Cannabis : se cacher, assumer, éviter le sujet… comment font les parents fumeurs ?

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pierre
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Cannabis : se cacher, assumer, éviter le sujet… comment font les parents fumeurs ?
Ils sont graphiste, menuisier ou DRH et mènent une vie familiale plutôt tranquille. Pourtant, chaque jour, ils s’allument un joint. Un comportement souvent difficile à assumer avec les enfants.
Par Romain Geoffroy Publié aujourd’hui à 06h34

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Il est 22 heures, Sébastien* s’enferme dans la salle de bains de son appartement parisien. C’est par cette fenêtre que, presque tous les soirs de la semaine, il souffle l’épaisse fumée de son joint. Une fois sa cigarette de cannabis terminée, il se brosse les dents et se savonne méticuleusement le tour de la bouche. Sébastien ne craint pas de se faire attraper par sa mère, il n’a pas 15 ans, il en a 43, mais il cherche à se cacher de ses filles de 8 et 11 ans. « Je pourrais toujours mentir, dire que j’ai fumé une clope exceptionnellement. Mais cette excuse ne tiendra pas longtemps, en grandissant elles me grilleront vite », confesse, lucide, ce journaliste indépendant.
« Je ne trouverais pas bizarre d’ouvrir une bouteille d’alcool devant eux »
Comme Sébastien, Christian* n’a eu aucune envie de lâcher son pétard à la naissance de ses enfants. Hors de question de se cacher, en revanche, l’idée lui semble vicieuse et contraire à l’éducation sans tabou qu’il veut transmettre à ses quatre fils, âgés de 12 à 14 ans. « Je ne me sens pas gêné de rouler un joint devant un gamin, comme je ne trouverais pas bizarre d’ouvrir une bouteille d’alcool devant eux », assume posément ce fumeur quotidien.


Menuisier de 42 ans, Christian se considère comme anarchiste et décroissant. Il cultive lui-même son cannabis dans le jardin de leur maison, dans l’Isère, et est fier que sa consommation ne pèse pas sur le budget familial. Mais il a tout de même quelques scrupules : avoir dû demander à ses fils de ne pas trop parler à l’école de sa consommation et de sa plantation. « Ma femme est nourrice, ça m’embêterait de la mettre dans l’embarras professionnellement. » Alors, il leur a patiemment expliqué que cette substance était classée comme stupéfiant, qu’il aimait ses effets anxiolytiques, mais subissait sa dépendance. « Ils ne sont pas forcément réceptifs quand ils sont petits, reconnaît-il. Mais je crois que depuis qu’ils sont entrés au collège, ils commencent à comprendre que ça n’est pas “normal”. »


Une consommation de plus en plus fréquente après 25 ans

A 40 ans passés, Christian ou Sébastien ne sont ni des adolescents attardés ni des exceptions. Dans leur récent baromètre, l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et Santé publique France soulignent la « progression nette » de l’usage quotidien de cannabis parmi les générations plus âgées. Entre 2014 et 2017, cette consommation quotidienne est ainsi passée de 1,4 % à 2 % chez les 35-44 ans et de 0,6 % à 1,2 % chez les 45-54 ans. « Avec le vieillissement de générations d’expérimentateurs, on observe une consommation de plus en plus fréquente au-delà de 25 ans », soulignent les auteurs du rapport.

« Attention, on n’est pas défoncés non plus, juste détendus »

Les soirées étudiantes ont laissé place aux obligations familiales, mais le plaisir de la fumée verte, lui, est resté. Sarah* et Guillaume* ont le même rituel depuis vingt ans : une fois la table du dîner débarrassée, leurs enfants de 11 et 14 ans lavés, le couple parisien se pose, « comme d’autres se servent un verre de vin ». Assis sur leur canapé d’angle, sous le regard grave d’un Nick Cave accroché au mur, ils sortent d’une cachette leur résine de cannabis et confectionnent leur déstressant.
« Avant, on en fumait un pour deux, mais il y en avait toujours un pour se sentir lésé, alors on a basculé à un chacun », avoue le mari, graphiste, dans un sourire un peu gêné. « Attention, on n’est pas défoncés non plus, juste détendus, on n’a pas l’impression d’être des parents indignes », tempère la retoucheuse photo, qui estime tout de même à 120 euros par mois leur dépense en résine de cannabis. « Il faut qu’on n’ait plus rien à gérer après, parce que ça assomme quand même un peu. On a la flemme et tout devient plus long. »


Les parents redoublent de précautions pour rester discrets, ils s’éclipsent sur le balcon ou ouvrent les fenêtres pour éviter que l’odeur du shit imprègne l’appartement. Malgré cette prudence, Sarah a dû récemment engager une conversation autour de la drogue avec son adolescente de 14 ans. « Elle m’a vu rouler un joint et m’a fait une réflexion : “C’est pas très catholique ce que tu fais, maman.” J’étais très mal à l’aise, je sais que je ne donne pas le bon exemple. Mais ça m’a permis de lui relister les dangers de cette drogue, que fumer trop jeune détruisait les neurones, etc. Finalement, c’est le même discours qu’on tient avec l’alcool ou la clope. »

« Je n’ai jamais été à l’aise avec ça »

Peut-on avoir un discours de prévention crédible quand on est soi-même confronté à une addiction au cannabis ? Oui, répondent Sarah et Guillaume : « On est plus objectifs que des parents qui n’ont jamais fumé parce qu’on connaît les effets, on a moins de barrières pour en parler. » Non, pense au contraire Ludovic*. C’est justement parce qu’il se voyait mal « faire la morale » à sa fille dans sa situation que cet employé d’une grande banque française a « toujours occulté le sujet ».
C’est sa compagne Sarah, non fumeuse, qui a tenu le discours du parent responsable
« Je n’ai jamais été à l’aise avec ça, confesse-t-il en réajustant ses lunettes rectangulaires. Lui tenir un discours sur les dangers du cannabis, c’était aussi le risque d’être confronté à ses questions. » Alors, quand sa progéniture a vécu ses premières expériences, dès l’entrée au collège, c’est sa compagne non fumeuse qui a tenu le discours du parent responsable. « Le problème, c’est qu’à son “pas de cannabis à la maison”, ma fille a répondu : “Mais papa fume tous les soirs !” Ma femme était très embarrassée, tout son discours tombait à l’eau. Et moi qui pensais être discret, ça m’a encore plus bloqué. »


Ludovic ne sait pas si son comportement a eu une réelle influence sur la consommation précoce de sa fille. Mais il se souvient avoir trouvé un bout de shit dans sa chambre quand elle approchait les 14 ans. « C’est idiot mais je l’ai pris sans lui faire la leçon. Elle pouvait bien le chercher partout ensuite, je l’avais fumé. C’était ma prise de guerre », se remémore, un peu honteux, celui qui recherche plusieurs fois par semaine cette « sensation de flottement apportée par le stick, cette petite ivresse similaire à celle du champagne ». Dix ans plus tard, ce divorcé de 47 ans n’arrive toujours pas à lui en parler et « efface les traces » quand elle vient manger chez lui. Mais il se rassure : sa fille ne fume des pétards « qu’occasionnellement, avec ses amis, en soirée ».

