[ Addiction ]
Addiction : se sevrer ? Méthadone ? Subutex ? Détresse.

#1 
Xoït femme
Nouveau membre France
01 octobre 2019 à  21:50
Bonjour à tous et à toutes,

Merci à vous, déjà, car vous m'avez grandement aidé depuis très longtemps maintenant. Je vous lis régulièrement et vous m'avez toujours rassurée même si je n'étais pas encore inscrite ici. C'est mon premier post.

Je franchis le pas, je m'inscrit enfin parce que je n'en peux plus. Je suis totalement déprimée et angoissée. Rien que d'écrire ces lignes me donne envie de pleurer.

Je suis complètement dépendante à la codéine depuis environ 9 ans, je pense, un peu plus peut-être. Je suis une échouée du 12 juillet 2017.

Je suis tombée dedans malgré moi car je suis une très grosse migraineuse. Je fais des migraines très violentes. Un jour, en vacances, une pharmacienne me sauve la vie, ou me détruit, je ne sais pas trop. Elle me propose "migralgine". Elle a changé ma vie. Je pouvais gérer mes crises alors que je vivais dans une errance médicale violente. On me traitait de menteuse, de petite ado ridicule qui ne veut pas aller en cours. Neurologue et médecin, évidemment, personne pour m'aider, sauf ma mère qui avait vécu les mêmes douleurs lorsqu'elle était plus jeune. J'ai eu des difficultés au lycée, à la fac, avec ma vie sociale... Et là, ce médicament me tombe dessus. La douleur devient supportable ou disparait, carrément. C'était inespéré pour moi.

J'ai donc pris ces médocs sans ordonnance à l'époque et tout allait bien. Je vivais. Enfin ! J'allais à la fac, j'étais bien. Je redoutais beaucoup moins mes crises même si j'en avais beaucoup (et j'en ai toujours énormément). Puis, petit à petit, j'ai ressenti la relaxation que ces pilules me procuraient. Sans m'en rendre compte, très doucement, je suis devenue accroc. Il m'a fallu beaucoup de temps pour le comprendre, plusieurs années, car je n'avais pas capté l'effet qu'ils me faisaient, sur le bien-être, les angoisses, etc. Car vous vous doutez certainement que je suis quelqu'un de très angoissée. Bref, un jour, je tombe sur ce forum et je prends conscience de mon addiction. Cela fait plusieurs années déjà aussi. Un peu avant 2016 je dirais.

2017 arrive et brise ma vie. Bon, j'arrête, du coup. Je ne suis pas fada des médecins, surtout après ce qu'ils m'ont fait subir, à me culpabiliser sur mes douleurs à chaque fois que j'y allais. "C'est dans votre tête", "vous vous sentez mal et vous voulez attirer l'attention", "vous devriez consulter un psy", "il vous faut des anti-dépresseurs"... et aussi à moins de 15 ans quand je ne faisais pas encore de migraines : "vous êtes en surpoids" (1m75 pour 70 kg !) puis "vous êtes trop maigre" (toujours la même taille pour 55kg... Juste... allez juste au diable bande flaques de parvot). Donc en plus, beaucoup de body shaming qui m'ont évidemment cassé le peu de confiance en moi que j'avais (puisqu'il y a un background violent dans ma vie au niveau corporel, pas besoin d'en rajouter, vous avez compris). Re-bref, j'arrête net. Tout va bien, je me sens légère, fière de moi. Puis mes migraines recommencent. J'ai été tranquille peut-être 3 mois. Un jour de crise horrible, j'appelle SOS Médecin et là, je demande de la codéine car ce n'était pas possible de survivre à cette douleur, aux nausée, aux étourdissements, à la désorientation, à la panique et à la dépression que me causent mes migraines (oui car si j'ai des épisodes dépressifs, c'est bien car c'est un symptôme de la migraine et non ce qui la cause ! Et ça, les médecins devraient apprendre à lire la documentation que leurs confrères et consoeurs leur propose !!!).

Et à partir de là, c'était mort même si j'ai arrêté plusieurs fois entre temps, sans sensation de manque. Il n'y a que le manque psychologique chez moi, c'est assez étonnant d'ailleurs vu les doses que je m'inflige.

J'ai trouvé une médecin très à l'écoute de mes douleurs, car je ne pouvais pas continuer de vivre sans médicament pour traiter cette maladie invisible. Elle fait aussi des migraines, j'ai frappé à la bonne porte. Au début, elle ne devait pas être très informée sur la codéine car elle m'en prescrivait tranquilou et j'en profitais. Au début, seulement en cas de crise, puis finalement, à chaque évènement stressant, puis, finalement, pour aller au boulot (job alimentaire) car j'étais harcelée là-bas et c'était difficile à vivre, puis finalement pour chaque tournage (je suis réalisatrice de documentaires)...

Jusque-là, c'était maîtrisé. Je n'avais pas de consommation compulsive. On va dire que 3 ou 4 cachetons (30mg de phosphate de codéine) me suffisaient amplement pour la journée, la soirée. Mais récemment, ça ne va plus du tout. Ma médecin m'a forcée à prendre rendez-vous chez un neurologue, ce que je ne souhaitais pas car j'étais très bien avec mes triptans et ma codéine. Mais elle m'a menacée de ne plus me faire mes ordonnances si je n'y allais pas. Sachant que je fais occasionnellement la tournée des médecins, des pharmacies, que je pleure la misère en faisant une tête de déterrée en mode "help, sauvez-moi". Donc elle ne sait pas que j'ai un consommation excessive. Je viens la voir tous les trois-cinq mois environ pour deux boites (soit 32 comprimés de 30mg) et elle ne check pas ce que je retire sur ma carte vitale. Je trouvais donc ça un peu "pas cool" de sa part. J'ai aussi voulu rassurer mon conjoint qui me voit souffrir et le reste de ma famille. J'ai accepté. Rendez-vous le 29 octobre avec quelqu'un qu'elle m'a décrit comme paternaliste et qui ne donne que trois médocs : laroxyl, propanolo ou un anti-dépresseur qui commence par rini???xyne... mais j'ai oublié la suite. Médicaments que je souhaite éviter vu les effets secondaires. Surtout, je ne ressens pas le besoin d'un traitement de fond. Vu ce que j'ai connu ado, je vous assure que je m'en sors bien avec mes crises et la codéine les gère très bien. Je veux vraiment faire entendre que, ok, je détourne la codé, mais à la base, elle me soigne réellement aussi ! Ce n'est pas une blague et... oui je sais que ça entretien les migraines aussi mais j'en ai quand même beaucoup moins que quand je ne prenais aucun médoc pour me soigner (car longtemps j'ai subi ça seule dans mon coin, dans le noir).

Mais voilà. Le problème, j'y viens enfin, désolée, c'est long. J'ai été chez mon médecin cette semaine qui ne m'a donné que 3 boites jusqu'au 29 octobre, ce qui ne va définitivement pas suffire puisqu'il ne m'en reste déjà qu'une. En fait, depuis qu'on me menace de ne plus m'en donner, je pète des câbles et j'en prends plein d'un coup. Parfois, rarement, j'arrive à tenir 5 jours sans en prendre, mais c'est une véritable lutte psychologique ! Et uniquement quand je ne me rends pas à mon job alimentaire. Généralement, je fais un jour sans, un jour avec, mais c'est compulsif, le deuxième jour, en vrai, je craque. Car je ne souhaiterai n'en prendre que lorsque je vais au travail, pour être bien, compatissante, attentionnée, et pas stressée car j'ai besoin de sang froid dans mon "métier". Ne rigolez pas, je suis juste pionne à côté de mon vrai métier : le cinéma. Mais en internat de lycée. Donc tous les soirs, ou presque, j'ai des situations graves à gérer. La codéine m'aide à ça, à être détendue, calme, pas énervée.

Donc, cela fait quelques temps que je sais que je n'aurais plus accès à mes doses, alors je les augmente (quel paradoxe de fou, mais beaucoup d'entre vous m'ont déculpabilisée en vous lisant, merci beaucoup). Et là, je suis arrivée au point de non retour (pour moi, chacun ses sensibilités, ses limites, je ne juge pas !!) : je peux en arriver à prendre la boite complète sur une journée. Je n'en étais jamais arrivée là. Pour moi, tant que mon seuil était à 4, c'était ok. 5 max. Mais là... Le problème c'est que c'est trop la galère de courir les pharmacies, de supplier, de jouer avec le feu en griffonnant "renouvelable 5 fois" au lieu de 1 fois. Je n'en peux plus. C'est épuisant.

Et puis, il y a tout le reste de ma vie à côté. Je croule sous les projets. Je suis constamment stressée, je pète des câbles de plus en plus souvent. Aujourd'hui, par exemple, je me suis effondrée pour rien du tout. J'explique : j'ai besoin de pc très puissants pour faire du montage vidéo. J'en ai un, mais il ne fonctionne que sur batterie. Dès qu'il est sur secteur, il crash. Ben oui, précarité oblige, je ne suis même pas intermittente pour l'instant. Donc je travaille 2h30, puis je suis obligée de faire une pause. Ce travail morcelé me rend dingue car j'ai besoin de beaucoup de concentration et de longues plages pour avancer. Là, pour moi, ça s'apparente à de la torture mentale. Tout à l'heure, mon pc s'est mis en veille car batterie vide. J'ai fondu en larmes, crise d'angoisse. Il est 21h30, je vous écris, et j'ai 2 projets à rendre demain. Je parais désorganisée, non ? Pourtant c'est faux, au contraire. Je suis bien trop méticuleuse. Cette situation qui se crée donc contre mon gré est d'autant plus insoutenable pour la pauvre petite chose sans défense que je suis. Par ailleurs, mon compagnon, journaliste, a un stress extrêmement communicatif. Autant dire que je gère ses émotions, bien qu'il soit parfait au delà de ça, on ne peut vraiment rien lui reprocher. Mais du coup si mon compagnon stress... Je prends des cachetons pour supporter son propre stress. C'est de pire en pire.

