Astuces pour consolider son abstinence ?

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Bitatchu69 homme
Nouveau Psycho
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Bonjour / Bonsoir à tous !

Je suis depuis plus de 7 mois en post-cure et je n'ai plus touché à rien depuis tout ce temps.

Ici, on travaille surtout le relationnel et les comportements qui nous mènent à la consommation.

J'ai déjà beaucoup travaillé sur moi dans ce centre, c'est assez sévère et strict (aux grands maux les grands remèdes).

Je précise que je suis polytoxicomane depuis le début de mon adolescence. J'ai touché à toutes les drogues les plus communes et aussi à l'héroïne sur les dernières années (pas en fix).

Quand j'y pense, je n'ai plus passé un seul jour sobre jusqu'à il y a 7 mois où j'ai tout stoppé.

Si je crée un topic ici, c'est pour pouvoir rassembler toutes les astuces que vous auriez pour consolider son abstinence.

J'ai déjà fait le tri de mes fréquentations, je déménage dans une ville fort éloignée et je vais changer complètement de vie.

Je me suis remis au sport, à la lecture, à la méditation mais j'ai encore parfois ces moments de nostalgie où j'ai envie de consommer. J'ai parfois envie de tout laisser tomber et de reconsommer mais je sais où ça me mènera.

Je repense à tous ces moments de manque, de détresse et de mal-être quand je consommais.

Je sais que quand j'ai une envie, un truc à faire c'est d'attendre que ça passe, parce que l'envie ne dure pas éternellement et passe même souvent relativement vite.

Je vous demande en fait des conseils concrets, des petites astuces pour quand on a une envie de consommer. Je consommais tous les produits et tout ce qui me passait par la main me convenait.

Et si vous voulez débattre autour d'une vie d'abstinence, je suis ouvert à toute discussion.

Je n'ai pas beaucoup accès à l'ordinateur de là où je suis mais j'essayerai de passer de temps en temps.

J'aimerais beaucoup que vous apportiez un max d'infos sur la vie en étant sobre et qu'on puisse échanger autour de ça.

Bonne journée / soirée / nuit à tous !

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similana homme
Psycho junior
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395 messages
J'ai pas à débattre sur ta volonté d'abstinence, mais si telle est ta volonté, je vais suggérer quelque chose qui est efficace.

Cherche la réu NA la plus proche, et vas-y. Mais n'espère pas y trouver autre chose que l'abstinence.

Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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filousky homme
Modérateur
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Bitatchu69 a écrit

Je suis depuis plus de 7 mois en post-cure et je n'ai plus touché à rien depuis tout ce temps.

C'est bien mais tu ne dis pas quels étaient les produits qui t'ont amené en cure ? Tes eux messages manquent de détails afin que quelqu'un puisse te répondre.

Amicalement

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Bitatchu69 homme
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Je pense que le produit importe peu quand on est addict à quelque chose.

Toutes les dépendances sont soumises aux mêmes mécanismes.

Enfin, voilà, j'étais polytoxicomane. Je prenais à l'héro, la coke, le crack, le speed, les amphet, le cannabis et quand je n'avais plus rien je me rabattais sur l'alcool.

Je compte déjà aller aux NA et ce que je veux c'est l'abstinence totale à tous produits. J'ai assez perdu mon temps dans les addictions.

Si y a des gens qui sont dans le même cas et qui peuvent me donner des conseils et astuces concrets, je suis preneur.

Merci aux deux réponses que j'ai reçu jusqu'à maintenant, c'est sympa de prendre le temps.
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Juste parce que faire un tel choix mérite un beau champi :) !

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Bitatchu69 homme
Nouveau Psycho
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61 messages
Et je pense, que si, ça pourrait être intéressant de débattre sur ma volonté d'abstinence parce que tout toxicomane vit très souvent des moments d'ambivalence...

Je crois que ça pourrait être intéressant de débattre autour du sujet de la sobriété totale.

