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À ma connaissance les SS(/N)RIs sont les seules médications dont les effets peuvent se prolonger bien après la fin du sevrage.
Beaucoup de molécules ont des effets (secondaires) sur la sexualité/le comportement sexuel, notamment les opiacés et les neuroleptiques. Mais d'après ce que j'ai pu lire, tous sont réversibles si le patient arrête le traitement.
Certains AD dits "atypiques" n'agissent sur la sérotonine mais leur efficacité est plus controversée (quoique pas tellement plus que celle des AD classiques). Par exemple l'agomélatine (agonise des récepteurs mélatoninergiques) ou la tianeptine (agoniste/antagoniste de plein de trucs notamment les récepteurs opiacés et NMDA). En revanche, la première a été cause, dans des cas rares mais a priori avérés, de dommages hépatiques importants, et la seconde provoque une accoutumance (opiacée) qui peut rendre le sevrage plus délicat.
Alternativement, la vortioxétine peut être prescrite si la dysfonction sexuelle est trop inconfortable. Il s'agit d'un ISRS "faible" dont l'effet est exprimé par un jeu d'activations ou d'inactivations de divers récepteurs (principalement sérotoninergiques) en plus de l'inhibition de recapture de la sérotonine (qui du coup est plus faible à conséquences égales sur l'humeur).
Voilà voiloutre, c'étaient mes trois brins de connaissances sur la question.
Dernière modification par Mychkine (28 septembre 2022 à 18:47)
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À ma connaissance les SS(/N)RIs sont les seules médications dont les effets peuvent se prolonger bien après la fin du sevrage.
Tu te doutes bien que non. Il doit y en avoir des tas, mais un exemple : le finasteride et le dutastéride. Ce sont des molécules qui bloquent l'enzyme qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone. C'est utilisé pour les cancers de la prostate, mais surout contre la perte de cheveux. Pour la plupart des gens, c'est transparent, zéro soucis. Mais chez certaines personnes, c'est perte complète de sensibilité, de libido, chez certains irréversibles même après plusieurs après l'arrêt du traitement, même avec certains traitement hormonal de substitution, ce qui ferai penser à une adaptation génétique ou je sais pas quoi. Et ça s'accompagne d'anxiété, perte totale du drive de vivre, dépression et donc de suicide, le DHT faisant un effet neurohormonal GABAergique outre ses effets sur la sexualité. Je crois qu'il y a eu plusieurs cas en France et qu'ils ont calmé la prescription. Mais aux États-Unis et au Canada c'est free-party. Il y a une certaine humour dans l'horreur, tu fais ça pour l'apparence physique et être plus attractif, tu gardes tes cheveux, mais tu perds ta libido. Dure vie que d'être un homme je vous dit.
mais sachant que sa sexualité lui est très importante
A qui la sexualité n'est pas importante ? :)
Dernière modification par g-rusalem (28 septembre 2022 à 19:25)
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Oui certes certes.
Ma formulation n'était pas du tout heureuse : ce sont bien les seules substances "parmi celles que je connaissais" (et en sus, je m'étais plus ou moins inconsciemment restreint aux drogues). Mais oui je me doute bien que parmi toute la diversité du bestiaire chimique actuel c'eût bien été le diable si on n'avait rien eu d'autre pour mettre la libido au pas.
Je viens de penser, d'ailleurs, et pour fournir une autre réponse à la question de l'OP, que l'acide valproïque (ou valproate de sodium ou d'un autre ion positif), utilisé pour le tt de l'épilepsie, peut être la cause d'un PCOS (polycystic ovarian syndrome), maladie souvent associée à une augmentation de la sécrétion d'hormones sexuelles mâles et donc de la libido (et à plein d'autres conséquences néfastes évidemment). Du coup, il s'avère en fait que je n'avais même pas assez réfléchi à ma première réponse...
En revanche je ne savais pas pour le finastéride : je connaissais les effets secondaires mais n'étais pas informé de leur possible persistance. Merci de l'explication (j'ai bien fait de ne jamais en prendre du coup).
(tiens d'ailleurs ton intervention m'a fait penser à vérifier si le finastéride a un potentiel thérapeutique pour les femmes atteintes de PCOS (oui) : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31149153/)
Dernière modification par Mychkine (30 septembre 2022 à 09:58)
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Pour la Finasteride utilisé en traitement capillaire… wow! Un vrai pacte avec le diable ça. Enfin pareil pour les AD côté mental finalement. D’échanger sa sexualité contre son bonheur (je sais que je grossis les traits, que c’est bien plus complexe que ça).
Bah le truc, c'est que c'est un peu la roue de la fortune. Il y a peu de personne avec des effets secondaires, 20 %. Dans ces 20 % il y a très peu de personnes avec des effets secondaires graves. Dans ces personnes, il a encore moins de personnes avec des effets secondaires qui perdurent à l'arrêt. Mais il faut réfléchir avant de jouer quoi, surtout juste pour son esthétique.
