1
Hors ligne
Dernière modification par Locutus (10 juillet 2023 à 07:40)
Hors ligne
john.k a écrit
Bonjour, je me présente, j'ai 42ans et j'ai commencé à boire vers 14ans (environ 28ans d'alcoolisme)
J'ai arrété totalement depuis le 25 juin 2023 soit depuis 13 jours, pas une goutte et franchement aucune envie d'y retourner, j'ai de la chance car maintenant l'alcool me dégoute (par expl, il me restait une cannette dans la voiture a moitié rempli que j'ai jeté, et en la jetant je m'en suis renversé dessus et rien que l'odeur m'a répugné).
Je sais que cela fait "que" 13jrs mais je ne me sens plus dépendant avec aucune envie d'alcool. (je consommais environ 8 biéres 8,6 de 50cl par jour vers la fin) (mon dernier accident de voiture, les flics avec la prise de sang m'on dit que j'avais 2,53grammes car moi je ne me rappel de plus rien, et il y en a eu beaucoup des accidents sociaux de tous genres en 28ans)
Dans le même temps, j'ai arrêter le cannabis (15 pets par jour) et pareil aucune envie de recommencer, je peux même dire "non" si on me propose sans difficultées notables.
J'ai été chez le médecin pour faire des test sur mon foie et prise de sang, tout va bien (foie gras mais réversible)
Bref, je suis très chanceux
De plus, j'ai eu la chance aussi de pas perdre mon travail, ni ma famille, ni amis, incroyable
Le sevrage à été extrément dur les 4/5 premiers jours physiquement (je details pas, tous le monde connaient) car j'ai arrêter uniquement avec un addictoloque hypnotiseur et de l'homeopathie. (je suis encore suivi par l'addictologue)
Mais à ce jour, je n'ai plus du tout de manque "physique"
Bon, ça, c'est les bons côtés on va dire.
Par contre, je ne sais pas pourquoi mais je traverse une sombre période, anxiété total, angoisser, ultra nerveux, colérique, déprimé (je pleurs parfois), ennuie total, manque de joie de vivre, angoissé, peur de la mort, effrayé par la vie, zero motivation, je ne sais absolument pas gérer mes émotions, sachant que j'ai vécu plus longtemps alcoolique que "normal" dans ma
Pourtant c'est pas faute d'essayer, j'accepte absolument toutes les activitées que l'on me propose, piscine, sortie, sport, restaurant, cinéma... de plus, je recherche des activitées que "j'aime", jeux vidéo (oui je suis un grand enfant), lecture (fantastique mais aussi psychologie), sport, méditation....
Parfois je me sens comme quelqu'un d'autre, séparé de moi-même, comme un robot sans sentiments et 1h après blindé d'émotions ingérable. Et mon corps bouge et réagie tout seul , ma pensée vient après mais c'est trop tard (surtout dans la colére ou la tristesse).
J'ai du mal à commncer une activitée, et une fois dedans, je suis comme ailleurs, pas à fond
J'ai l'impression de ne plus rien comprendre, et de n'avoir aucun but dans la vie, je ne sais pas ou je vais, ni ce que je veut et plus rien ne me plait.... Et mes bequilles ont disparus, et je n'en veux plus car je sais que la drogue est un leurre (enfin pour moi il ne m'apportera pas le bonheur, et je veux absolument trouver le bonheur autre part que dans la drogue)
Quelqu'un à déjà eu ce genre d'expérience désagréable, pour pas dire handicapante ? Et si oui, que faut il faire ?
J'essaye de lacher prise, de faire des introspections pour comprendre via la méditation mes réactions et pourquoi je pense comme ça, mais je pige que dalle...
Quand je vois dans la rue des gens qui s'amusent, rigolent, de choses simples de la vie, je me dit "quelle chance", car moi , même en travaillant dessus, ça me fait que dalle.
Merci de m'avoir lu
hello !!
-Ton texte m'as parler de "Par contre " juska "pas a fond"
-je diverge un peu ....
-La grande question ces comment faire comprendre tout cela a sa famille ; sans passer pour un handicapé Ou un branleur , pour mes prochent (hors amis) ces soit l'un soit l'autre , quand il te voit "normal" en repas de familles ou autre ils pensent que tu as toute tes capacités .... alors que si il te voyait tout les jours il comprendrait , amnésie , tete en laire fois mille , je braille tout seul comme un putois du matin au soir (les voisins en peuvent plus ...) ......... fatiguer d'etre pris pour un branleurs et "plutot mourir" que choisir la case AH !! (j'ai des raisons très perso) je ne blame en aucun cas ceux qui sont sous AH !
