Mon Syndrome Sérotoninergique, l'expérience la plus effrayante de ma vie de junkie

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Foxx homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut la team

Ça fait longtemps que j'ai envie de partager quelques expériences sur ce site que j'affectionne beaucoup. Mais toujours ce manque d'envies qui m'empêche de faire des choses. Aujourd'hui, je me motive !

Dans ce post, je souhaitais vous partager mon OD de Tramadol. Molécule que je juge d'une traitrise sans nom. Ton bonheur ne se mesurant plus qu'en mg. L'arrêt est morbide, la vie devient grise, noire. La mort devient ton refuge.

Voici donc ma dernière soirée Tramadol

Court contexte : J'ai commencé le Tramadol seul. La tolérance montant, j'ai ajouté une multitudes d'autres médoc' pour garder des effets.

Le soir en question : Cannabis + Tramadol + Xanax + Codéine + Prométhazine + Anti-dépresseur (commencés 1 mois plus tôt). Vous vous en doutez : à ne pas reproduire. Bien qu'ultra renseigné, je m'y suis frotté.

Ce soir là je geek, comme toujours.
Jusqu'à ce que je ressente cette sensation, jamais apparue auparavant.
Cerveau qui chauffe / qui bulle, tachycardie, tremblements, spasmes, confusions. Je comprend tout de suite ce qu'il m'arrive.

Le fameux Syndrome Sérotoninergique que je redoutais tant, était là.
Ce qui est particulier avec cette OD, c'est qu'on est parfaitement conscient.

Je quitte mon poste de gamer pour m'assoir sur mon lit, et attendre. Réaction sûrement idiote, mais dans mes souvenirs il n'y avait pas grand chose à faire contre cette OD, secours ou non. (Seul recours : Comma artificiel, je crois)

Vivant au domicile familial, je mets en place un petit Set up.
J'écris sur une feuille : "OVERDOSE Tramadol", avec quelques indications. J'écris une lettre d'excuses, d'au revoir.

Je place la feuille au pied de ma porte, et je mets un réveil toutes les 30 minutes. Dans l'optique que ça sonne indéfiniment si je perds conscience.

Et j'attends. Trois longues heures, à regarder mon mur, la mort en face. Pas loin d'un pile ou face.

Je me réveille le lendemain matin, allongé là où j'attendais assis, en travers de mon lit. Frais comme tout, mais toujours cette sensation qui marque suite aux OD : "P'tin là c'est pas passé loin. Pauvre maman."

Ce fut le jour de ma dernière pilule de Tramadol. Ça remonte à un an.
Étant maintenant sous AD, ce n'est plus envisageable.

Si ça peux dissuader, ne serait-ce qu'une personne, de faire du Tramadol sa béquille, c'est top. Un an plus tard, je commence à remonter doucement la pente. Pour moi, le Trama viole la chimie du cerveau : Retrouver un mood non suicidaire mets du temps, très longtemps.

Aujourd'hui, j'ai troqué toutes ces substances pour AD + Kratom + Méthylphénidate.

Reminder Risques des mélanges :
Syndrome Sérotoninergique : Combinaison Tramadol + Produits sérotoninergiques : Anti-dépresseur (IMAO & ISRSS), Coke, MD...
Dépression respiratoire : Combinaison downers + downers : Codé, Xan, Promé, , Tram...

Stay safe all. Foxx'

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Morning Glory femme
Ex modo
champi vert24champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Oct 2017
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Salut, alors si il existe des traitements à ma connaissance pour limiter les dégâts d'un SS (diazepam et cyproheptadine).

Donc appeler les secours est pas forcément une mauvaise idée !^^

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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cependant
Modo bougeotte
champi vert30champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 25 Mar 2018
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Salut,

tu n'as pas dit la dose que tu as prise...

Ta mise en garde est valable surtout pour des doses supérieures à 400mg en général et bien évidemment avec des mélanges d'autres prods qui jouent sur la serotonine.

Tant qu'on peut se servir du tramadol à moins de 400mg, les risques de SS sont minimes. Il y a beaucoup de personnes dépendantes que tant bien que mal arrivent avoir des bénéfices de cette molécule.

Personnellement, quand j'ai eu le choix en parlant avec un addicto pour un sevrage dégressif avec un palier 2, j'ai preféré la DHC au tramadol parce que j'avais peur des effets sur le longterme sur la sérotonine (et de me retrouver avec une méga dépression en plus du manque opiacé à un moment).

Et effectivement le melange tramadol + downeurs est toujours dangereux pour les personnes non habituées à cause de la possible depression respiratoire...

Je suis contente pour toi que tu t'en es sorti et que tu en tire des bonnes choses de cette mauvaise expérience !

Mais c'est important de savoir que les risques sont liés à des doses trop importantes et/ou des mélanges plus qu'à la molécule en elle même :)

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Aralc femme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 29 Nov 2023
25 messages
Coucou !

J'aimerais bien partager quelques expériences aussi que j'ai eu...

Premièrement, je comprends pas pourquoi mais je réagis super mal aux ISRS, notamment j'avais tenté y a un moment la Duloxetine, 1 pilule et j'ai fait mon premier syndrome serotinergique. Plusieurs en fait, pour m'infliger du mal avec vomissements et tremblements... quelle horreur.