Plus gros consommateurs en Europe, les parents français manquent d’accompagnement pour aborder la question des drogues avec leurs enfants
Les études sont pourtant moins optimistes. « Quand les parents ont un usage de cannabis occasionnel (une fois dans l’année), leurs enfants ont deux à trois fois plus de probabilité de consommer du cannabis à l’adolescence, indique Maria Melchior, épidémiologiste et directrice de recherches à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Ensuite, plus les consommations sont fréquentes chez les parents plus cela augmente les chances de consommation à risque chez les adolescents. »

La scientifique constate que le sujet reste très tabou, et bien que les Français soient les plus gros consommateurs de cannabis en Europe, les parents manquent d’accompagnement pour aborder la question des drogues avec leurs enfants.

En parler avec sa fille l’a « libérée »

Directrice des ressources humaines près de Nancy, Céline s’est longtemps posé trop de questions. Cette mère de deux adolescentes avait peur de renvoyer une image de droguée, mais elle a compris qu’elle n’était pas une marginale. « L’an dernier, ma fille de 17 ans m’a attrapée et ça m’a libérée, se rappelle-t-elle. J’ai pu lui raconter comment j’avais commencé l’herbe après une dépression, il y a douze ans, et pourquoi je préférais ça à des médicaments. » Sa fille a pris la nouvelle sans grand étonnement, la chose est presque banale.

Depuis cet épisode, cette extravertie de 47 ans en parle beaucoup plus librement et découvre qu’autour d’elle, ils sont nombreux, « de 30 à 50 ans », à s’autoriser des pétards. Récemment, elle qui ne boit pas une goutte d’alcool a passé un autre cap : allumer un joint à l’heure de l’apéritif… en présence de ses propres parents.

Source : https://www.lemonde.fr/societe/article/ … _3224.html
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Sujet important et effectivement encore moins abordé que les consos "simples"~MG

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Merci Pierre, c est un article très intéressant. Après perso je suis pas du tout a l aise avec l idée de fumer une cigarette devant mes enfants et après de leur dire que c'est cancérigène... bonjour les risques de dissonance cognitive.

Ou comment expliquer a ses enfants une pratique sportive dangeureuse? Tout en leur disant d être prudents. On passe notre temps a dire a nos enfants de ne pas faire trop tôt comme nous.

Et je ne parle même pas de la sexualité, alternative ou non.

Ce qui complique la thématique du cannabis c est que ce soit illégal. Ça renvoie une image parentale complexe.  Le dialogue encore le dialogue...il faut surtout éviter les tabous.

J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même

A. Artaud

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Lecoq homme
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Merci Pierre pour ce sujet intéressant,

Lorsqu'on le décrit comme médicament, les enfants associent le cannabis à une maladie de vieux ce qui n'est pas très incitatif.

Il n' y a aucun problème à expliquer que le cannabis est un produit qui ne doit pas être consommé étant jeune...
...comme l'alcool, la bière, le cidre, le vin, le café, le thé, le tabac, le lait de vache, les boissons énergisantes, les sodas, les somnifères, les antalgiques et tous les médicaments que l'on trouve dans une pharmacopée classique.

Le cannabis est néfaste pour un cerveau en développement c'est à dire jusqu'à l'âge adulte. De toutes façons, lorsqu'ils deviendront adultes, nos enfants feront ce qu'ils veulent.

Il y a plein de choses qui sont plutôt réservés aux adultes. Les enfants le comprennent très bien. Ils n'ont pas le droit non plus de conduire une voiture, de voter ou de sortir seul le soir. Où est le problème ?

Je pense que cette stratégie est bien plus performante que celle qui consiste à interdire le cannabis en le diabolisant.

Stigmatiser le cannabis n'est pas crédible. Ils comprendront très vite que le cannabis est plutôt moins grave que d'autres produits et notamment l'alcool qu'ils peuvent voir  consommer partout, par d'autres enfants de leur âge en plus.

J'en connais qui donne du champagne au nouvel an à leurs enfants de 12 ans tout en diabolisant le cannabis (même pour des adultes). J'ai connu des tables où le cidre remplace l'eau et même des parents qui mettaient une petite goutte de calva dans le biberon de leur bébé.

Le mot drogue qui regroupe tout est n'importe quoi sauf ce qui est licite est dramatique pour la prévention.

"Comment peut-on comparer l'alcool et le cannabis ? Le cannabis est une drogue."
Cette affirmation ne veut rien dire mais c'est percutant après 50 ans de propagande prohibitionniste pour qui le buveur est un bon vivant et le fumeur est un drogué.

C'est encore plus risible aujourd'hui. Le buveur respecterait la culture française. C'est un patriote. "toi t'es pas patriote avec ton hakik".

Un gros n'importe quoi pourvu que ça mousse !

Devant de telles inepties, il ne faut pas prendre de gants sinon l'enfant devenu adolescent puis adulte s'en rend compte, le moralisateur n'est plus écouté même sur d'autres sujets. Il passe pour le vieux c. qui n'y comprend plus rien.

Pourquoi serait-on gêné de dire que le cannabis est réservé aux adultes alors que l'on ne l'est pas lorsqu'il s'agit de la morphine du grand père ou du pastis du voisin ?

La prohibition nous a fait des noeuds au cerveau et nous empêche généralement d'avoir un message normal et raisonnable.

Heureusement, les pays qui légalisent permettent d'avoir un message de prévention plus pertinent et efficace.