Je me reconnait sur certains point "reccurent" sur l'envie de faire bien mais les blocages....l'anxieter d'anticipation le faitez d'etre tres impulsif .... , les moments de lucidités mais dans des moove colérique , ou la nuit d'un coup (ca fait peur) Bref
On est beaucoup a ce que je vois !
-PS : je suis sous metha 90/ tranxene en si besoin et thymorégulateurs (association pregabaline 500 + lamictal 50 ) , je sais qu'un neuro calmerais pas mal de choses tel mon impulsivité , et pleins de choses que tu as evoquer Mais Je refuse Ces traitements enfin les neuro , j'en est eu pendant 7 ans entre mes 18 et mes 25 ans , , et NON ces trop pour moi je préfère etre comme ca , sous neuro's car tester plus d'un , trop d 'effets secondaires j'ai perdu des 3 copines et moultes occasions .....
-Ayant repris la Thai en amateur (Futur compètent) , NON pas de neuro ces deja "trop" le reste .....
Tu n'est pas seul et Force .
je ne connais l'addiction a l'alcool mais assez pour savoir que gagner une sacré guerre !!
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par Alexandre11 (12 juillet 2023 à 20:06)
Hors ligne
BobKelso a écrit
J'ai moi aussi entamé la démarche d'arrêter de me défoncer et être sobre le plus possible et c'est très dur.
Des années de conso qui ont entre autre anesthésié tes peines, accompagné tes choix.
J'ai du mal à fonctionner, à retrouver qui je suis, ce que je veux et savoir où je vais.
Je découvre mes émotions, je ressens de la solitude, de l'ennui, de la fatigue.
C'était pourtant efficace de s'envoyer en l'air avec une pillule, un joint, une bière et de tout remettre ça à demain.
On ne pense et ne parle que du sevrage mais la vie d'après est en tout cas pour moi très dure et je n'ai pas de solution.
Le temps est lent mais passe quand même, je vieillis. La vie des autres me semble facile alors que moi je galère et je ne sais pas trop à qui ni comment en parler.
Dans l'imaginaire collectif, on arrête et tout d'un coup tout va bien, ce n'est pas le cas dans mon expérience.
Justement, je rebondis sur ton message car je te comprends tellement.
D'où la raison pour laquelle je ne souhaite pas arrêter la Méthadone, qui non seulement m'a sortie de l'enfer dans lequel j'étais englué depuis 16 ans avec le Tramadol (sur les dernières années, je prenais régulièrement 1gr voire plus... Et je suis un petit gabarit... J'ai eu une chance inouïe et je remercie mon corps d'avoir tenu le coup toutes ces années, sans compter que dans la même temps, j'étais atteinte de troubles alimentaires graves et chroniques.
Mon corps ne m'a fait payer tout ça d'aucune façon, même mon œsophage, mes dents, sont impeccables même si j'ai été anorexique avec alternance bojlimique avec plusieurs purges par jour (le tout sur plusieurs années.)
Je ne peux pas m'empêcher de remercier chaque jour mon corps d'avoir aussi bien tenu le coup, aussi longtemps.
Alors j'avais certes une "technique" pour vomir en préservant au maximum mon œsophage ainsi que mes dents. Mais tout de même, j'ai eu énormément de chance...
Je raconterai sûrement un jour ici mon parcours exact avec le Tramadol, ce parcours est vraiment original, et même hallucinant sous certains aspects.
J'ai parfois peur de tout raconter dans les moindres détails, de peur de nenpas être crue concernant certaines choses, notamment qui se sont produites avec mon ancien psychiatre. Et pourtant, je peux jurer sur ce que j'ai de plus cher, que tout ce que j'évoquerai est malheureusement réel...
Aussi dingue et triste que cela soit.
Je suis désolée, je m'égare, je ne réponds pas réellement à ton topic, simplement, il a fait écho en moi.
Voilà, je ne sais PAS, comment vous parvenez à mener une vie en somme, plus "grise" même si elle est clean, vous y tenir, jour après jour, persister.
Je me sens terriblement vulnérable, faible visav de cela: Je m'en sens incapable.