Pour prévenir le cancer de la prostate, je te suggère l'utilisation d'un aneros (qui était un appareil médical pour masser la prostate avant qu'ils détournent son utilisation, je trouve ça particulièrement marrant). Tu pourrais y découvrir (ou redécouvrir) le plaisir prostatique. Je m'en étais acheté un il y a longtemps, mais c'étais une époque où je n'avais aucune libido, trop-plein de DXM (dû à son action inhibitrice de la recapture de sérotonine ?). Je suis resté frustré de n'avoir jamais pu apprendre à le ressentir, il faudrait que je réessaye
Dernière modification par g-rusalem (30 septembre 2022 à 11:30)
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Dernière modification par Myrmidon (30 septembre 2022 à 13:19)
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Mychkine a écrit
Alternativement, la vortioxétine peut être prescrite si la dysfonction sexuelle est trop inconfortable. Il s'agit d'un ISRS "faible" dont l'effet est exprimé par un jeu d'activations ou d'inactivations de divers récepteurs (principalement sérotoninergiques) en plus de l'inhibition de recapture de la sérotonine (qui du coup est plus faible à conséquences égales sur l'humeur).
Alors expérience perso: pas de trouble sexuel majeur pendant le traitement. Deux semaines après l'arrêt par contre... PSSD +++ . Fausse pub amha. Gros sous en jeu.
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g-rusalem a écrit
Pour la Finasteride utilisé en traitement capillaire… wow! Un vrai pacte avec le diable ça. Enfin pareil pour les AD côté mental finalement. D’échanger sa sexualité contre son bonheur (je sais que je grossis les traits, que c’est bien plus complexe que ça).
Bah le truc, c'est que c'est un peu la roue de la fortune. Il y a peu de personne avec des effets secondaires, 20 %. Dans ces 20 % il y a très peu de personnes avec des effets secondaires graves. Dans ces personnes, il a encore moins de personnes avec des effets secondaires qui perdurent à l'arrêt. Mais il faut réfléchir avant de jouer quoi, surtout juste pour son esthétique.
Pour prévenir le cancer de la prostate, je te suggère l'utilisation d'un aneros (qui était un appareil médical pour masser la prostate avant qu'ils détournent son utilisation, je trouve ça particulièrement marrant). Tu pourrais y découvrir (ou redécouvrir) le plaisir prostatique. Je m'en étais acheté un il y a longtemps, mais c'étais une époque où je n'avais aucune libido, trop-plein de DXM (dû à son action inhibitrice de la recapture de sérotonine ?). Je suis resté frustré de n'avoir jamais pu apprendre à le ressentir, il faudrait que je réessaye
Tkt je suis déjà dessus. J’ai 5 de leurs jouets, et plusieurs autre pour le même but. Ça m’a révolutionné la sexualité il y a qq années… du coup je te conseille de ressayer, ça vaut le coup, même si pour certains l’apprentissage et assez lent. C’est de la drogue gratuit et sans effets secondaires. En tout cas ça me fait plaisir de voir qqn en parler.
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Tkt je suis déjà dessus. J’ai 5 de leurs jouets, et plusieurs autre pour le même but. Ça m’a révolutionné la sexualité il y a qq années… du coup je te conseille de ressayer, ça vaut le coup, même si pour certains l’apprentissage et assez lent. C’est de la drogue gratuit et sans effets secondaires. En tout cas ça me fait plaisir de voir qqn en parler.
Ouais il faut que je le fasse, tu m'as remotivé. Ça serait con de mourir en passant à côté de ça, et ça serait bâcler le travail que d'avoir testé la plupart des manettes chimiques du cerveau sans utiliser celle-là :)
Et c’est pas normal que les psy sont pas forcément au courant de ces effets secondaires.
Franchement, j'essaye de comprendre et je pense que tous les psychiatres sont au courant. Mais mets-toi à la place d'un psychiatre, c'est un exercice de pensée, je ne dis pas que je suis contre le fait de balancer des infos objectives (et cruciales) au patient. Les antidépresseurs ont une liste d'effets secondaires longue comme le bras. Tu as un patient devant toi, tu as peur qu'il soit suicidaire. Tu sais d'expérience que le composé soulage telle partie de tes patients. Il y a bien-sûr des effets secondaires, mais alors du coup, tu dis quoi d'emblée ? Le risque de problème sexuel ? Le risque de passage à l'acte ? Le risque de mort subite ? Tu lis de façon exhaustive et avec emphase chaque effet secondaire possible devant lui alors que t'es persuadé du bien fondé d'au moins essayer le traitement ?