Bien sûr, il vaut mieux éviter de se rouler un cône à trois feuilles et de se fumer un énorme splif devant eux...
...comme il est préférable de cacher sa bouteille de sky et d'éviter de boire devant eux.

Utilisant le cannabis à des fins thérapeutiques, je n'ai aucun problème avec la prévention. Le cannabis est un médicament, point final.


amicalement,

La vérité est l'interprétation par l'esprit de la réalité. Par définition, elle est subjective et éphémère.

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Mister No homme
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Merci Pierre, c est un article très intéressant. Après perso je suis pas du tout a l aise avec l idée de fumer une cigarette devant mes enfants et après de leur dire que c'est cancérigène... bonjour les risques de dissonance cognitive.

Ce pragmatisme tient pourtant davantage durant une cession pastaga ou une simple clope.
C'est probablement aussi et surtout une dissonance culturelle.

D'ailleurs quand un enfant dérobe et verre d'alcool et risque une OD mortelle, ils ne sont pas forcément condamnés, mais quand un enfant en bas-age gobe la boulette, cela devient un crime contre l'humanité et les services sociaux prendront le relai de la justice.
Ce n'est pas forcément le cas d'un enfant qui va se taper un verre.
Un instant d’inattention dans les deux cas, des réponses bien différentes de la justice.

Commencer par dire avant tout que c'est nocif pour l'enfant et l'ado est déjà une bonne chose que ce soit l'alcool ou le cannabis.

Déjà le fait de ne pas enfumer ses enfants permet une forme de coupure physique, mais dans le jardin ou à la fenêtre, tôt ou tard, ils vont nous griller et le plus dangereux pour moi reste le tabou et le non dit.

Certains boiront l'apéro dehors, d'autre fumeront un spliff, dans les deux cas, il faudra être vigilent en particulier à l'age où ils peuvent tout avaler, ensuite, il faudra adapter la prévention et les message à l'âge des enfants.

Dernière modification par Mister No (28 janvier 2019 à  10:51)


Just say no prohibition !

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Anonyme1756
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janis a écrit

Après perso je suis pas du tout a l aise avec l idée de fumer une cigarette devant mes enfants et après de leur dire que c'est cancérigène... bonjour les risques de dissonance cognitive.

En ce qui concerne le tabac je pense que c'est assez différent de l'alcool et du cannabis, du moins qu'il est plus facile d'avoir une approche RdR avec les enfants / jeunes, du simple fait que la dimension hédoniste est moins présente alors que la dimension addictive est plus difficilement évitable.

Les fumeurs de tabac se cachent pour fumer ou s'exilent à l'extérieur. Sauf en terrasse, qui plus est au soleil à l'apéro, je ne pense pas que ça fasse rêver les enfants. C'est assez simple de leur expliquer qu'on fume parce qu'on n'arrive pas à arrêter. Cela n'entre pas en contradiction avec le fait que la fumée est nocive pour la santé, juste avec l'éventuelle notion de toute-puissance des parents ou des adultes dont les enfants peuvent s'illusionner.

Avec les enfants (des autres...) je n'ai aucune difficulté à admettre cette faiblesse, et avec les tous petits je suis obligée d'en passer par là si je veux contredire le : "Ce n'est pas bien de fumer". Je leur explique que ce n'est pas mal en soi (sous-entendu ça ne fait pas de moi une mauvaise personne...), mais que la fumée est (très très) mauvaise pour la santé, qu'il faut remplacer "pas bien" par "pas bon" que c'est la raison pour laquelle je ne leur fais pas respirer ma fumée ou que je leur dis de ne pas mettre le nez dans le feu (de cheminée). Je crois que faire l'analogie avec le sucre et les bonbons ou l'excès de desserts peut leur faire comprendre l'idée d'addiction, de faiblesse, etc. Avec les plus grands ce n'est pas compliqué d'insister sur le très grand risque d'addiction dès qu'on commence et au besoin de détailler les risques pour la santé.

En tout cas avoir une approche raisonnable à partir du moment où tous les adultes de leur entourage ne consomment pas, mieux, que seule une minorité consomme, et qu'on est strict sur la RdR vis-à-vis des tiers, me semble à l'heure actuelle (où le tabac n'est plus ni ubiquitaire ni un indispensable culturel) possible.

Evidemment, ceci dit, quand on est le parent c'est plus délicat, surtout si l'on est deux à consommer... Tant que les enfants prendront leurs parents pour exemples... ou plutôt que les parents prétendront être exemplaires à leurs enfants...

Avec l'alcool la dimension culturelle et hédoniste rend les choses plus délicates. Du coup en famille dorénavant je me suis trouvée une mission: être l'adulte qui ne consomme pas en général et qui râbache des trucs chiants et RdR sur l'alcool, histoire de miner la norme sans pour autant miner l'ambiance. Cela a mis 12 mois à commencer à marcher, mais ça marche enfin (sur les jeunes de 7 à 77 ans wink ).

Cela me permet par la suite de lancer la conversation sur les capsules de chantilly et de découvrir, qu'à la différence de leur mère, ils savent très bien ce que c'est, et qu'ils en voient plein dans les rues... tongue

En ce qui concerne le cannabis le problème me semble intermédiaire entre ceux du tabac et de l'alcool. On rencontre souvent le sujet de l'illégalité avec l'alcool: celui de prendre le volant, et il y a certainement autant de jeunes qui sont témoins de parents qui prennent le volant sous l'emprise de l'alcool (au sens légal) que de parents qui consomment du cannabis. Par ailleurs si l'effet psychoactif du tabac n'est pas sensible aux yeux des autres, ceux du THC et de l'alcool peuvent facilement l'être. Quant à se montrer défoncé devant des enfants c'est tout sauf RdR: il faut reconnaître des faiblesses qui les rassurent pas qui les terrorisent.

My two cents.

 

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pierre
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J’ai l’impression des fois que vous avez une mauvaise compréhension du terme rdr.

La Rdr ce n’est pas ce qui est chiant, ce n’est pas ce qui est hygiéniste, ce n’est pas opposé au plaisir, ce n’est pas la sobriété ni l’abstinence, bien au contraire.