Alors, ma question, enfin (pourvu que certains et certaines d'entre vous soyez arrivé.é.s jusqu'ici...), c'est comment ça se passe dans les CSAPA (désolée, c'est surement pas les bonnes lettres) ?
Clairement, je voudrais arrêter la codéine car elle me bouffe la vie, mon énergie, ma santé sans doute... Mais pas maintenant. Je ne me sens pas prête et incapable de vivre sans, car oui, elle me sert clairement d'anti-dépresseur, d'anxiolytique, oui, c'est évident.
Alors, je me sens décidée, pour l'instant, à me rendre dans un centre comme ça. Mais je voudrais savoir si le personnel serait compréhensif et me ferait des ordonnances de codéines le temps que je me reprenne en main pour ensuite envisager un sevrage ? Ou alors je crois aux pays des rêves ?
Sinon, j'ai vu quelques publications sur la méthadone et le subutex. J'ai besoin de savoir si ça serait bien pour moi (et je dois avouer que je ne fais confiance qu'à vous pour m'aider à choisir). Est-ce que j'aurais un effet euphorisant avec la méthadone qui me permettrait par je ne sais quel miracle de me sevrer de la codéine gentiment ? Même question avec le subutex ? Concrètement, on ressent quoi avec ces produits ? Sachant que je n'ai aucune volonté, aucune force pour arrêter la codéine, que dois-je faire ?
Je veux bien arrêter, mais à mon rythme, et je veux qu'on me laisse le loisir de péter un cable et de prendre toute la plaquette sans me faire disputer comme une gosse après. Je sais très bien que je me fais du mal et je n'ai pas besoin que quelqu'un me le dise, sinon je ne serais pas là à vous écrire et je n'aurais pas envie d'aller dans un centre d'addictologie... Donc je ne veux pas que quelqu'un me dispute là-bas. Encore une fois, suis-je aux pays des rêves ?
En réalité, j'ai l'impression que je gérais mieux ma conso avant 2017. Il y a eu tout un temps où je n'en prenais qu'en soirée, avant, et au début seulement pour mes douleurs. Je tenais très longtemps, plusieurs semaines sur une boite. Et maintenant, c'est n'importe quoi.
Est-ce que le personnel pourrait me permettre de revivre cette expérience, et de me sevrer tranquillement, en prenant le temps, sans me stresser ? Sans me dire "tu n'en prends que deux aujourd'hui" ou "passe direct à la méthadone" alors que si elle me prive seulement des effets physiques du manque, elle ne me sert à rien puisque, j'ai dû le dire plus haut, à part les yeux qui coulent un peu et quelques courbatures pas bien méchantes, je n'ai pas de sensation de manque. Le seul manque que j'ai est psychologique et je me sens incapable de lutter contre moi-même sans devenir tarée.

Grosso modo, là, je n'ai plus accès à la codéine. Mon médecin ne veut plus m'en prescrire, mes pharmacies préférées commencent à tendre le dos, je n'ai plus de solutions à part demander à mes proches de s'en faire prescrire, ce qui prend beaucoup trop de temps et risquerait aussi de leur indiquer que j'en prends beaucoup trop. Si je n'ai pas mes pilules à porter de main, honnêtement, je pourrais faire des trucs vraiment pas bien comme passer à des choses plus dures, falsifier réellement des ordonnances quitte à prendre de gros risques, franchement, je sais que je peux vite craquer. Je le sens. Il me reste une boîte, soit... quelques jours de survie si je gère bien, après c'est la merde totale et je sens que je vais péter un câble. C'est un vrai appel au secours. Je n'ai pas d'idées noires ou quoi, hein, mais je sais que je vais paniquer, que je vais être méchante avec les gens que j'aime (ça me brise le coeur), que je vais péter des câbles sur des ados qui ont juste cracher par terre là où je bosse, et que je vais trouver une solution, quelle qu'elle soit, pour me procurer un truc, n'importe quoi.

Ce post doit être un peu embrouillé, j'en suis vraiment navrée. J'avais besoin de tout dire quelque part, car tout cela est secret, n'appartient qu'à moi et c'est dur à gérer. Je me sens minable, fragile, sans aucune volonté, fin vous savez, vous comprenez, vous avez sans doute connu bien pire que moi. Et d'ailleurs, je culpabilise aussi car je prends de la codéine, ok, mais d'autres personnes doivent gérer des choses bien plus terribles. Je me sens comme la princesse qui se plaint d'une brindille. Pardon pour ces lamentations de l'enfer. Je pense que si je me relisais, j'effacerai tout tant j'ai honte de moi. Donc, je ne vais pas le faire car j'ai besoin de vous. Vraiment. J'ai besoin que vous me rassuriez et m'expliquiez dans les moindre détails ce que fait la méthadone, le subutex et comment ça se passe dans un centre d'addictologie.

Pardon pour cet énorme texte, j'avais besoin de me vider. Pardon aussi, je n'ai pas lu le forum en entier. J'avais juste besoin de parler à de "vrais" gens qui vont répondre à moi et moi seule. Je ne voulais plus lire de commentaires sur d'autres publications de personnes qui me ressemblent mais vraiment faire un point sur mon cas.

Merci de m'avoir lue jusque-là. Vraiment, merci.

J'espère vous lire.

Merci.

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#2 
enzo37 homme
Nouveau membre Belgique
01 octobre 2019 à  22:12
Bonsoir Xoït.

Connais tu actron ? J'ai un ami qui prend ça et qui le soulage.

Je c'est que les migraine peuvent être très handicapante.

cela ne doit pas être facile à vivre tous les jours, je te souhaite bon courage.

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#3 
Iridium homme
Nouveau membre France
02 octobre 2019 à  04:50
Salut !

J’avoue que j’ai été dans une situation assez similaire à la tienne.
Enfait la codeine m’a accompagné pendant trés trés longtemps et de temps en temps elle continue de m’accompagner.
Ca reste difficile de s’en passer et de ne plus pouvoir aller en acheter librement depuis 2017 je comprends totalement ton ressenti.
Je suis aussi dans le domaine de l’audiovisuel donc c’est la même chose au niveau du stress au travail.
Comme toi je suis obligé de m’en faire prescrire par mon médecin de temps à autre et je consomme une boîte très très rapidement. Je suis allé l’an dernier en CSAPA et on m’a proposé Subutex/Méthadone ou bien un sevrage cold turkey c’est a dire sevrage du jour au lendemain. J’ai choisi la deuxieme solution et l’addicto m’a donné quelques medocs pour m’aider (doliprane/valium/hydroxyzine etc...)
Je dois avouer que le sevrage a été loin d’être facile. Pendant une semaine je me suis senti mal, fatigué, énervé. Mais c’était ça ou la méthadone.
Et clairement, je ne pense pas que la méthadone soit une solution a un sevrage de codeine. De tous les témoignages que j’ai pu lire le sevrage de methadone est comparable voire pire que le sevrage d’héroïne. Et je commence à être fatigué des comparaisons codeine/hero qui certes sont tous les deux des opiacés mais n’ont quand même RIEN a voir.
Je trouve que on aurait du laisser la codeine en libre vente les choses auraient été bien plus simples et si on regarde les stats pas tant de risques que ça comparés a d’autres medocs encore en vente libre...
Bref je m’égare.
En tout cas je ne te recommande pas de passer sous méthadone/sub. Peut être qu’en parler à ton medecin traitant honnêtement te fera du bien, exprime lui tes peurs dis lui tout comme tu l’as fait sur ce forum :) et ensuite vous discuterez d’une solution (sevrage degressif/cold turkey avec benzo pour tenir le coup ou autre...). Si vraiment tu n’as pas de retour de sa part alors diriges toi vers un addicto ou direct en csapa (même si mon experience perso a été plutôt mauvaise car j’avais l’impression qu’on me voyait plus comme un accro a l’héro encore une fois que a un antalgique de palier 2)
Je sais que j’ai fait pas mal de recherches également sur le kratom ou d’autres molécules opiacés encore sur le marché mais je n’ai jamais essayé et je pense que dans ton cas ca ne repond pas a ton probleme donc je ne te conseille pas.

En tout cas le principal c’est qu’il faut que tu saches que d’une manière ou d’une autre la situation va se stabiliser c’est sur et certain; n’écoutes pas toutes ces personnes qui dramatisent autour de la codeine: on s’en sort très bien en général et en reprendre ensuite ponctuellement sans rechuter c’est tout a fait possible.
Et j’ajouterais pour terminer, tu expliques que tu réalises des reportages: et bien je trouve que l’addiction aux antalgiques côté usager, et le mépris total des addicts après 2017 ferait un super sujet de reportage, et je comptais réaliser ça dans l’année donc n’hésites pas a m’envoyer un MP si tu veux plus d’infos :)
Courage à toi !

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#4 
Xoït femme
Nouveau membre France
03 octobre 2019 à  01:02

enzo37 a écrit

Bonsoir Xoït.

Connais tu actron ? J'ai un ami qui prend ça et qui le soulage.

Je c'est que les migraine peuvent être très handicapante.

cela ne doit pas être facile à vivre tous les jours, je te souhaite bon courage.

Bonsoir !

Merci pour cette réponse... Mais non. J'ai regardé les composants et mes douleurs sont bien trop fortes pour être soignées avec quelque chose d'aussi light. Malheureusement, chez les migraineux, il n'y a pas grand chose qu'on peut donner sans risque de dépendance. Donc on souffre. Et on attend que ça passe. J'exagère un peu mais niveau anti douleur, il n'y a rien qui ne soit pas addictif. On est plutôt dans la prévention... donc j'avoue que ce médoc, pour moi, c'est comme un sucre... sad

Merci pour ton retour bienveillant !




