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Dernière modification par Sufenta (16 décembre 2019 à 16:00)
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, notre rêve utopique, notre père noël...Par expériences propres multiples et par toutes celles que j'ai pu observer durant des décennies chez les autres autour de moi (surtout durant les années où les tso n'étaient pas envisageables dans notre beau pays
) je suis 100% d'accord avec ce qui a été dit au dessus...
, et avec un suivi, sur des années s'il le faut. Et, surtout, il faut arréter, je crois, de se leurrer en imaginant qu'on aurait plus facilement réussi à se sevrer de l'héro que de son tso...A mon avis, si le moment est bien choisi et qu'on y a bien reflechi, que c'est vraiment ce que l'on veut, on devrait arriver à se sevrer aussi bien de son tso (et même mieux) que de la came, en prenant le temps qu'il faut, tranquillement (de toute façon, si c'est bien pensé, on a de la suite dans les idées au contraire des décisions prises sur un ras le bol ou un coup de tête).
Dernière modification par Mascarpone (16 décembre 2019 à 08:36)
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Dernière modification par bloodistory (17 décembre 2019 à 05:32)
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bloodistory a écrit
Le cold turkey est très rarement efficace.
Il génère toujours une intense souffrance physique et psychique.
Il te met le corps en chantier et s’accompagne, parfois, d’un risque de passage à l’acte. A ne pas négliger.
Mené à terme, ce n'est le plus souvent qu'un simple moment de répit, une suspension.
Après la tempête et jusqu’à la prochaine rechute.
Les effets cumulatifs des multiples cold turkey, (avant c’était le proto de base), finissent pas imprimer en ton corps de multiples blessures tout en minant ce qu’il te reste d'amour propre. Souvent déjà bien entamé.
A chaque fois, ce n'est qu'une inutile mise à l’épreuve, une méchante prise de risques, une tentative d’auto-punition, et une aventure qui peut s’avérer déstructurante et propice à d’imprévisibles décompensations.
C'est du vécu.
Bon courage.
C’est un post plein de bon sens mercii infiniment pour ton partage
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Dernière modification par bloodistory (18 décembre 2019 à 07:00)
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Dernière modification par krakra (17 décembre 2019 à 18:07)
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Dernière modification par bloodistory (18 décembre 2019 à 18:28)
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Pas faux!
A cette épique époque, plic ploc, la base c'était la démerde, tu fais comme tu veux et SURTOUT, comme tu peux...Quand tu vivais tes 1eres chiasses, sueurs froides, angoisses, gerbi gerba etc du keum, bah soit tu prenais ton mal en patience (quasi comme de chevaucher une licorne rose ou attraper le dahu
), soit tu allais chez le toubib et, au mieux, tu ressortais avec la sacro sainte ordo : Tranxène 50, rohypnol,visceralgine forte, immodium (ou assimilés) qui, perso, finissait recta à la poubelle vu le zéro soulagement et même des effets pire que désagréables sur moi de leurs drogues légales, soit, tu filais chez le pharmacien pécho la (ou les) sacro saintes boites de néo, la (ou les) fioles d'élixir parégorique qui eux, te soulageaient quand même un peu, avec le risque (calculé, car on le savait) de te retrouver accro à des opiacés légaux et quand même bien moins funs que l'héro (mais ça, le problème est le même avec les tso officiels).
Ceci dit, malgré la codéine en vente libre, nous étions tous à baver devant les suisses et les hollandais qui eux, avaient la méthadone. Parce que quand tu t'envoies des shoots et des shoots de came dont le pourcentage de pureté ne descend jamais en dessous des 50% (comme certains de mes gros dealers par ex) bah, les néo, c'est loin d'être suffisant plus d'un jour ou 2 de dépannage en cas de galère...Je me souviens quand un de mes dealers tombait en rade (rarement) il nous "réquisitionnait" pour aller lui pécho ses boites de néo (il lui en fallait une dizaine direct...)