La rdr est d’abord une stratégie individuelle qui permet de se defoncer avec le moins de risque possible. Mais le risque est tres subjectif pour une personne.  Par exemple, vous parlez du risque de cancer  ou d’addiction du à l’alcool à un ado, il vous rit au nez (avec raison je trouve). Pour les ados, l’un des principaux risques de l’alccol, c’est de ne pas boire comme les autres et d’etre l’exclu du groupe, c’est le coma éthylique du au binge drinkink, c’est les accidents de voitures, c’est le risque judiciaire d’etre Pris avec de l’alcool au volant.


Faire de la rdr c’est s’adapaté a l’autre pour trouver ensemble les meilleures stratégies. Ce n’edt Pas visé le risque zéro  ! Sinon pour moi c’est de l’hygienisme Et surtout ça ne marche pas !

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Anonyme1756
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pierre a écrit

La Rdr ce n’est pas ce qui est chiant, ce n’est pas ce qui est hygiéniste, ce n’est pas opposé au plaisir, ce n’est pas la sobriété ni l’abstinence, bien au contraire.

On parle d'enfants et d'adolescents... et des consos des parents / adultes.

Mon point de vue est qu'il faut viser le risque zéro a priori, et qu'à partir du moment où l'on sait que ce ne sera pas le risque zéro (parce qu'ils consomment ou ont commencé à consommer), la RdR. Je me vois bien leur expliquer le plaisir que je peux prendre dans certains produits s'ils veulent en parler, ou discuter du plaisir qu'ils prennent dans certains produits, mais je ne me vois pas leur parler du plaisir qu'ils pourraient y prendre tant qu'ils n'y ont pas touché et qu'ils ne demandent rien.

En particulier en ce qui concerne la consommation d'alcool, je vois bien les risques d'accidents ou autres comportements à risque liés à l'alcoolisation aiguë dont tu parles (le wiki est d'ailleurs centré sur ces risques) mais ce ne sont pas les seuls risques de l'alcoolisme social chez les jeunes.

Chacun sa marotte, qui peut d'ailleurs dépendre du contexte ; je parle surtout des effets durables de l'alcool, en particulier sur le cerveau et les performances cognitives. Je rappelle que le neurodéveloppement se poursuit jusqu'à l'âge de 25 ans ce que les jeunes (et les vieux) ne savent pas toujours. Et en général quand je mentionne les méfaits de l'alcool je ne m'adresse pas particulièrement aux jeunes (l'idée étant plutôt que l'entourage ait un comportement moins risqué et montre le bon exemple) mais ça m'arrange s'ils sont présents et écoutent. Leur foie, leur système immunitaire, etc., peuvent encaisser un verre de temps en temps, mais faire prendre sciemment un risque à leur cerveau ça ne me paraît pas raisonnable, du moins pas au point de mettre en avant avec une insouciance joyeuse les bénéfices de l'alcool. Après ils font ce qu'ils veulent (= s'ils veulent décider de prendre des risques), mais au moins ils auront été prévenus.

Le plus important tout de même me semble l'exemple donné par l'entourage. Et dans un contexte où l'alcool c'est automatique = [quasi tous] les adultes consomment du vin à tous les repas (sauf la vieille tante diabétique ou le grand-père cardiaque), où tous les prétextes sont bons pour un apéro puis un autre, etc., il me semble important de montrer et d'encourager les autres adultes à montrer que l'alcool ce n'est pas automatique, parce que l'alcool ce n'est pas inoffensif et mérite d'être débanalisé. Parce que même avec des jeunes raisonnables, dans un tel contexte le début des études supérieures signe l'entrée dans un engrenage dont on peut mettre longtemps à sortir.

Enfin chacun voit le sujet via le prisme de sa propre expérience

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+1 pour le 2ème paragraphe / Drim
 

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RandallFlag homme
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Je ne vais pas dévoiler ici la manière d'éduquer mes enfants.

Mais j'ai juste un truc a dire.
Faut pas les prendre pour des cons ces petites bêtes la !
(Ben oui ils voient pas si papa ou maman a les yeux rouges et sont plus détendus que d'habitude)
Ils nous connaissent, nous ressentent, car nous sommes leur parents.
Mais ça je ne m'en suis rendu compte que quand j'ai stoppé toutes consommations. (A mon grand regret)

Et je rejoindrai donc Pierre sur une chose.
Les discours purement hygiéniste ne servent a rien.
(Attention je n'ai pas dit de ne pas en faire du tout)

Il faut adapter, en fonction de l'âge et des divers stades d'évolution.

Et surtout prendre les devants, ne pas attendre qu'ils viennent nous en parler, car en général c'est déjà trop tard si on en arrive là.

AMHA

Dernière modification par RandallFlag (29 janvier 2019 à  15:29)

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très juste ! Mr No

Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

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pierre
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Les discours moralisateurs ou qui ne disent que ce qui n’est pas bon, sont à mon sens très mauvais y compris pour les ados.

Comme dit Randall, il ne faut pas les prendre pour des cons.

En plus ça ne s’appelle pas du tout de la rdr. C’est plutôt une sorte de prévention primaire, dont on sait qu’elle ne marche pas.

Des scientifiques ont étudié les grandes campagnes du style « la drogue c’est de la merde ». Ce qui en ressort, c’est que ça ne marche pas pour empêcher les consod, et qu’en plus ça a un côté incitatif pour les ados.... j’essairais De retrouver les références.
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Teona Nacatl homme
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Héhé...

Utilisez un vapo les mamas & papas! Déjà, vous serez moins susceptibles de vous faire griller et, lorsque ça finira par arriver, vous pourrez donner un message cohérent à vos mômes: je suis adulte, je consomme et c'est un choix réfléchi, par contre il y a  moyen de le faire de manière plus ou moins risquée... Et le premier des risques, c'est de commencer trop jeune!

Je pense qu'on est pris plus au sérieux si on montre que l'on sait de quoi on parle. Et, en bonus, on sème à la fois la graine de la désobéissance civile et de la RDR! smiley-gen013

Les drogues ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. Par contre le manque d'information l'est.

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Anonyme1756
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pierre a écrit

Les discours moralisateurs ou qui ne disent que ce qui n’est pas bon, sont à mon sens très mauvais y compris pour les ados.

Comme dit Randall, il ne faut pas les prendre pour des cons.

En plus ça ne s’appelle pas du tout de la rdr. C’est plutôt une sorte de prévention primaire, dont on sait qu’elle ne marche pas.