Iridium, merci beaucoup. Tu n'imagines pas, c'est la première fois que j'en parle à quelqu'un. Et tu as pris le temps, ça me fait du bien. Beaucoup.

Je ne ne supporte pas l'idée de dévoiler à ma médecin mon "vrai visage", j'aurais trop honte. Mais trouver un autre, loin d'elle... Oui, je pense que c'est une bonne idée. Je voudrais d'abord aller au centre, éviter la méthadone et subutex, du coup... En fait, je voudrais un sevrage dégressif lent. Je me sens presque prête car là, clairement, je souffre, et j'en suis à demander à ma mère, mon compagnon et mes amis de s'en faire prescrire pour moi. J'ai honte. Honte surtout de leur mentir.

Effectivement, j'aurais toujours besoin de code pour mes migraines... Mais c'est comme ça que j'ai "replongé" alors que j'avais totalement arrêter. Deux fois, en fait. Les souvenirs reviennent. Une fois avant 2017, et une fois le 12 juillet de mes ovaires. Saloperies.

Pensez-vous qu'un sevrage lent serait possible ? Je me sens prête à y aller demain. Mais j'ai peur de ne rencontrer quelqu'un.e qui puisse faire une prescription qu'au bout de x rendez-vous. Et... j'ai une boite de 16. Ça va me faire tenir un jour et demi. C'est impossible.

Mob souhait serait de commencer direct. Je me limite déjà. Aujourd'hui, j'ai diminué la dose par deux en n'emportant qu une plaquette de 8 sur moi. C'était dur. Le "bon" moment fut court. Et maintenant, je chiale au boulot car je me sens incapable de gérer le fait de ne plus avoir de solution... Je pense déjà à demain. Il me reste une boite. 2 jours si je ne pète un câble.

Pire, je me rends compte que je comble avec de l'alcool. Sérieux... sans même faire gaffe, c'est arrivé. Il faut vraiment que le CSAPA m'aide.

Et comme tu en parlais, on fait des métiers créatifs. J'ai besoin de cette sensation pour faire mes trucs. Avec 3000 clopes. Et rien ne va. Je n'ai plus de pilules, mon ordi est une machine de course mais....qui crash sur secteur (j'ai tout essayé avec tout un tas de gens hyper compétents...), donc je bosse de façon morcelée, j'ai pas de thunes et j'ai l'impression que je ne serais jamais capable de vivre de mon vrai métier. Bon, je m'étale encore mais ce n'est pas le moment d'être privée de codéine. Oui, ça ne sera jamais le moment... Mais là, je pars en dépression avec parfois impossibilité de bouger, je suis parfois tétanisée. Encore hier, j'éclate en sanglots car mon pc est vide. Et là, penser à demain... ça me terrorise. Je n'ai jamais été dansun tel état.

Bref, ma question. Car je m'étale en gérémiades d'ado.
Est ce qu'un sevrage dégressif lent est possible sur Nancy ?


Pour le reste, j'ai beaucoup songé à faire un tel docu, vraiment, ça me ferait du bien. Car j'ai la rage et besoin de la traduire, besoin d'informer, de poser les questions aux responsables aussi. Mais je pense d'abord devoir m'en sortir pour le faire. Car je devrais aussi faire tomber le masque devant mes proches... Mais grave. Je serais vraiment contente de faire ça. Tu peux me contacter par MP !  (J'ai un peu de mal a comprendre le site)


Merci à toutes et tous. Beaucoup fort très beaucoup.

Si je ne me dégonfle pas, demain matin, je vais au CSAPA. Vous aurez des nouvelles sûrement... j'espère avoir le courage de passer la porte.

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#5 
Syldar homme
Nouveau membre France
03 octobre 2019 à  02:42
Bonjour Xoit

Je n'ai pas de solution immédiate a te proposer.

J'ai lu ton message en entier, je vais tenter d'y répondre dans la limite de mes capacités

Je bosse dans la santé (non prescripteur) et, tout d'abord, si tu tombe sur un professionnel qui te sors  des conneries du genre "c'est dans ta tête" (et consorts), tu as le droit (le devoir ?) de l'envoyer se faire foutre.
Après avoir écouté ET entendu son argumentaire, bien sur (si il n'en a pas --> la porte)

Maintenant que cela est posé, a MON avis, tu as besoin de décharger toute cette pression !  J'entends bien que ces migraines qui te poursuivent n'y sont sûrement pas étrangères, mais tu semble de plus en plus a bout (la seule longueur de ton post me fait penser a cela, sans parler de ce que tu y développe) a cause de ton travail, et ça a l'air de déborder sur ton couple.

Un psy est un pro de santé comme un autre, et si il peut t'aider a "temporiser" (putain c'est dur d'écrire ça) ou a "diluer" le stresse auquel tu es soumis (ouais, pas mieux, j'en conviens....) ça ne peut être qu'un plus !  (si tu ne te sens pas a l'aise avec CE pro, reporte toi au conseil ci dessus : j'écoute, j’entends et la porte si ça ne rime a rien. Et change-en !).

Concernant le fond de tes problèmes, les migraines, je ne peux que te suggérer d'aller voir ailleurs, en terme de traitements : ostéopathie, étiopathie, podologie, kinésithérapie, etc... Parfois des migraines récalcitrantes sont en lien avec des causes musculaires/nerveuses/articulaires... Étant ignorant en terme de traitements médicamenteux, je te livre mon propre avis, rien de plus.

Loin de moi l'envie d'agrandir ton tour des pros de santé, juste une envie de t'apporter mon soutien moral et de nouveaux espoirs de guérir.
Et si d'autres personnes sur ce forum ont suivi ce genre de thérapies arrivent en masse pour me clasher, tu saura vite que ce n'est pas la première solution a suivre. Mais c'en est une, qui a fonctionné pour certains de mes patients.

Force a toi en tous les cas, et n'oublie pas que ta vie privée prime sur ta vie professionnelle.

Syldar

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"le sevrage de methadone est comparable voire pire que le sevrage d’héroïne"

Mais on ne se sèvre pas de la méthadone comme on se sevrait de l'héroïne à l'époque ou la méthadone n'existait pas. Les TSO, c'est une équipe de médecins, d'infirmiers et de travailleurs sociaux qui te suivent et te soutiennent. D'abord tu es stabilisée avec le dosage qui te convient, puis, au rythme qui te convient, tu réduit progressivement ton dosage. Rien à voir avec le sevrage cold turkey des temps barbares d'avant les TSO.

Si tu veux te sevrer en dégressif, pourquoi ne pas profiter de cet outil efficace que sont les TSO ? Sans l'aide d'un TSO, un sevrage dégressif, même avec suivi médical, est quelque chose d'éprouvant, et vu l'état de détresse ds lequel tu te trouves, je pense que ce ne serait pas la meilleure option ...

Syndrome. Tweedle-dee-dumb. Hum-drum. Don't succumb !

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#7 
Xoït femme
Nouveau membre France
05 octobre 2019 à  18:56
Faut lire mes gérémiades en diagonale !


Merci Syldar !

Effectivement, ces propos m'ont été dit quand j'étais ado, c'était violent pour moi, j'avais 15 ans et je pensais qu'on allait m'aider. Du coup, j'ai claqué la porte des médecins, beaucoup, et j'ai tout testé, jusqu'aux plus charlatans ! J'ai aussi suivit les ostheo, podologues, rebouteux... le seul truc que je n'ai pas tenté, c'est l acuponcture à cause des sous et des aiguilles haha !

En tous cas, vous avez été tous très rassurants et surtout je me suis sentie entendue et comprise. Le lendemain, je ne me suis pas tout à fait degonflée... j'ai seulement téléphoné au centre et pris rendez vous le plus vite possible. On verra ce que ça donne.

Là, les temps sont durs. Il me reste une plaquette que je garde en cas de panique, soit 8 pilules de 30mg (sachant que c'est ma dose journalière en fonction des jours et je peux aller jusqu'à 2 plaquettes quand vraiment j'en ai beaucoup sur moi et que la vie est pas ouf). Donc là, depuis jeudi, nous sommes samedi, j'en n ai pas pris. Si avant je ressentais que peu le manque physique, là, c'est quand même difficile car j'ai mal partout, les yeux qui piquent et JE SUIS TRÈS TRÈS ÉNERVÉE.  Donc pas facile de gérer ça, sachant que mon copain n'a pas l'air de vraiment mesurer ce que c'est que d'être en manque, que de culpabiliser, que d'y penser, et ce que c'est que de devoir faire avec là, maintenant, sans craquer, tout en se forçant à bosser (je fais du montage depuis chez moi avec 45 pharmacies pleines que je me ferais une joie de cambrioler). Le manque physique encore clairement ça va, j'ai juste mal un peu. Mais c'est le manque psychologique là. Fiou. Dur. Il est clair que dès que j'en aurais, je vais me jeter dessus, du coup. C'est vraiment un mauvais sevrage pour moi, là, je le vois clairement.

Bon. Du coup j'ai du mal a supporter les "t'as pas fais ci, ça, l'appart est crade, c'est le bordel, et ça c'est fini ?" OMFFFG !!!! On dirait que c'est la vie courante, normale. Coucou, je suis en train de me prendre en main de ouf avec plein de courage et tu me parles de vaisselle pas faite mais WTFFF. Demande moi si j'ai craqué en 3 jours, soit 3x24h ! 24x60 minutes x 3 jours ! Et sois fier déjà que tous les trucs urgents soient ok même si cette putain de vaisselle et ce putain de balais pas passé car je passe des journées atroces ne sont pas faits ! Car en plus je slalom entre les migraines car évidemment tout mon corps me boude de pas lui donner sa dose. GRRRRRXLFSJSRVLJFSHBK$&##&,^$#%;(* !!!

