Conseils et astuces pour une abstinence durable ?!

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Bitatchu69 homme
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Bonjour.

Je pense que ce topic pourrait être intéressant pour divers profils de personnes voulant tenter une abstinence durable de minimum une année ou plus. Je sais que ce forum est consacré à la consommation mais je vois très peu de ce genre de sujet sur cette section.

Pour mon cas, je vise l'abstinence totale pendant une longue durée pour expérimenter la vie sans produit, vu que j'ai commencé très tôt...

Vous avez des conseils ou des réflexions pour aider les gens dans mon cas ?

J'ai toutes les clés en main, mais après un déni de mon problème avec l'alcool après une abstinence de 10 mois, j'ai recommencé lentement mais sûrement... Puis ça a été la porte ouverte vers tous les autres produits... Après la rechute, la raison ne suffit pas toujours.

Et me voilà, en rechute, à consommer un jour, arrêter deux ou trois jours, reconsommer...

J'entre en post-cure, en communauté thérapeutique d'ici peu de temps pour une durée de 5 mois.

Quand j'aurai la tête reposée j'écrirai un texte ici avec ce que j'ai pu observer chez les autres et chez moi-même sur certains mécanismes de l'addiction. Malheureusement, la solution miracle n'existe pas, et chacun est différent face à la dépendance...

Je vis mal mes défonces intenses depuis un bon moment...

Bref, n'hésitez pas à poser ici vos réflexions, conseils, astuces. Ou même simplement témoigner.

Merci les gars !

Bonne journée ou bonne soirée.

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filousky homme
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Une réponse à ton post me vient de suite. Je te la donne. Attention, c'est ma vie, pas une méthode pour y parvenir.

J'ai expérimenté une tranche de vie de 11 ans sans aucun produit psychotrope à l'exception du tabac, fin des consommations en 1990. C'était il y a trente ans et le dernier produit à sortir de ma vie était alors l'alcool (après l'héroïne des 80).

Ce qui a fait la réussite de cette abstinence a été un changement radical de vie, une surprise que la vie nous réserve parfois, une rencontre avec un partenaire sympathique en diable et création de société, nouvelle aventure amoureuse et une fille engendrée à ce moment là, une histoire banale vue de ma fenêtre. Je n'avais aucun regret, ni culpabilité. Mes préoccupations étaient ailleurs que dans une quelconque consommation de produit. Créer une nouvelle famille et une nouvelle activité professionnelle a été un chouette passage.

Le rappel est venu avec la weed, redécouverte à 46 ans et toujours à mes côtés.
La suite est un parcours à travers le VHC qui se réveille, une faillite et un divorce qui auront eu raison de mes récepteurs opiacés, mais sans galère du tout grâce à la méthadone.

Si cela peut engendrer d'autres trajets de vie avec et sans, tant mieux, sinon tant mieux aussi d'ailleurs...

Amicalement

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Adalana femme
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Salut.

Déjà courage à toi, je vais suivre ce topic il m'intéresse car je suis en pleine rechute actuellement (pas de weed ça l'fait pas)... et pareil je le vis de plus en plus mal j'essaie de m'abstenir mais je craque = grosse biture = le lendemain malade, je me remets et du coup je rebois... et cætera le serpent qui se mord la queue... Marre.

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filousky homme
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Adalana a écrit

Salut.

Déjà courage à toi, je vais suivre ce topic il m'intéresse car je suis en pleine rechute actuellement (pas de weed ça l'fait pas)... et pareil je le vis de plus en plus mal j'essaie de m'abstenir mais je craque = grosse biture = le lendemain malade, je me remets et du coup je rebois... et cætera le serpent qui se mord la queue... Marre.

drogue-peace

Il fut un temps ou l'alcool n'avait que peu de place dans un forum d'usagers de drogue ....
Ce temps là est mort.
Tu es embringuée dans une des plus difficiles des dépendances.
Tu racontes là les dernières étapes avant mon passage salvateur par l'abstinence que je ne prône pas particulièrement*.
Le réveil est le moment le plus terrible à vivre avec l'alcool car c'est le manque qui te sort du lit et tu n'as plus qu'à attendre que l'épicier en bas de chez toi ouvre pour pouvoir commencer la journée ..... Je n'ai pas su arrêter ça sans aide médicale.
 