Depuis que j'ai switché le Tramadol contre la Méthadone, grâce à un changement de psychiatre inopiné, qui m'a orienté vers le CSAPA proche de chez moi (j'ai eu la grande chance, lorsque je lis, un peu trop souvent, comment cela senpasse dans d'autres CSAPA, je crois que j'ai eu un sacré coup de bol en tombant sur le mien...
Donc, depuis cette induction de la Méthadone, il y a un peu plus d'un an, ma vie a changé.
J'ai vu plusieurs addictologues(selon les vacances des uns et des autres, tous se sont montrés au top. Hyper empathiques, efficaces, prenant carrément le temps, je restais dans les 1 heure en rendez-vous...)
On m'a d'abord au bout de 3 mois, stabilisée à 95mg, et cela ne suffisant pas (sans rentrer dansnles détails, je ne suis pas "hypermétaboliseuse", mais pas bien loin (je prends systématiquement min traitement en bi prise), mon addictologue, après de longues conversations avec moi, ayant connaissant mes autres troubles, m'a montée jusqu'à 140mg, dose à laquelle je suis réellement très confortable.
Il voulait même aller au-delà, si je ne le sentais pas bien, en me faisant passer les tests d'hypermétabolisme en hôpital de jour.
Tout ça pour dire (pardonnez-moi, je ne sais pas être concise...) que j'admire réellement profondément ceux qui se sont débarrassés/sortis/sevrés de tout.
Cette capacité à faire le deuil d'une vie bien moins rose.
D'accepter la nostalgie de la vie "avec"...
Je compte rester sous tso à vie et ferai tout pour.
Je sais parfaitement ce qui me guette au tournant si on vient s'amuser à bouger de trop mon dosage de Méthadone, ou d'ailleurs, de mes autres traitements.
Je refuse. J'en suis incapable.
Je ne m'imagine absolument pas fonctionner sans mon tso. Je ne le veux pas, et encore une fois, je sais ce qui m'attend. Un bon PAWS bien dans les règles de l'art, avec une dépression qui n'en finirait pas (le sentiment dépressif est celui qui me terrorise le plus au monde, donc vous pouvez vous figurer m'a terreur...)
Je me retrouverais, et ce ne sont pas des élucubrations, mais la réalité pure et dure, hospitalisée en dépression profonde, ma vie gâchée, pour un temps indéterminé, et en imaginant même que je finisse par sortir du PAWS, psychologiquement, comme beaucoup d'entre vous le disent: Ce n'est plus jamais comme avant.
J'ai vécu 16 ans sous Tramadol.
Maintenant, j'ai acquis une qualité de vie top avec la Méthadone (alors oui, ça fait sauter au plafond, je suis à 140mg, mais je n'ai absolument pas pleurniché pour y parvenir, je donnais simplement mes symptômes et mon ressenti à mon addictologue.
J'étais en manque atroce le matin à 95mg, même en bi prise...)
Je vous tire mon chapeau d'être parvenus à repartir de zéro.
Comme tu le dis si bien, le Tramadol m'a permis énormément de choses dans ma vie, à accompagné pas mal de mes choix, adouci mes peines, et dieu sait qu'avec l'enfance que j'ai eue, se reconstruire ensuite n'est franchement pas une sinécure. Ce n'est rien de le dire.
Je ne regrette vraiment pas d'avoir opté pour le tso. Et je ne compte jamais le stopper.
Raison pour laquelle je reste scotchée à mon CSAPA, et que même en cas de déménagement, nous ferons en sorte que mon CSAPA me reste accessible, le temps que je trouve un médecin correct (ce qui peut prendre des années, sans déconner. C'est un fil à la patte mais mon choix est fait.
Bonne soirée à tous. Myna
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Mynight a écrit
J'interviens sur ton post même si je n'ai pas connu les mêmes addictions que toi (alcool qui n'a strictement aucun effet positif sur moi excepté me donner envie de dormir, et le THC qui est un véritable poison pour mon organisme, et qui m'a déclenché, à chaque fois que j'ai essayé, des crises d'angoisse massives avec dépersonnalisation...
)
Mais j'ai connu la "dépendance-béquille", durant de très longues années aussi, avec un opiacé de synthèse: Le Tramadol.