Des scientifiques ont étudié les grandes campagnes du style « la drogue c’est de la merde ». Ce qui en ressort, c’est que ça ne marche pas pour empêcher les consod, et qu’en plus ça a un côté incitatif pour les ados.... j’essairais De retrouver les références.

Où vois-tu tout cela?

Je te parle de situations où,
i) des petits enfants sont intrigués par une personne qui fume et légitimement curieux, surtout quand on leur a expliqué que fumer ce n'était pas bien et qu'ils se demandent si un fumeur est une personne pas bien ou si on leur aurait menti, tout cela étant bien mystérieux,
ii) l'alcoolisme chronique, même apparemment sans abus, est prévalent dans l'entourage d'adolescents ou très jeunes adultes, et l'alcool à risque d'être totalement banalisé si aucune voix dissonante ne vient s'insérer ou d'autres exemples ne viennent se proposer pour montrer que l'alcool n'est pas automatique et expliquer pourquoi.

Je ne prétends pas qu'essayer de concilier dédramatisation & débanalisation va prévenir les cuites et la biture expresse chez les jeunes, mais ce n'est certainement pas en maintenant à la fois le mystère sur un tabac diabolisé et en gardant un silence assourdissant sur les conséquences neurophysiologiques d'un alcool totalement banalisé qu'on va les aider à adopter un comportement averti et responsable.

 

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Mister No homme
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Où vois-tu tout cela?

Depuis le départ, tu ne parles pas de RDR mais bel et bien de prévention qui est aussi une partie de l'éducation mais aussi une partie de notre patrimoine culturel que nous leur léguons.
Quand à viser le risque zéro, c'est une vue de l'esprit qui consiste à dire "ne consommez jamais ces maudits produits" et une vision hygiéniste qui a montré son inefficacité.

on va les aider à adopter un comportement averti et responsable

Il est parfois difficile d'admettre ou cela peut faire peur, que les ados vont construire et apprendre, parfois aussi de leurs erreurs.

Chacun sa marotte, qui peut d'ailleurs dépendre du contexte ; je parle surtout des effets durables de l'alcool, en particulier sur le cerveau et les performances cognitives. Je rappelle que le neurodéveloppement se poursuit jusqu'à l'âge de 25 ans ce que les jeunes (et les vieux) ne savent pas toujours.

Je rappelle que de toute manière, passé un certain âge, bien avant 25 ans, chacun choisit la manière dont il souhaite se développer tout court.
Je rappelle qu'après 25 ans l'alcool cause encore des dégâts neurologiques et des pathologies psy, pour ne pas s'intéresser aux autres risques.

Quand mon fils qui a terminé son dernier we shopping à Dam cette fois en tant que majeur, me signale qu'il n'a rien pris à part du cannabis et qu'il ne veut même pas consommer les champignons ramenés, j'en profite pour le mettre en garde et lui signaler qu'il devrait surtout se méfier de la cocaïne ou d'autres drogues qui pourraient paraitre plus safe pour un "usage expérimental".
J'en ai profité pour lui rappeler que même si majeur ce n'était pas une obligation pour bien vivre d'avoir testé des champignons, mais que si ça devait se faire, bin, je lui ai transmis la culture du set and setting contrôlé pour un trip où les risques seront limités, le risque d'addiction néant et que un mésusage est possible, comme avec tout, si on cherche à combler un vide un ennui, un malaise.
Je ne lui conseille ni d'en prendre, ni de ne rien prendre pour des causes hygiénistes, je montre que l'absence d'info et de préparation pose un souci de mésusage et que sa décision d'expérimenter ou non lui appartient.
Il n'a pas encore 19 ans, il va en voir des trucs défiler avant ses 25 ans^^.
Il ne me dit pas tout, il est adulte et de toute façon, il ne me dit pas tout, mais je sais qu'il pourra toujours me demander conseil.
Pour ses études ou son travail, non, il m'a tué^^, mais pour les drogues, il sait que je suis aussi une personne "ressource".
J'espère qu'il sera armé et pas simplement vêtu d'un gilet pare balle, l'hygiénisme, qui ne couvre aucunement la tête.
Le mieux est l'ennemi du bien et l'enfer est pavé de bonnes intentions.

en plus ça a un côté incitatif pour les ados

Certaines opérations de prévention primaire en Hollande étaient réalisée hors du cadre de l'interdit sociétal total.
Les intervenants venaient informer les collégiens sur un drogue que les adultes peuvent s'acheter en magasin un peu plus loin.
Ils se contentent de détailler le bon set and setting pour le cannabis dans notre société.
Pas dans un cadre d'apprentissage, pas pour les mineurs.
Certaines vidéos montraient des ados qui allaient en cours après avoir fumé et montraient que ça ne permettait pas de suivre les cours, juste en montrant les effets à court terme, sans diabolisation inutile.
Les dos étaient présentés sous un jour favorable et s'amusaient, mais la mise en situation a permis de comprendre et montrer ce qui devenait problématique
Une manière d'opposer le bon usage, comme celui de l'adulte quand il ne travaille ou ne conduit pas et celui de l'élève.
Pas besoin d'un interdit moral quand les choses sont correctement expliquées.
L'interdit, c'est placer les tentations en vitrine.
Il ne s'agissait pas de stigmatiser l'usage, mais de l'insérer dans le parcours éducatif.
En France, ce sont les gendarmes avec parfois des chiens renifleurs qui viennent opérer une tentative de prévention, quand ce ne sont pas des sectes qui diffusent leurs brochures par le biais de l'infirmière scolaire qui est débordée ou n'est pas formée ne serait-ce que pour la prise en charge d'adultes dans le domaine.
Pragmatiques aussi avec l'alcool, avec des messages bien visibles dans les débits d'alcool, de 16 à 21, que de la bière, pas d'alcool fort.
L'alcool fort ne s'achète pas avant 25 en supermarché mais les mineurs peuvent boire un peu de vin ou de bière dans les bars.
Bref, tout est à faire en France en matière de prévention, mais tant que les usagers seront criminalisés, notre culture aura du mal à donner des messages de prévention clairs pour tous.

Dernière modification par Mister No (29 janvier 2019 à  10:07)


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Anonyme1756
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Mister No a écrit

...

Cela me gonfle de te répondre tu es dans la caricature, la déformation des propos, la contradiction systématique et la digression. Il me semble que ce serait vain

Le sujet partait de la question des consos des parents et de la façon de les gérer vis-à-vis de leurs enfants, pas des petites virées des jeunes adultes déjà consommateurs à Amsterdam ou en teuf.