* pourquoi je ne la prône pas ? Parce que beaucoup d'entre nous ont un besoin vital de correcteurs pour vivre nos vie dans des conditions dites "acceptables". Je sais maintenant qu'il existe des traitements et des thérapies comportementales qui permettent de reprendre le contrôle de ses consommations d'alcool. Je vois autour de moi une partie de mes potes sortir de l'alcool excessif pour ne plus consommer que le strict nécessaire, avec des pauses quand ils ont du cannabis de qualité.

Aujourd'hui, devenu pépère dans mes usages, il était temps à 66 ans, j'ai besoin pour vivre une vie qualitativement chouette de :
- 100 mg de méthadone
- 4 mg de diazepam
- 2 g de weed bio vaporisée.

Et avec ce combo, je suis très stable, ne vis plus jamais de montagnes russes, n'ai aucune appétence pour l'alcool, même pour un verre de très bon vin, alors que je reconstitue une cave de grands bordeaux pour mes enfants. Depuis 10 ans, je n'ai jamais ouvert une de ces bouteilles pour moi.

Si je garde des souvenirs les plus intenses avec les hallucinogènes (champignons et LSD) et l'héroïne ou les speed balls, je n'en garde aucun de bon venant de l'alcool.

Dans mon imaginaire, lorsque la vie sera devenue trop pesante de par l'âge, je sais que je pourrai retourner visiter les mondes enchantés des opiacés, sans souffrance, avec le parachute de la méthadone. Ayant passé beaucoup de temps à étudier les écrits et le vécu de bien des morphinomanes et héroïnomanes célèbres, je n'y ai vu des dégâts que par les coupes immondes parfois et surtout de par la prohibition et les crises de manque, mais vivre sous opiacés n'est pas du tout toxique pour le corps ou l'esprit alors que vivre sous l'influence de l'alcool fabrique du malheur global.

Eu égard au changement d'approche qui se fait au tournant du 21° siècle vis à vis des drogues (quelles qu'elles soient), je crois qu'il est temps de revendiquer un accès facilité aux opiacés puissants pour le 3° âge.

À retenir la réplique du grand-père junkie dans "Little Miss Sunchine" à propos de ses shoots d'héroïne : "il faut être complètement fous pour prendre ça jeune, lais il faut aussi être complètement fou de ne pas en prendre quand on est vieux". 

Amicalement et pour faire avancer le "schmilblick".

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Dernière modification par filousky (04 avril 2021 à  09:12)


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Adalana femme
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Il fut un temps ou l'alcool n'avait que peu de place dans un forum d'usagers de drogue .... 
Ce temps là est mort. 
Tu es embringuée dans une des plus difficiles des dépendances.
Tu racontes là les dernières étapes avant mon passage salvateur par l'abstinence que je ne prône pas particulièrement*. 
Le réveil est le moment le plus terrible à vivre avec l'alcool car c'est le manque qui te sort du lit et tu n'as plus qu'à attendre que l'épicier en bas de chez toi ouvre pour pouvoir commencer la journée ..... 

Le souci étant que je ne me vois pas dépendante, à moitié dans le déni en fait, je pensais en être sortie depuis 4 ans mais dès que je n'ai pas de weed ben je bois (et je fume parallèlement beaucoup beaucoup trop de clopes en prime) et si je savais m'arrêter à quelques verres encore ça irait finalement mais quand y a plus de bouteilles je retourne en racheter et si c'est trop tard je suis d'une humeur massacrante. Je parviens à m'abstenir quelques jours mais dès que je bois une simple bière ben ça me lance. Ça m'amène rien et mon corps le supporte plus je me rends malade inutilement. Et double problème car je pense que si je vivais seule je pourrais arriver à ne pas en acheter mais mon mec achète de l'alcool et n'est pas content si je ne l'accompagne pas... Au final je craque toujours et impossible de m'arrêter sans me mettre la race. Alors que quand je fume je n'ai pas envie de boire... (d'accord dans l'excès aussi...) j'avais réussi à faire la transition plutôt en douceur après des années et des années à boire comme un trou. Mais période sèche donc je vais devoir tabler sur une grosse autoproduction pour jamais tomber en rade...