Je ne voulais plus depuis longtemps de cette consommation qui m'angoissait horriblement (entretenue par un psychiatre, ça aussi cest une longue histoire, mais je dépassais constamment les doses prescrites et j'étais toujours terrorisée d'attendre le prochain renouvellement, et je te passe les détails des désagréments que m'a causé cette dépendance.)
Tout d'abord, un très grand bravo pour avoir arrêté NET l'alcool ET la fumette!
Tu me bluffes: Tu te retrouves dans une sorte de PAWS (dites moi si je me trompe), avec cette dépression qui t'es tombée dessus, qui semble correspondre en tous points au "syndrome de sevrage de longue durée" qu'est le PAWS, et de pour autant, ne pas céder d'un pouce, de t'accrocher, sans tes béquilles comme tu le dis, décidé à retrouver la joie, le bien-être, le bonheur, autrement que dans la consommation.
Moi, ça me laisse baba.
Car pour stopper le Tramadol, j'ai opté pour une mise sous Méthadone moi... J'ai troqué une addiction pour une autre... Et je suis proprement incapable de vivre ce que tu vis, raison pour laquelle je me suis mise sous tso, et que je ne compte surtout pas l'arrêter.
Tu as un niveau de résilience et une force immenses.
Pour ma part, j'ai assez bavé, et je ne peux plus. Je ne peux plus batailler,je suis épuisée.
J'ai passé une enfance et une adolescence rongées par l'angoisse et le mal-être, sous l'emprise d'une mère avec qui je vivais en huis clos, perverse narcissique.
Puis, de mes 20 à mes 40 ans, j'ai du me battre chaque jour qui passait, contre les symptomes causés par justement, ce que j'avais vécu, le Tramadol n'étant qu'une petite béquille qui ne parvenait pourtant pas à faire taire ma souffrance, mes angoisses, mes blocages, mes peurs, et ce sentiment de vide que je ressentais trop souvent.
Je me suis battue 20 ans, ça commençait déjà à aller mieux avant ma mise sous Méthadone.
Et depuis que j'en prends, je profite bien plus pleinement de la vie.
Il me reste de gros noeuds à démêler, la psychiatrie a fait ce qu'elle avait à faire avec moi, je me tourne maintenant vers une psychothérapie, en priant pour trouver le ou la bonne thérapeute...
Et je suis proprement incapable d'entreprendre ce que tu as entrepris.
Je me sens très faible de ce fait, mais je ne peux pas faire autrement...
Si je me retrouvais en PAWS, je me retrouverais par la même
hospitalisée, ne supportant pas du tout, c'est viscéral, le sentiment dépressif...
Je te souhaite tout le meilleur qui puisse t'arriver, et que ton entreprise te mène au meilleur, même si cela doit prendre du temps, tu sembles avoir la capacité de résilience et la volonté pour y parvenir.
J'ai beaucoup d'admiration pour cela.
Je t'envoie plein d'ondes positives. Myna
Salut,
Tout d'abord je te remercie beaucoup pour tes ondes positives :)
De mon côté, ca se passe avec la risperidone (medicament anti psychotique) pour supporter au mieux le PAWS.
C'est vraiment un sentiment étrange que rien ne sera positif pendant le sevrage post alcool (surtout si il dure des mois et des mois...)
Mais effectivement, je remarque quelques améliorations légérement avec le temps qui passe.
Je te comprends tellement, ce sentiment de vide, que plus rien ne sera comme avant, pas de joie, ou tellement furtif que l'on ne la voit pas passer.
Chercher à s'accorcher quelque part pour supporter la vie, mais déjà rien que la formule : "supporter la vie", c'est vraiment dingue, comme si on devenait interdit d'être comme tous le monde, et de s'amuser normalement.
La drogue nous à tellement pris, et tirer nos cerveaux vers un paradis artificiel, que la vie en devient monotone sans rien....
A priori, heureusement, le cerveau est plastique, il peut redevenir comme avant la drogue (serotonine, dopamine, gaba, etc ...) mais il lui faut du temps et un peu d'aide.
Bon courage a toi, je t'envoi egalement mes ondes positives !
Hors ligne
![]() |
[ Forum ] Bonjour la deprime
|
21 |
![]() |
[ Forum ] Oui, il y a une vie après le sevrage
|
16 |
![]() |
[ Forum ] Centre de cure & SSR - 1 ère cure apres sevrage
|
0 |
![]() |
[ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage |