Pour les salles de shoot le bilan est positif selon l’inserm

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krakra homme
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Pour les salles de shoot, le bilan est positif selon l'Inserm


Les salles de consommation de drogue à moindre risque expérimentées depuis 2016 à Paris et Strasbourg donnent des résultats intéressants, d'après une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.
En France, selon une étude menée par l'Inserm, les salles de shoot expérimentées à Paris et Strasbourg produisent des résultats intéressants (photo d'illustration prise à New York en novembre 2006).
SANTÉ - Des toxicomanes en meilleure santé, un coût raisonnable et un impact neutre sur la tranquillité publique: cinq ans après leur création, les salles de consommation à moindre risque de Paris et Strasbourg démontrent leur efficacité, selon une étude publiée par l’Inserm.

Implantées en 2016 à titre expérimental après de vifs débats, ces deux “salles de shoot” permettent à des centaines d’usagers de drogues de s’injecter de l’héroïne et d’autres opiacés avec du matériel stérile, et dans une moindre mesure depuis fin 2019 de fumer du crack dans un environnement sécurisé.

Des “effets très positifs en termes de santé”

Dans un document de 350 pages publié vendredi 7 mai, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale propose une évaluation scientifique de ces dispositifs pionniers en France.

“Les salles de Paris et Strasbourg montrent les mêmes résultats qu’ailleurs dans le monde: elles diminuent les pratiques d’injection à risque, le nombre d’injections dans l’espace public, le risque d’overdoses, le risque d’aller aux urgences et la probabilité de commettre des délits”, résume à l’AFP Marie Jauffret-Roustide, sociologue de l’Inserm qui a coordonné une partie de cette étude.

Plus de 80 salles de ce type existent déjà dans neuf pays d’Europe.

La chercheuse souligne notamment les “effets très positifs en termes de santé” des salles de consommation à moindre risque (SCMR) françaises. L’Inserm les a observés en suivant pendant un an 665 consommateurs de drogues de Paris et Strasbourg, mais aussi de Bordeaux et Marseille, deux villes sans espace dédié.

Moins d’overdoses, de transmission de maladies, de délits commis

Résultat, la probabilité d’avoir une pratique d’injection risquée, susceptible de transmettre le VIH ou l’hépatite C, est 10% inférieure pour les usagers des salles, par rapport aux toxicomanes qui n’y ont pas accès, selon Marie Jauffret-Roustide.

La probabilité de faire une overdose est également réduite (-2%), et le risque de s’injecter le produit en extérieur (-15%) et de finir aux urgences (-24%) baissent aussi de manière significative. Ceux qui ont accès à une salle commettent enfin moins de délits.

En extrapolant leur présence sur dix ans, les salles de Paris et Strasbourg permettraient d’éviter 11 millions d’euros de coûts médicaux occasionnés par l’usage de drogues, selon l’étude. Et ce, pour un investissement public raisonnable, selon Anthony Cousien, modélisateur de l’Inserm. “Leur rapport coût-efficacité est meilleur que celui du vaccin contre le zona”, résume le chercheur.

L’évaluation, qui inclut les avis de la police et des riverains, conclut également à “une absence de détérioration de la tranquillité publique” depuis l’implantation des structures.

Une expérimentation qui se termine en 2022

Si celle de Strasbourg, située dans l’enceinte d’un vaste hôpital, est plutôt consensuelle, la salle de Paris, implantée en plein coeur du Xe arrondissement, continue de faire polémique auprès d’une partie des riverains. Ils se plaignent de bagarres, de l’accumulation de déchets dans la rue ou du fait que certains toxicomanes s’injectent encore la drogue en extérieur.

L’étude recommande d’améliorer les dispositifs de médiation. Elle souligne également que le nombre de seringues retrouvées dans le quartier a été divisé par trois depuis l’implantation.

Ces salles, dont l’expérimentation arrive à échéance en 2022, “constituent vraisemblablement une intervention de santé et de tranquillité publique efficiente”, estime l’Inserm. “La pérennité des dispositifs existants apparaît utile et une mise à l’échelle nationale de cette intervention est recommandable.”

Cette évaluation devrait nourrir les débats à Paris, où l’éventuelle création de nouvelles SCMR provoque de nombreuses réticences. “Ces salles sont une solution efficace et pragmatique, j’espère que cette étude va nous aider à en implanter d’autres”, a réagi l’adjointe à la santé Anne Souyris (EELV).

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“Les salles de Paris et Strasbourg montrent les mêmes résultats qu’ailleurs dans le monde: elles diminuent les pratiques d’injection à risque, le nombre d’injections dans l’espace public, le risque d’overdoses, le risque d’aller aux urgences et la probabilité de commettre des délits”, résume à l’AFP Marie Jauffret-Roustide, sociologue de l’Inserm qui a coordonné une partie de cette étude.