Ah et les opiacés j'aime un peu trop ça mais ça me met dans une merde financière pas possible j'ai "réussi" à mettre un gros stop avec période de dèche insupportable puis en diminuant progressivement et il valait mieux avec les bitures qui reviennent en force.

À retenir la réplique du grand-père junkie dans "Little Miss Sunchine" à propos de ses shoots d'héroïne : "il faut être complètement fous pour prendre ça jeune, lais il faut aussi être complètement fou de ne pas en prendre quand on est vieux".  

lol terrible ce film ^^

En tout cas merci, je pense que tout rentrera dans l'ordre dans quelques mois.

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Bitatchu69 homme
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Merci filousky pour ton témoignage, et, ouais, chaque personne est différente face aux produits. J'ai une amie qui était aux IV d'héro et de coke, ainsi que tous les produits possibles, elle a fini par raisonner totalement ses consommations, elle a arrêté le shoot IV et elle vit beaucoup mieux en s'autorisant de petits extras de taz, coke, weed ou autre. Rien que le fait qu'elle se soit mise à vivre différemment en profitant de ce qu'elle aimait profondément faire, ça lui a permis de ne plus avoir d'obsession pour ces trucs.

L'addictologie a tendance à prôner l'abstinence totale quand on a été dans une dépendance profonde. Mais des théories commencent à émerger depuis un moment et parlent de changer son rapport au produit. C'est sûr qu'une personne n'est pas l'autre et pour certains, la consommation devient plus ou moins "obligatoire" pour supporter certaines choses ou pour un mieux-vivre.

Enfin, je n'ai pas échangé avec énormément de personnes qui s'en étaient sorties de manière satisfaisante avec la conso en ayant été profondément dedans, mais je sais pertinemment que tout est possible dans la défonce, il y a tellement de profils différents. Le principal étant d'apprendre à mieux se connaître soi-même et à analyser ses propres fonctionnements.

Personnellement, je pense pouvoir mieux vivre en étant totalement clean pour une longue période, sachant que je me crée des buts dans la vie depuis un petit moment. Quand j'ai commencé à abuser à partir de 13-14 ans, j'ai trouvé dans tout ça une fuite qui me paraissait miraculeuse. Puis au fil du temps, j'ai perdu de vue tout but, tout objectif, tout espoir, si ce n'est la réjouissance de me fournir divers produits et d'en profiter.

Maintenant que j'ai pu identifier les raisons de mes consommations abusives, que j'ai pu comprendre et analyser pour quelles raisons tout ça n'était en fin de compte qu'une fuite et plus un plaisir, je peux avancer différemment et changer de trajectoire. C'est un long cheminement et chacun s'y adapte à sa manière.

J'ai envié à certains moments les personnes qui avaient pu mieux comprendre et finir par gérer, mais j'ai bientôt 30 ans et je n'ai pas envie de passer toute ma vie à apprendre à mieux gérer mes consommations, souffrir, aller bien, souffrir, aller bien.

La défonce me rend instable, et je remarque que mes longues périodes sobres, avec l'esprit clair, me permettent de ne plus plonger profondément dans mon mal-être quand il survient.

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Bitatchu69 homme
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Adalana, j'avais pareil, quand je buvais ne serait-ce qu'un verre ou deux, j'étais parti jusqu'au black-out.

J'ai consommé toutes les drogues les plus communes. J'ai été pendant deux ans de manière intensive dans les opiacés. Chez moi, c'est toujours dans l'excès que ce soit n'importe quel produit. Je ne m'arrête pas tant que je suis encore capable de prendre, ou juqu'au black-out ou jusqu'à ce qu'il n'y ait vraiment plus d'argent.

J'ai essayé des tas de fois de gérer, impossible pour moi. En fait, la consommation, il ne suffit pas d'arrêter, je pense. Ce n'est pas vraiment le problème du produit, ce sont des problèmes plus profonds. Pour évacuer des choses, pour moins ressentir ou que sais-je. C'est aussi un problème d'interactions sociales et de relation avec ses propres émotions, parfois, même souvent, quand c'est profond.