Bref, quand je lui dis, il en prend un peu conscience mais c'est vrai qu'il ne mesure pas le truc là. Je pense essayer d'en parler au centre pour qu'ils lui fassent comprendre. On verra... A part ça, il supporte quand même mes paroles sèches, désagréables, mes nerfs à vif... Donc bon. C'est déjà pas mal car je me mettrai des claques. Et puis, il m'a déjà dit qu on essayerai de tenter lundi de trouver un médecin ok pour m'en prescrire en mentant évidemment mais j'ai été chez ma médecin il y a une semaine et demie, j'ai peur que la personne le voit sur ma carte vitale donc ça m'angoisse d'y aller...

Je suis désolée, ce poste devient mon déversoir de haine et mon journal intime.



BREF.

Funkanoïde a écrit

"le sevrage de methadone est comparable voire pire que le sevrage d’héroïne"

Mais on ne se sèvre pas de la méthadone comme on se sevrait de l'héroïne à l'époque ou la méthadone n'existait pas. Les TSO, c'est une équipe de médecins, d'infirmiers et de travailleurs sociaux qui te suivent et te soutiennent. D'abord tu es stabilisée avec le dosage qui te convient, puis, au rythme qui te convient, tu réduit progressivement ton dosage. Rien à voir avec le sevrage cold turkey des temps barbares d'avant les TSO.

Si tu veux te sevrer en dégressif, pourquoi ne pas profiter de cet outil efficace que sont les TSO ? Sans l'aide d'un TSO, un sevrage dégressif, même avec suivi médical, est quelque chose d'éprouvant, et vu l'état de détresse ds lequel tu te trouves, je pense que ce ne serait pas la meilleure option ...

Genre on peut cumuler ??? Genre on peut être sous codeine, descendre doucement et ne pas égorger des chatons, mettre le chauffage à fond, puis ouvrir les fenêtres, péter un câble sur une fuite d'eau... ?

Pour le coup ça serait pas mal. Mais vu vos avis contraires, faut que je réfléchisse... ! Peut être que je peux tenir en dégressif. J'ai déjà arrêté plusieurs fois du jour au lendemain (mais ça n'a jamais été efficace longtemps et ma consommation s est grave empirée) et là c'est mon 2eme jour sans. Une fois les 3 jours passés, je sais que ça ira déjà un peu mieux niveau physique et colère. Ça sera surtout la déprime qui va arriver.

Donc faut voir. J'en parlerai avec eux. J'espère que ça va bien se passer et que je ne vais pas tomber sur des nuls. La dame au téléphone était vraiment bien. C'est déjà une bonne entrée en matière !



Je suis trop volubile, désolée.

Mais merci à toutes et tous car franchement ça fait du bien et j'aurais dû m'inscrire plus tôt.

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Genre on peut être sous codeine, descendre doucement et ne pas égorger des chatons, mettre le chauffage à fond, puis ouvrir les fenêtres, péter un câble sur une fuite d'eau... ?

Tout à fait ^^, mais la méthadone et le subutex sont plus adaptés pour ça. Parce qu'ils ont une demi-vie plus longue, donc ils durent plus longtemps sans (trop) causer de montée rapide et de descente abrupte, bref pas d'"effet yo-yo", tu peux vaquer à tes occupations sans (trop) penser au produit (quand en reprendre, redouter la fin de l'effet et le début du manque). Ils ont un potentiel récréatif limité -la méthadone défonce plus, mais je pense que pour une addiction à la codéine le subutex est plus indiqué-, ce qui te permet de faire doucement le deuil de l'addiction.

Par contre si par "cumuler" tu entends codéine + TSO, euh ... C'est non. Avec le subutex il y a une histoire d'agoniste/antagoniste des récepteurs opiacés qui ferait que si tu cumulais les deux tu te retrouverais avec un méchant manque que rien ne soulagerait. Avec la méthadone je pense que tu ne sentirais même pas la codéine, sans oublier que ce genre de mélange est dangereux (surdose, OD). Ds le sevrage par TSO, on substitue le produit de départ qui a fini par poser problème, ds ton cas la codéine, par un autre (méthadone ou subutex) plus adapté au sevrage pour les raisons citées plus haut.

Je te précise ça juste parce que je suis pas très sûr de ce que tu as voulu dire par "cumuler", mais au CSAPA ils t'expliqueront tout ça mieux que moi.

L'autre avantage du dégressif avec TSO, c'est que t'es entouré par une équipe médicale, la "drogue" est remplacée par un traitement officiel, tu ne te prendras plus la tête sur comment te procurer ton produit, l'angoisse de te faire choper par la sécu, la culpabilité -injuste- qui pèse sur les épaules des usagers de drogue ...

Aller, courage, tu as déjà fais la moitié du chemin en prenant rdv au CSAPA, quel que soit le type de sevrage que tu choisiras de faire !


Syndrome. Tweedle-dee-dumb. Hum-drum. Don't succumb !

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#9 
Iridium homme
Nouveau membre France
06 octobre 2019 à  04:13
Salut !

Alors pour donner mon avis -strictement perso et qui n’engage que moi- les TSO c’est clairement ce que l’on va te proposer au CSAPA et perso j’avais choisi de ne pas en prendre car je m’étais dit que ca avait ce côté « contraignant » (ordonnance sécurisée+rendez vous hyper reguliers au csapa voire quotidiens au début pour la méthadone)
Et surtout le sevrage m’avait fait peur. Alors oui c’est bien sur une solution peut être moins abrupte que le cold turkey. Mais perso j’avais pas voulu le tenter et un tso me semblait disproportionné pour une addiction au codoliprane (je veux dire c’est pas de l’oxycodone non plus...)
MAIS tout ça ça a été mon choix et donc ca n’engage que moi. Enfait c’est vraiment à toi de choisir ce qui sera le plus confortable pour toi smile
Dans les deux cas ça va être un peu pénible a un moment parce que il faut se l’avouer c’est pas ouf passer toute une vie sous codé/opiacés et il faudra passer par un sevrage, mais je le répète, dans tous les cas ça ira. Ça ira parce que une fois que le sevrage est terminé je t’assure que tu redécouvres un monde d’émotions que j’avais oublié. Ça fait un peu hippie de dire ça, mais après ce sevrage je me suis remis au sport, je me suis mieux organisé dans ma vie et crois moi que pour le mental ça fait vraiment du bien.
Et le sevrage (en tout cas pour la codé je ne parle pas de métha/subutex) on en parle énormément, c’est vrai que c’est pas agréable mais ça a été clairement plus un challenge psychologique que physique pour moi. Je veux dire, je me suis senti fatigué/irrité etc... mais ça a duré 1semaine ça. Alors que les reflexes: douleur -> codé ça c’est resté. C’est juste que aujourd’hui ça devient, de plus en plus difficile d’en avoir à mon sens donc forcément ça m’oblige a ne pas consommer.
Autre chose qui m’a fait du bien aussi, c’est étrange je sais pas pourquoi mais me pencher plus « précisément » sur le fonctionnement des drogues en général, sur la biochimie du cerveau ça m’a fait du bien. Enfait comprendre vraiment comment chaque drogue fonctionne ça m’a trés vite passioné et j’ai énormément lu sur ça donc je pense que ça a tout de suite concrétisé le truc et ça m’a calmé tout de suite.
Ensuite je te recommandais de parler a ton médecin traitant car elle pourra aussi prendre en compte peut être mieux qu’un addicto, la composante « douleur liées aux migraines » et aussi t’orienter vers un nouveau traitement. N’oublies pas que c’est un médecin et qu’elle ne te jugera pas, enfait elle a même probablement déjà rencontré d’autres personnes dans ton cas wink
Concernant ton copain et tes « proches » en général, j’ai eu exactement le même cas avec mon ex a l’époque qui comprenait sans vraiment comprendre. Enfait parfois c’est difficile d’en parler car c’est pas toujours très bien compris par l’entourage, en soi c’est pas leur faute tant qu’on a pas connu ça je pense qu’on stigmatise l’addiction assez facilement. Mais ca ne les empêche pas de t’aimer et ils auront probablement beaucoup de respect pour les démarches que tu entreprendras pour te sortir de cette situation. Et enfin, ça ne veut pas dire que tu es seule. Tu n’es pas seule car, -encore une fois désolé ça fait clairement hippie comme phrase- on est probablement des centaines de milliers à avoir besoin de « trucs pour tenir le coup » et on sera des milliers aussi a trouver des solutions pour apprecier le monde sans substance un jour ou l’autre, c’est sur et certain. Et rien que cette idée je trouve qu’elle fait du bien smile

Ps:oui c’est pareil j’arrive pas a envoyer de mp il faut poster un certain nombre de messages sur le forum je pense avant de pouvoir le faire...

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#10 
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Cazale homme
Ex-Opiomane/Benzohead France
06 octobre 2019 à  06:19
Bonjour à toi Xoït.
Ton récit m'as particulièrement touché car ma mère, par le passé, à eu les mêmes problèmes que toi. Elle devait s'occuper de moi, assurer au taf et gérer ses douleurs insupportables. Je te conseille pour ma part de choisir ce qui te semble le mieux pour toi, soit méthadone/buprénorphine soit une autre méthode mais soit entourée par le personnel du CSAPA. Tu verras, ils sont vraiment bien, là pour nous. Je suis sous TSO depuis 2015 (buprénorphine)et ça m'aide vraiment.

Que le trip soit long ou court m'importe peu...tant qu'il est intense.

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Salut Xoït,

Je n'ai pas de réponse à t'apporter quand aux TSO. J'aurais juste tendance à te dire que si tu te sens capable de diminuer les doses à ton rythme c'est ce que tu dois tenter, quitte à essayer autrement plus tard si ça ne marche pas comme ça. J'espère que tu tomberas sur un professionnel intelligent qui t'écouteras au CSAPA et pas quelqu'un qui veut t'imposer sa méthode à tout prix.