Je précise que le mec était limite un ami, la "réquisition" se faisait avec consentement 
Non, surtout, l'interet de la codéine, c'était de pouvoir avoir un plan qui te soulageait un minimum dans les 30 minutes sans avoir à aller raconter ta life à un toubib, sans avoir à prendre une "grande" décision le jour où, juste, tu te trouvais en rade de plan ou de fric, c'était le truc qui te permettait de pas te faire lourder d'un boulot parce que tu avais pas eu ta came (du jour au lendemain)pour aller bosser...Bref, pour MOI, la codéine c'était une part de choix et de liberté de mener mon addiction à ma guise sans avoir à en référer à personne d'autre que moi même (avec tous les avantages, mais aussi les inconvénients que ça pouvait avoir).
Perso, être obligé d'aller voir un toubib tous les 28 jours et lui raconter ma life ça m'aurait royalement fait chier (sans compter le fait d'être carrément repère comme "toxico"rien que par la cpam)...D'autant que je n'ai jamais culpabilisé d'avoir choisi cette vie et que je n'y vois aucune différence morale avec le mec accro aux benzos prescrits et légaux...Mais ça, c'est MOI
Ca ne m'empêche pas de penser que les tso sont tout de même un grand progrès par rapport à avant. La législation sur la codéine étant un pas en arrière...Si quand j'avance toi tu recules comment veux tu comment veux tu?..
Les dindons de la farce sont toujours les mêmes de toutes façons.
Amicalement
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krakra a écrit
Le tso de base avant c était la codeine qui permettait de baissé doucement
maintenant il y a le kratom hors tso classique si on a pas un médecin qui accepte de sortir des sentiers battus
les tso engagent sur une longue durée
la maman de Pauline à fait du mal à certains consommateurs d opiacé
c’est juste pour contrebalancer l'argument des vieux ’c’est mieux maintenant ’
Tranxene 50, Rohypnol, Antalvic, Visceralgine forte, Elixir parégorique (pas le 50% lipha dont on ne peut rien extraire), Palfium (ça dépannait bien), mais tellement rare, ampoules de morphine (très rare aussi), Dolosal (encore plus rare).
Alors oui, y avait du Néocodion en vente libre mais vla la merde le néocodion (pour moi).
La codeine n'a jamais été un TSO digne de ce nom. Même si bcp de gens en ont bcp consommé. Puis les effets de la codeine varient d'une personne à une autre (comme tous les prods). En clair, c'était compliqué les tentatives de sevrage. Et pas du tout confortable. Ceci dit, je ne regrette rien.
Outre l'absence de TSO, je te rappelle qu'il n'y avait pas de matériel d'injection, ni gratuit ni disponible en vente libre.
Pour pecho des pompes dans une pharmacie, c'était la galère. Si, y'avait LA pharma de Nation qui acceptait de t'en vendre qq unes. Fallait juste traverser tout panam. Et les potes diabétiques qui dépannaient des sachets de pompes.
Y'avait pas non plus de filtre toupie. Bonjour les "poussières", chocs septiques, et abcès.
Et bonjour la transmission des hépatites et du HIV. C'est vrai, ça n'a fait que 30 millions de morts. Une paille quoi. Plus tous les potes séropo vivant dans des conditions particulièrement difficiles. Avec des traitements de merde (AZT). Qui sont morts.
Pas de CSAPA.
Pas de CAARUD.
Oui, y'avait pas de discrimination, ni catégorisation, ni maltraitance.
Oui, nous étions tous des droguézeureux.
Et on l'est toujours.
Faut y croire 
Sinon, c'est quoi la Reumapauline ? Un nouveau TSO ? 
Dernière modification par bloodistory (18 décembre 2019 à 22:57)
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Dernière modification par Caïn (18 décembre 2019 à 11:46)
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Dernière modification par bloodistory (18 décembre 2019 à 23:04)
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Et faire sans (TSO), c'est compliqué. Si le Sub te convient, pourquoi l'arrêter ?