Bref. Hier, j'ai pris de 20 mg d'Escitalopram et 2 cachets de selincro vers 22h, première fois à ces médicaments. Tout allait bien au début et j'étais sur mon téléphone, puis je me sens bizarre, vide, j'ai plus envie de rien faire et j'arrive pas à trouver de position confortable dans mon lit. J'ai chaud alors j'ouvre la fenêtre, après j'ai des frissons alors je mets un pull... Puis premier tremblements des jambes, sueurs froides et au début ça allait et je savais pas encore que ça allait mal tourner. Puis très rapidement nausées, vomissements à n'en plus finir, mon cœur qui part en steak, mes pensées qui divaguent bien trop, mes mollets qui se rigidifient tellement que ça en fait mal... et là je comprends ce qui m'arrive. Ça a duré à peu près 5h je dirais ? Désolé de la métaphore mais je me vidais de tous les côtés, l'eau impossible à boire car mon organisme la rejetait quelques minutes après, j'avais tellement vomi que ma bile était verte, plus rien dans le ventre. J'ai même un peu saigné du nez. C'était par vagues, comme avant où j'en ai fait l'expérience, où quand je me mettais dans une certaine position et commençait à trembler je savais que ça allait pas aller quoi. J'ai hésité à appeler mes parents ou ma sœur mais au final je me suis résignée, je restais juste dans la baignoire à frissonner et à me passer de l'eau chaude dessus. J'avais juste une envie c'était de dormir, mais j'avais peur de m'étouffer dans mon sommeil. Puis quand j'ai vu que c'était moins hard je me suis couchée, et j'étais en vie le lendemain x) j'en doutais pas car j'ai fait vraiment pire. Bahhh je peux raconter tiens.

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Aralc femme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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25 messages
Probablement une des expériences les plus traumatisantes, c'était y a même pas 2 mois. Bon, je suis allée à une soirée, j' ai pris pas mal d'alcool car j'étais mal à cause d'une embrouille avec un pote à moi, à qui je devais parler. Pour me donner un peu de courage, j'avais pris des médicaments... oh quelle mauvaise idée. Donc avant d'aller lui parler je prends 300 mg de Lyrica et 1 seresta. Je lui parle, ça se passe mal. Je pars dehors, je sens que je flanche alors mes amis me retrouvent affolés et je reviens. Je remonte et je vide les médicaments que j'avais emmené, 1 autre seresta, 2 lorazépam et 7,5mg de zopiclone. Quelle erreur. Je parle un peu avec un ami sur le canapé et après black out total je me rappelle de rien.

Ce que je me rappelle c'est me débattre quand les pompiers m'emmènent, je black out, puis je suis dans l'hôpital où 5 personnes m'attachent sur un lit d'hôpital car j'étais super agitée. J'avais grave peur car y avait personne que je connaissais car bah les amis qui sont montés dans l'ambulance avec moi attendaient dehors. Je suis assez jeune et je suis jamais allée à l'hôpital, alors m'attacher les 4 membres et la taille à un lit ainsi que me faire une prise de sang de force en me retenant et en me disant "ta gueule"... bon. Bien traumatisant. Au final le reste tout se passe bien. Mais je revois des amis de la soirée le lendemain après mon hospitalisation pour récuper des affaires, et... en fait j'ai complétement vrillé et je m'en rappelle pas. Apparemment à la soirée, je me tapais la tête contre le four pendant 2 heures en répétant vouloir mourir, avec seulement mon meilleur ami paniqué qui me gueulait dessus et me suppliait de pas m'endormir, j'ai vomi dans l'évier et j'arrêtais de pleurer et de dire que je voulais voir personne sauf mon meilleur ami en question... bref.

Bien la panique, mais en fait ça c'est à cause du Zopiclone je pense. Ça m'était déjà arrivé d'être dans un état extrêmement étrange et indescriptible, pas du tout comme l'alcool car t'es maître de tes mouvements et plus ou moins clair mais... à la fois ta conduite est pas normale du tout. À ma première prise y a peut-être 3 mois de ça je m'étais retrouvée à 4h du matin à faire fondre l'extrémité d'une bouteille dans de l'eau bouillante... bref.

Ils ont appelé les secours quand je commençais à plus répondre. Ledit ami qui m'a engueulé il s'est même pas excusé et apparemment en avait rien à foutre de mon état, et d'autres amis que je pensais de confiance m'ont même pas demandé des nouvelles le lendemain. Bon au moins je savais à quoi m'en tenir maintenant. Il faut savoir que j'ai pas tenté de TS, j'avais juste envie de dormir et me réveiller le lendemain car j'étais en détresse totale. Il faut savoir que je subis de la dissociation émotionnelle, en gros je garde mes émotions en moi pour me protéger et montre presque que de l'apathie, et donc quand ça craque je suis ultra anxieuse et je pète un câble, comme là. C'est pas un trouble mental c'est un mécanisme de défense alors c'est un peu compliqué, là je suis encore dans cette phase de pas trop émotionnelle alors ça me fait rien d'en reparler. C'est très bizarre, d'ailleurs je suis suivie par une psychologue, c'est elle qui m'a expliqué ça. D'ailleurs, je dois voir un psychiatre également. J'ai beaucoup trop de choses à raconter.

Bref c'était pas super glorieux, j'ai eu du mal à reprendre de l'activité après, je pensais que ma vie était foutue vu comment les gens devaient me voir maintenant. Mais bon ça a fait le tri dans les amis au moins bahaha, mais maintenant que j'y repense ils m'ont quand-même bien sauvée... je les en remercierais jamais assez.

Maintenant je vais mieux !! J'ai toujours une lourde tendance aux addictions à cause de parents plutôt instables, mais je me protège de tout ça. Là j'ai toujours mal au ventre et mes jambes qui font mal à cause de mon SS hier :') d'ailleurs dites moi si vous avez une idée de pourquoi tous les ISRS me font un syndrome serotinérgique plutôt hard même à dose infime... car bon

Dernière modification par Aralc (Hier à  14:51)

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