J'ai bien lu tes messages et je n'ai pas compris quel médicament tu prenais à présent. Tu parles de 30mg de phosphate de codéine par cachet, c'est du dafalgan codéiné ? Auquel cas, j'espère que tu extrais ta codéine et que tu n'ingère pas le paracétamol correspondant avec parce que sinon tu es en train de détruire ton foie. Les plaquettes dont tu parles auraient 4g de paracétamol chacune (la dose maximale recommandée pour 24h étant de 3g) et quand tu prends la boite en entier ça ferait 8g de paracétamol! En lisant ton message et vu que tu dis lire psychoactif depuis longtemps, je me dis que tu es au courant mais dans le doute...

Quant à tes migraines, je sais à quel point l'errance médicale est dure à vivre et je te souhaite beaucoup de courage pour ça (et pour le reste). Pour ma part, même si je continue à consommer de la codéine de temps en temps en récréatif ou "pseudothérapeutique", j'en prends de moins en moins pour soigner certaines douleurs chroniques depuis que j'explore les bienfaits thérapeutiques du cannabis (mais ce n'est pas le même type douleur et je n'ai aucune idée de l'efficacité que ça aurait sur des migraines).

Amicalement, I.

Dédicace à mon amie T'Etoile, la plus gentille et mignonne des personnages magiques !

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#12 
Xoït femme
Nouveau membre France
07 octobre 2019 à  16:26
Les trucs en gras sont les plus importants car le reste c'est du déballage de ouin ouin. :)


Isoretemple :

Je prends du dafalgan codéiné, donc oui, plein de paracétamol pas bon. J'ai découvert qu'on pouvait le séparer bien trop tard pour moi donc j'ai abandonné l'idée. Donc oui, je sais que mon foie doit être bien abimé... Bien que je ne sente rien. Cela fait 10 ans que je prends ces trucs là (avant c'était migralgine : paracétamol + caféine + codéine. C'était trop bien. Ils me manquent ouin ouin depuis 2017), maintenant c'est combinaison sans caféine, ce qui ne change rien à la dangerosité du produit. hmm J'ai eu des sacrés angoisses au lycée où je travaille car les lampes étaient jaunes et j'avais l'impression d'être hyper jaune le matin et donc très malade. Mais non, rien de détecté. Mes prises de sang disent que tout va bien. Je ne sais pas s'ils testent aussi les hépatites et tous les problèmes que je peux avoir avec mon addiction. Je suppose qu'au CSAPA, ils vont me faire un check complet pour voir si je ne vais pas mourir la semaine prochaine !

Merci de ta mise en garde, en tous cas.

Oui, l'errance médicale a sans doute été un petit peu le déclencheur. Disons que si j'avais été soignée par les neurologues que j'ai vu, et les nombreux médecins, probablement que je n'aurais pas eu besoin de prendre des antidouleurs par mes propres moyens. Cela ne me déculpabilise pas, j'ai juste un peu la rage quand même, de ne pas avoir été aidée quand j'étais ado et sans aucune connaissance de tout cela. J'ai pourtant fait le taff de mon côté. J'ai même DEMANDÉ les traitements dont j'aurais eu besoin (betabloquant) et on ne m'en a pas donné ! Cette histoire est folle. Quand j’atterrissais aux urgences, sur le point de m'évanouir de douleur, toute jeune avec juste la main de ma mère comme réconfort, on me donnait du doliprane quoi. Un seul de 1g et ciao "vous n'êtes pas malade, vous n'avez aucun signe clinique". Pire, une fois, je suis en festival alternatif dans le coin de Bure, loin, sans voiture, je fais une migraine pas possible, horrible, épouvantable, je vomissais de la bile toutes les 3 minutes (sans exagérer !). Mon copain prend la décision d'appeler une ambulance, de laisser la tente et nos affaires, tant pis. Sauf qu'on a eu peur du regard des gens autour de nous si des sirènes se ramenaient (car ils sont militants et souvent dans la merde avec les flics, etc.) et on a eu peur qu'ils viennent même pas nous chercher. Fin bref, c'était sans doute irrationnel mais on a checké google map, donné une fausse adresse et on s'est tapé 2 kilomètres à pied, avec moi qui pouvais à peine marcher. C'était horrible. Les ambulanciers, top. J'arrive dans l'hôpital, j'attends loooongtemps à moitié morte, dans le coltare de la douleur... Puis une interne arrive et me dit qu'elle ne peut me donner que du paracétamol, again. Alors que pour couper la crise, il me faut juste une piqûre d'acupan couplé à du profenid, et c'est bon. Je dors, le lendemain je suis un peu vaseuse mais ça va. Là, à 5h du matin, oui oui, ils me font sortir malgré mes "supplications", dehors, dans la nature avec une migraine horrible, à je ne sais plus combien de kilomètres de la gare, mais loin, dans le froid. On en revenait pas.

Je suis rentrée. Tant bien que mal. J'ai appelé sos médecin qui ont toujours été parfaits... et ils m'ont soigné 24 heures après. Incroyable.



Cazale :

Merci pour tes encouragements. Ca me rends triste pour ta maman. Je ne m'imagine pas faire un enfant à cause de mes migraines. je sais que j'aurais des difficultés des fois et je ne veux pas qu'il me voit dans mon lit en train de souffrir. J'ai vu ma mère, parfois, comme ça (les migraines, une histoire de famille !) et c'était terrible quand j'étais seule avec elle. Triste même. Ca me rends donc triste aussi pour toi car je vois très bien ce que tu as pu ressentir, surtout quand on est petit et qu'on ne sait pas quoi faire. Parfois, même, je pensais qu'elle voulait juste pas de moi. On pense à tout et c'est triste.
Je te souhaite bon courage aussi avec ton propre combat !



Iridium :

Merci pour ton côté hippie ! Ca me laisse justement l'occasion de dire que nous sommes lundi. J'ai toujours une plaquette, je n'ai pas craqué et cette journée est déjà moins difficile que les précédentes. Par contre, oui, je suis débordantes d'émotions. Je passe de la joie immense à la tristesse profonde, j'ai vu un film, je ressentais trop de choses, c'était limite pas gérable. Je suis hyper sensible déjà à la base mais là c'était puissance mille et j'avais oublié comment j'étais avant. Je me retrouve et j'avoue que... non c'est un peu dur. Je peux vite m'énerver car si on me dit quelque chose de blessant, je souffre atrocement. Hier, on s'est justement disputé avec mon copain (on est ensemble depuis 6 ans, on fait le même boulot alimentaire et on travaille en équipe pour les vidéos et tout ça). Il m'a dit des trucs pas cool sur un de mes films et il avait un peu raison... alors j'ai eu du mal à encaisser ! Pire, j'ai cassé un cadeau que ma mère m'a fait. Mon dieu, j'en ai pleuré pendant une heure et je ne lui ai toujours pas dit. Rien que d'y repenser, j'ai le coeur serré. Je n'aime pas ça du tout. Après, toutes les émotions des gens débordent sur moi et c'est insuppportable, je n'arrive pas à ne pas m'en faire pour les autres. La codéine m'avait bien anesthésiée. Je pensais que j'avais grandis, mais non, j'étais juste anesthésiée. Du coup, je me sens fragile et je déteste ça, car non, je ne le suis pas, je fais plein de trucs cool et là je ne m'en sens plus capable.

Vendredi, j'ai une projection cinéma, un petit truc dans ma ville d'origine. Je sens que ça sera déjà trop d'émotions. En plus, le matin, j'ai le fameux rendez-vous. Brrr... !

Je vous déverse tellement mes états d'âme, c'est dingue. Je ne sais pas si c'est bien de faire ça ici, recadrez-moi s'il le faut.

(j'ai trouve comment mettre en gras hahaha)


Funkanoïde :

Oui, du coup, tu avais bien compris ce que je voulais dire : TSO + codéine.
Du coup, c'est cool, tu m'as bien dissuadé de faire n'importe quoi au cas où j'aurais eu accès à de la codé et méthadone ou subutex, merci, car j'aurais pu cumuler dans mon coin si j'avais eu un accès de "GRR" ou de stress. Putain je parais bipolaire en me racontant mais je vous assure que je suis quelqu'un de calme en apparence ^^' Tout ce joue dans ma tête mais rien n'en sort sauf quand il y a le truc en trop et là... Je peux remplir un océan rien qu'avec mes petites larmes de pauvre petite chose qui fait ouin ouin (je me dégoûte dans ces moments-là). Malheureusement, oui, les psy m'ont toujours vu comme quelqu'un de très intelligente qui sait qui elle et comment se contrôler donc "ras circulez, y a rien à voir, cette fille va bien, on a plus urgent", ce que je comprends. Mais du coup, je suis là... sans rien.

Mais j'ai bien confiance dans le CSAPA grâce à vous ! Je vous offre plein de cookies virtuels pour le soutien car, honnêtement, si je ne suis pas (encore) une boule de stress, c'est grâce à vous. Je trouve que je gère plutôt bien le manque. Quand ça va pas, je regarde une série puis je me remets au boulot et ainsi de suite. J'essaie de me gérer. Si j'ai besoin d'un câlin, je le demande. Même si je n'ai encore jamais avoué à mon compagnon que je suis en manque total.



Mais il gère bien là car il m'a pris rendez-vous chez le doc pour demain (merciiii j'ai tellement peur de téléphoner aux gens). Donc... J'ai à nouveau besoin de vous...