C'est la bonne question, je me la pose tous les jours. Il y a une pression sociale (même si personne ne le sait dans ton entourage, toi tu le sais). Une pression du couple : ma femme est compréhensive mais je sais que ça la fait chier.
Surtout, je dirais qu'en fait j'en arrive au point où j'ai l'impression que l'aide apportée par le traitement est de moins en moins sensible. Si peu sensible que je me dis que je pourrais m'en passer (avec évidemment des difficultés).
à creuser...
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Dernière modification par Sufenta (18 décembre 2019 à 18:37)
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Dernière modification par bloodistory (18 décembre 2019 à 22:40)
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Caïn a écrit
Et faire sans (TSO), c'est compliqué. Si le Sub te convient, pourquoi l'arrêter ?
C'est la bonne question, je me la pose tous les jours. Il y a une pression sociale (même si personne ne le sait dans ton entourage, toi tu le sais). Une pression du couple : ma femme est compréhensive mais je sais que ça la fait chier.
Surtout, je dirais qu'en fait j'en arrive au point où j'ai l'impression que l'aide apportée par le traitement est de moins en moins sensible. Si peu sensible que je me dis que je pourrais m'en passer (avec évidemment des difficultés).
à creuser...
MP
Dernière modification par bloodistory (18 décembre 2019 à 22:35)
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(je dis elixir, mais en fait, c'était plutôt du laudanum dont il s'agissait. Mais c'est quasi la même chose...). Quant à en extraire l'opium, c'était plus facile et surtout bien plus probant en terme d'effets que l'izalgi ou le lamaline qui pour moi, n'ont AUCUNS interets récréatifs.
) Mon dernier shoot je l'ai fait juste derrière le mec le plus plombé du quartier
et je le savais...Mais, j'étais salement en chien et il m'a fait tourner le reste de sa cuillère, avec son vieux pieu (un vaccin anti tetanique ayant bien trop servi) que j'ai rincé tant bien que mal avec les 3 gouttes d'eau à moitié croupie qui daignaient sortir du robinet d'une baraque abandonnée....Je vous laisse imaginer le tableau 
il est mort du sida 2 ou 3 ans après ...Ce mec était une fripouille de 1iere, un arnaqueur sans foi ni loi et, pour couronner le tout, une sacrée balance
(vu de mes yeux, pas seulement des "on dit"...Un jour, en rade de plan, il a téléphoné devant moi (et j'entendais tout) au commissaire des stups de Nanterre pour se faire dépanner de la came
) Mais, ce mec que j'avais connu AVANT sa chute dans l'addiction et la déchéance, était aussi d'une intelligence supérieure et avait un sacré humour, c'était Jeckyll et hyde...Bizarrement, avec moi et ma meuf, il a toujours été, non seulement plus que réglo, mais aussi même, plutôt carrément sympa ....La nostalgie du temps d'avant? Je n'ai jamais su pourquoi nous étions moi et ma copine quasi les seuls à n'avoir jamais eu à nous plaindre de ce mec, bien au contraire...En tout cas, ce dernier shoot m'a fait tellement flipper dans les mois qui ont suivis que je me suis juré que ce serait le dernier, et, j'ai tenu parole jusque là! (Et c'était en 86, le sida, on commençait à peine à en parler pour les injecteurs...Sur le coup, j'ai plus eu peur du tétanos ou de je ne sais quoi, le sida on n'y pensait pas encore...Ca allait venir...Quant à l'hépatite c, c'était encore de la science fiction...)Dernière modification par Mascarpone (19 décembre 2019 à 09:18)
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Dernière modification par Caïn (19 décembre 2019 à 14:46)
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Dernière modification par bloodistory (24 décembre 2019 à 06:06)
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