suite ma pire douleur se fut de te faire mal a toi, ma fille. 



Nous sommes le lundi 7 janvier, il est 22h, tu as un jour, un premier jour de vie que j'esperais plus doux et joli pour toi, il y a 12h environ tu as déclarée des signes de manque, j'en ai informé les sages femmes qui t'ont de suite enmenée en néonat, tu as tres vite été mise sous morphine pour soulager tes douleurs, 1 jour a peine et tu souffres dejà  j'esperais réellement meilleur départ pour toi dans la vie, mais tu payes les erreurs de maman, ce soir on t'augmente la morphine car tu es trop mal, tu te nourris a peine, tu as les jambes toutes raides et tu trembles je t'avoue je suis un peu perdue il y a 24 h tu etais dans mon ventre, on jouait toutes les 2 moi ma main posée sur mon ventre et toi a la pousser de l'autre coté et là  d'un coup tu es la sous morphine a lutter contre la douleur, je me sens exclue de tout cela, j'ose a peine te prendre j'ai si peur de mal faire, mais finalement tu t'apaises pendant l'allaitement, le premier moment paisible que nous passons depuis ta naissance mais qui fut tres court car tu n'as pas faim et tu as mal c'est la que le medecin t'augmente, je te laisse apaisé par la morphine qu'on t'injecte tel une droguée qui s'apaise apres son shoot, image tellement horrible pour moi que je m'en veux de l'avoir pensé, je vais me coucher je suis epuisée deprimée, je touche mon ventre je suis seule tu n'es plus la avec moi, baby blouse bonjour on m'avait parlé de toi mais je ne suis pas heureuse de te rencontrer.
le téléphone sonne je dois monter te nourrir, je suis toujours en maternité toi en neonat un etage entier nous sépare pour moi ça parait etre un ocean. J'arrive et la sage femme me rapporte qu'ils ont du te baisser la morphine car tu as fais de la brachycardie, ton rythme cardiaque a chuté tres bas plusieur fois, surement un surdosage de morphine me disent-ils, je panique et m'effondre je me deteste a ce moment precis, je m'en veux d'avoir un jour planter une aiguille dans mon bras je m'en veux d'avoir eu la betise de faire un enfant sous metha, cette nuit et la journée suivante je ne quittas pas ta chambre, trop peur de te laisser que ton coeur fasse encore des siennes, nous sommes mardi il est 20h tu vas avoir 2 jours, s'annonce pour toi encore 13 jours difficiles

Catégorie : Paroles de femmes - 17 février 2016 à  19:56

#morphine #méthadone



Commentaires
#1 Posté par : Absinthe39 17 février 2016 à  21:05
salut
Ton témoignage me touche je ressent ta douleur et la partage...
Mes enfants n ont pas vécu cela mais ne vive plus avec moi a cause de ma vie de droguée...

Je m en veux chaque jours... mon fils est chez son papa, ma fille chez ma mère et cette dernière s applique a creuser un fossé entre ma fille et moi..

Bref... je t envoie tout le courage et la compassion possible...
J espère pouvoir lire plus tard l évolution de votre situation a toi et ton p'tit bout..

Bises

 
#2 Posté par : killeuse2luxe 17 février 2016 à  21:57
absinthe39 merci, maintenant ma fille a 3 ans mais je culpabilise toujours j'avais ecris un premier texte qui m'avait un peu deculpabilisée donc je continue d'ecrire le sevrage de ma fille petit a petit, puis ça pourra peut etre aider d'autre maman a se reconnaitre et se sentir moins seule, en tout cas j'espere que ta situation ira en s'ameliorant ça doit etre dur pour toi et je t'envoie beaucoup de courage aussi

 
#3 Posté par : bighorsse 18 février 2016 à  16:02
C est déchirant de lire ce texte....la culpabilité a été si forte que tu avais fui ce bébé ...qui a failli aussi partir faute de...maman....je pense que tu n as pas été assez entourée , aidée afin d aider toi même ce bébé ..qui va bien aujourd'hui hui ...d ou l importance du suivi des femmes addict et enceinte ..se préparer à  affronter le manque du bb avec et la morphine et le maternage aurait évite de vivre les choses si mal ...

 
#4 Posté par : killeuse2luxe 18 février 2016 à  19:39
bighorse, ma fille a été bien suivi durant la grossesse mais il est vrai que moi on ne m'a pas préparé a affronter le manque de bébé, on m'avait dit qu'il y avait peu de chance qu'elle fasse un syndrome de sevrage, ( je suis monté  a 70 mg durant ma grossesse avant j'etais a 15 mg) donc quand elle est née j'etais effectivement pas préparé deja devenir maman pour moi c'etait une grande angoisse, donc avec tout ça j'ai vite été depassée puis je suis tombé sur une premiere sage femme qui ne m'impliquait pas du tout dans la vie quotidienne de ma fille donc j'etais perdue mais avec le temps on apprend a etre maman ^^

 
#5 Posté par : bighorsse 19 février 2016 à  02:32
Y a pas mal de boulot pour les assoc d UD ...qd on voit que l AFR ferme boutique....alors que la rdr est encore loin d être acquise partout ...enfin c est ainsi....

 
#6 Posté par : killeuse2luxe 19 février 2016 à  17:19
oui c'est sur bon apres c'etait un bon centre ou j'etais ils ont bien suivis ma grossesse et sont venus voir ma petite en néonat j'avais pas ma famille la ou j'etais heureusement qu'ils etaient la c'est juste qu'on m'a pas assez preparé fasse au manque de ma fille et comment ça aller se derouler

 
#7 Posté par : coco63 05 juin 2016 à  10:05
beaucoup touchée par ce texte!!!Moi j'ai arrête la métha a mon 3ème mois de grossesse et j'ai appris plus tard que j'aurai pu perdre ma fille a ce moment la!!!!Beaucoup de chance pour moi : elle  est la et a bientôt 5 ans!!Par contre je n'ai jamais rien caché aux médecins pendant ma grossesse!!!!
Big Up a toutes les mamans!!

 
#8 Posté par : emy 05 juin 2016 à  12:19
Très beau texte qui m' a beaucoup touché

moi aussi quand j' étais enceinte de mon petit garçon qui va bientôt avoir 3 ans j avais un traitement de sub bon pas grand chose j' étais à  2mg et j descendue tranquille à  6 mois j' avais tout arrêté donc tout c très bien passé pour moi à  l' accouchement. Gros bisous a vous les mamans et à  vos petits loulous

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