Personnellement, j'éteignais mon hypersensibilité, j'étais aussi moins timide, entre autre, bref, je pensais que c'était ce qu'il me fallait. Mais ça m'empêchait d'être réellement moi-même, je me cachais derrière quelque chose et je pensais pouvoir vivre comme ça toute ma vie sauf que la réalité m'a rattrapé et j'ai bien vu que ça me mettait plus en enfer qu'au paradis.

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Adalana femme
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Adalana, j'avais pareil, quand je buvais ne serait-ce qu'un verre ou deux, j'étais parti jusqu'au black-out.

J'ai consommé toutes les drogues les plus communes. J'ai été pendant deux ans de manière intensive dans les opiacés. Chez moi, c'est toujours dans l'excès que ce soit n'importe quel produit. Je ne m'arrête pas tant que je suis encore capable de prendre, ou juqu'au black-out ou jusqu'à ce qu'il n'y ait vraiment plus d'argent.

J'ai essayé des tas de fois de gérer, impossible pour moi. En fait, la consommation, il ne suffit pas d'arrêter, je pense. Ce n'est pas vraiment le problème du produit, ce sont des problèmes plus profonds. Pour évacuer des choses, pour moins ressentir ou que sais-je. C'est aussi un problème d'interactionssociales et de relation avec ses propres émotions, parfois, même souvent, quand c'est profond.

Personnellement, j'éteignais mon hypersensibilité, j'étais aussi moins timide, entre autre, bref, je pensais que c'était ce qu'il me fallait. Mais ça m'empêchait d'être réellement moi-même, je me cachais derrière quelque chose et je pensais pouvoir vivre comme ça toute ma vie sauf que la réalité m'a rattrapé et j'ai bien vu que ça me mettait plus en enfer qu'au paradis.

Même combat, même âge que toi... Parcours assez similaire aussi, usage abusif de drogues communes pour éteindre mon hypersensibilité et étouffer de pénibles souvenirs... Au final il n'y a vraiment que la consommation de cannabis qui a un impact positif sur la plupart de mes problèmes. Cependant c'est toujours à l'excès. Gros travail à faire sur moi même, changer son rapport à la (sur)consommation ce n'est pas évident...

Je te souhaite beaucoup de courage et j'espère que tu vas réussir à arriver là où tu le souhaites. :)


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Bitatchu69 homme
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Petit retour après trois mois d'abstinence totale. J'ai stoppé l'alcool et les drogues depuis.

Je me sens vraiment clair avec moi-même, je me projette mieux dans l'avenir et j'ai grand espoir.

La dissonance cognitive de me dire que je veux arrêter mais ne pas résister face au produit, ça me donne des moments légèrement pessimistes. Je reste persuadé qu'une abstinence confortable reste possible tant que je ne fréquente plus de consommateurs de drogue dure et tant que je m'active.

Le week-end passé, j'ai été avec deux amis, dont un qui se mettait une mine à la bière. J'ai ressenti des moments d'envie, mais j'avais la sécurité de mon centre derrière, me dire que je devais rentrer sans avoir consommé... Puis, j'ai vu son état se délabrer au fil du temps et je m'estimais heureux d'avoir arrêté.

Dans mes moments de lucidité, je pense rester à la tolérance zéro niveau produits psychotropes dont l'alcool... Dans mes moments de nostalgie, je pense pouvoir boire un verre à l'occasion... Sauf que l'alcool serait la porte ouverte aux autres substances. Je tiens à me construire une vie épanouie.

Je ne veux pas relancer la machine... A moi de mettre toutes les chances de mon côté en me créant des sécurités et des forces.

Si des gens abstinents passent par ici, ce serait cool un petit témoignage...

Bonne journée, bonne soirée !