On aurait pu craindre que comme les radiations de Tchernobyl, l'utilité des salles de shoot s'arrete à nos frontieres. Heureux de constater que ce n'est pas le cas. Amicalement

Dernière modification par prescripteur (12 mai 2021 à  13:53)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Peut-on avoir le lien vers la source s'il te plait Krakra?
Intéressant en tout cas

Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Bonjour, je crois que, pour le moment, il n'y a que le communiqué de Presse.

https://presse.inserm.fr/levaluation-sc … cmr/42889/

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Merci!

Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Par contre , je ne comprend pas bien en quoi ça contribue " à diminuer la probabilité de commettre des  délits " et ce n'est pas expliqué .
Tant mieux si c'est le cas mais contrairement par exemple à un programme de maintenance à l'heroine pharma , qui contribue à  réduire les délits pour se procurer leur dose ,je ne comprend pas trop à quel niveau ça peut influer là dessus , si ce n'est à la rigueur lorsque les personnes sont à l'interieur de la salle , elles ne sont pas ailleurs en train de commettre un délit mais je ne sais pas si c'est ça dont ils parlent .
Dommage qu'il n'y ait pas d'explication là dessus .

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Bonjour,

Concernant la tranquillité publique, les analyses de la cohorte montrent que la proportion de délits commis récemment par les utilisateurs de la SCMR est significativement moins importante comparée aux non-utilisateurs.

Je comprend qu'on le constate mais pas forcément qu'on l'explique. Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Acid Test homme
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prescripteur a écrit

Bonjour,

Concernant la tranquillité publique, les analyses de la cohorte montrent que la proportion de délits commis récemment par les utilisateurs de la SCMR est significativement moins importante comparée aux non-utilisateurs.

Je comprend qu'on le constate mais pas forcément qu'on l'explique. Amicalement

Déjà , j'aimerais bien savoir comment ils arrivent à savoir par qui  les délits sont commis !
De plus , il serait interessant de savoir de quels types de délits on parle !
Et enfin, constater c'est bien mais sans donner la moindre précision , ça reste tres vague !

Par contre je ne comprend pas bien ce  que tu veux dire !

Parce que si on constate , on est quand meme capable d'expliquer précisément ce que l'on constate , comment ces données sont trouvées et chercher une explication me semble aussi interessant .

Ils donnent des informations / explications sur tout le reste il semble mais pas sur ça !

Encore une fois , quand ils ont fait une étude sur les consequences de la mise en place de traitement de maintenance à l'heroine , ils ont donné une explication aussi sur la baisse de la délinquance , qui de toute façon paraissait évidente mais dans ce cas ci justement , ça parait moins évident , d'autant plus qu'on ne sait meme pas de quels délits ils parlent !

Si ce sont par exemple des rixes et bagarres dans le quartier , entre toxicomanes , on peut comprendre que lorsque les personnes sont dans la salles , elles ne sont pas dehors en train de se taper dessus ou éventuellement , d'ennuyer des riverains ou patients .
Bien que les bagarres me semblent plus etre à placer dans le trouble a l'ordre public que dans les délits à proprement parler mais je suppose  que ça peut etre considéré comme un délit en fonction du type de trouble en question.

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prescripteur homme
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Ils utilisent la cohorte COSINUS qui recueille les données par des entretiens individuels.

http://www.orspaca.org/maladies-transmi … de-drogues

Méthodologie :

A travers une étude de cohorte prospective multicentrique, nous recruterons 680 usagers de drogue par voie intraveineuse dans 4 villes différentes (Bordeaux, Marseille, Paris et Strasbourg) suivis pendant 12 mois. Le recrutement des UD de la cohorte se fera, par l’intermédiaire d’enquêteurs formés, autour des CAARUD présentant une file active importante. Les UD inclus dans l’étude passeront des entretiens en face-à-face à l’inclusion, à 3 mois, à 6 mois et à 12 mois, réalisés par les enquêteurs. Ces entretiens permettront de recueillir des données sociodémographiques, l’histoire de consommation de drogues, la consommation actuelle, les pratiques à risque liées à l’usage de drogues et d’autres pratiques à risque, le parcours de soins, l’expérience de violence et carcérale, les besoins en termes de traitements pour les addictions, l’acceptabilité par les UD et les besoins des UD en traitements injectables, traitements de la dépendance aux stimulants, d’autres aspects psycho-sociaux ainsi que des questions sur la fréquentation et leur perception vis-à-vis des dispositifs de prévention existants et futurs.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (12 mai 2021 à  22:54)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Bonjour, le rapport complet

https://www.drogues.gouv.fr/sites/drogu … 021-vf.pdf

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