 

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Mister No homme
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Je suis dans la phase post prévention que tu décris pour les enfants et elle se poursuit aussi à l'âge adulte, également sous forme de réduction des risques.
Je ne déforme pas tes propos, tu embarques la réduction des risques au sein de l’éducation des enfants au titre de prévention.

pas des petites virées des jeunes adultes déjà consommateurs à Amsterdam ou en teuf

Il en est question bien avant, les miens sont de jeunes adultes, mais depuis peu et ils ont été enfants et forcément, j'ai pu passer des messages de prévention primaire à des âges différents mais en aucun cas un message hygiéniste.
Opposer des éléments de prévention avec un signalement de la dangerosité sur la neurotoxicité et le développement neuro de l'enfant jusqu'à 25 ans est un peu dénué de sens et terriblement inutile.
C'est là qu'un hygiénisme forcené apparait en filigrane : la question des limites que pose notre société, notre morale, notre jugement, notre culture, notre acceptation de l'autre si il n'est pas considéré à la base comme un athlète du développement neuropsychique.


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Mister No homme
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l'alcoolisme chronique, même apparemment sans abus, est prévalent dans l'entourage d'adolescents ou très jeunes adultes, et l'alcool à risque d'être totalement banalisé si aucune voix dissonante ne vient s'insérer

En quoi es-tu une voix dissonante ?

L'expérience de l'alcool chez les ados est et a toujours été très banal, ils pouvaient même consommer à la cantine dans les années 50 ou 60, souvent du vin coupé à l'eau pour les plus jeunes.


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janis femme
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pierre a écrit

J’ai l’impression des fois que vous avez une mauvaise compréhension du terme rdr.

La Rdr ce n’est pas ce qui est chiant, ce n’est pas ce qui est hygiéniste, ce n’est pas opposé au plaisir, ce n’est pas la sobriété ni l’abstinence, bien au contraire.


La rdr est d’abord une stratégie individuelle qui permet de se defoncer avec le moins de risque possible. Mais le risque est tres subjectif pour une personne.  Par exemple, vous parlez du risque de cancer  ou d’addiction du à l’alcool à un ado, il vous rit au nez (avec raison je trouve). Pour les ados, l’un des principaux risques de l’alccol, c’est de ne pas boire comme les autres et d’etre l’exclu du groupe, c’est le coma éthylique du au binge drinkink, c’est les accidents de voitures, c’est le risque judiciaire d’etre Pris avec de l’alcool au volant.


Faire de la rdr c’est s’adapaté a l’autre pour trouver ensemble les meilleures stratégies. Ce n’edt Pas visé le risque zéro  ! Sinon pour moi c’est de l’hygienisme Et surtout ça ne marche pas !

Alors si on parle d'ado, j'ai connu ça avec ma fille aînée et on n'a pas fait de l'hygiénisme. Avec le passé de mon compagnon ça n'aurait pas été crédible. Donc on lui a plutôt expliqué les risques tels que la non connaissance d'un produit (JE pars du principe que la connaissance de la substance permet de limiter les risques), et même des façons de bien consommer que ce soit l'alcool,.... bon on vient de m'apprendre le décès d'un ami...je re plus tard.

Dernière modification par janis (29 janvier 2019 à  11:37)


J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même

A. Artaud

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Recklinghausen homme
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Salut,

@ILE :
" Il faut viser le risque 0 "...

Ben... Evidemment !!!!

Sous entendre que les drogués se foutent royalement de l'incidence que peuvent avoir leur consommation sur leur progéniture ?

Tu penses que JE souhaite la même vie à mes enfants ? Qu'il y aurait une hérédité planante sur le fait de consommer des produits psychotropes ?

Je me drogue depuis que j'ai... 3 ans !!!!!! Voir la naissance puisque j'ai été " baptisé " à la mirabelle dans le biberon, et que les toubibs de la maternité donnait... Du vin rouge au repas avant l'allaitement wink

J'ai pas spécialement choisi d'être fragile des bronches et d'être gavé de sirop codéiné ( cool du glucose et un opiacé ), par " la médecine habituelle du moment "...
Et il paraitrait que cela aurait pu jouer sur mon désir irrépressible de consommer des produits qui jouent sur mon cerveau ?

Je parle pas de mes parents, qui fumaient allaigrement dans la voiture et dans l'appartement wink

Et pourtant, mes parents se sont bien occupés de moi.

Dans un autre domaine, je compte pas les camarades de CE1/CE2 qui rentraient à midi chez eux, avec la clé autour du cou parce qu'il y avait personne à la maison

Le risque "0" est comme le "0" tolérance, il mène au désastre.

Le principal problème de la consommation de produits psychotropes, c'est qu'il en existe de légaux... Ceux là ne posent aucun soucis puisqu'il est permis d'en consommer, même si c'est sous certaines conditions.

Et il existe les drogues classées comme stupéfiant et c'est dans ce cas que la consommation pose problème... Principalement depuis la loi de 1970 qui punit le simple usage d'une peine de prison ferme !!!

Comment expliquer que je ne fais rien de mal, alors que je bafoue la Loi de mon pays ?

Sachant que les enfants sont un peu jeune pour comprendre le sens de la désobéissance physique et que le regard de la société sur les gens dépendants aux stupéfiants...

C'est un sujet particulièrement sensible et chaque parent " fait de son mieux " au sein de sa Famille.

A titre personnel, je me suis toujours défoncé, et je me suis toujours fait un devoir de tenter de faire le mieux pour mes enfants.

La principale différence, c'est que j'ai dû adapter les consommations...

Il faut reconnaître que j'ai la chance d'être un mec, je ne fais pas partie du groupe de gens à culpabiliser ( je serai jamais enceinte ).

Consommer devant ses enfants, ça se fait depuis des générations et des générations en France et l'alcool est particulièrement bien géré par une majorité de consommateurs.

Pourquoi en serait-il autrement avec les autres produits, si les consommateurs n'avaient pas le risque du couperet judiciaire ?

De toute façon, la plupart du temps, les élèves de 6ème sont sensibilisés au cannabis... Dès la cour de récréation du collège ( 4 enfants sur 4 m'ont posé des questions suite à leur arriver au collège ) !!