Voilà, j'ai été chez un médecin (celui de d'habitude) pour avoir ma petite dose de codéine, et en même temps, j'ai une rhinomachinchose qui me fait touuuuussssseeeeeer de ouf.
Donc, elle m'a dit ok, m'a fait une ordonnance avec 2 boites de daf codé et une boite d'antaren codé mais non renouvelable vu que j'ai rendez-vous chez le neurologue (elle ne veut plus me donner de codéine, elle continue juste jusqu'à ce que j'aille chez le neurologue : rendez-vous le 29 octobre. Il va me prescrire un sevrage donc... bon. Lol quoi. Prenons les devants.) Evidemment, j'ai déjà tout mangé. :) Car

C'était le 26 septembre, demain on sera le 8 octobre, donc ça nous fait 12 jours depuis la dernière prescription, c'est pas ouf si la médecin le voit sur ma carte vitale !
Je suis loin de chez moi donc je peux raconter des conneries, genre ça va pas, au secours, j'ai mal, j'ai besoin de ça, et ça car je suis migraineuse, j'ai oublié mes cachetons chez moi, après je pars en tournage, blablabla. Est-ce que ça passe ? (je sais que vous ne pouvez pas donner de conseils pour avoir des plans pour avoir les substances... donc je ne sais pas comment faire pour avoir vos réponses.)
Est-ce que je pourrais dire que j'ai aussi oublier ma carte vitale ? Car ça, souvent, c'est à double tranchant. Parfois, ça marche chez les pharmacies, parfois pas du tout ! Ils disent que, du coup, ils ne nous fournissent pas en codé, même avec une ordonnance en ordre parce que "gnagnagna des gens sont morts." (désolée pour ces personnes).

Alors, chez un médecin, je me demande comment ça marche si je ne donne pas carte vitale ? Et que je demande un opiacé... C'est chaud non ? Mais en même temps, j'aimerais qu'elle ne la consulte pas, ma carte, car elle va voir que j'ai beaucoup beaucoup d'ordonnance et que ce n'est pas normal. Alors que, peut-être que si je la donne quand même, elle va voir que c'est un traitement régulier et que tout est ok, comme en pharmacie... A votre avis ?

Je voudrais vraiment obtenir un peu de codéine, même une boite, juste pour tenir car là le sevrage brutal est tendu quand même et je ne suis pas prête à faire le "deuil" (c'est vraiment la bonne expression Funkanoïde !) de la codé pour l'instant. Ce pourquoi, encore, je voudrais un sevrage dégressif car je le sens bien. Bref, ce pourquoi, please, juste une boite quoi ! Au moins pour tenir jusque vendredi 11 et aussi pour aller bosser car yep aller bosser m'angoisse car j'ai été harcelée lors de ma première année par une collègue et ça a été dur à gérer car, encore une fois, j'étais seule face ça, mon copain était parti vivre à Paris pour le travail quelques temps...

Donc BREF je m'étale trop c'est horrible.

La question est : Demain, est-ce que je présente ma carte vitale ou pas, et qu'est-ce que je raconte à la doc ? Sachant que je veux aussi qu'elle me soigne cette putain de toux parce que je vais finir par me péter une côte (non mais c'est déjà arrivé à ma mère ce truc mdr - pardon, c'est pas drôle, ça fait mal).


Ah oui, et non du coup, je ne veux pas en parler aux médecins de cette addiction. C'est trop pour moi, ça ne les regarde pas, à mon sens, je n'ai pas confiance en eux et je suis sûre qu'ils pourraient tout déballer à ma médecin qui me suit, personne que j'apprécie et que j'ai trahis beaucoup. Je les vois bien me faire la morale et m'engueuler alors que ça ne sert à rien, ils le savent, ils ont été formés pour ça mais ils n'appliquent rien de ce qu'on leur apprend. (Not all doc, i know) Donc, non, aucun médecin ne saura de quoi il en retourne vraiment à part le CSAPA en qui j'ai confiance pour l'instant. Parano, bonjour. Je dis ça car j'ai un demi master en psychologie, j'ai un peu travailler avec les médecins, je vois bien comment ça se passe et je suis partie parce que je me suis dit que je serais bien plus efficace en faisant des films qu'en était psychologue... Je suis un peu dégoûtée de certains psy et médecin, sorry.



Dernière question : Est-ce que quelqu'un ici a déjà suivit un sevrage dégressif ? Comment ça se passe ? Comment on se sent ? Comment font-ils pour nous donner nos ordonnances ?... etc. :) Merci.




Bref, encore merci à tous, je vois que beaucoup lisent tout ce que je raconte, et omg, vous êtes si courageux ! Aujourd'hui ça va, 4ème jour sans codé... ! Et j'ai moins envie d'égorger quelqu'un. Quelques douleurs encore mais un peu d'anti inflammatoire fait l'affaire, c'est cool. J'ai juste une furieuse envie d'en prendre et d'être bien, mais je vais essayer de tenir jusqu'à jeudi prochain. :) Allé, jusque demain. Mais jeudi serait le mieux.

Merci !

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#13 
Ficus femme
Nouveau Psycho France
07 octobre 2019 à  22:27
Bonsoir
J'avais préparé une réponse il y a quelques jours mais je ne suis pas allé au bout.
Pour ta question sur la carte vitale je vais peut être dire une bêtise mais il ne me semble pas que le médecin ait accès à tes anciennes prescriptions d'un autre doc, à part si tu as mis en marche ton "dossier médical partagé". Moi je 'ai fait et sur ma carte vitale j'ai un auto collant.
Par contre le pharmacien lui il voit. En tout cas c' est l'impression que j'ai.

Bon courage

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#14 
Xoït femme
Nouveau membre France
07 octobre 2019 à  23:46

Ficus a écrit

Bonsoir
J'avais préparé une réponse il y a quelques jours mais je ne suis pas allé au bout.
Pour ta question sur la carte vitale je vais peut être dire une bêtise mais il ne me semble pas que le médecin ait accès à tes anciennes prescriptions d'un autre doc, à part si tu as mis en marche ton "dossier médical partagé". Moi je 'ai fait et sur ma carte vitale j'ai un auto collant.
Par contre le pharmacien lui il voit. En tout cas c' est l'impression que j'ai.

Bon courage

Oui cette histoire de dossier... je ne sais pas si on l'a activé sans mon accord. Je verrai. Merci, tu me rassures pour demain ! Un jour après l'autre. Calm down.
Merci.

Par contre, même si elle n'est pas finie, je veux bien ta réponse. Même si tu n'as pas l'énergie de la finir... ça m'intéresse ! Déjà juste pour que tu n'aies pas gâché ton temps à me répondre.
A toi de voir, merci juste du temps que tu m'accordes.

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Salut,

Bon, j'ai pas lu toutes les réponses, mais voici quelques éléments.

1/ Tu n'as pas besoin d'être sevrée. Manifestement, tu le fais très bien toute seule, sans trop en souffrir.

2/ La codéine te sert pour les migraines. C'est pas juste un objet de défonce.

3/ Du coup, je vois pas l'utilité de passer à la méthadone ou au subutex. Mais genre vraiment pas.

4/ Je ne suis pas certain que le CSAPA puisse t'être d'une grande aide. Je veux dire, la situation c'est pas "à une époque je prenais de la codé pour mes migraines, maintenant je n'en ai plus mais je suis restée accrochée", mais "j'ai toujours mes migraines, la codé reste une béquille, même si j'en abuse parfois". J'ai un peu peur du coup que ça sorte du cadre des attributions du CSAPA. Un généraliste ou un neurologue compréhensifs seraient plus pertinents dans ta situation. Ce qui est certain en tout cas, c'est que le CSAPA ne te délivrera pas de la codé au premier rdv, il faut d'abord avoir un rdv avec un éduc/assistant social pour créer un dossier, puis éventuellement avec une infirmière (pour faire une analyse d'urine, pour attester que tu prends bien de la codé) etc etc. C'est frustrant je sais.

5/ N'hésite pas à retourner voir ta généraliste, en lui disant que la fin de ce statu quo confortable te met dans une situation de grand stress, qui fait que tu prends plus de codéine que prévu. Elle te pose des limites stressantes, à elle de trouver une solution.

6/ Sois franche avec le neurologue. Dis que le médoc qui va bien, tu le connais déjà.

7/ L'ouverture du dossier médical partagé nécessite l'accord du patient. Le dossier pharmaceutique est en revanche ouvert en douce, je pense qu'on en a tous un à l'heure actuelle. J'ai fermé le mien il y a un an et j'ai appris il y a quelques jours qu'il a été rouvert...
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Très pertinent. Plotch

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#16 
Xoït femme
Nouveau membre France
08 octobre 2019 à  16:38
Bonjour à toutes et tous !

Un petit message rapide pour vous dire que mon rdv chez le doc s'est hyper bien passé. Elle a pris en compte mes douleurs avec soin et m'a posé bcp de questions. Elle m'a d'elle même proposé de la codéine ! Oui oui vraiment ! Pour mes migraines, douleurs de règles, etc.
Et 2 boîtes de daf + 2 boîtes d antaren... renouvelable 2 fois. Non mais c'est trop beau pour être vrai ! Haha

Ma rhinomachinchose a dégénéré en méga bronchite... Donc ça explique peut être quelques états physiques.

Bref, je suis bien soignée, réaprovisionnée, parée pour mon rdv du csapa...

J'avoue, direct, j'ai pris 4 cachets. Je n'ai pas pu résister : pb d'un sevrage agressif chez moi. Je vais juste essayer de ne pas tout gober tout de suite !

Merci encore !

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Salut,

Ça fait peut-être 10 ans que tu prends de la codéine, mais je doute que tu aies toujours pris d'aussi "gros" dosages. Le problème du paracétamol ne s'est peut-être pas posé pendant longtemps, mais là va falloir jouer un peu RDR.
Le jour où tu pètes un câble et gobes la plaquette de dafalgan codéiné, ou bien le jour où tu prends un autre produit éprouvant pour le foie (alcool, certains médicaments...) tu risques tout bonnement de le foutre en l'air.

Les tutos sur la cold water extraction (CWE) abondent sur le forum, consulte les. T'es pas obligée de faire une CWE à chaque fois, mais au moins si tu sens qu'à un moment tu vas devoir prendre beaucoup de codéine là tu fais une CWE.

