Bon, ce billet va être très décousu , car j'avais en tête un petit blabla sur une loi dont j'ai entendue parler il y a peu, il s'agit de la Loi de 1948 qui régit comment la drogue se doit d'être représentée à l'écran.
En gros, si jai bien lu (je n'arrive pas à retrouver l'article, cétait peut-être un vieux post de Gilac) pour pouvoir être "validé" un film qui traite de la drogue doit impérativement mal finir.
C'est apparemment une condition sine qua non pour sa validation, parution.
Et là où ça m'a fait tilt, c'est que j'ai réellement pigé qu'en fait, à aucun moment les gens, les téléspectateurs , n'ont eu dans l'histoire du cinéma la possibilité d'avoir l'autre son de cloche.
En philo, (jai pas été beaucoup à l'école mais il me semble que) on présente un argument, puis, plus ou moins son contraire, sa contradiction, ce qui l'invalide potentiellement , puis, enfin, une synthèse des deux, un choix du moins pire, un peu de l'un un peu de l'autre. Ou l'un des deux, en mode gros bourrin, hardcore jusqu' à la mort (Diogène si t'es dans le coin !!!!!!)
A quel moment , dans les films sortis ces 80 dernières années, y a-t-il eu un film qui pose un regard touchant, empathique, lumineux, solaire, sur l'
Héroine ? ou les
opiacés en général ?
j'exclus dans mon argumentaire volontairement le
LSD, par exemple, car j'en ai vu effectivement des films carrément pro-LSD (Hotel Woodstock par exemple dans mes souvenirs, il y a une scène dans le petit camion Wolsvagggen qui est mais trop mignonne ! ca sent le sexe mignon, le peutri mignon, le flirt de hippies heureux, c'est juste à voir et à revoir dès qu'on a une petite déprime tellement c'est touchant et mignon ^^
j'exclus également le
joint, qui est généralement bien accepté , je n'ai plus en tête les noms (La Beuze ? je crois) . c'est de l'humour bravache, "ça passe" bien. c'est présenté comme amusant, camaraderie, on rit, bilan globalement positif.
L'
alcool, le magnifique Un Singe En Hiver ((soit dit en passant, c'est comme ça, mais EXACTEMENT comme ça que je conçois ma consommation d'
opiacés. Moi aussi je m'en sers pour descendre le Yang-Tsé-Kiang, pour voir les Chiens Fous du Yemen et aller au-delà de ce qui n'a pas de bornes))
On me répondra , mais tu peux aussi faire sans ? certes, oui. Jai rien pris pendant quelques années, j'étais très heureuse, aussi. Ca ne m'a pas empêchée de sortir de ma zone de confort, ce qui a eu pour effet positif de me faire essayer des activités, régions , hobbys nouveaux et enrichissants. La vie sans prods n'est pas plate et atroce LOIN DE LA !!
qqn sur le forum a répondu à la question débile habituelle "montée d'
opiacés, mieux ou pas mieux qu'un orgasme ?"
ben, différent oO
et toi ducon, tu préfères ton fils ou ta fille ?
Reprenons, après cette petite digression ; nous en sommes toujours au cinéma, et à ce qu'il donne à voir des drogues, passons maintenant aux deux succubes, méchantes, démoniaques, à bannir, (éloignez les enfants enfin!!!!!!) ; je veux parler de la
cocaine et l'
héroine (donc par extension
base//crack et
opium/codeine/morphine/rachacha pourquoi pas mais jamais vu un film où ce nom est prononcé mais je suis curieuse si vous en connaissez)
alors, là, pffffff, mes amis, c'est la dégringolade ; on a le choix ; Requiem et le bras pourri, Panic in Needle Park (prostitution, bébé qui pleure dans une pièce remplie de camés en manque-et-que-cest-glauque-pour-un-enfant , détresse, etc) , Bad Lieutenant (c'est pas franchement ""solaire"") , Trainspotting (pfffff la déprime) , Christiane F (wow du vomi partout avec Dieter pdt le
sevrage, chic allez on vomit tous!!!!) , Pusher III (bon là, ok cest pas la classique insuline, cest original, le petit truc d'ancien quoi, un peu sur le coté de la clope, et hop, on fume ça, ça gache mais ce n'est pas grave, on en a 15kg dans le garage alors vous pensez..) mais cest pour allez déssouder qqn ou découper qqn si ma mémoire est bonne. Bref, encore une fois, on est loin de l'adorable trip au
LSD mentionné plus haut.
Aucun film où le personnage principal se fait un petit rail ou un petit taquet de brune de façon anodine , il y a Ed Wood qui est -à ma sensibilité- le rapport le plus joli à l'
heroine, ca va pas chercher dans le trash, l'ambiance reste digne (Bela Lugosi est montré comme très impliqué dans une volonté de faire du bon théatre, et non pas une loque désintéressée de tout)
alors ok, disons Ed Wood (de Tim Burton) apporte un éclairage respectueux et soft et relativement anodin sur l'
héro et la pratique du shoot.
Mais à part ce film-là en particulier ?
moi ce que j'aimerai , concernant les
opiacés (oui je préfère ne pas focaliser l'argumentaire QUE sur l'
héroine, car vu le blitzkrieg de juillet 2017, je vois bien qu'il y a phobie sociétale avec TOUT ce qui a le malheur de provenir de la fleur de
pavot) ce que j'aimerai , donc, ca serait que ca devienne passe partout. Banal . Pour le moment, les opiass concrétionnent une fascination mêlée avec du dégout lui-même mêlé avec des projections mentales qui se contredisent les unes les autres, bref bcp de fantasme !
cest presque comme si on n'a jamais vu un héroinomane ça vit à la lisière du bois, ouioui moi j'en ai vu il avait l'œil mauve, siiiiii Jocelyne mauve !! ça m'en a fait un de ces froid dans le dos . Vous croyez qu'ils mangent des tartines au ptit dèj ? comme nous ?
alors que stop quoi, on est d'une affligeante banalité nous aussi.
il serait chouette que la
dépénalisation se magne le cul . Ca rendrait les
opiacés inintéressants. rien de rockstar là-dedans.
pas plus que l'
alcool de Jean Gabin. en vérité cest Gabin qui est magnifique et qui a de la poésie en lui . L'
alcool n'est que le véhicule qu'il emprunte pour matérialiser cette énergie poétique.
Idem pour certains d'entre nous avec les
opiacés, le
LSD, la
cc ou la
mescaline :)
rien de plus :)
Voilà pour mon premier billet !
navrée pour le fouillis, jai préféré m'exprimer au maximum de ce que j'avais à dire plutôt que ce soit bien construit.. d'où un certain bazar :))
à bientôt les aminches !
Huck F.
(ex-Missy)