En lisant un livre sur l'hypnose dédiée à la pratique médicale (un livre vert, je me rappelle plus le nom), j'ai compris que dans la relation soignant-soigné, ce que le médecin va dire peut avoir un énorme impact positif ou négatif sur le traitement. C'est l'idée des suggestions post-hypnotiques. Je suis intimement persuadé que même sans notions d'hypnoses, les médecins, par l'expérience, apprennent à se servir de la façon dont ils présentent les choses pour potentialiser l'effet de leur traitement. Et il n'est plus à prouver que la façon dont le patient aborde un traitement, encore plus en psychiatre, est très importante sur le résultat final. Peut-être que ça peut être une partie de la réponse à "pourquoi ces psychiatres ne parlent pas des effets secondaires, ou peu". En tout cas ça m'apparaît plus crédible que de dire "c'est tous des abrutis qui ne connaissent pas leur métier". Il y en a surement, mais l'idée de considérer toute une population de personne ayant fait un paquet d'étude comme des abrutis finis qui ne savent pas ce qu'ils font, il y a un petit truc qui me fait croire que la manière de pensée est incorrecte.
Dernière modification par g-rusalem (30 septembre 2022 à 23:15)
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Dernière modification par zizitaupe_meilleure_bande (01 octobre 2022 à 00:38)
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zizitaupe_meilleure_bande a écrit
Ma question: Est-ce qu’il y a d’autres molécules qu’on nous refourgue pour nous « guérir » qui changent la sexualité des gens de manière si drastique?
N'oubliez pas la méthadone qui m'a fait disparaître toute trace de libido. C'est un syndrome appelé "l'andropause opiacée précoce".
J'ai beaucoup apprécié cet effet secondaire de la méthadone car à la cinquantaine, j'en avais marre de perdre mon libre arbitre dès que je voyais une jolie femme, mes hormones remplaçant la raison.
Je l'ai donc vécu comme un élément libérateur, pas comme une castration. Heureusement pour moi, j'ai une nature généreuse et l'accumulation de pensions alimentaires me fait peur.
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Dernière modification par filousky (01 octobre 2022 à 10:33)
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Résumé
Des difficultés sexuelles durables à la suite d'un traitement par des antidépresseurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ont été signalées aux régulateurs depuis 1991, mais ce n'est qu'en 2006 qu'un syndrome de dysfonction sexuelle post-ISRC a été rapporté. Les implications cliniques, de recherche et réglementaires de ce syndrome sont considérables et les chercheurs utilisant des méthodes épidémiologiques sont bien placés pour cartographier les contours du problème et peut-être identifier les traitements possibles.
Introduction
Près de 100 % des preneurs d'un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) ont un certain degré de changement sensoriel génital en 30 minutes de prise. Ces effets consistent principalement en une diminution de la sensibilité, souvent appelée « engourdissement » par les personnes touchées, mais d’autres ont une excitation génitale (irritabilité). La sensibilité réduite s'accompagne d'un retard immédiat d'éjaculation chez les hommes et de muture de l'orgasme chez les hommes et les femmes. Après une période de traitement, l'orgasme peut s'arrêter et il peut y avoir une perte de libido (Healy et al., 2018 a).
L'effet « engourdissement » produit par les ISRS présente des similitudes avec l'effet de frottement de la lidocaine dans la zone génitale, qui était un traitement antérieur de l'éjaculation précoce, et les ISRS en doses uniques sont utilisés pour l'éjaculation précoce dès maintenant. L'effet est également décrit en termes de perte de sensation de papalement. Dans certains cas, il existe un embouteillage génital équivalent à celui produit par la lidocaine.
Ces effets sexuels d'apparition immédiate se lèvent habituellement lorsque le traitement s'arrête. En 2006, des rapports sont apparus d'une affection maintenant appelée dysfonctionnement sexuel post-SSRI (PSSD), dans laquelle l'éjaculation/orgasme génitale, sans plaisir ou en absence, et la perte de la libido, et la perte de la libido, pourrait s'accentuer après l'arrêt du traitement (Bahrick, 2006; Csoka et Shipko, 20062006). Le PSSD peut persister pendant des décennies plus tard (Healy et al., 2018 a, 2018 b).
En 2001, un trouble persistant de l'éveil génital (PGAD), un trouble durable de la sensation génitale irritable a été décrit (Leiblum et Nathan, 20012001). Cette condition n'est pas liée à une augmentation de la libido et ne découle pas de problèmes psychologiques. À l'heure actuelle, la PGAD semble toucher plus les femmes que les hommes. Cette affection semble plus susceptible de se produire autour de la ménopause, et bien que étroitement liée à l'arrêt des traitements antisIO, elle peut également survenir à la suite d'un traumatisme de la région génitale (Healy et al., 2018 a).
Ces effets génitals ne surviennent passagères sur les antidépresseurs qui n'inhibent pas la recapture de la sérotonine ; d'autres antidépresseurs et psychotropes peuvent provoquer une dysfonction érectile mais pas les syndromes d'engourdissement, d'orgasme sans plaisir, de perte de libido ou d'excitation persistante.