En attendant, je pense que niveau RDR le mieux c'est de faire un mix dafalgan codéiné/antarène plutôt que t'envoyer des grosses doses de l'un ou de l'autre. Ça t'évitera de péter les plafonds et de mettre ton foie et ton système gastrique à rude épreuve. Atetndons l'avis des autres (et notamment de Prescripteur) mais c'est ce qui me semble le plus sûr.
Pour rappel, le paracétamol c'est 4gr/jour maximum, mais 1gr toutes les 6h ; et l'ibuprofène c'est 1,2gr/jour maximum, idem à répartir sur la journée.
Voilà, fais pas la con, foutre son foie en l'air c'est pas cool (et même si pour l'instant ça va, tu l'uses) mais se taper un ulcère ou une perforation intestinale à cause d'un abus d'ibuprofène c'est pas la joie non plus. Sans même parler des autres effets secondaires...

Et niveau RDR, le mieux serait sans doute de réussir à te faire prescrire du Tussipax, du Néo-Codion ou du Padéryl, mais c'est devenu assez compliqué... Ils ne contiennent ni paracétamol, ni ibuprofène, mais sont prescrits en tant qu'antitussifs et aujourd’hui les médecins préfèrent prescrire d'autres médicaments pour une simple toux sèche.
Et y a l'effet kisskool à l'absence d'autre molécule que la codéine dans ces médicaments : plus de garde-fou façon "faut pas trop en prendre je risque de me niquer tel ou tel organe", risque d'augmentation de la consommation...
Et puis la présence d'nati-inflammatoire dans le dafalgan codéiné/antarène est peut-être un plus par rapport à tes migraines, je sais pas.
Bref, les Tussipax et compagnie c'est à la fois bien et pas bien niveau RDR big_smile mais au moins t'as l'info, et si un jour tu réussis à t'en faire prescrire tu les gardes pour quand tu veux faire un binge de codé.
Reputation de ce post
 
Très bons conseils. Cazale

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#18 
Ficus femme
Nouveau Psycho France
09 octobre 2019 à  11:49

Xoït a écrit

Ficus a écrit

Bonsoir
J'avais préparé une réponse il y a quelques jours mais je ne suis pas allé au bout.
Pour ta question sur la carte vitale je vais peut être dire une bêtise mais il ne me semble pas que le médecin ait accès à tes anciennes prescriptions d'un autre doc, à part si tu as mis en marche ton "dossier médical partagé". Moi je 'ai fait et sur ma carte vitale j'ai un auto collant.
Par contre le pharmacien lui il voit. En tout cas c' est l'impression que j'ai.

Bon courage

Oui cette histoire de dossier... je ne sais pas si on l'a activé sans mon accord. Je verrai. Merci, tu me rassures pour demain ! Un jour après l'autre. Calm down.
Merci.

Par contre, même si elle n'est pas finie, je veux bien ta réponse. Même si tu n'as pas l'énergie de la finir... ça m'intéresse ! Déjà juste pour que tu n'aies pas gâché ton temps à me répondre.
A toi de voir, merci juste du temps que tu m'accordes.

Coucou,

Ce que je voulais te dire à l'origine c'est que je pense que tu peux te faire prescrire de la codéine pour tes douleurs si cela te soulage.
Je suis moi même sous codéine pour mes lombalgies, et comme toi je profite aussi de l' effet agréable de la codéine. Par contre c'est vrai que je suis mes prescriptions. Je n'ai jamais pris plus de 2 cachets à la fois, soit 100mg. Et au grand max je suis allée jusque 6 cachets en 24h00. Là je suis à 3-4 cachets par jour.
Apparemment toi tu a un peu dérapé de ce côté là.
De mon côté je prend aussi un antidépresseur qui a un bon effet antalgique, le laroxyl. Je ne sais pas si pour les migraines cela fonctionne. Pour les douleurs neuropathiques c'est efficace. Et l'effet sur l'humeur me permet sans doute d'éviter les dérapages de codéine car je souffre aussi d'une anxiété généralisée.

Prends soin de toi.

Dernière modification par Ficus (09 octobre 2019 à  11:51)

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#19 
Xoït femme
Nouveau membre France
14 novembre 2019 à  23:23
Hello tout le monde !

Après un long moment d'absence, surement parce que ça allait un peu mieux, me revoilà smile

Merci à toutes et tous, encore et toujours, parce que vraiment, vous ne vous rendez pas compte de l'importance de vos messages.

Je voulais simplement donner des nouvelles.

J'ai bien été à mon premier rendez-vous au CSAPA. C'était vraiment cool, ça m'a fait un bien fou, je me suis sentie comprise et surtout pas jugée. La dame qui m'a reçue a été vraiment adorable et rassurante. Bref, le sevrage ne me fait pas peur pour l'instant. En fait, c'est surtout l'idée d'avoir accès à des prescriptions régulières sans difficulté qui me soulage. Pour ce qui est de diminuer, j'en ai envie, mais je ne sais pas encore si j'en suis capable. Mais je me dis que je serai accompagnée et qu'il n'y a pas donc pas de raison que ça se passe mal. Je suis assez rassurée.

Le deuxième rendez-vous m'a moins enjouée que le premier. Déjà, il y a peu de créneaux de libres... La petite dame attendait que je lui confirme que je voulais bien un sevrage et que je voulais bien m'engager. Bon, ça m'a un peu refroidie car je me dis qu'il faut vraiment le vouloir ce sevrage avec les délais qu'ils donnent. Car j'ai un premier rendez-vous avec un médecin prévu seulement mardi prochain, soit le 19 novembre, soit deux semaines après mon 2ème rendez-vous soit plus d'1 mois après ma décision. C'est hyper loooooong bordel !

En attendant, je découvre le manque et ses effets. En fait, je ne me rendais pas compte de ma consommation réelle, qui est d'une boite par jour en ce moment. Plus le temps passe et plus j'augmente ! C'est horrible. Et, maintenant que je suis à cours - normal, avec une boite par jour, il faut une sacrée organisation pour avoir assez de boites... - je découvre le manque car je suis obligée de diminuer vu que, sinon, je me retrouve sans rien pendant de longues périodes. Donc j'essaie de faire des jours sans rien, et des jours avec. Sauf que je n'ai réussi qu'à tenir une seule fois un peu plus de 24h et c'était horrible. Angoisses, insomnies, je rumine tout dans ma tête en stressant, impossible de me mettre au travail, irritabilité extrême (tout m'énerve et je dois vraiment me contenir pour rester à peu près sympa, pour des trucs de merde sur lesquels ça ne sert à rien de s'énerver mais c'est plus fort que moi), les jambes qui bougent toutes seules, froid, chaud... et des maux de tête qui se transforment en migraines terribles qui ne me lâchent plus depuis, dès que je diminue en fait.

Donc là, je tourne à 4/5 cachets par jour mais je dépasse régulièrement. En plus, dès la rentrée scolaire des vacs de la Toussaint... je me suis fait une entorse de la mort au boulot. Donc arrêt maladie de 15 jours. Autant dire que j'ai tout le temps de ruminer et de craquer toute seule chez moi. Mon médecin n'est pas débile et elle a accepté de me faire une mini ordonnance avec seulement trois boites. Donc là, concrètement, je pense que c'est mort pour en ravoir d'ici un moment. Je dois la revoir aussi mardi pour voir si je peux reprendre le boulot. J'espère que oui car je deviens un p'tit peu dingue ici et je n'ai plus aucun rythme de vie, c'est n'importe quoi.

J'espère que le médecin addicto que je dois voir mardi va me faire une prescription car là, j'en suis à inventer des migraines pour faire venir sos médecin et tenter d'obtenir des anti douleurs, n'importe lesquels. Donc là, il m'a fait une ordonnance pour une boite de tramadol en libération prolongée de 100mg. Je ne sais pas trop ce que ça représente par rapport à la codéine, et je n'ai pas trouvé en tapant des mots clés sur le forum. Donc si vous savez faire les calculs savant, je veux bien, pour savoir combien je dois en prendre pour pas être en manque h24...

Aussi, comme je dois revoir mon médecin habituel, je voulais demander, redemander, ce que vois exactement mon médecin avec ma carte vitale ? Car je ne veux pas qu'elle voit que j'ai été retirer du tramadol à la pharmacie dans son dos...

Sinon, je voulais aussi revenir sur un point qui me stresse carrément à mort.

Au premier rendez-vous, la dame m'a dit qu'on pourrait éventuellement trouver un compromis avec le médecin pour faire des ordonnances avec un sevrage sans passer par le délire une seule pharmacie avec ordo sécurisée et être bannie et fichée comme addict aux opiacés partout ailleurs. Elle m'avait dit que ce serait envisageable de faire autrement. Donc moi, j'ai réfléchis là-dessus et je me suis dit que je me sentirais bien plus à l'aise et en confiance si je n'ai pas toute cette prison mentale autour de moi. J'ai naïvement cru que ça serait possible car elle m'en avait parlé vraiment de manière rassurante quoi. Bon.

2ème rendez-vous, à la toute fin, elle me rappelle les contraintes en mode c'est ça ou dehors. J'exagère mais je me suis sentie un peu bluesée sur le coup... Je lui ai rappelé ce qu'elle m'avait proposé, elle a eu l'air de s'en souvenir et de regretter cette proposition. Là ça va plus du tout car si c'est ça, c'est mort. Je ne pourrais techniquement pas m'y plier : je suis en vadrouille tout le temps, c'est mon métier qui veut ça. Je ne vais pas arrêter de faire du documentaire pour me sevrer de la codéine. 'Fin, je vais pas prendre une année sabbatique pour ça alors que ça pourrait se faire en douceur en y allant une fois par semaine, avec un contrat moral et je leur laisse même la possibilité de checker ma carte vitale s'ils le souhaitent. Mais je ne veux pas qu'à chaque fois que je rentre dans une pharmacie près de chez moi, près de chez ma mère, près de chez ma belle mère, je sois vue comme l'addict du coin.