Et la drogue, c'est comme la lessive... Ça se met hors de portée des enfants !!

Mais il est quelquefois compliqué d'avoir une discussion franche au vu de la Loi, qui punit ne serait-ce que l'incitation ( L627 et L628 du CPP ) et il est particulièrement compliqué de parler de drogues, sans parler des effets ressentis par le consommateur, au moins au début de sa consommation.

Dans ce cas, c'est plutôt l'intitulé des Lois qu'il semble falloir faire évoluer !!!

Les gens n'ont " besoin " que " d'éducation " la plupart du temps.

C'est pour ce motif que la RDR est encadrée par la Loi, d'ailleurs...

@ +


Reck.
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Tout à fait d'accord! Kameo

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Anonyme1756
Invité

pierre a écrit

Faire de la rdr c’est s’adapaté a l’autre pour trouver ensemble les meilleures stratégies. Ce n’edt Pas visé le risque zéro  ! Sinon pour moi c’est de l’hygienisme Et surtout ça ne marche pas

Je comprends ta vision et d'où elle vient, mais je ne comprends pas pourquoi il faudrait tout le temps opposer RdR et prévention!

A mon sens ce n'est pas parce qu'elle met en garde que la prévention serait inefficace en soi. D'accord, elle est insuffisante, non efficace à 100%, et c'est trop facile d'y rattacher des pratiques douteuses ou improductives (culpabilisation, répression, racket fiscal) qui la disqualifieraient. Sans compter que dans certaines situations elle est souvent hors de propos : quand il est trop tard, que la démarche de conso est déjà engagée.

A titre personnel je pense être bien placée pour savoir que la prévention ne marche pas à tout les coups, mais qu'elle peut aussi marcher même lorsqu'on est dans les risques jusqu'au cou.

Après moralement je ne vois pas de supériorité de l'hédonisme décomplexé sur l'hygiénisme revendiqué. Chacun son truc, ses valeurs, sa petite cuisine philosophique. Perso je pencherais pour un mix des deux et ça correspondrait bien à mes irréconciliables contradictions.

Il me semblait que la RdR venait de l'échec des politiques répressives et du constat d'un certain désastre sanitaire, en particulier en relation avec la consommation d'opiacés. Qu'une fois que la prévention n'avait pas suffit et que la répression échouait, que faisait-on? Alors peut-être que la RdR s'adapte bien à certains autres produits comme les RCs, les stimulants, les médicaments psychotropes, l'alcool (ne serait-ce que dans le renoncement au dogme de l'abstinence), et puis à des molécules désincarnées comme le THC, le CBD, la nicotine...

Il faut faire avec ce que l'on est, son vécu, sa propre expérience, le contexte, l'interlocuteur, les éventuels témoins...

Dans cette discussion mon point est que parfois les circonstances sont favorables à la communication de messages informatifs ou pédagogiques et préventifs plutôt qu'à la RdR, plus ciblée sur la personne et son histoire comme le dit Pierre. Informatif ne signifie pas moralisateur. L'information objective est la base.

Dans le contexte familial où les comportements des adultes ne correspondent pas nécessairement aux recommandations préventives, d'une part je considère que l'enfant mineur n'est pas dans une situation de libre-arbitre, et qu'il faut essayer de ne pas lui présenter comme normatifs ou attrayants des comportements à risques qu'il serait tenté de reproduire par pur mimétisme sans trop y réfléchir, et d'autre part, dans la mesure du possible, il faut pouvoir décortiquer, expliquer le hiatus, au besoin en admettant l'abitrage qu'on a fait au profit du plaisir, du confort, en exposant son point de vue sur sa conso ou celle des autres, mais sans lui imposer la supériorité de l'hédonisme sur l'hygiénisme, pour lui laisser la possibilité de se faire (éventuellement plus tard) l'idée qui correspond le plus à sa personnalité. Je considère qu'en plus de cela on doit au jeune de préserver sa santé physique et psychique et donc de ne pas l'exposer directement aux risques, donc qu'en quelque sorte on a un devoir hygiéniste vis-à-vis de lui. Sa consommation doit relever de son unique décision, pas d'une soumission chimique dissimulée derrière de la négligence ou des pratiques éducatives communautaristes.

Viser le risque zéro pour moi c'est viser d'amener le mineur à la majorité ou au-delà, moment où il est responsable de lui-même, sans qu'il ait pris de risques liés aux produits PA. Cela passe surtout par un environnement suffisamment épanouissant et enrichissant pour que son esprit d'aventure et son goût de l'expérience porte sur autre chose que l'obsession pour les produits PA, tout en restant à l'écoute pour switcher sur une approche RdR dès qu'elle devient pertinente.

La réalité est qu'une grande majorité des jeunes de 17 ans n'a pas de consommation régulière de produits PA, donc que la prévention, toutes formes comprises, n'est pas totalement inefficace pour repousser l'ancrage des pratiques:
https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxssv5.pdf

Effectivement une bonne minorité consomme régulièrement et va entraîner une partie non-négligeable des non-consommateurs à s'y mettre, ce qui justifie la pertinence de l'approche RdR à l'intention de cette population également.

Il me semble que la prévention n'est dangereuse que lorsqu'elle bloque la mise en oeuvre d'une autre stratégie, lorsqu'on s'y entête alors qu'elle est devenue vaine, qu'on passe à côté d'une situation qui exige une démarche 100% RdR, ou lorsqu'elle se transforme en répression. Bref, lorsqu'il y a beaucoup mieux à faire.

Après je dois reconnaître que je ne comprends pas très bien où certains d'entre vous veulent en venir à vouloir diaboliser la prévention ou le fait de viser zéro risques pour les jeunes de son entourage. Je suis quelqu'un de très pragmatique, je reconsidère la situation à chaque instant et je m'adapte en fonction de ce à quoi je peux contribuer et des limites de mes compétences. Je me doute bien que le risque zéro ne sera pas tenu, que les jeunes font leurs petites expériences, est-ce que pour autant il faut anticiper dès le berceau en leur disant que le jour où ils seront avec leurs potes, ceci et cela, et dérouler dans le détail le set & setting idéal de l'initiation selon Saint-PA?? N'est-ce pas un viol d'intimité par anticipation?

 

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Mister No homme
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mais je ne comprends pas pourquoi il faudrait tout le temps opposer RdR et prévention!