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Louloute69 femme
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Bonjour,
J'ai été abstinente pendant 5 ans en prenant la fuite. J'ai tout quitté du jour au lendemain. J'ai beaucoup souffert les premiers mois, le manque, la solitude, l'ennui..
Mais un jour le soleil à commencé à revenir et petit à petit j'ai découvert la vie sans produits. J'ai commencé à 19 ans, ça faisais 16 ans que je me droguais. Polytox les premieres année le weekend et cocaine la semaine, à 30 ans cocaine tous les jours et alcool pour redescendre. Dons la vie sans défonce, je ne connaissais pas. C'était vraiment bien, j'ai même réussis à arrêter de fumer 2 ans après. Le sport, les projets, beaucoup d'activités pour occuper le temps..
Malheureusement j'ai décidé de revenir auprès de ma famille, je pensais que tout allait bien.. 2 mois après, j'ai absolument tout repris et je n'ai jamais été aussi mal que cette dernière année. Deuxième cure, un échec.. Je voudrais trouver une alternative de prise en charge sur plusieurs mois mais pas en clinique. Un peu comme une retraite spécialisée. Quelqu'un connais une asso ou autre??
Merci

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Bitatchu69 homme
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Louloute69 a écrit

Bonjour,
J'ai été abstinente pendant 5 ans en prenant la fuite. J'ai tout quitté du jour au lendemain. J'ai beaucoup souffert les premiers mois, le manque, la solitude, l'ennui..
Mais un jour le soleil à commencé à revenir et petit à petit j'ai découvert la vie sans produits. J'ai commencé à 19 ans, ça faisais 16 ans que je me droguais. Polytox les premieres année le weekend et cocaine la semaine, à 30 ans cocaine tous les jours et alcool pour redescendre. Dons la vie sans défonce, je ne connaissais pas. C'était vraiment bien, j'ai même réussis à arrêter de fumer 2 ans après. Le sport, les projets, beaucoup d'activités pour occuper le temps..
Malheureusement j'ai décidé de revenir auprès de ma famille, je pensais que tout allait bien.. 2 mois après, j'ai absolument tout repris et je n'ai jamais été aussi mal que cette dernière année. Deuxième cure, un échec.. Je voudrais trouver une alternative de prise en charge sur plusieurs mois mais pas en clinique. Un peu comme une retraite spécialisée. Quelqu'un connais une asso ou autre??
Merci

Le top, selon moi, ce sont les post-cures style communautés thérapeutiques. En 2018, j'ai passé 9 mois dans une communauté assez stricte et j'ai fait un bond d'évolution énorme. Renseigne-toi dans ta région. C'est un séjour de plusieurs mois en général où tu fais le point sur tes rapports aux autres et où tu peux te centrer sur toi-même. C'est un travail plus profond que de simples sevrages en hôpitaux.

Courage !

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Abdo-visible homme
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Inscrit le 02 Oct 2021
4 messages
Bonjour,

Pour ce témoignage, je me réfère à ma propre expérience de réussite à 90% d'une sortie d'une poly-toxicomanie à la cocaïne, extasy, tout ce qui me passait sous le nez sauf l'héro, la coke en fixe, ce piteux état pour l'accompagnement d'une personne proche en fin de vie. La drogue pour s'anesthésier, atténuer la souffrance.

1. Il n'y a pas de remède miracle. Je suis passé par les cures de désintoxication en HP histoire de s'isoler et que bien-sûr... Une cure ne suffit pas. Viens-ensuite les rechutes et compagnie, le manque...N'ayez pas peur de faire des rechutes...c'est en tombant qu'on se relève et que nous pouvons observer les erreurs à ne pas reproduire. Par contre, le piège vient de vos anciennes fréquentations ou le milieu de la consommation qui ne vous fera aucun cadeau. Vous avez bien entendu ? AUCUN CADEAU.
Donc excusez-moi de ma sévérité mais les pauvres types ( ces fameuses personne qui ont la fâcheuse manie de vous tirer vers le bas.) faudra les mettre de côté pendant un long moment jusqu'à ce que vous saurez dire "non" et que votre mental sera assez musclé pour affronter la drogue.

Après cette étape passée qui est certainement la plus dure, la vie commence à vous tendre la main, un souffle nouveau vient caresser votre chevelure.

2. Il faut trouver d'autre stimuli pour affronter le monde sans paradis artificiel et changer de cadre et son hygiène de vie.