Et honnêtement, je pense que si j'ai la possibilité technique de me faire prescrire de la codéine comme je fais d'habitude, et que je ne le fais pas, que je ne craque pas, je pense que c'est bien mieux que de m'en empêcher tout court. Qu'est-ce que vous en pensez ?

Vous pensez que y a moyen que je parle de ça avec le médecin sans qu'il ne me rigole au nez ?


Voilà les points négatifs que je ressens en ce moment donc :
- la lenteur du système pour entamer le processus
- le fait que ça soit pas très malléable aux gens pour s'adapter aux besoins et aux comportements (car je comprends très bien que dans d'autres cas c'est une meilleure solution, les ordo sécurisées)
- et le manque pendant ce mois car maintenant que j'ai décidé d'arrêter, j'ai du mal à aller mendier des cachetons en pharmacie et de continuer mon petit numéro, car justement : je veux arrêter... C'est gênant, vraiment, car du coup, je me sens un petit peu seule par rapport à ça. Surtout que ça à l'air d'avoir choqué la dame quand j'ai dis que j'allais essayer de me débrouiller d'ici là avec une pharmacie... Alors que juste avant elle me dit que c'est extrêmement dur de subir le manque, etc. Mdr ben oui mais comment voulez vous que je fasse avec un rendez-vous dans si longtemps ??

Je me demandais comment ils faisaient par rapport à l'alcoolisme car ils ne peuvent pas les empêcher d'aller acheter de l'alcool... ? Pourquoi on ne pourrait pas mettre en place la même chose ? sad
Moi je veux bien suivre des rendez-vous réguliers, faire un effort là-dessus, participer à plein de trucs s'ils le veulent et tout mais de leur côté, vraiment, j'aimerais qu'ils m'écoutent sad

Enfin, on verra.

Encore un pavé !

Sinon pour ce qui est de l'intoxication au paracétamol et autres merdes, j'ai fait une prise de sang et pour l'instant RAS. J'espère que le médecin va me donner un truc avec moins de paracétamol ou faire quelque chose pour diminuer mon empoisonnement quotidien. Parce que, pareil, faire le truc de l'eau froide, je me dis que si je passe ce pas... ben c'est mort, je n'arrêterais jamais. En fait, dans ma perception, c'est faire un pas de plus vers l'addiction et un jour aller vers des produits plus forts. C'est débile mais je préfère encore prendre des risques. Je sais que c'est con. Mais je vous remercie tous et toutes d'avoir prêté attention à ça !


J'arrête là pour aujourd'hui.

Merci merci merci merci merci merci <3 Je pense que vous êtes une condition non négligeable de mes pas vers l'arrêt !

Rah zut, j'ai oublié une question. Par rapport à mon compagnon, en fait, il m'a dit que je ne devais pas non plus dramatiser, que c'était pas comme si j'étais accroc à l'alcool ou à la coke ou à l'héroïne. Bon, j'ai recadré que ce n'était pas en minimisant que ça m'aiderait (c'était une conversation très gentille et très longue sur le sujet, pleine de bienveillance, hein, c'était pas méchant dans sa bouche). Du coup, je me pose quand même la question : j'en fais des caisses et je n'ai pas beaucoup de volonté ou alors c'est aussi dur que pour d'autres substances, ou c'est pas comparable ?
Car ce n'est pas la première fois qu'on me dit ça. Il y a deux ans, j'en avais parlé à une amie très proche qui avait réussi à décrocher de la coke, elle avait été hospitalisée et tout, cancer, etc, c'était horrible. Et du coup, je me suis dit, à l'époque, qu'elle était la bonne personne à qui en parler. Et... elle s'était moquée de moi en me disant que ce n'était pas une addiction du tout que de prendre des médocs. Ca m'avait remué et je ne me sentais plus du tout légitime pour faire quoi que ce soit même si, déjà là, j'envisageais d'arrêter. Ca m'a refroidie et ça a continué comme ça encore jusque maintenant, du coup.

Alors j'aimerais vos témoignages d'experts sur le sujet si vous en avez l'énergie et l'envie afin de savoir où je me situe dans tout ce bordel.


Voilà, cette fois, stop ! Merci encore heart

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#20 
Xoït femme
Nouveau membre France
22 février 2020 à  18:43
Bonjour à tou.te.s !

Je sais que personne n'attend de mes nouvelles, mais je me dis que pour les personnes qui traversent ce que j'ai traversé, cela peut être bien de donner des actualisations à ma situation... En espérant que ce ne soit pas trop narcissique de ma part, haha ! Car j'ai aussi envie de graver quelque part ces moments que je passent et ce que je ressens.

J'avais bien été à mon premier rendez-vous. Il s'est très bien déroulé. Je suis tombée sur une infirmière qui m'a donné la sensation d'être entièrement comprise ! Ça m'a fait beaucoup de bien.

Les rendez-vous se sont enchaînés et j'ai eu ma première prescription un mois après mon premier rendez-vous avec l'infirmière. Cette attente fut très très longue pour moi. Je ne voulais plus aller dans les pharmacies et me procurer la codéine par tous les moyens possibles, et là, j'avais l'impression d'y être condamnée. J'ai calculé, pendant ce laps de temps, ma prise quotidienne : plus d'une boîte par jour (16 comprimés), voire parfois 20 comprimés. Soit du Dafalgan Codéiné 30mg et 500 mg de paracétamol. Parfois, de l'Antaren (ibuprofen et codéine).

Le médecin m'a fait passé à 10 comprimés. C'était un peu dur et la première semaine, j'ai eu des symptômes de manque. Idées noires, jambes qui bougent, tremblements, sueurs, insomnies... Mais ça passe assez vite, finalement, une semaine !
Le premier problème rencontré est que la pharmacie n'a pas voulu me délivrer la prescription car je dépassais le seuil d'empoisonnement au paracétamol. Du coup, ils m'ont donné assez de cachets uniquement pour 8 comprimés par jour. Je me suis débrouillée pour avoir une boite en plus... Ce qui faisait presque neuf par jour. J'ai pas mal bricolé avec des jours à 5, des jours à 12... Ce qui est très nul car le principe est d'être régulier dans les prises, de se stabiliser et de descendre doucement (bon, je ne vous apprend rien !)

J'ai parfois bricolé comme ça jusqu'à descendre à 8 comprimés, mais sans jamais aller m'en procurer ailleurs... Bien que je pourrais car j'ai choisis un sevrage tout doux où je ne suis pas "fichée" comme codéinomane. Je préfère cette manière car, d'un côté, je me donne confiance à ne pas aller en chercher plus. Ça fonctionne !

A partir de la troisième semaine à 8, je me suis bien stabilisée, avec des heures fixes, ou presque fixes. Ensuite, je suis descendue à 7. Ça s'est très bien passé. Je suis restée 1 mois sur cette dose. Avec les vacances scolaires (je suis surveillante dans un lycée, et parallèlement vidéaste), je n'avais pas l'opportunité d'aller voir mon médecin avant un bon mois. Il m'a donc fait une prescription de 28 jours à 7 avec comme objectif de passer à 6 de moi-même en détruisant les comprimés en trop. Le challenge devait s'opérer hier et... Je suis bien passée à 6 mais là, honnêtement, c'est un peu plus dur. Je ressens légèrement le manque, bien que ce ne soit pas le bagne non plus.

J'en prends 2 le matin au lieu de 3 et 4 l'après-midi. Je ne sens évidemment plus aucun effet. Il faut en faire le deuil... et c'est peut-être bien la partie la plus difficile. C'est ce pourquoi j'ai signé, c'est ce que je voulais. Il faut l'appliquer ! Lorsque je suis active, c'est moins difficile à gérer. Chez moi, c'est un peu plus difficile. J'y pense. En plus, j'ai une sacré réserve, du coup, avec une prescription pour 28 jours, vous imaginez les quantités de boîtes que ça fait !

Je suis quand même assez heureuse que le médecin m'ait fait confiance et me pousse à m'auto-gérer. En plus, il va prendre sa retraite dans deux mois, ce qui me laisse trop peu de temps pour terminer mon sevrage paisiblement. Je crois qu'il a envisagé de me laisser me débrouiller seule mais je vais demander à poursuivre avec un autre médecin.

Bref, aller dans une maison des addictions est la meilleure chose que j'ai faite pour moi de toute ma vie. Je pense que ce sevrage sera un succès. J'espère juste ne pas replonger plus tard. Je gère d'ailleurs mes migraines. Je suis devenue accroc à causes d'elles et j'ai rechuté à chaque fois à cause d'elles. D'ailleurs, tous mes bricolages tournaient autour de ces douleurs... C'est la partie qui a été la plus difficile par la suite : ne pas en prendre plus même lorsque j'ai très mal à la tête. Je prends maintenant un traitement de fond. Malheureusement, comme prévu, il fait grossir et n'est pas super efficace. Je n'arrête pas de manger, de prendre du poids... et j'ai toujours des douleurs ! Donc, c'est totalement inutile. J'attends les trois mois réglementaires et je change illico avant de doubler de volume !

Jusque-là, je m'en sors bien. Je n'ai pas à me plaindre du tout. Je suis bien épaulée. Je ne craque pas à chaque bouffée de stress... Tout à changé ! J'ai quand même peur du passage à 6 qui est un peu difficile. Je n'ai pas beaucoup de volonté, pas très confiance en moi, donc on verra. J'ai du mal de m'imaginer d'être à 5 ou 4. Pour l'instant, c'est dur d'envisager de descendre. Mais je viens de commencer les 6, donc chaque chose en son temps. J'espère que mon état d'esprit changera d'ici-là !

Encore merci à tous et toutes pour votre soutien, pour vos informations. Tout cela m'a beaucoup aidée au moment où j'en avais le plus besoin.

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