Bien à vous,

Bitatchu

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gooldenyears
Nouveau Psycho
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58 messages

Bitatchu69 a écrit

Je pense que le produit importe peu quand on est addict à quelque chose.

Toutes les dépendances sont soumises aux mêmes mécanismes.

merci-1


Bonsoir ! merci-1


Je repassais dans le coin après une longue période d'inactivité sur le forum et voici que je tombe sur ton post !

Je tiens déjà à te féliciter pour tout ce chemin déjà parcouru et je t'encourage sincèrement pour la suite, vers le meilleur, vers tout ce qui constitue ton bonheur smile

A la lecture de tes propos, ta perception, je suis déjà sincèrement confiante pour toi, parce que je constate que tu as déjà toutes les clés entre tes mains ! wink

Persévère dans tout ce qui est positif pour toi et le négatif va s'estomper progressivement, de plus en plus, et un jour il partira naturellement, sans même que tu t'en rendes compte.

Je suis également passée par là il y a quelques années, je connais le chemin et, avec le temps, il faut le dire, aussi l'issue. Le chemin en vaut la peine !


Aujourd'hui je suis abstinente - plus que complète et sans me battre contre moi-même, sans aucune frustration - pour te dire également, aussi étrange que cela puisse paraître, cela me paraît déjà une autre vie.
Au début du chemin, je n'aurais pas imaginé que les choses pouvaient être telles qu'elles le sont aujourd'hui ! A vrai dire je ne savais pas vraiment où cela mènerait, je savais seulement, tout comme toi certainement, ce dont je ne voulais plus.

Avec le temps, ce dont je ne voulais plus s'est éteint et j'ai également trouvé sur cette route ce qui contribuait réellement à mon bonheur.
Ce qui était déjà là en fait, mais les nuages gris doivent s'estomper pour laisser apparaître le beau ciel bleu...



Je ne pense pas t'apporter d'autres outils que ceux que tu appliques déjà pour toi-même.

Je te rappellerais simplement, de manière générale, de toujours te rattacher au positif, à tout ce que tu sais réellement bon pour toi. Être honnête avec toi même, toujours te faire confiance, ne jamais cesser de croire en toi en dépit de certaines difficultés, quelles qu'elles soient, d'où qu'elles viennent (toi ou les autres). Laisse les simplement filer


Tout ce chemin tu le vis pour toi, tu le fais pour toi, il t'appartient et ne laisse jamais rien ni personne te le voler wink Il est si précieux.


Voici simplement ce que je pouvais t'apporter ce soir, te confirmer que ce que tu souhaites est bel et bien atteignable. Poursuis ta route sereinement. Tout va se rééquilibrer progressivement, tu as déjà bien cerné le mécanisme wink


Lorsque j'ai pris ma décision, nombreuses sont les personnes qui ont tenté de me décourager - y compris certains intervenants du corps médical. Ce qui a fait ma force (et qui fait d'ailleurs la force de chacun), c'est que j'ai toujours pensé que moi seule possédait le plan pour sortir de ce labyrinthe. Alors j'ai simplement suivi ce que je pensais ou savais être au mieux pour moi, bon gré mal gré. C'est ainsi, au final, que je suis sortie de mon propre labyrinthe :)


Soit aussi rigoureux qu'indulgent, reste aussi toujours bienveillant envers toi-même.
Comme il n'y a pas de fumée sans feu, tous les efforts payent un jour. Tu y arriveras, merci-1

C'est très touchant pour moi de lire à ce jour des posts comme le tien, tu as tous mes encouragements merci-1


Excellente soirée !

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Bitatchu69 homme
Nouveau Psycho
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Nov 2017
61 messages
gooldenyears

Je suis content aussi de te lire. Tu me donnes de l'espoir. Je viens de sortir de mon centre de post-cure. En fait, ce n'était pas un centre classique, c'était plutôt une communauté thérapeutique où nous étions une trentaine, quarantaine maximum de personnes dépendantes à l'alcool, aux drogues, au médocs... J'y ai été pendant environ 9 mois.

Je suis dans la dépendance depuis que j'ai 14 ans, ça a commencé avec le cannabis et l'alcool. Vers 17 ans, j'ai fait une grosse crise de délire suite à des consommations vraiment massives de cannabis et j'ai été diagnostiqué schizophrène un an plus tard.

En sortant de psychiatrie, tout en hallucinant (j'entendais des voix et je croyais des trucs bizarres), j'ai continué le cannabis et j'ai même commencé à tester les drogues plus dures. Je restais plusieurs jours et nuit d'affilée à mélanger tous les produits parfois. J'allais en cure, puis je sortais, j'y retournais, puis je sortais...

Jusqu'à arriver au summum, et commencer régulièrement à consommer de l'héroïne en grosses doses sur de l'aluminium. J'ai fait ça pendant plus ou moins un an puis vu les manques horribles que j'avais, et tout ce qui en découlait, j'ai décidé de rejoindre un centre sérieux de post-cure.

Là-bas c'était très sévère. J'ai d'abord fait un sevrage de deux semaines dans un hôpital, puis on m'a accueilli dans la communauté thérapeutique.

Lever à 6h30, sport à 7h jusqu'à 7h25, petit déjeûner, tâches du matin puis réunions, groupes de paroles, etc.

C'est fort complexe à expliquer, même en arrivant là il faut plusieurs semaines pour comprendre le fonctionnement.

Mais eux, là où j'ai été, le fil conducteur, c'était les "contrats relationnels".

Je suis resté d'abord 4 semaines en "Phase 1" où j'ai fait connaissance avec les gens, avec l'équipe, je participais à des réunions pour définir le pourquoi de ma consommation, ce que j'aimais, ce que j'aimais moins, comment j'étais... J'ai aussi du écrire un "roman" de ma vie dans les grandes lignes. Et j'ai aussi du remplir une synthèse avec des questions sur les fonctions que le produit avait chez moi, ce qui, dans mon comportement, me dérangeait et dérangeait les autres, ...

Ensuite, après ces 4 semaines, y avait une réunion qui se nommait "évaluation" où j'étais parmi une dizaine de résidents et quelques membres de l'équipe pour définir mon "scénario relationnel", en gros, le comportement que j'avais très souvent et qui m'amenait à consommer.
Personnellement, on m'a défini ça : "Je ne vais pas au bout de ce que j'annonce, je fais ce que je veux et je pousse l'autre à me prendre en charge".

Et en effet, quand je me comportais comme ça, ça me ramenait d'office à la consommation.

Et pour contrer ce scénario relationnel, ils définissent un "contrat relationnel". C'est-à-dire, un comportement que tu dois adopter avec les autres pour "contrer" ton scénario relationnel. Il y avait aussi ce qu'ils appellent les "sabotages", c'est-à-dire ce qui t'empêche d'agir le contrat.

Je donne un exemple de mon contrat relationnel : "Je fais ce que je dis et je concrétise les conseils que je reçois". "Sabotages : Je reporte, j'attends et j'abandonne"

Puis tu passes en "Phase 2" et pendant 8 semaines, en informel et en réunions tu dois t'efforcer de remplir ce contrat en agissant autrement.  Après ces 8 semaines, tu es de nouveau évalué avec d'autres résidents pour parler de ta période. Les gens disent comment ils t'ont vu, si tu as pu appliquer ton contrat et comment tu as bossé... Il y a d'autres groupes comme "Corporel" ou "Estime de soi" dans cette phase. Il y a aussi le groupe des hommes ou le groupe des femmes pour parler de tout ce qui touche à l'affectif, la sexualité, les femmes...

Ensuite, il y a "Phase 3" où tu expérimentes ce que tu as appris à l'extérieur. Donc tu as des séjours extérieurs plus longs que les W-E toutes les 4 semaines de base. Tu retournes dans ton lieu de vie et tu vois comment ça se passe pour le ramener en réunions.

Bref, j'ai parlé en gros de comment ça se passe. Là-bas, ils considèrent la dépendance comme une maladie de la relation et comme un problème de comportement à la base.

J'ai vécu une très belle expérience même si ça a été très dur, j'ai failli partir plein de fois mais j'ai quand même été jusqu'au bout. Maintenant, je suis abstinent depuis 9 mois et j'espère que ça va durer encore longtemps.

Si vous avez des questions, hésitez pas, j'ai pas tout expliqué, j'ai écrit comme ça me venait et j'ai pas fait un truc structuré...
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Bravo, mes félicitations

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Bitatchu69 homme
Nouveau Psycho
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Nov 2017
61 messages
Je pense que ça pourrait être chouette si des gens pouvaient partager leur point de vue.

Je ne vois pas beaucoup de topics dans le genre ici.

La consommation (que ce soit n'importe quel produit) devient un problème quand ça a un gros impact sur notre vie professionnelle, familiale, relationnelle... Ou même sur notre santé.

Je pense que pour s'en sortir, il faut d'abord avouer avoir un problème. Et s'en sortir seul, c'est compliqué. J'ai fait beaucoup de sevrages et de cures en psychiatrie mais il n'y a jamais eu de travail de fond. Je restais juste là, à attendre que le temps passe tout en ne consommant rien.

Dès que j'en sortais, ça tenait très peu de temps et après, j'étais reparti comme avant voire pire qu'avant.

Je pense que la volonté ne suffit pas. C'est primordial évidemment, il faut une volonté en acier.

Mais je pense qu'il faut cultiver d'autres choses. Retrouver du plaisir sans consommer, se reconstruire une vie et des relations saines. Trouver un ensemble de choses qui pourraient remplacer la consommation.

C'est très compliqué vu qu'il n'existe pas de plaisir immédiat plus puissant que les psychotropes. C'est tellement puissant et agréable, qu'on aurait envie de tout le temps recommencer, ce qui fait le lit de l'addiction.

Personnellement, ce qui m'aide grandement, c'est d'en parler. C'est d'ailleurs ce qu'on apprend dans le centre où j'ai été. Il faut en parler au maximum, parler de tout ce qui nous tracasse, de tout ce qui nous donne envie. Aux bonnes personnes évidemment. Mais éviter d'accumuler les petites choses pour ne pas exploser et consommer face à une frustration.

Bon, je vais pas m'étaler, j'aimerais juste pouvoir discuter avec des gens ici et éviter de faire des monologues.

Donc en gros, ce qui m'a aidé pour l'abstinence : Les relations saines, parler à des autres personnes abstinentes qui sont dans la même optique que moi, le sport, la méditation, la lecture, ... Et aussi, le plus important pour moi, c'est d'avoir complètement changé de lieu de vie. Je suis parti à 150 KM de là où j'habitais à la base. J'ai changé mes fréquentations et je fais tout différemment. Je me suis imposé un rythme de vie normal (avant, je dormais et mangeais n'importe comment).

Enfin, voilà,

Bonne journée/soirée à tous !

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sud 2 france homme
problème traitement
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Bonsoir, ce site est très majoritairement fréquenté par des gens qui consomment une ou plusieurs substances, de manière décomplexée. La majorité également n'envisage pas d'arrêter,  à court, moyen, long terme.
Moi, comme beaucoup d'autres qui fréquentent ce site, je consomme, j'aime les drogues et je n'ai aucune envie d'arrêter. Diminuer, maîtriser ma consommation d'opiacés oui, arrêter que nenni !!! Et il en est de même pour la majorité des personnes qui écrivent ici.
Je consomme bien d'autres substances mais c'est la seule qui me pose problème. Si ma, mes consos m'empêchaient d'avoir une vie "normale" (c'est très subjectif la "norme") je voudrais arrêter; mais ce n'est pas le cas.
C'est sûr que si mes consos m'avaient envoyé à l'HP (par exemple) je ne pourrais très sûrement qu'envisager ma vie en étant abstinent. Mais heureusement ce n'est pas le cas.
Les quelques personnes qui sont passées par ici puis qui ont arrêté toute conso ne sont jamais revenues pour nombre d'entre elles et je les comprends car à lire certains posts ça donne envie.
Si tu cherches un parrain d'abstinence ce n'est pas ici que tu le trouveras, car ici on ne prône en aucun cas l'abstinence, l'arrêt.
Tu ne trouveras pas grand monde (pour ne pas dire personne) avec qui parler de la vie d'abstinent, ou de l' ancienne vie de drogué.
Et si tu restes ici à lire les TR des uns et des autres ça risque très fortement de te donner envie, d'autant plus que certains sont tellement bien écrits. Je pense très sincèrement que tu te mets en danger en venant sur ce site.
Je te souhaite vraiment plein de bonnes et belles choses dans ta nouvelle vie. L'amour, le sexe et la passion te font sécréter autant de dopamine, endorphines, sérotonine que les plus pures et plus puissantes drogues, gratuitement et sans impact sur la santé. En + à ton âge... So use and enjoy. Mais la dépendance existe aussi.
Si ton but est une vie sans drogues je me permets ce conseil:  trouves d'autres centres d'interêt que des "partages d'expériences", car même si tu ne consommes plus tu es encore très fragile, et à te lire on sent bien que tu n'arrives pas vraiment à faire le deuil de tes consos,  et j'ai l'impression qu'un partage d'expériences positives  pourrait vite t'y ramener...
Si tu avais vraiment fait le deuil de tes consos, de ton attrait pour les prods serais tu venu sur ce site ?? Alors que les NA ont leur site, leur FB etc ??? Il n'y a pas de hasard, tout particulièrement dans ce domaine.
D'ailleurs tu le dis toi même, "pas de plaisir immédiat plus fort que les psychotropes", "c'est tellement puissant et agréable qu'on aurait envie de recommencer"...
Je n'ironise aucunement, ni ne me moque, c'est juste pour que tu en prennes conscience, même si tu les consommes pas,  tu penses beaucoup (trop) à eux.
Prends grand soin de toi, et trouves toi des choses à faire qui te plaisent VRAIMENT; car en parler, le sport, la méditation, les relations "saines", la lecture ça va aller un moment...
Trouves toi une passion, un truc qui te prend vraiment les tripes, qui fait "bander" ton cerveau (et même le reste après tout), sinon le jour où tu vas rencontrer une trop grosse tuile sur ton chemin... Pas une frustration, à l'hôpital tu as appris à gérer la frustration, mais une vraie grosse tuile.
Les ex toxicos de mes connaissances qui n'ont plus retouché c'est en "créant", en faisant de "l'art": sculpter, peindre, écrire, chanter, jouer de la musique qu'ils sont restés loin des prods. Ils se sont juste donnés la "peine" (le plaisir plutôt) d'apprendre au début.

Dernière modification par sud 2 france (20 janvier 2019 à  05:26)

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krash
Ambre
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Bitatchu69 a écrit

La consommation (que ce soit n'importe quel produit) devient un problème quand ça a un gros impact sur notre vie professionnelle, familiale, relationnelle... Ou même sur notre santé.

D'autres addictions peuvent avoir les mêmes impacts, et fonctionner sur les mêmes bases que celles des produits, toxiques ou pas: Le jeu (d'argent), le sport (sécrétion naturelle d'endomorphine), la conduite automobile, le sexe, l'adrénaline, l'achat compulsif...
L'important selon moi est de ne pas s'enfermer excessivement sur quelque chose qui déséquilibrerait sans que l'on s'en aperçoive l'hygiène ou style de vie que l'on souhaite. Ce qui est de l'ordre de la fuite nécessaire et non maîtrisée.

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Lilas24 femme
Bavarde
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Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour,

Moi j'ai été addict 10 ans à la codéine en vente libre. J'avais une grosse conso de 24 codoliprane par jour pris le soir en me couchant, ce qui aurait pu détruire mon foie mais j'ai eu la chance de passer entre les gouttes.

Tu as raison de dire que le produit importe peu, surtout pour les opiacés et leur côté hyper accrocheurs.

J'ai fait un sevrage dégressif toute seule puis quand la codéine a cessé d'être en vente libre, en CSAPA. Ca fait un an et un mois que je ne prends plus de codéine ni aucun opiacé.

Perso, c'est en trouvant l'origine de ma dépendance que j'ai pu avancer le plus. J'ai un trouble anxieux généralisé diagnostiqué par l'addicto et en me mettant sous AD elle a changé ma vie puisque mon envie de codéine a régressé avec mes angoisses.

Par contre, j'en ai bavé et j'en bave toujours physiquement et puis je me sens fragile. Je pense qu'un rien pourrait me faire basculer vers la dépendance. Je ne sais pas si c'est une angoisse ou une réalité...

Pour me donner de la force, j'ai fait une thérapie comportementale et cognitive avec un psychologue. Elle m'a servie à la fois pour les angoisses et l'addiction. Je pense que je vais la reprendre car je sens que j'en ai encore besoin.

Je fais de la méditation depuis 3 mois. J'aime beaucoup car faire taire pendant un temps cette foutue petite voix intérieure (la mienne bien sur) est un grand bonheur. C'est un long et difficile apprentissage mais je vois que par petites touches j'arrive à affronter un peu mieux mes émotions, mes peurs et toutes les pensées que je planquais sous le tapis. Y faire face, les accepter comme elles sont, c'est dur mais cela permet après de relativiser et d'agir ensuite, parfois du moins. J'y crois beaucoup sur le long terme.

J'ai aussi changé certaines de mes habitudes  pour retrouver le plaisir de faire des choses que je ne faisais plus du fait de ma dépendance comme voyager (prendre l'avion, c'est con, mais je n'osais plus), partir en WE à la dernière minute sans me demander où je vais acheter mes produits, sortir un peu plus avec mes amis, retourner vers mes passions d'antan, les sciences, les animaux, aller dans les musées, au spectacle. Bref, vivre autrement, trouver d'autres sources de plaisir comme courir tout Paris pour aller manger une pâtisserie exceptionnelle, contempler la beauté de la nature en faisant de la randonnée...

En cas de gros coup de mou, je rentre dans ma coquille, j'allume ma PS4 et je joue 1 ou 2 heures à un jeu vidéo que j'adore. C'est idiot mais ça marche bien, c'est une forme d'exutoire aux pensées noires.

Je crois qu'on a chacun nos trucs et en tout cas bravo pour les efforts que tu as accomplis. Nul n'est obligé de se sevrer, certains se disent heureux dépendant, mais quand on veut le faire et qu'on va au bout, c'est une délivrance. Tenir sur le long terme, c'est ensuite une autre épreuve mais bon, la souffrance de la dépendance quand on n'en est pas heureux, c'est déjà un moteur pour ne pas replonger. C'est d'ailleurs un peu masochiste mais c'est aussi pour ça que j'ai voulu faire un sevrage dégressif au lieu de prendre un TSO. Je pensais que la difficulté me dissuaderai de recommencer !

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Bitatchu69 homme
Nouveau Psycho
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Nov 2017
61 messages
J'ai vu un post qui me disait de ne plus venir ici en vue de rester abstinent...

Je ne suis pas vraiment d'accord. Oui, les gens qui viennent ici consomment de manière décomplexée et postent des témoignages qui pourraient donner des envies.