Elles s'adressent à des publiques différents et ont des objectifs différents.

Dans le contexte familial où les comportements des adultes ne correspondent pas nécessairement aux recommandations préventives

Les recommandations préventives ? thinking

Elles sont culturelles avant tout, tu sembles les institutionnaliser au nom de la science.

et dérouler dans le détail le set & setting idéal de l'initiation selon Saint-PA?? N'est-ce pas un viol d'intimité par anticipation?

Parler du bon usage de l'alcool avec les enfants qui voient que c'est un produit de consommation courante ne constitue pas un viol d'intimité par anticipation.
Tu vas un peu loin.

est-ce que pour autant il faut anticiper dès le berceau en leur disant que le jour où ils seront avec leurs potes

C'est moi qui exagère et caricature ! fume_une_joint

Les conseils sur le set and setting, c'est pour moi quand ils sont devenus adultes et consommateurs ou l'ont envisagé en me demandant conseil.

Dernière modification par Mister No (29 janvier 2019 à  15:50)


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RandallFlag homme
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Mister No a écrit

Les recommandations préventives ? thinking

https://www.narconon.fr/drug-abuse/
big_smile

Spoiler

Dernière modification par RandallFlag (29 janvier 2019 à  15:50)


Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

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Mister No homme
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je ne comprends pas très bien où certains d'entre vous veulent en venir à vouloir diaboliser la prévention

La prévention primaire telle qu'elle est pratiquée dans notre pays est un échec et dans l'absolu, elle s'insère dans une démarche sectaire coupée de notre socitété.

pour ceux qui ne connaissent pas je vous recommande de perdre 5 mn a lire ce truc.
C'est velu a souhait.

Belle illustration.
Bien souvent, on trouve ou trouvait des brochures pour ces rapaces fervents défenseurs du risque zéro, je ne sais pas si l'éduc nat est plus vigilante de nos jours, mais c'est très nuisible et cela s'adresse à des personnes ou des proches vulnérables qui vont être sollicités pour enrichir le fichier client.

La réalité est qu'une grande majorité des jeunes de 17 ans n'a pas de consommation régulière de produits PA, donc que la prévention, toutes formes comprises, n'est pas totalement inefficace pour repousser l'ancrage des pratiques:
https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxssv5.pdf

Tout va bien alors ? trompette

L'OFDT, ils font du Lyssenkisme, ils sont souvent à l'ouest malgré cela et souvent en retard de 10 ans.
Sortir un rapport de l'OFDT pour dire que tout va bien vaut un article d'un journal Russe dans les années 70.

Dernière modification par Mister No (29 janvier 2019 à  16:10)


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Anonyme1756
Invité

Mister No a écrit

Sortir un rapport de l'OFDT pour dire que tout va bien vaut un article d'un journal Russe dans les années 70.

Mister No tu es d'une mauvaise foi effrayante. Ce n'est pas possible, tu as été formé chez les trotskystes?

Sérieux, tu me fais plus peur que l'OFDT, l'Educ Nat, la Pravda des années 70, et les Narconon réunis!

Je sors... drogue-peace

 

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RandallFlag homme
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L'Ofdt étant financé par la MILDECA j'ai toujours eu du mal a leur faire confiance moi aussi.

Mais bon là on dérive en HS les enfants.

Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

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Anonyme1756
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RandallFlag a écrit

Mais bon là on dérive en HS les enfants.

Oui Papa.

 

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Mister No homme
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Sérieux, tu me fais plus peur que l'OFDT, l'Educ Nat, la Pravda des années 70, et les Narconon réunis!


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RandallFlag homme
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Anonyme1756 a écrit

RandallFlag a écrit

Mais bon là on dérive en HS les enfants.

Oui Papa.

Merci.

En bon père je me dois d'avoir une attitude conforme aux recommandations préventives.

Files dans ta piaule faire tes devoirs maintenant, papa doit aller arroser ses plantes...
demon1


Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

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Homme_Oursporc69 homme
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certains parents assument pleinement !

mon beau père (copain à ma mère) a 5 fils dont une flic, tous ses gosses savent très bien qu'il a 3 plants sur son balcon :)

je trouve au contraire que ça a permis à ses fils de mieux comprendre et savoir faire leur choix...

un seul de ses fils fume et c'est presque tout le temps de la CBD x)

après j'en ai aucune idée comment il a fait lorsque ses enfants étaient plus petit c'est clairement pas la même situation...

Bonne semaine :)

ya des poils de chiens dans mes joints

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Drim homme
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Salut
Ben là c'est très culturel tout ça.
S'il est commun en France de boire un verre de rouge a chaque repas par exemple. C'est moins culturel de vaporiser son 0.2g le soir après une grosse journée.

Y'a moultes étude qui raconte qu'un verre ou deux par jours, et très scientifiquement l'OMS dit :

Recommandations OMS pour une consommation responsable

Les seuils définis par l'Organisation Mondiale de la Santé sont les suivants :

    pas plus de 21 verres par semaine pour l'usage régulier chez l'homme (3 verres/jour en moyenne)
    pas plus de 14 verres par semaine pour l'usage régulier chez la femme (2 verres/jour en moyenne)
    jamais plus de 4 verres par occasion pour l'usage ponctuel

A la fin il disent "attention même a ces doses c'est toxique."

Bref à quand une étude sérieuse de ce brave organe de normalisation culturel qui nous explique comment consommer du cannabis de façon responsable ? Peut être que je consomme moins que je devrais ?
Là il parle d'usage non médical du cannabis...

Tout ça ça pousse dans le sens de la dépénalisation qui rendrait leur responsabilité aux gens et enlèverais cet atmosphère de bon petit éleve qui respecte la loi vs les dangereux expérimentateurs de choses qu'on a déjà expérimente et qu'on sait déjà que c'est mal. Et qui range direct les gens dans la case des délinquant qui piétinent l'ordre en place.
Notez l'ironie tout de même.


             = .---.               
  =  =  _/__~0_\_       .      *
= == (_________)  -0-
       *  o     .    '

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Anonyme1756
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Mister No a écrit

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S'il est commun en France de boire un verre de rouge a chaque repas

ça a bien changé pour le verre de pif, c'est eud la vodka dans le cartable de nos jours !

La moyenne des 21 verres par semaine, de très nombreux jeunes la respectent, en quatre heures grand maximum.^^


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