Personnellement, j'ai opté pour le sport à haute intensité, le sport comme moteur de vie, le sport de haut niveau dans la discipline du Judo. AHH LE SPORT, après 1h30 d'entrainement... elle est là la défonce... après 1h30 d'entrainement, mon dojo devient ma salle de shoot. Ma dose de dopamine en substitue à la défonce du marché noir. Mon cerveau en ébullition, la molécule du bonheur et de la récompense réapparut sainement. Mon addiction à la dopamine est assouvie au prix de 2h d'effort et non à 30 euro dans la poche du miston du coin

Ce cadre de vie m'a sortie de la dèche.

J'ai pu quitter le milieu de la consommation et rejoindre les athlètes, les personnes dites "normaux" vous verrez ... Ce n'est pas anodin de s'envoyer un trait de coke vaut mieux le cacher...lol

Voilà, le sport de haut niveau m'a éloigné d'une vie toxico-dépendant grâce à son cadre et son hygiène de vie et que les bonnes personnes vous accompagnent à présent. (Celle qui vous tire vers le haut et qui ne consomme pas...ou alors une bonne beurré à la vodka)

Bon.... réussit à 90% un ptite de sucrerie de temps en temps ça fait toujours plaisir wink

Amicalement,

Abdo-visible


.
Sport pour abstinence

Dernière modification par Abdo-visible (08 octobre 2021 à  05:52)

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Bitatchu69 homme
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Retour après 6 mois sans stupéfiants mais avec de l'alcool ces trois dernières semaines sans trop d'abus.

Je pensais avoir toutes les clés en main, et je pense les avoir comme tous ceux qui sont dans une optique de "soin", mais je postulais le problème à l'envers. J'ai toujours cherché à arrêter le produit pour plus de bonheur... C'est le fait d'avoir plus de bonheur qui me fera diminuer voire arrêter le produit.

Le produit que ce soit les drogues, l'alcool, le jeu pathologique, le sexe abusif, ou autre, ce sont des manières de combler mon vide intérieur. Quand j'abusais à un point abominable, je ne me sentais absolument pas bien avec moi-même, j'avais même du mal à me supporter. Du coup, me suffire à moi-même, impossible.

J'ai besoin de me sentir bien sans stimuli extérieur, juste être là, assis dans une pièce et me sentir heureux. Être, pouvoir être, juste ça, permet de se libérer de l'addiction, j'en suis persuadé. La méditation peut mener à cet état de béatitude sans stimuli extérieur.

J'avais tendance à me dire qu'en agissant, qu'en me mettant dans l'action pour pallier à toutes ces merdes, je me dirais "ouah je suis guéri", alors qu'en fait, ce serait toujours une fuite, vu que dans les moments d'ennui ou dans les moments où je n'aurais plus ces substituts, je replongerais.

Je suis sur le bon chemin.

L'abstinence totale n'est pas une nécessité, le principal c'est d'être heureux.

PEACE !

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Bitatchu69 homme
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Petit retour.

Je n'en ai pas fini avec mon problème d'addiction. Je bois presque chaque jour mais pas jusqu'à l'ivresse totale.
J'ai été dans un abus total de toutes les drogues pendant plus de 13 ans et depuis trois ans, je me reprends en main. Périodes d'arrêt, périodes de rechute, périodes d'arrêt.

Dans l'idéal, je voudrais me passer de tout. La bière comble mon ennui (et encore). Les mots ne servent plus à rien, l'action pourra me libérer mais je n'applique rien.

J'ai besoin de me créer des objectifs et d'être pris dans quelque chose de constructif.
Ce ne sont pas de fortes envies qui me prennent quand j'achète de l'alcool, c'est une banalisation du produit et un ennui.

Je commence seulement à prendre confiance en moi. J'ai encore difficile à entrer au contact des gens sans alcool, je suis très agité quand je suis clean et entouré. Je ressens un besoin de défonce pour évacuer ce trop-plein. J'ai des émotions très intenses que je n'arrive à recouvrir que par la consommation. Je reçois plein d'informations à la seconde quand je suis avec d'autres personnes. C'est assez difficile à vivre.

J'aimerais énormément être totalement clean et ne plus avoir besoin de rien.

Jeudi, j'ai un rendez-vous au matin pour suivre une TCC (thérapie cognitive et comportementale). Je vous tiens au courant.

Bonne journée, bonne soirée, bonne nuit !

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