieux.

Je m'envestis sans conviction profonde. Contradictoire et épuisant à la longue !

Le seul espoir est celui de faire changer les choses, mais bon...long discours (monde de merde).

Entretemps, des mots comme drogue, des drogues comme échappatoire. J'arrive même à y trouver mon compte parfois et ça me questionne !

Continue dans ta libérté, je pense que c'est ça qui compte...


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