Deux autres syndromes ont été décrits qui semblent étroitement liés à l'ETPS. L'un est le syndrome post-finastéride (SSP). D'abord décrit en 2011, cela se produit chez les jeunes hommes prenant du finastéride pour caler la chute des cheveux (Irwig et Kolukula, 2011). Il se produit également avec d'autres inhibiteurs de la 5- et réductase – dutastéride et palmetto. L'anesthésie génitale, la perte de la libido et le dysfonctionnement sexuel sont des caractéristiques de ce syndrome. Le traitement initial par finastéride peut entraîner un certain dysfonctionnement sexuel, mais il est moins fréquent que par rapport aux ISRS. Il n'est pas clair si le dysfonctionnement sexuel qui apparaît au traitement est continu avec la SSP ou distinct de celui-ci.
Un dysfonctionnement sexuel post-tininoide (SRSD) a également été décrit (Hogan et al., 2014). Cela inclut également l'anesthésie génitale, le dysfonctionnement sexuel et la perte de la libido. Il peut y avoir un certain dysfonctionnement sexuel dans le traitement initial chez les patients prenant de l'isotrétinoine pour l'acné, mais il n'est pas clair quelle continuité il peut y avoir entre cette et la DSRP.
Ces syndromes de post-traitement durables peuvent être interposés à des dyskinésies tardives liées aux médicaments antipsychotiques dans les années 1960. Les antipsychotiques peuvent provoquer des dyskinésies sous traitement, qui disparaissent habituellement lorsque le traitement est arrêté. Les dyskinésies peuvent également apparaître lors du retrait, mais s'une éclaircir à temps. La dyskinésie tardive est un syndrome qui implique des mouvements dyskinétiques centrés sur la mâchoire et la zone faciale inférieure, qui peuvent émerger lors du traitement mais s'enraciner lorsque le traitement s'arrête. Le syndrome peut durer des années ou des décennies plus tard.
Ces effets hérités des antidépresseurs et des antipsychotiques ont une certaine interface avec les syndromes de sevrage liés à ces médicaments. Le retrait d'opiacés et d'alcool est considéré comme limité à quelques semaines, ayant des caractéristiques introduite lors de l'administration du médicament et répondant normalement à une réinstitution du traitement. Le sevrage antidépresseur et antipsychotique est cependant lié à la dysthymie, qui peut sembler continue avec le problème initial, mais peut être démontrée chez des volontaires sains ayant reçu ces médicaments, ainsi qu'à d'autres troubles sensoriels et autonomes. Ces états peuvent durer des mois ou plus, ouvrant ainsi un lien possible entre les syndromes sexuels durables et d'autres effets hérités des antidépresseurs et des antipsychotiques (Healy et Tranter, 19991999).
Il existe des variations entre les antidépresseurs et les antipsychotiques dans leur probabilité de causer des problèmes de sevrage et la probabilité de provoquer des syndromes de retard, mais la base de ces différences n'est pas comprise.
Le PSSD est présent dans tous les âges, les deux sexes et tous les groupes ethniques. Il peut débuter après quelques doses de traitement ou n'apparaît qu'après des années d'exposition (Healy et al., 2018 a).
Deux questions doivent être prises en compte. L'un est les changements sensoriels originaux. Ceux-ci s'étendent presque certainement au-delà de la zone génitale, mais y sont peut-être plus saillants en raison des conséquences fonctionnelles. Les ISRS produisent également un amortissement plus général de la réactivité, communément appelé engourdissement émotionnel. Cette «numération» peut être liée aux caractéristiques sensorielles prononcées qui caractérisent le syndrome de sevrage à l'IRSRS, qui peuvent être des effets de rebond incluant des orgasmes spontanés et pouvant entraîner une PGAD.
À l'heure actuelle, il n'y a pas d'accord sur la façon dont les changements sensoriels sur les ISRS se produisent. La licadoine, qui produit également un engourdissement génital, semble le faire par une action sur les courants de sodium tardif (Johannesen et al., 2016) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ont également des effets sur les courants de sodium tardif (Wang et al., 20082008). Les antipresseurs ayant des effets sur les courants tardifs du sodium sont également largement utilisés pour traiter la douleur neuropathique.
Dans le but de trouver un traitement, les patients atteints de PSSD ont essayé un large éventail d'agents actifs sur divers récepteurs de la dopamine et de la sérotonine, ainsi que des inhibiteurs de la phosphodiestérase et d'autres médicaments, mais ceux-ci n'ont pas d'effet thérapeutique pour le PSSD, la PFS ou la DSRP.
Les patients atteints de SSP se sont concentrés sur la preuve de l'insensibilité aux androgènes. Il est également vrai que les ISRS réduisent le volume de testicules et le nombre de sperme, mais ces effets semblent se produire en l'absence de PSSD. À l'heure actuelle, aucune manipulation endocrinienne ne semble faire de différence dans la PFS, le PSSD ou la PGAD.
Les approches thérapeutiques adoptées à ce jour ont été largement ciblées sur l'inversion des effets sexuels aigus plutôt que d'inverser le mécanisme qui entraîne des effets durables. Ceci est similaire aux efforts de recherche sur la dyskinésie tardive qui depuis 4 décennies se sont concentrés sur le système dopaminergique sans trouver de réponse.
Un deuxième point consiste donc à identifier un mécanisme qui pourrait sous-tendre des effets durables comme ceux-ci. Il semble qu'avec le temps (plusieurs années), un certain degré de rétablissement spontané se produise dans certains cas. Dans d'autres cas, il y a de brèves rémissions (jours), souvent déclenchées en arrêtant une brève cure d'un autre médicament tel qu'un antibiotique. Il y a donc lieu de penser que ces effets durables ne résultent pas d'un dommage permanent.
Ce problème est-il le mieux considéré comme physiologique (bioélectrique) ou pharmacologique? Le site auquel les changements sensoriels d'origine sont-ils effectués au niveau central ou périphérique? S'apparaissent-ils dans un noyau central, au niveau du ganglion des racines dorsales, ou à partir d'effets de traitement local sur les fibres C?
Recherche future
En juin 2019, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a reconnu que le dysfonctionnement sexuel peut persister après l'arrêt du traitement par les SSRI. Ils ont demandé aux entreprises de mettre à jour leurs fiches de données sur les produits en conséquence.
nb = https://rxisk.org/ema-acknowledges-pers … ris-snris/ (Prescripteur)
Maintenant que ce problème a été formellement reconnu, l'épidémiologie peut contribuer à trouver une solution à ces problèmes. Tout d'abord, en utilisant un indicateur supplétif du PSSD tel que la prescription d'inhibiteurs de la phosphodiestérase chez les jeunes hommes, il peut être possible d'indiquer la fréquence de ces problèmes. Deuxièmement, en utilisant un inhibiteur de la phosphodiestérase, il peut également être possible de savoir si d'autres médicaments causent des problèmes similaires. Sur la base de rapports aux régulateurs, il est probable qu'un certain nombre de nouveaux anticoagulants tels que le rivaroxaban et l'apixabane ainsi que des antibiotiques de la tétracycline puissent causer des problèmes similaires. Plus le nombre de médicaments impliqués est important, plus un mécanisme est probable. Troisièmement, il est tout à fait possible que nous ayons déjà des agents qui peuvent faire la différence. Ceux-ci sont les plus susceptibles d'être détectés à l'aide de bases de données qui mettent en lumière les personnes qui ne développent pas ces problèmes.
https://www.researchgate.net/profile/Ho … Review.pdf
https://www.researchgate.net/profile/An … uation.pdf
Dernière modification par prescripteur (01 octobre 2022 à 11:57)
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filousky a écrit
zizitaupe_meilleure_bande a écrit
Ma question: Est-ce qu’il y a d’autres molécules qu’on nous refourgue pour nous « guérir » qui changent la sexualité des gens de manière si drastique?
N'oubliez pas la méthadone qui m'a fait disparaître toute trace de libido. C'est un syndrome appelé "l'andropause opiacée précoce".
J'ai beaucoup apprécié cet effet secondaire de la méthadone car à la cinquantaine, j'en avais marre de perdre mon libre arbitre dès que je voyais une jolie femme, mes hormones remplaçant la raison.
Je l'ai donc vécu comme un élément libérateur, pas comme une castration. Heureusement pour moi, j'ai une nature généreuse et l'accumulation de pensions alimentaires me fait peur.
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Bien sûr on peut bien vivre une diminution de sexualité. Certaines personnes cherchent ça d’ailleurs, les accro aux sex par exemple. Il y a des témoignage des personnes atteintes de Pssd qui vivent bien leurs asexualité. Mais le mal arrive du fait que les personnes cherchant pas à changer leurs sexualité se retrouve malgré eux avec une sexualité altérée. Intéressant l’andropause, j’en ai jamais entendu parler!
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filousky a écrit
zizitaupe_meilleure_bande a écrit
Ma question: Est-ce qu’il y a d’autres molécules qu’on nous refourgue pour nous « guérir » qui changent la sexualité des gens de manière si drastique?
N'oubliez pas la méthadone qui m'a fait disparaître toute trace de libido. C'est un syndrome appelé "l'andropause opiacée précoce".
J'ai beaucoup apprécié cet effet secondaire de la méthadone car à la cinquantaine, j'en avais marre de perdre mon libre arbitre dès que je voyais une jolie femme, mes hormones remplaçant la raison.
Je l'ai donc vécu comme un élément libérateur, pas comme une castration. Heureusement pour moi, j'ai une nature généreuse et l'accumulation de pensions alimentaires me fait peur.
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Sauf que la testostérone, ce n'est pas juste impliqué dans la libido. De ce que je lis de tes posts, tu le vis très bien et peut-être que ça a normalisé un trop-plein d'hormone et que tu as des taux qui te conviennent, sain pour ton organisme, ce que je te souhaite. Mais cet effet secondaire de la méthadone est très sérieux. Un manque de testostérone peut engendrer, outre une baisse de libido, de la dépression, de l'anxiété, une fragilité des os, un manque de mémoire, des problèmes de sommeils, une perte d'énergie et donc la diminution d'activité comme le sport, des faiblesses musculaires, de la prise de graisse adbominale... La liste est longue et le problème assez concret pour que plusieurs études disponibles aient évalué le risque d'être à la fois sous méthadone (ou autres opiacés) et traitement de replacement à la testostérone. Ce qui a l'air de pouvoir se faire sans problème ajouté (c'est à dire qu'on se fou pas comme ça sous ces 2 traitements loin d'être anodins) et qui règle les problèmes hormonaux induis par le traitement opiacé.
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Morning Glory a écrit
Alors expérience perso: pas de trouble sexuel majeur pendant le traitement. Deux semaines après l'arrêt par contre... PSSD +++ . Fausse pub amha. Gros sous en jeu.
J'dis n'importe quoi sur ce fil décidément
Et ouais, apparemment la plupart des études disponibles n'explorent l'importance des dysfonctions sexuelles que pendant le traitement. Elles vont dans ton sens d'ailleurs, avec une vortioxétine causant moins de pb que ses consœurs. Mais je n'ai rien trouvé de qualité sur ses éventuels liens avec le pssd.
Après j'avoue elle m'avait surtout attirée pour ses effets prétendument pro-cognitifs (assez bien documentés y. c. par des études indépendantes) - non que j'aie remarqué des défauts saillants chez moi à ce niveau, mais j'avais envie de tenter l'expérience.
J'ai plus grand-chose à perdre de toutes façons, mon pssd m'a déjà ôté presque toute appétence pour l'acte charnel
g-rusalem a écrit
Franchement, j'essaye de comprendre et je pense que tous les psychiatres sont au courant. Mais mets-toi à la place d'un psychiatre, c'est un exercice de pensée, je ne dis pas que je suis contre le fait de balancer des infos objectives (et cruciales) au patient. Les antidépresseurs ont une liste d'effets secondaires longue comme le bras. Tu as un patient devant toi, tu as peur qu'il soit suicidaire. Tu sais d'expérience que le composé soulage telle partie de tes patients. Il y a bien-sûr des effets secondaires, mais alors du coup, tu dis quoi d'emblée ? Le risque de problème sexuel ? Le risque de passage à l'acte ? Le risque de mort subite ? Tu lis de façon exhaustive et avec emphase chaque effet secondaire possible devant lui alors que t'es persuadé du bien fondé d'au moins essayer le traitement ?
En lisant un livre sur l'hypnose dédiée à la pratique médicale (un livre vert, je me rappelle plus le nom), j'ai compris que dans la relation soignant-soigné, ce que le médecin va dire peut avoir un énorme impact positif ou négatif sur le traitement. C'est l'idée des suggestions post-hypnotiques. Je suis intimement persuadé que même sans notions d'hypnoses, les médecins, par l'expérience, apprennent à se servir de la façon dont ils présentent les choses pour potentialiser l'effet de leur traitement. Et il n'est plus à prouver que la façon dont le patient aborde un traitement, encore plus en psychiatre, est très importante sur le résultat final. Peut-être que ça peut être une partie de la réponse à "pourquoi ces psychiatres ne parlent pas des effets secondaires, ou peu". En tout cas ça m'apparaît plus crédible que de dire "c'est tous des abrutis qui ne connaissent pas leur métier". Il y en a surement, mais l'idée de considérer toute une population de personne ayant fait un paquet d'étude comme des abrutis finis qui ne savent pas ce qu'ils font, il y a un petit truc qui me fait croire que la manière de pensée est incorrecte.
Alors.
Tes arguments sonnent juste, mais je ne pense pas que (au moins jusqu'à 2020 environ) les psychiatres étaient massivement informés desdits effets secondaires persistants, qui sont pourtant survenus, a priori, dès le début des thérapies ISRS.
Les premières interrogations que j'ai trouvées datent d'un papier de 2008.
https://benthamopen.com/ABSTRACT/TOWHJ-1-1
Il est explicitement dit dans l'abstract qu'à ce moment-là, les effets iatrogènes des ISRS sont considérés par la communauté comme entièrement réversibles.
Il faudra attendre 2019 pour que le "Pharmacovigilance Risk Assessement Comitee" de l'agence européenne de médecine (EMA) considère que les preuves sont suffisantes pour inclure un avertissement dans la notice.
https://www.prescrire.org/fr/3/31/57538 … tails.aspx
https://www.ema.europa.eu/en/documents/ … df#page=25
Pour mettre les choses en contexte, le premier ISRS à être largement prescrit, la fluoxétine, a reçu une AMM en 1987.
Je tire plusieurs conclusions de ces faits :
-Les patients sont peu enclins à rapporter spontanément des effets secondaires sexuels (et, d'un point de vue général, des effets secondaires tout court), d'autant plus s'ils persistent après le traitement et sont donc plus difficilement identifiés par les concernés comme en étant la conséquence.
-Un praticien qui fait avant tout confiance à son intuition et à son expérience de la prescription ne sera pas capable, dans la majorité des cas, de reconnaître un lien entre ISRS et PSSD.