Je pense que ça pourrait être intéressant au moins un topic qui parle d'arrêter totalement vu que parfois certaines personnes ne viennent pas ici pour parler des bienfaits que leur amène la consommation mais plutôt de toute la merde que ça leur amène et de leur désir d'arrêter ou de diminuer...

Peut-être que ça pourrait en aider certains de pouvoir échanger autour de l'arrêt et la modération.

Bref, bonne journée, soirée à vous !

N'hésitez pas à poster vos témoignages ceux qui ont réduit ou arrêté.

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Anonyme Acculée
Banni
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 25 May 2019
223 messages
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Bonjour. Pour répondre à ton message initial, consolider son abstinence, et à ton dernier message ci-dessus, le souvenir de tout ce qui a pu être négatif m'aide à tenir bon et à devenir modérée (car je n'envisage plus tout à fait l'arrêt total, même si j'en parle souvent juste après une rechute) : me remémorer le mal que j'ai pu me faire, physiquement, mon isolement, l'état du sol de mon appartement souillé, le mal que j'ai pu faire à mes proches parfois aussi, sans parler des dangers et d'une mort frôlée d'assez près, rétrospectivement... Repenser à tout cela, ça me calme, ça me freine, ça m'invite au moins à une plus grande prudence.

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Lilas24 femme
Bavarde
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour,

Tout d'abord bravo pour ton courage.

Je n'ai pas été polytox mais dépendante de la codéine pendant des années et j'ai fait un sevrage dégressif qui tient depuis bientôt 3 ans, pour la 1ère fois sans retour d'envie.

Je fais aussi de la méditation. J'y suis très réceptive et j'apprends peu à peu à observer mes ressentis en direct, sans passer par ma fichue voix intérieure qui est une bavarde impénitente.

Je vais tenter la méditation en groupe. Un cycle MBSR fait par quelqu'un de sérieux. Je pense qu'en groupe ça doit être une expérience très enrichissante.

Il y a aussi tous les exutoires possibles et imaginables pour les moments difficiles, c'est à dire des activités qui vont occuper ton corps et ou ton esprit. Peu importe ce que c'est du moment que ça te plais. Moi je me suis remise à toutes ses choses que j'aimais avant l'addiction à savoir assouvir ma curiosité sur l'univers, les sciences de la terre, randonner, jouer modérément aux jeux vidéos sur console de salon, sortir avec des amis non "toxiques", rencontrer de nouvelles personnes...

Pour ce que tu appelles l'abstinence et que je qualifie pour ma part de "passer à autre chose", je crois qu'il est essentiel de faire un cheminement intérieur qui peut être long et compliqué.

Comprendre pourquoi on est devenu dépendant, quel trouble psychologique, quel vécu nous a poussé à consommer jusqu'à l'addiction et pas seulement une fois de temps en temps.

Comprendre, accepter aussi ce vécu qu'on ne peut plus changer (le lâcher prise de la méditation pour toutes ces choses qui ne dépendent pas ou plus de nous et qu'il ne sert donc à rien de ruminer).

Se soigner, c'est à dire se faire aider si on est englué dans un mal être ou des souvenirs douloureux. Pour ma part, j'ai fini par comprendre que mon addiction à la codéine était une fausse route car elle n'avait pas une action de fond sur mon anxiété et surtout, je devais en prendre des quantités monstrueuses pour la limiter.

Changer de perspective et se rendre compte qu'on a cru en des bienfaits erronés des produits psychoactifs, je pense que c'est une aide pour vraiment passer à autre chose et ne plus souffrir du craving, enfin c'est comme ça que le mien a disparu.

Je n'attends plus rien de la codéine et j'ai accepté de renoncer au "plaisir" qu'elle me procurait car il était trop cher payé. Comme je suis incapable d'une conso raisonnée et bien c'est fini.

Poursuis donc ton cheminement intérieur pour tenter d'arriver à ce renoncement et tant pis si ça prend 10 ans comme moi... l'essentiel c'est d'avancer, de ne plus être englué!

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