-S'il fallait le préciser, les laboratoires produisant lesdites molécules ont un intérêt, et en partie la capacité, à dissimuler les faits et à accentuer la confusion à leur propos dès lors que le débat les ajoure.
C'est pourquoi je ne trouverais pas du tout étonnant qu'un certain nombre de psychiatres et médecins ne soient pas en mesure d'exposer à leurs patients les effets secondaires exacts des médicaments qu'ils indiquent (pas que les ISRS d'ailleurs).
Les ISRS sont largement prescrits en dehors des cas les plus graves qui pourraient justifier, comme tu l'avances avec raison, un mensonge par omission.
Pour l'anecdote, j'ai pris des ISRS jusqu'en 2017 pour des TOCs (envahissants, mais pour lesquels d'autres approches existent), sans jamais qu'il soit fait mention de PSSD dans mes entretiens avec mon psychiatre, et malgré la relative inefficacité de la molécule sur moi. A cette époque, diverses informations étaient pourtant déjà disponibles sur les bases de données publiques (pubmed, scholar). Il est possible que les choses soient en train de changer (je lui demanderai la prochaine fois que je le verrai). Mais sans un travail d'information généralisé, ceci m'amène à penser que le corps médical ne mettra pas exhaustivement, de lui-même, ses connaissances à jour (ce qui serait effectivement une tâche considérable de sa part).
Donc, bref, je pense au contraire de toi que la plupart d'entre ses membres a) ne sont pas encore suffisamment informés sur le PSSD et b) négligent, pour diverses raisons, d'expliciter certains effets secondaires y compris lorsqu'il n'y a pas médicalement lieu de les dissimuler.
P.S. : Ton approche "naturaliste" de la relation soignant/soigné est très intéressante.
Dernière modification par Mychkine (02 octobre 2022 à 21:27)
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Donc, bref, je pense au contraire de toi que la plupart d'entre ses membres a) ne sont pas encore suffisamment informés sur le PSSD et b) négligent, pour diverses raisons, d'expliciter certains effets secondaires y compris lorsqu'il n'y a pas médicalement lieu de les dissimuler.
Oui ça, c'est clair en parallèle de ma tentative d'explication, la médecine est environ en "retard" de 20 ans sur la recherche (pas vraiment du retard, ils attendent d'avoir une information claire et clinique qui ne part pas dans tous les sens, ça se conçoit), et comme on ne connaît pas vraiment le problème pour l'instant, c'est sûr qu'il y a que les médecins qui lisent la littérature qui sont au courant. Quelle est cette proportion de médecins comme Prescripteur dans les prescripteurs ? Je ne sais pas, mais par exemple, j'imagine que la majorité des médecins français ne parlent pas l'anglais. Pas d'Anglais, pas de lecture d'article scientifique, ils doivent donc attendre de la formation continue ou je ne sais pas quoi pour être au courant d'une maladie spécifique. J'ai une mauvaise connaissance du milieu, mais j'imagine que la plupart sont effectivement à la ramasse sur ces maladies rares. Et comme tu le dis justement, par négligence ou perte d'intérêt, de rester à jour en terme d'avancées. Par contre, tous les effets secondaires sur la notice, s'ils ne connaissent pas, là, c'est difficilement excusable.
P.S. : Ton approche "naturaliste" de la relation soignant/soigné est très intéressante.
Merci de m'apprendre un mot, c'est toujours intéressant de mettre un mot sur un courant de pensée qu'on a avalé sans s'en rendre compte haha.
Dernière modification par g-rusalem (03 octobre 2022 à 04:06)
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Dernière modification par Morning Glory (03 octobre 2022 à 13:41)
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Morning Glory a écrit
Perso j'ai aussi une apathie et anedonie rémanentes à la sortie de ma dépression, ainsi qu'une fatigue chronique tenace, avec une qualité de vie très clairement impactée au quotidien. A l'arrêt de la sertraline il y a plusieurs années, j'ai très clairement senti mes capacités cognitives décliner et d'un coup mes résultats à la fac ont chuté, avant même la rechute de dépression qui a suivi encore un peu moins d'un an plus tard. Je n'ai plus jamais retrouvé la vivacité d'esprit d'alors.
De timides rapports commencent à montrer le bout de leur nez pour dire que les symptômes sexuels ne seraient pas les seuls forcément présents dans un PSSD.
Il me semble me souvenir que la sertraline avait déclenché chez toi une phase d'hypomanie légère, concomitante à une augmentation transitoire des capacités cognitives. Le sevrage a-t-il simplement rendu ton organisme à son état antérieur à la sertra, ou sens-tu une différence plus profonde que cela ?
Je n'ai jamais eu ce genre de problèmes, mais il est vrai que l'auto-évaluation de ce genre de paramètres manque notoirement de fiabilité. En revanche j'ai bien senti une influence de la sertra sur la motivation intellectuelle.
Si ce que tu lis te fait penser que des symptômes cognitifs durables pourraient s'ajouter au PSSD, tu aurais des liens là-dessus ?
Dernière modification par Mychkine (04 octobre 2022 à 12:36)
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Mychkine a écrit
Si ce que tu lis te fait penser que des symptômes cognitifs durables pourraient s'ajouter au PSSD, tu aurais des liens là-dessus ?
Il est effectivement difficile d'auto-évaluer tout ça, mais subjectivement j'ai ressenti une réelle différence avec avant traitement.
Il se manifeste par une perte totale ou partielle de la fonction sexuelle, parfois accompagnée d'anesthésie émotionnelle, de dysfonctionnements cognitifs, de perte de sensibilité des organes génitaux et de problèmes de sommeil. Les mécanismes du PSSD (les initiales du syndrome en anglais) sont mal connus et on ne dispose pas de traitement fiable à ce jour.
Yes it's a really common complaint. SSRI's decrease dopamine transmission amongst a lot of other things and decrease activity in the frontal lobes. Most people with PSSD report massive anhedonia, unrefreshing sleep, emotional bluntness and cognitive dysfunction as well.
I frankly feel slighty Autistic after I have been on meds without ever feeling like that before meds.
https://www.reddit.com/r/PSSD/comments/ … sfunction/
Ancillary non-sexual symptoms may include emotional numbing and cognitive impairment.
https://rxisk.org/post-ssri-sexual-dysf … /#Symptoms
Dernière modification par Morning Glory (04 octobre 2022 à 14:43)
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Moi j'ai trouvé un article qui traite de l'impact hormonal des ADs (sur pleins d'ADs différents), que c'est quelque chose qui a très peu été recherché par rapport à l'importance que ça a. Je le met ici en note à moi même et si certaines personnes sont intéressées, il y a même l'eskétamine (la review est de 2021).
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Pharmacologie
Informations complémentaires: Serotonergic psychédélique
Les effets psychédéliques du 5-MeO-MiPT proviennent de son efficacité au niveau du récepteur 5-HT 2A en tant qu'agoniste partiel[3-[1][1- et d'autres mécanismes d'action tels que l'inhibition de la MAO (c'est-à-dire les enzymes digestives dans l'estomac) ont également été spéculés, bien que cela n'ait pas encore été démontré scientifiquement. Alors que le 5-MeO-MiPT se lie le plus fortement aux récepteurs 5-HT1A, il montre également une affinité de liaison assez forte avec le SERT et le NET, agissant ainsi comme un inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline modérément puissant.[4] Par exemple, les SNIR tels que la venlafaxine sont couramment prescrits pour traiter la dépression, et l'agoniste 5-HT1A buspirone est principalement prescrit pour le traitement de l'anxiété.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (30 décembre 2022 à 09:26)
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Morning Glory a écrit
En plus il faudrait en prendre régulièrement pour avoir ce genre d'effet secondaire. La 4-HO-MET par exemple est un SSRI très puissant, mais il faudrait microdoser régulièrement amha, pour risquer d'avoir ce genre d'effets secondaires. Car j'ai l'impression que c'est la prise chronique de SSRIs, qui induit le PSSD. Ça c'est basé sur mon vécu, je n'ai pas d'étude scientifique pour étayer. Mais je doute qu'un trip unique puisse avoir une grosse incidence perpétuelle.
D’après des choses que j’ai lu, certaines personnes ont du pssd après une seule prise de SSRI.
Par contre je ne vois pas d’info sur la pharmacologie du 4-ho-met disant que c’est un SSRI. J’utilise toujours psychonautwiki.org pour me renseigner et ils disent:
« 4-HO-MiPT's psychedelic effects are believed to come from its efficacy at the 5-HT2A receptor as a partial agonist. However, the role of these interactions and how they result in the psychedelic experience continues to remain elusive. 4-HO-MiPT is thought to be a serotonergic psychedelic. Like other serotonergic psychedelics, its method of action is believed to result from its partial agonism of 5-HT2A and 5-HT1A serotonin receptors. »
Après je suis nul en neurochimie, et si je ne vois pas les lettres SSRI/SNRI je me dit que ça n’a pas cet effet la. 5-HTx c’est sérotonine, c’est tous ce que je comprends la. Si jamais tu pourrais m’expliquer ou tu vois que c’est un ssri je serais remerciant!
j’ai pris du 4-ho-met et du 4-aco-met une fois par mois depuis un an, 20-30mg a chaque prise. Si c’est vraiment un SSRI puissant, j’en prendrais bien moins souvent. Mais tristesse! J’adore ces molécules (et en plus je viens de me procurer une grande quantité de 4 sub tryptamines qui ont tous une pharmacologie semblable il me semble). Mais bon jusque là j’ai pas remarqué une baisse de libido ou de joie de vivre en général. Juste j’ai toujours peur de niqué mon cerveau de manière permanente avec la drogue.
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[ Forum ] Envie d'arrêter mes anti depresseurs
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